Tous les articles par Katia Bayer

Soirée Format Court, spéciale Festival de Grenoble, jeudi 9 octobre, Studio des Ursulines (Paris, 5ème) !

Pour la deuxième année de suite, Format Court vous convie à une séance consacrée au  Festival du film court en plein air de Grenoble. Cet été, notre équipe y attribuait pour la première fois un Prix Format Court. À l’occasion de notre deuxième rendez-vous de l’année, organisé le jeudi 9 octobre au Studio des Ursulines (Paris, 5ème), nous vous invitons à découvrir des films vibrants, hybrides, poétiques et étranges, liés au palmarès de la dernière édition. En présence de Nicolas Tixier, Président de la Cinémathèque de Grenoble et d’équipes de films programmés.

Programmation

Le Skate moderne d’Antoine Besse (Documentaire, fiction, 6’43’’, 2013, France, KloudBox Production). Prix Format Court, Grand Prix ex-aequo Festival de Grenoble 2014

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Synopsis : Loin des lignes classiques au « fisheye », des spots de béton lisses et parfaits, « le skate moderne » nous présente un groupe de skaters qui n’hésitent pas à mettre leurs boards dans la boue et rouler sur un environnement insolite et atypique, celui de nos campagnes.

Articles associés : la critique du filml’interview du réalisateur

Shadow de Lorenzo Recio (Fiction, 23′, 2014, France, Taïwan, Local Films). Grand Prix UniFrance du Meilleur court-métrage 2014. En présence de Nicolas Brevière

Synopsis : Taipei. Xiao Shou est un garçon timide qui exerce le métier de montreur d’ombres itinérant.
Un jour, il croise Ann dont il tombe immédiatement amoureux. Mais un terrible accident va plonger le jeune homme dans un monde de ténèbres.

Articles associés : la critique du filml’interview du réalisateur

Ceux qui restent debout de Jan Sitta (Fiction, 26′, 2013, France, Takami Productions). Prix CCAS court-métrage Français Festival d’Angers 2014, Prix d’aide à la création, Grenoble 2014. En présence de Jan Sitta et de Louise Szpindel

Synopsis : Sophia, une jeune femme de vingt-cinq ans, est renvoyée de son centre social. Elle se retrouve à errer, appelant sans cesse le 115, dans l’espoir d’y trouver une place. Les coups de fil se succèdent, sans succès, et petit à petit montent l’angoisse, la peur, sans cesse croissante, de se retrouver à la rue, d’être aspirée par le béton de la ville.

Articles associés : la critique du filml’interview du réalisateur

Man on the chair de Dahee Jeong (Animation, 6’55’’, 2014, France, Sacrebleu Productions). Cristal du court métrage, Festival d’Annecy 2014.

Synopsis : Man on the Chair (L’homme sur sa chaise) est tourmenté et doute constamment de sa propre existence. Est-il simplement une image que j’ai créée ? Peut-être suis-je moi-même une image dessinée par quelqu’un d’autre ?

Article associé : l’interview du producteur

(T.I.A) THIS IS AFRICA de Matthieu Maunier-Rossi (Documentaire, fiction, 7’15’’, France, République du Congo, auto-production). Mention spéciale Format Court, Festival de Grenoble 2014

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Synopsis : Les rues populaires et les marchés de Brazzaville… Aïpeur Foundou y danse, au milieu de tous. « Quand on danse, on ne peut pas tricher ». C’est une forme de liberté.

En pratique

Date : Jeudi 09/10/ 2014, à 20h30

► Durée de la séance : 70’

► Studio des Ursulines : 10 Rue des Ursulines, 75005 Paris

► Accès : RER B Luxembourg (sortie rue de l’Abbé de l’Épée), Bus 21, 27 (Feuillantines), 38 ou 82 (Auguste Comte), 84 ou 89 (Panthéon). Métro le plus proche : Ligne 7, arrêt Censier Daubenton (mais apprêtez-vous à marcher un peu…)

Entrée : 6,50 €

► Réservations vivement recommandées : soireesformatcourt@gmail.com

« La Bûche de Noël », Cartoon d’or 2014 !

Le Cartoon d’or est un prix récompensant le meilleur court métrage d’animation européen. Sur base de 29 films ayant reçu un prix dans un des festivals d’animation partenaires du Cartoon d’or cette année (1er juillet 2013-30juin 2014), le jury de l’édition 2014 en avait sélectionné cinq qui ont été diffusés durant le Cartoon Forum,  la plate-forme de coproduction pour les séries d’animation, à Toulouse.

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La cérémonie de remise des prix a eu lieu le jeudi 25 Septembre 2014, à  Toulouse et le film primé  est « La Bûche de Noël » (La bûche de Noël) de Stéphane Aubier et Vincent Patar.

La bûche de Noël, Stéphane Aubier & Vincent Patar, Belgique, France, 26’ (PANIQUE!, Autour de Minuit)

Synopsis : Les fêtes approchent. Noël, le sapin, le réveillon. Indien et Cowboy attendent avec impatience leurs cadeaux. Surexcités par les préparatifs de la fête, ils se disputent et détruisent la bûche à laquelle Cheval mettait la dernière touche. Furieux, Cheval décommande les cadeaux auprès du Père Noël. Comment regagner les faveurs de Cheval et du Vieux Barbu, comment récupérer les cadeaux. Pour Indien et Cowboy commence un longue, très longue nuit de Noël.

Carte blanche Format Court à l’Institut français d’Alger, d’Oran et d’Annaba !

Début octobre, Format Court s’exportera à l’étranger, en Algérie plus précisément. Plusieurs courts métrages ayant retenu l’attention de notre magazine seront projetés dans le cadre de trois cartes blanches programmées aux Instituts français d’Alger (1/10), d’Oran (2/10) et d’Annaba (4/10).

Programmation

Danny Boy de Marek Skrobecki. Animation,  10′, 2010, Pologne, Archangel Film Group, Se-ma-for. Prix Format Court Festival Court Métrange 2011

Synopsis : Un jeune poète tombe amoureux dans un monde qui semble perdu. Une ville attend le déroulement d’un drame. Un temps de tristesse et de conformité, un temps de décisions. Derrière les nuages sombres du monde il y a de la lumière, de l’espoir et de la poésie.

Articles associés : la critique du filml’interview de Marek Skrobecki

Fais croquer de Yassine Qnia. Fiction, 22′, 2011, France, Nouvelle Toile. Prix Spécial du Jury Festival Tous Courts d’Aix-en-Provence 2012

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Synopsis : Yassine, jeune cinéphile passionné, veut tourner un film dans son quartier. Il souhaite associer ses amis d’enfance à son projet. Mais l’amitié a parfois ses travers….

Articles associés : la critique du filml’interview de Yassine Qnia

Edmond était un âne de Franck Dion. Animation, 15’04″, 2012, France. Papy3d Productions, Office national du film du Canada. Prix spécial du Jury – Festival d’Annecy 2012

Synopsis : Edmond n’est pas comme les autres. Petit homme discret, marié à une femme attentionnée et employé efficace, il n’en ressent pas moins pleinement sa différence. Lorsque des collègues, par moquerie, l’affublent d’un bonnet d’âne, il a soudainement la révélation de sa vraie nature… et s’il semble s’épanouir dans sa nouvelle identité, celle-ci creuse toutefois entre lui et les autres un fossé d’incompréhension, qui va s’élargissant jusqu’à devenir infranchissable.

Articles associés : la critique du film, l’interview de Franck Dion

Heureux Anniversaire de Pierre Etaix et  Jean-Claude Carrière. Fiction,  12′, 1962, France. Oscar du court métrage 1963
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Synopsis : Une jeune femme prépare la table pour fêter son anniversaire de mariage. Le mari se trouve coincé dans les encombrements parisiens. Les quelques arrêts pour les derniers achats ne font que le retarder davantage.

Articles associés : le reportage sur les courts métrages de Pierre Etaixl’interview de Pierre Etaix

Guy Moquet – Demis Herenger. Fiction, 32′, France, 2014, Baldanders Films. Sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs 2014

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Synopsis : Guy Moquet ou Guimo ou Guim’s a promis à Ticky de l’embrasser au crépuscule en plein milieu du quartier devant tout le monde. Peut-être pas si fou… mais peut-être pas si simple.

Articles associés : la critique du filml’interview de Demis Herenger

Locked Up de Bugsy Riverbank Steel. Fiction, 7′, 2013, Royaume-Uni, Bugsy Steel. Sélectionné au Festival de Brest 2013

Synopsis : Trois braqueurs de banque se retrouvent prisonniers dans la voiture qui devait leur permettre de s’enfuir.

Article associé : la critique du film

Us de Ulrich Totier (Animation, 8′, 2013, France, Belgique, Fargo). Prix du jury jeune, Prix CinEcole en Vendômois au Festival de Vendôme 2013

Synopsis : Dans un décor vierge et hors du temps, des bonshommes errent sans but précis. Jusqu’à ce qu’un caillou tombe du ciel. La manière dont ils s’en emparent va révéler la nature de cette drôle d’espèce.

Articles associés : la critique du filml’interview d’Ulrich Totier

Disneyland, mon vieux pays natal de Arnaud des Pallières

Documentaire, 46′, France, 2001, Arte

Synopsis : L’histoire du joueur de flûte de Hamelin, 24 enfants en poussettes, une théorie sur les montagnes russes, un concentré de sentiments personnels, quelques revendications syndicales de Dingo.

Disneyland est connu comme l’endroit le plus heureux sur terre. En l’an 2000 et à l’occasion d’une commande de la chaîne Arte, Arnaud des Pallières s’en est allé vérifier cette affirmation, armé d’une petite caméra numérique et de la conviction qu’en choisissant cette destination, il entreprendrait un voyage à part entière. Malgré les innombrables contraintes imposés par la direction du parc, des Pallières à su passer à travers les mailles du filet et est parvenu à rendre compte, au travers d’un montage d’images et de sons proprement hypnotique, de l’atmosphère délétère des lieux. Ou quand un simple séjour dans un parc d’attraction se transforme en odyssée où se confondent rêves et réalités, contes de fées et cauchemars.

Marc-Antoine Vaugeois

“Tanger-Tanger” à la Gaîté Lyrique – Images aux rythmes marocains

Du 25 au 28 septembre, la Gaîté Lyrique (Paris) organise une série d’événements offrant une vision contemporaine des différentes facettes — artistiques, culturelles, politiques — de la métropole marocaine, Tanger. Ville-tradition autant que ville-transgression, cette cité magique est un carrefour de civilisations dont la spécificité fut d’accueillir les plus grands artistes (William Burroughs, Roland Barthes, Marguerite Yourcenar, Keith Richards, Jim Jarmush, Jean Genet, etc.). Elle fut l’objet de nombreuses représentations, souvent contradictoires, et l’événement parisien souhaite mettre en avant sa richesse et ses contrastes. Après l’exotisme, avant le cliché.

Outre les concerts, les rencontres, les ateliers et les installations, le programme prévu comprend quelques projections de courts-métrages. Elles dressent un portrait sans concession de Tanger, entre poids des ombres mythiques et activité d’une jeunesse intrépide.

– La section “Images de Tanger” se compose de projections de films d’artistes contemporaines (Yto Barrada, Simohammed Fettaka, Omar Mahfoudi & Abdel-Mohcine Nakari). Entrée libre.

“Tanger par ses marges” donnera l’occasion d’interroger la ville depuis ses acteurs hors-normes et ses vies souterraines. Programme : * “Tanger, le rêve des brûleurs” de Leïla Kilani (documentaire, 53 min., 2002)
*“Traitors” de Sean Gullette (court métrage, 30 min, 2011)

– Privilégiant les rapports entre cinéma et littérature, la section “Tanger au fil des pages” donne la part belle à la poésie cinématographique qui questionne les tabous. Programme :

* “La tombe de jean genet” d’Abdellah Taïa (court-métrage, 10 min., 2013)
* “Un américain à Tanger” de Mohamed Ulad-Mohand (documentaire, France, 1993, 27 min.)
* “The tangier 8” d’Ivan Boccara, Carla Faelser, Akram Zaatari, Liliane Giraudon, Natalia Almada, Peter Gizzi, Jem Cohen et Luc Sante (film-poèmes, Maroc, 2009, 41 min.)

– Enfin, “Tanger Jarmusch” retrace la trajectoire colorée du cinéaste américain dans la ville. Programme: “Travelling at night with Jim Jarmusch” de Lea Rinaldi (documentaire, 52 min, 2013)

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À noter également la rencontre publique avec l’écrivain-cinéaste Abdellah Taïa, le samedi 27 septembre à 18h.

Pour plus de précisions sur les horaires et les dates des événements, rendez-vous sur : www.gaite-lyrique.net.

Prix Format Court au Festival Court Métrange !

Pour la quatrième année de suite, Format Court attribuera un prix au Festival Court Métrange (16-19 octobre 2014), à Rennes. Le Jury Format Court (composé de Sylvain Angiboust, Julien Beaunay, Georges Coste, Julien Savès) évaluera les 29 films retenus en compétition internationale.

À l’issue du festival, un dossier spécial sera consacré au film primé. Celui-ci sera acheté et diffusé lors d’une séance Format Court au Studio des Ursulines (Paris, 5ème). Le réalisateur bénéficiera également d’un DCP (relatif au film primé ou au prochain dans un délai de deux ans) crée et doté par le laboratoire numérique Média Solution.

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Film en compétition internationale

– La bête de Vladimir Mavounia-Kouka
- France
– Colera de Aritz Moreno
- Espagne
– The Carriage or Dracula and my mother de Ben Gordon
- Espagne
– Flammable de Samuel Plante
- Canada
– Panorama de Francisco Ferreira, João Rosmaninho 
- Portugal
– Timber de Nils Hedinger
- Suisse
– A living soul de Henry Moore Selder – Suède
– Séquence de Carles Torrens
- USA
– Canis de Marc Riba & Anna Solanas – Espagne
Jiminy de Arthur Môlard
- France
– Cochemare de Chris Lavis & Maciek Szczerbowski
- Canada Québec
– Thousandth Street de Alexis Amant, Jeremy Nguyen, Ghali Ouazzani & Maxime Servoise
- France
– ON/OFFde Thierry Lorenzi 
- France
– Johnny Express de Kyungmin Woo 
- Séoul Corée
– Ceux qui restent debout de Jan Sitta France
– With Time de Malak Quota
- Emirats Arabes Unis
– Supervenus de Frederic Doazan – France
– La maison de poussière de Jean-Claude Rozec – France
– Trimmings de Ángel Caro Miguel – Espagne
– Les voiles du partage de Jérome Cauwe & Pierre Mousquet
- France et Belgique
– Souvenez-vous Monsieur Dekoninck de Guillaume Chevalier 
- France
– Ninja Eliminator 4 de Mathieu Berthon 
- France
– Prehistoric Cabaret de Bertrand Mandico 
- France
– Koît dessur la neige de David Lebrun – Canada Québec
– Oripeaux de Sonia Gerbeaud et Mathias Panafieu – France, Belgique
– Kvistur de Alexandre Roy 
- Canada, Québec
– Ghost Train de Lee Cronin
- Irlande, Finlande
– Sangre de Unicornio de Alberto Vázquez 
- Espagne
– Le troisième œil de Jérôme Perrillat – Collomb 
- France

Les derniers palmarès : Off-Courts & Silhouette

Ces derniers jours, ont eu lieu les soirées de clôture des festivals Off-Courts (Trouville, 15è édition) et Silhouette (Paris, 13è édition). Voici les noms des lauréats.

Off-Courts casserole

Prix du public de la Ville de Trouville-sur-Mer : La petite casserole d’Anatole de Éric Montchaud

Prix du public du casino Barrière, Prix Spirafilm : Nous avions de Stéphane Moukarzel

Prix du public Euroffrancophonie : Au moins le sais-tu… d’Arthur Lecouturier

Prix de la Région Basse-Normandie : Zéro de Tony T. Datis

Prix Le Central : Sur le ciment de Robin Aubert

Prix Office franco-québécois pour la jeunesse : T’étais où quand Michael Jackson est mort ?  de Jean-Baptiste Pouilloux

Prix UniFrance films : La Nuit autour de Benjamin Travade

Prix de la critique : Le skate moderne de Antoine Besse

Festival Silhouette canis

Grand Prix Silhouette 2014 : Canis de Marc Ribba et Anna Solana

Prix Spécial du Jury : Cambodia 2099 de Davy Chou

Meilleure Interprétation : Jean-Benoît Ugeux dans Le Désarroi du flic socialiste Quechua d’Emmanuel Marre

Prix du Jury Jeune : Le Désarroi du flic socialiste Quechua d’Emmanuel Marre

Mention Spéciale du Jury Jeune : Lord I : The Records Keeper de Lori Damiano

Prix Du Public : Inupiluk de Sébastien Betbeder

Prix Du Jeune Public #2 (4 à 6 Ans) : Les Aventures de Yoyo du Collectif Camera Etc

Prix Du Jeune Public #3 (7 à 10 Ans) : Les Adieux de La Grise d’Hervé Demers

Prix Du Jury Clips : On Blue Mountain d’Hugo Jouxtel

Lead Me (Emmène-moi) d’Omar Meradi

Animation, 2’53,  France, 2013, auto-production

Synopsis : Des surprenantes petites créatures virevoltantes.

À l’occasion du 14ème Festival International du Court Métrage de Lille (18/9-5/10), Format Court vous propose de découvrir un film très court, sélectionné au festival et visible sur le net.

« Lead Me » (Emmène-moi) d’Omar Meradi est un film d’animation associant illustration et 3D, visuellement et musicalement captivant. Film fantastique réalisé aux Arts et Technologies de l’Image (ATI) de Paris-8, le film mêle crayons scolaires, balles de baskets et petits monstres omniprésents et très gourmands. On vous laisse découvrir le film et le making-of.

Katia Bayer

Party Girl en salles !

À l’occasion de la sortie de « Party Girl » de Claire Burger, Marie Amachoukeli et Samuel Theis, Caméra d’or au dernier Festival de Cannes, décrit par Nicole Garcia comme un film « sauvage, généreux et mal élevé », Format Court revient sur le focus consacré à cet inséparable trio, paru en 2009.
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De « Forbach » à « C’est gratuit pour les filles », notre équipe a dès le début cru en Claire Burger, Marie Amachoukeli et Samuel Theis, trois jeunes auteurs, amis, amoureux, sortis de la Fémis et a su apprécier leur cinéma. Un cinéma vérité, social et contemporain qui aime à se situer dans un entre-deux, à la lisière du documentaire et de la fiction.

Retrouvez à l’occasion de la sortie du film nos 3 anciens sujets :

– L’interview de Claire Burger et Marie Amachoukeli

– La critique de « Forbach »

– La critique de « C’est gratuit pour les filles »

2ème Prix Format Court au Festival International du Film Francophone de Namur (FIFF) !

Pour la deuxième année consécutive, Format Court attribuera un prix au Festival International du Film Francophone de Namur (3-10 octobre 2014) parmi les 13 films de la compétition internationale. Le Jury Format Court (composé de Marie Bergeret, Juliette Borel, Adi Chesson et Zoé Libault) consacrera un dossier spécial au film primé. Celui-ci sera également projeté lors d’une séance Format Court au Studio des Ursulines (Paris, 5ème) et bénéficiera d’un DCP doté par le laboratoire numérique Média Solution. Le Prix Format Court sera dévoilé la veille de la cérémonie de clôture du festival, le 9 octobre prochain.

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Films en compétition internationale

– Petit homme de Jean-Guillaume Sonnier (Suisse)
– Mademoiselle de Guillaume Gouix (France)
– L’Homme au chien de Kamal Lazraq (Maroc, France)
– The Dancing d’Edith Depaule (Belgique)
– Twaaga de Cédric Ido (France, Burkina Faso)
– Art d’Adrian Sitaru (Roumanie)
– La Météo des plages d’Aude-Léa Rapin (France)
– L’Ouragan Fuck You Tabarnak ! d’Ara Ball (Québec)
– Deep Space de Bruno Tondeur (Belgique)
– Les Pécheresses de Gerlando Infuso (Belgique)
– Tant qu’il nous reste des fusils à pompe de Caroline Poggy et Jonathan Vinel (France)
– Le Mal du citron de Jérémy Rosenstein et Kaspar Schiltknecht (Suisse)
– Été 91 de Nadim Tabet et Karine Wehbe (Liban, France)

Prix Format Court : Média Solution offrira des DCP aux réalisateurs primés !

Depuis plusieurs mois, nous souhaitions développer les nombreux prix Format Court que nous attribuons depuis quelques années en festival (Court Métrange, FIFF, Brest, Vendôme, Angers, Brive, Grenoble, …). Le projet est désormais tangible grâce à notre nouveau partenariat conclu avec Média Solution, un laboratoire numérique parisien de premier plan.

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Dès la reprise des Prix Format Court en octobre, les réalisateurs primés par nos soins bénéficieront toujours de focus en ligne et de projections de leurs films en salle (séances & cartes blanches Format Court). Grâce à notre nouveau partenaire, ils auront également tous le privilège de disposer d’un DCP (relatif au film primé ou au prochain dans un délai de deux ans) créé et doté par Média Solution. Une façon pour nous de maintenir notre engagement en faveur du court métrage et de collaborer avec un prestataire technique réputé pour son professionnalisme (encodage, sous-titrage, étalonnage) et son lien indéfectible aux auteurs et aux producteurs.

Le site de Média Solution : www.mediasolution.fr

Festival Partie(s) de campagne, rétrospective de films documentaires

La Vérité de l’instant

Dans une grange ourouxoise dont le caractère exigu pousse à la convivialité, une rétrospective consacrée au documentaire français de 1958 à 2009 a défilé cet été devant les yeux d’un public curieux et averti. Composée de deux programmes intitulés « Doc en court », elle offrait un panorama subjectif et non exhaustif.

S’il existe des lieux entièrement dédiés au cinéma documentaire comme peuvent l’être le FID (Marseille), Les Etats généraux du documentaire (Lussas), le festival Cinéma du Réel (Paris), Visions du réel (Suisse), Filmer à tout prix, Millenium (Bruxelles), le genre souffre encore d’une trop faible visibilité, ayant pratiquement disparu des salles de cinéma. On ne peut dès lors que saluer l’initiative du festival Partie(s) de campagne qui, pour sa 7ème édition, lui a consacré pour la première fois deux compétitions et une rétrospective. Aperçu en 4 films phares.

Avec « L’Amour existe » (1960), l’un de ses premiers films, Maurice Pialat déjoue les codes du documentaire classique pour offrir une œuvre atypique et personnelle qui provoque encore aujourd’hui une grande émotion. Ni tout à fait poème ni tout à fait pamphlet, ce court métrage sur la banlieue française se construit sur un montage d’images choisies servant un propos plus littéraire qu’informatif. Le texte est empreint de nostalgie (« Longtemps j’ai habité la banlieue ») et d’amertume (« La banlieue triste qui s’ennuie »), le regard de Pialat sur la banlieue reste à l’image de son regard sur le monde en général, mélancolique et désabusé.

Les premières images du film ne sont pas sans rappeler celles du début de « Les Temps Modernes » (1936) de Charlie Chaplin où le découpage renvoie à la « dépersonnalisation » de l’individu qui n’est plus qu’une masse anonyme. Usant du même procédé métaphorique, Pialat semble nous dire que la banlieue noie l’individu dans des constructions répétitives et insipides. Et comme une machine à remonter le temps, l’auteur de « Sous le soleil de Satan » (1987) termine son film en montrant les bidonvilles des faubourgs et les conditions insalubres dans lesquelles de nombreux ouvriers se trouvent, contrastant grandement avec les pavillons de banlieue proprets. Aux accents de lutte sociale, « L’amour existe » ne peut pourtant pas être considéré comme un film engagé au même titre que les films de Joris Ivens et Chris Marker tant son auteur aime à brouiller les pistes ; les lieux et les individus ne sont pas reconnaissables, le texte reste l’unique guide du spectateur. Plus de 40 ans après, le film de Pialat demeure sans aucun doute l’un des chefs-d’œuvre du cinéma documentaire français.

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A la même époque, Gisèle Braunberger (l’épouse du producteur de la Nouvelle Vague, Pierre Braunberger) signait le très prometteur « La direction d’acteur par Jean Renoir » (1968) où elle dresse le portrait moins connu du « patron » d’un certain cinéma français, pour reprendre les mots de Jacques Rivette. Renoir a effectivement influencé toute une génération de cinéastes. Admiré pour son souci d’authenticité et son degré d’exigence, il était très sensible à la vérité de l’instant pouvant faire répéter un comédien jusqu’à l’épuisement afin que ce dernier ressente et vive entièrement le moment de vérité pour le transmettre au mieux avec la plus grande des sincérités.

Le court métrage montre un réalisateur extrêmement pointilleux face à une Gisèle Braunberger docile. Au fur et à mesure que le cinéaste précise la manière dont les mots doivent être prononcés, c’est-à-dire sans aucune émotion, l’actrice-réalisatrice est de plus en plus nerveuse, laissant entrer en elle une colère froide. Le dernier plan du film est criant de vérité et Renoir a obtenu ce qu’il voulait de sa comédienne. Oui mais à quel prix ? Car c’est justement la relation entre le cinéaste et son actrice qui pose question. Entre manipulation et abus d’autorité les méthodes d’hier ne pourraient plus être utilisées aujourd’hui tant les rapports entre les personnes ont évolué. Le dispositif mis en place permet au spectateur de ressentir la nervosité de Braunberger ainsi que la rage face à l’insistance de Renoir. Avec ce court métrage, Gisèle Braunberger réalise un double film historique : un document sur le cinéma et un autre sur la façon de travailler de Jean Renoir.

Pour certains cinéastes, le documentaire n’est rien d’autre qu’une longue quête initiatique qui permet de s’ouvrir au monde. Ainsi le cinéma de Henri-François Imbert répond à ce besoin. Partant d’images d’archives, les siennes et celles des autres, il leur redonne un sens dans une construction intime et personnelle. Avec « Sur la plage de Belfast » (1996), il prend comme point de départ des images trouvées dans une caméra super 8 achetée lors d’une brocante. Ces images représentent une famille au bord de la mer, à Belfast, filmée 12 ans plus tôt. Fasciné par ces instants de vie qui appartiennent à d’autres, Imbert décide d’en retrouver les protagonistes. Son film est la narration de cette recherche. Doté d’une voix-off, la sienne, il voyage à travers le temps et l’espace rendant ses impressions palpables illustrant un propos universel : la quête de soi à travers les autres. Une réalité subjective se dévoile petit à petit, par touches impressionnistes tout au long de ce moyen métrage à la fois tendre et émouvant. Délicat comme peut être le souvenir, le film de Henri-François Imbert touche juste et laisse transparaître l’ambition suprême du cinéma qui est de museler le réel pour mieux le sublimer. Journal intime d’un cinéaste solitaire, subjugué par le temps qui passe, « Sur la plage de Belfast » met en lumière une autre façon de faire du documentaire.

De Samuel Collardey, on retient « L’Apprenti » qui a glané plusieurs prix à sa sortie dont le prestigieux Prix de la Semaine de la Critique à Venise en 2008, fortement inspiré de son film de fin d’études à la Fémis « Du Soleil en hiver » (2005). En Franche-Comté dans le monde rude de la paysannerie, Michel noue une solide amitié avec son apprenti, Francis. Le film évoque cette relation père-fils avec humour et pudeur. Dans la lignée des films dits humanistes qui traitent d’une situation avec une esthétique poétique, Collardey valorise le monde paysan en le filmant de façon tendre et émouvante car ce qui l’intéresse n’est pas la profession en soi mais l’humain qui se cache derrière. Filmé au plus près, le lien entre Michel et Francis est beau parce qu’il est vrai et a fortiori, le film de Collardey aussi. L’émotion est rendue par le contraste voulu dès le titre, entre la dureté du monde rural, tributaire d’une nature sauvage et la noblesse des sentiments qui lie les hommes entre eux.

La formidable rétrospective de Festival Partie(s) de campagne nous a permis de constater que depuis les premiers films des frères Lumière, le film documentaire s’est fortement diversifié à travers le temps ; des partisans de l’art aux aficionados de l’authenticité et du cinéma-vérité en passant par les fidèles du documentaire « fictionnalisé ». L’initiative est salutaire pour la vitalité du genre.

Marie Bergeret

Portrait de Donato Sansone aka Milkyeyes

Animation, expérimental, 2’51″, Italie, 2014

Synopsis : Un enchaînement lent et surréaliste de personnages cauchemardesques et grotesques apparemment statiques.

À l’occasion de la 20ème édition de l’Étrange Festival, notre grand pourvoyeur en folies filmiques, petit coup de projecteur sur Donato Sansone (aka Milkyeyes), pour le film de la semaine.

Animateur italien virtuose, responsable des courts multi-diffusés « Videogioco » et « Topo Glassato Al Cioccolato », Donato Sansone a réalisé en 2014, le film « Portrait », expérimentation picturale abstraite à base de transformations de visages. Un film hypnotisant et lancinant qui crée tout un monde de cauchemars d’après quelques portraits ordinaires.

Julien Beaunay et Julien Savès

Où je mets ma pudeur de Sébastien Bailly

Pudique cinéma politique

Sélectionné dans de nombreux festivals internationaux dont celui de Sundance et plus récemment celui de Grenoble, « Où je mets ma pudeur » (2014) est le quatrième court-métrage de Sébastien Bailly. Le réalisateur poursuit, après « Douce » (2011) une analyse de l’intimité féminine en contexte normatif : une aide-soignante au sein d’un service hospitalier dans le précédent, une jeune femme voilée dans le monde universitaire parisien dans le dernier. Dans ce nouvel opus, à la mise en scène posée très assumée, nous suivons un épisode sensible d’une vie d’étudiante : la préparation et le passage des examens oraux. La jeune fille, constamment voilée en public, fait des études d’histoire de l’art et doit commenter « La Grande Odalisque » d’Ingres. Le problème : elle doit retirer le hijab pendant l’examen. Entre voilement désirée et dévoilement obligatoire, position intime et code culturel, entre tradition romantique et cinéma politique, le court-métrage dessine une ligne intermédiaire avec l’objectif heureux d’énoncer la difficile inscription de l’intime dans l’espace public.

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Plus qu’une chronique sur une situation estudiantine, le cinéaste semble lorgner du côté de l’allégorie : il s’empare en douceur d’un conflit entre un individu et les codes culturels pour mieux re-lever des questionnements plus larges autour de la position d’une femme prise entre deux mondes — sa religion et sa vie étudiante. L’art, les tableaux, semblent une passerelle entre deux différentes sphères, et également une manière de déplacer l’enjeu politique vers l’enjeu existentiel. Le montage ne fait pas correspondre les plans en assumant la rupture; au contraire, il crée une communication entre intimité et publicité, entre fixité de la toile d’Ingres et la perception vécue. Le film enveloppe sa protagoniste de manière à l’envoûter d’une objectivité distraite, remuée par l’être mais maintenue dans une forme de rationalité. Il devient vite évident que la question est moins de savoir pourquoi la protagoniste retire à un moment son voile que de comprendre pourquoi elle tient à le revêtir.

Du même coup, le film ne peut pas être le bon prétexte à un débat sur la laïcité; il s’agit principalement de désir et d’affirmation. Comme Luis Buñuel et Maurice Pialat, cinéastes qui s’attachent à révéler la non-normativité du désir, on en vient à scruter les mouvements du corps. Le court-métrage de Sébastien Bailly donne de l’exploration de la sensualité son propre programme : sueur, pudeur et candeur. Refusant de trouver refuge dans une forme directement polémique, il semble partir d’un choix radical : lire la réalité uniquement depuis la jeune femme, pour ne jamais perdre de vue la sensibilité de son héroïne. Les affects sont déclinés selon la trajectoire d’un récit initiatique : du corps anonyme et dissimulé qui court aux Buttes-Chaumont au corps exhibé et scruté à la Sorbonne, du contexte familial au contexte académique, en passant par l’acte de rapprochement amoureux dans l’intimité d’une chambre avec l’homme désiré. L’interprétation sur le fil des comédiens — Hafsia Herzi, Bastien Bouillon et Marie Rivière — rend compte de ce cheminement délicat qui mène à l’affirmation d’une pudeur intériorisée autant qu’à une fascination pour l’art du nu. « Où je mets ma pudeur » permet de soulever en beauté un débat qui traverse l’histoire de l’art : montrer signifie-t-il découvrir ?

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La mise en scène feutrée de « Où je mets ma pudeur » ne s’affiche pas directement; elle se dissimule derrière, face, à côté de son héroïne comme pour mieux laisser advenir des attentes — possibilité de mettre en rapport les signes de vie et les symboles religieux, possibilité pour la protagoniste d’accepter ou non les codes sociaux, possibilité pour le spectateur de voir s’annuler la conformité entre un sujet et le comportement qui correspondrait à son identité préjugée. Au fond, le film n’oublie jamais la contradiction de toute vision du corps; au moment où on croit le capter, l’attraper dans l’image, il n’est déjà plus ce qu’il était, ou bien il n’est plus qu’une image. Étrangement, le corps, habité par l’être et mis à disposition des autres, est peut-être ce qui nous appartient le moins et qui, dans le fait même qu’il nous échappe, est le plus précieux signe de notre présence. Que le cinéma montre cela, c’est sa plus belle mission, au risque de s’y casser les jambes, les bras et les dents.

Mathieu Lericq

Consulter la fiche technique

O comme Où je mets ma pudeur

Fiche technique

Synopsis : Hafsia, étudiante en histoire de l’art, va devoir enlever son hijab pour passer un oral. Elle se rend au musée du Louvre pour observer l’œuvre qu’elle doit commenter.

Genre : Fiction

Durée : 20’

Pays : France

Année : 2013

Réalisation : Sébastien Bailly

Scénario : Sébastien Bailly

Image : Sylvain Verdet

Son : Marie-Clotilde Chéry

Montage : Cécile Frey

Musique : Laurent Levesque

Interprétation : Hafsia Herzi, Bastien Bouillon, Marie Rivière, Donia Eden

Production : La Mer à Boire Productions

Article associé : la critique du film

Short Screens #40 : C’est du belge

L’équipe de Short Screens est impatiente de vous retrouver pour une rentrée cinématographique riche en courts métrages avec une séance 100% locale !

Le cinéma du Plat Pays résiste aux catégorisations, mais laisse pourtant transparaître une belgitude bien palpable.

Du brûlot surréaliste des années 30′ de Monsieur Fantomas aux objets animés non identifiés de Carl Roosens, Short Screens vous emmène de part et d’autre de la frontière linguistique et vous invite à découvrir huit pépites du court métrage belge sur grand écran.

Rendez-vous le jeudi 25 septembre à 19h30, au Cinema Aventure, Galerie du Centre 57, 1000 Bruxelles. Une collaboration entre Artatouille asbl et Format Court

Programmation

PAUVRE HISTOIRE PAUVRE 6 de Carl Roosens/ animation/ 3’40 »

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Mes “pauvre histoire pauvre” n’ont aucune espèce d’importance. Leurs images, leurs objets, leurs mots ont presque tous disparu. C’était quelque chose qui s’approchait de moi à un certain moment. Aujourd’hui cette série suit son cours, rythmée par de petites urgences.

MONSIEUR FANTÔMAS de Ernst Moerman/ 1937/ fiction/ 17′
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Brûlot surréaliste sous le signe des ciné feuilletons de Feuillade. On retrouve ici l’amour fou, les méandres du rêve, l’anticléricalisme forcené, l’appel à la subversion et à l’aventure.

PAUVRE HISTOIRE PAUVRE 4 de Carl Roosens/ animation/ 1’16

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Mes “pauvre histoire pauvre” n’ont aucune espèce d’importance…

DE HONGER de Benoit De Clerck/ 2013/ fiction/ 16′
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Un gamin fait une découverte qui va chambouler sa vie.

PAUVRE HISTOIRE PAUVRE 2 de Carl Roosens/ animation/ 1’15 »
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Mes “pauvre histoire pauvre” n’ont aucune espèce d’importance…

LA PART DE L’OMBRE de Olivier Smolders/ 2014/ 28′

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Le 7 février 1944, jour du vernissage d’une importante exposition de ses œuvres, le photographe hongrois Oskar Benedek, disparait. Plus de soixante ans plus tard, une enquête révèle son étrange destin.

Articles associés : l’interview d’Olivier Smolders, la critique du film

DUO DE VOLAILLE SAUCE CHASSEUR de Pascale Hecquet/ 2011/ animation/ 6′

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La vie ne tient souvent qu’à un fil. Parfois même, ce fil n’est autre que l’interrupteur d’une vieille lampe sur pied. Et si toute la question – de vie ou de mort – était de savoir si cette lampe doit rester éteinte ou allumée ?

SOLO REX de François Bierry/ 2013/ fiction/ 23′

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Erik est bucheron solitaire. Kevin joue dans la fanfare du village. Erik ne sort jamais sans sa vieille jument. Kevin a le béguin pour clarinette. La clarinette craque pour les juments. Mais Erik ne sait pas donner. Et Kevin ne sait pas draguer. Ils devront apprendre à deux.

La bonne rentrée de Format Court

Cet été, Format Court est parti en vacances. Quelques articles et appels à films ont été publiés et de nombreux courts métrages ont été diffusés sur notre site. Juillet et août ont toutefois été très profitables pour Format Court. Nous avons à cet effet d’excellentes nouvelles à vous communiquer. Préparez vos bouchons !

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Tout d’abord, nos Soirées Format Court reprennent cette semaine au Studio des Ursulines (Paris, 5è) avec une programmation européenne hybride et de qualité. Depuis près de trois ans, le Studio des Ursulines, cette charmante salle d’art et essai à l’ancienne bien connue des Parisiens, nous laisse carte blanche pour programmer et diffuser des courts métrages sur grand écran. Cette confiance et cette liberté, bien rarement offertes par les salles, méritent d’être saluées et nos profonds remerciements s’adressent à Florian Delporte, le programmateur et directeur du Studio des Ursulines. Que vous connaissiez ou non son bien joli cinéma, nous vous invitons donc à nous rejoindre ce jeudi 11 septembre, à 20h30 pour fêter avec nous cette reprise et découvrir de bien beaux courts métrages repérés/primés en festival, réalisés par de talentueux jeunes auteurs européens.

À présent, place aux scoops, amis internautes. Vous le savez peut-être, nous récompensons depuis quelques années des courts métrages français et étrangers en compétition dans des festivals de qualité (Brest, Vendôme, Angers, Brive, Grenoble, …). Pour bien commencer l’année, nous attribuerons au mois d’octobre trois Prix Format Court. Les deux premiers s’inscrivent dans la continuité de partenariats précédents mis en place avec le Festival Francophone du Film de Namur (parmi les films en compétition internationale) et le Festival Court Métrange de Rennes (parmi ceux de la compétition européenne).

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Le troisième Prix est la concrétisation d’un nouveau partenariat hors les murs : nous attribuerons le mois prochain un Prix Format Court au Festival du Nouveau Cinéma à Montréal, au sein du Focus Québec. Ce prix est le tout premier à être remis dans un pays étranger et nous sommes enchantés de nous associer à un festival aussi qualitatif qu’ancien.

Dans l’optique de développer les nombreux prix Format Court que nous attribuons en festival, nous avons le plaisir de vous annoncer un nouveau partenariat établi cet été. Dès octobre, les réalisateurs primés par nos soins continueront à bénéficier de focus en ligne et de projections en salle (séances & cartes blanches Format Court). Mais ils bénéficieront dorénavant tous d’un DCP (relatif au film primé ou au prochain dans un délai de deux ans) créé et doté par le laboratoire numérique Média Solution. Une façon pour nous de maintenir notre engagement en faveur du court métrage et de collaborer avec un prestataire technique réputé pour son professionnalisme et son soutien invétéré aux auteurs.

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« Solipsist » de Andrew Huang

Parallèlement aux séances et aux Prix Format Court, notre site bénéficiera, toujours le mois prochain de deux cartes blanches, l’une aux Instituts français d’Alger, d’Oran et d’Annaba en Algérie (1-4 octobre) et l’autre à la Cinémathèque Française (le 31 octobre). L’occasion pour nous de combiner Prix Format Court, films de patrimoine, courts d’écoles et coups de coeur en tout genre.

Voilà pour les bonnes nouvelles. Pas si mal pour une rentrée, non ?

Katia Bayer
Rédactrice en chef

Jan Sitta : « Mon film est la projection de mon propre fantasme, de ma propre peur »

Le parcours éclectique de Jan Sitta est éclectique : un DEA de sciences politiques à Nice, une formation de comédien à Cannes, un diplôme de réalisateur à Toulouse. Il a ensuite travaillé au théâtre comme au cinéma avec des casquettes de vidéaste, d’acteur et d’assistant-réalisateur avant de se dédier totalement à son activité d’auteur-réalisateur.

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« Ceux qui restent debout » a obtenu le Prix d’aide à la création au 37e Festival du Court-Métrage en Plein Air de Grenoble; il s’agit de son premier film de fiction produit. L’histoire est celle de Sophia, une jeune fille renvoyée de son centre d’hébergement qui se retrouve sans-abri. Démarre alors une virée nocturne qui mélange le social au fantastique, la noirceur à l’onirisme. Le film de Jan Sitta provoque des débats tant par sa vision obscure que par sa fin ouverte. Nous avons rencontré le réalisateur à Grenoble afin qu’il nous raconte son aventure et nous parle de ses choix.

Pourrais-tu nous parler des origines du film et de ce qui t’a amené à aborder le sujet des sans-abri ?

Durant cinq ans, j’ai exercé des activités de vidéaste et de réalisateur de documentaires dans les centres d’hébergement et de réinsertion sociale, plus couramment appelés les CHRS de la ville de Montreuil, ce qui m’a inspiré pour ce film. Plus exactement, j’ai travaillé comme vidéaste et comédien avec la comédienne Nicole Charpail qui intervenait alors dans ces centres. J’ai par conséquent rencontré de nombreuses personnes, de tous âges, de tous sexes qui n’avaient pas de logement, si ce n’est ces centres d’hébergement. Par ce biais et en travaillant avec ces personnes-là, j’ai fait la connaissance d’un jeune garçon avec qui j’ai fait un documentaire, « Devenir acteur de sa vie ». Il s’est fait expulser lorsque je réalisais ce documentaire et je me suis soudain senti bête avec ma caméra et mes envies de films engagés. Je me suis alors demandé de quelle manière je pourrais l’aider et je me suis embarqué dans sa vie. De son côté, il s’est un peu accroché à moi et on a finalement terminé le documentaire. Mais quelques années après, il a disparu de la circulation sans laisser de traces. Je n’ai plus eu aucune nouvelle de lui et j’ai eu besoin d’écrire sur cette expérience, mais à ma manière, en projetant mes fantasmes, mes délires personnels sur ce qu’aurait pu devenir ce jeune homme. C’est la raison pour laquelle j’ai eu envie de m’éloigner du réalisme et du naturalisme pour plonger dans un film plus cinématographique, complètement assumé, même si je parle d’une question sociale. Je souhaitais créer un univers tirant vers l’étrange, le fantastique sans que ça devienne non plus un film fantastique. Je voulais essayer en tout cas de mélanger les genres pour parler d’une problématique sociale très concrète. En effet, pour moi le court-métrage permet de tenter des choses et pas seulement de préparer son long-métrage.

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Quelles ont été tes influences pour créer ce mélange de genres ?

Mes influences ont été assez diverses, peut-être pas conciliables, mais claires dans ma tête : en quelques sortes, je voulais mélanger les frères Dardenne et David Lynch. Dans l’absolu, ce sont des réalisateurs qui m’ont vraiment marqué lorsque j’étais plus jeune, même s’ils ont des univers très différents les uns des autres. J’aime les questions sociales contemporaines inscrites dans le réel et en même temps, j’adore voir au cinéma, des images qui me font sortir de la réalité. Il y a aussi par conséquent, Lars Von Trier avec ses premiers films et plus récemment « Oslo 31 août » de Joachim Trier. Ça a été un choc pour moi de suivre le parcours du jeune homme du film, ancien drogué qui essaie de se réinsérer et qui n’y arrive pas, et de constater en même temps, les choix de mise en scène avec ce mélange de travelling et de caméra à l’épaule. J’ai été impressionné par cette liberté. De la même manière, j’avais envie à la fois de cinéma et de mélanger les différentes façons de tourner tout en étant dans la ville et dans le réel ainsi qu’en s’offrant la possibilité de s’éloigner de cette réalité pour parler de la peur de se retrouver à la rue. Après, tout ce que j’ai écrit, hormis la fin qui est plus fantasmagorique, est bel et bien réel. Les expulsions, les raisons du renvoi, les appels au 115, l’impossibilité d’être hébergé par une autre personne qui elle-même est dans la précarité : je n’ai rien inventé. A travers ce film, au lieu de tout expliquer précisément et pédagogiquement, je voulais vraiment mettre en avant des situations fragiles qui font que du jour au lendemain, on peut être amené à basculer dans ce qu’on assimile à de la phobie et à des visions.

Comment se sont déroulées les différentes étapes du film?

J’ai écrit seul. Ca a été assez rapide car j’ai sorti l’histoire d’un jet, puis je l’ai peaufinée. Katell Quillévéré (« Suzanne », « Un poison violent ») m’a donné des pistes intéressantes de même que Julie Galopin qui a été conseillère artistique sur le projet du début à la fin. Par après, j’ai contacté plusieurs sociétés de production car je n’en connaissais aucune en matière de court-métrage. Certaines se sont montrées intéressées, mais Takami a été la première à avoir réagi aussi vite. Ensuite, tout l’enjeu du film a résidé dans le passage de l’écrit à l’image, il a fallu créer une image précise pour chaque situation. L’un des enjeux principaux du film était de représenter symboliquement cette angoisse d’être à la rue et de devenir des corps échoués dans la ville. Heureusement, j’étais entouré d’une équipe collective magnifique avec qui j’ai beaucoup communiqué. On a fait un important travail de repérages en amont car on s’est aperçu que tout était à la fois possible et impossible dans chaque rue de Paris. On a ensuite rencontré un spécialiste d’effets spéciaux, Jacques-Olivier Molon, avec qui on a également pu travailler sur la mise en place des décors. Il y en a avait plus de quinze en extérieur et une seule comédienne seule face à la ville, sans échanges ni dialogues. La ville est devenue alors un personnage à part entière. On a tourné pendant dix jours très intenses dont deux réservés aux effets spéciaux durant lesquels on a commencé à 14h pour finir le lendemain à 10h du fait qu’il était extrêmement compliqué d’éclairer les rues et de rendre toutes les scènes crédibles. Comme tout réalisateur, j’aurais aimé plus de temps, à la fois pour la préparation et pour le tournage afin d’essayer plus de choses, surtout parce que j’avais fait le choix de représenter la précarité de manière onirique. C’était donc à double tranchant, je prenais le risque que ce soit complètement ridicule ou pas assez clair.

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Un jeune homme t’a inspiré pour cette histoire et pourtant, tu as choisi une comédienne, Louise Szpindel. Pour quelle raison ?

J’ai eu besoin de prendre du recul par rapport à mon expérience réelle avec ce jeune sans logement que j’avais suivi pour mon documentaire. Pourtant, dans les premières versions du scénario, il s’agissait d’un garçon et je ne voyais que celui que je connaissais. J’ai alors fait un casting pour lequel on m’a proposé des comédiens. À ce moment, j’ai eu envie de prendre plus de distance et comme je ne connaissais pas les jeunes comédiennes, Katell Quillévéré m’a suggéré Louise Szpindel. J’ai commencé à voir les films dans lesquels elle avait joué et au casting, elle m’a immédiatement impressionné. Dès le début, je me suis dit qu’elle avait ce truc que je recherchais, c’est-à-dire un mélange de fragilité et de sauvagerie, de retenue et d’explosivité possible. Quand je l’ai choisie, elle avait les cheveux longs, par après, elle les a coupéé sans m’en parler et lorsque je l’ai vue avec ce côté asexué, j’ai trouvé ça très bien car le fait d’être à la rue est quelque chose d’assez universel. Aujourd’hui en effet, il y aussi bien des hommes que des femmes sans-abri. D’ailleurs, je pense que c’est encore plus violent pour les femmes.

Peux-tu nous parler de cette sensation que créé le film, un genre de claustrophobie à l’extérieur ?

Je me rappelle d’une phrase que j’ai lue dans la rue : « On est enfermé dehors ». J’ai projeté le film dans des centres d’hébergement et j’ai été très touché par la réaction des personnes qui ont vécu cette expérience. Avec ce film, le but n’était pas vraiment de raconter une histoire dans laquelle on comprendrait tout, mais plus volontiers de proposer une expérience sensitive. D’ailleurs, à partir de la dixième minute, il n’y a plus de dialogues justement pour vivre la violence et la peur de cette situation. Par exemple, certaines personnes qui ont vécu dans la rue ont pointé dans le film ce moment où on entend le bruit des feuilles dans les arbres. J’ai eu le sentiment qu’ils étaient contents que je n’ai pas choisi une démarche documentaire ou trop proche du réel pour traiter ce sujet.

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D’où est venue l’idée d’intégrer les sans-abri à l’espace urbain ?

Je suis Niçois et je suis monté assez tardivement à Paris. Á force de voir le nombre de gens dans la rue, allongés sur le sol, je me suis dit qu’à un moment donné, ils allaient disparaître dans la ville. Après, j’ai commencé à travailler avec Nicole Charpail dans les centres d’hébergement si bien que la question des problèmes de logement, des appels répétés au 11, m’ont d’autant plus interpellé sur cette notion de disparition. Par conséquent, tout s’est imbriqué : j’ai eu envie de parler de ce jeune homme sur lequel je faisais mon documentaire en y ajoutant ma propre fantasmagorie. Ce film est donc la projection de mon propre fantasme, de ma propre peur.

Depuis juin dernier, tu es élu délégué au court-métrage de la SRF (Société des Réalisateurs de films). Quelle est ton implication en matière de court surtout que tu n’es pas celui qui en a réalisé le plus ?

En effet, je ne suis pas celui qui a réalisé le plus de courts-métrages parmi les réalisateurs de la SRF, mais ça ne réduit pas mon implication. J’ai fait un court documentaire et ce film de fiction. Je pense que je vais en faire un autre le temps de finir de développer mon long et aussi parce que je m’aperçois que j’en ai envie, tout simplement pour la pratique. Je suis impliqué au sein de la SRF depuis un an. J’ai assisté à la réunion sur la Convention Collective de juin 2013 à La Fémis justement parce que j’avais envie de m’impliquer auprès de ceux qui s’impliquent dans le cinéma et ont une influence dans ce champ. Je l’ai fait aussi parce que je souhaite aujourd’hui vivre seulement de l’écriture et de la réalisation. J’ai toujours été assez proche des prises de position de la SRF par rapport à la Quinzaine des Réalisateurs que j’ai beaucoup suivie lorsque j’étais adolescent. Je connaissais aussi Katell Quillévéré et son implication dans la création du Festival du Moyen-Métrage à Brive. En deux mots, j’aimais la démarche de la SRF. L’année dernière, j’ai donc découvert les différentes actions et positions de la SRF, et leur ai proposé simplement de participer aux réunions et aux projets, sans y être élu. Cette année, j’ai eu envie de franchir un cap et de m’investir beaucoup plus. Après, je ne pense pas que l’investissement soit lié au nombre de courts-métrages que l’on peut faire. J’ai bien sûr envie de passer au long et je travaille au développement de mon film, mais dans le fond, ce n’est pas important. Je suis sûr qu’en rencontrant et en discutant avec les forces vives du court-métrage dont Format Court fait justement partie, on pourra réfléchir à comment avancer, rendre plus visible et donner une dynamique pour défendre ce format qui est assez fragile. Il n’est pas complètement mis en danger car on y porte encore un certain respect en France mais lorsqu’on apprend que Canal + ne veut plus produire de courts qui font plus de 15 minutes, que les festivals n’acceptent pas toujours des courts trop longs ou encore qu’il faut un casting connu pour monter le budget d’un court, ça porte atteinte à ce milieu.

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Quelles sont alors les ambitions et actions à venir au sein de la SRF pour le court-métrage ?

Je ne peux pas encore parler des grands axes qu’on prendra à la SRF puisqu’on se réunit justement prochainement pour en discuter. Ce que je sais c’est que personnellement, j’ai envie de défendre le court-métrage comme un lieu où l’on tente des choses. En fait, je trouve un peu dommage que dans beaucoup de courts-métrages, on sente déjà la préparation du long. Je vois plus volontiers le court-métrage comme un endroit où l’on expérimente des choses, où l’on se sente libre. En effet, dans le court, on n’est pas censé subir les contraintes de distributeur ni d’audimat comme dans le long. Il faut donc en profiter. Ensuite, en terme de visibilité, le débat est large et compliqué, mais il faut réfléchir à comment rendre visible les courts dans de grosses salles multiplexes. MK2 a bien essayé, mais les courts projetés sont vraiment très courts et ce sont toujours les mêmes qui sont diffusés et ce ne sont pas forcément les meilleurs. Ca reste indispensable à mes yeux de se battre pour le court et de trouver des moyens d’action pour faire passer le message.

Propos recueillis par Camille Monin

Article associé : la critique du film

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Fiche technique

Synopsis : Sophia, une jeune femme de vingt-cinq ans, est renvoyée de son centre social. Elle se retrouve à errer, appelant sans cesse le 115, dans l’espoir d’y trouver une place. Les coups de fil se succèdent, sans succès, et petit à petit montent l’angoisse, la peur, sans cesse croissante, de se retrouver à la rue, d’être aspirée par le béton de la ville.

Genre : Fiction

Durée : 26’

Pays : France

Année : 2013

Réalisation : Jan Sitta

Scénario : Jan Sitta

Image : Tristan Tortuyaux

Montage : Antoine Rodet

Son : Grégory Le Maître

Décors : Guillaume Deviercy

Musique : Alexander Zekke

Interprétation : Louise Szpindel, Miglen Mirtchev, Chad Chenouga

Production : Takami Productions

Articles associés : l’interview du réalisateur, la critique du film

Rappel : Soirée Format Court, ce jeudi 11 septembre 2014, à 20h30 au Studio des Ursulines

Depuis près de 3 ans, nous programmons du court métrage sur grand écran au Studio des Ursulines (Paris, 5e). Ce jeudi 11 septembre 2014 marque la reprise des Soirées Format Court avec une programmation composée de cinq films repérés/primés en festival, réalisés par de talentueux jeunes auteurs européens. Nous vous invitons à assister à ce premier rendez-vous de l’année et à découvrir des films de très grande qualité dans une charmante salle art & essai.

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En pratique

Date : Jeudi 11 septembre 2014, à 20h30

► Durée de la séance : 93’

► Infos (synopsis, critiques, interviews, extraits) : ici !

► Studio des Ursulines : 10 Rue des Ursulines, 75005 Paris

► Accès : RER B Luxembourg (sortie rue de l’Abbé de l’Épée), BUS 21, 27 (Feuillantines), 38 ou 82 (Auguste Comte), 84 ou 89 (Panthéon). Métro le plus proche : Ligne 7, arrêt Censier Daubenton (mais apprêtez-vous à marcher un peu…)

Entrée : 6,50 €

► Réservations vivement recommandées : soireesformatcourt@gmail.com