Et ils gravirent la montagne de Jean-Sébastien Chauvin

Fiction, 34′, France, 2012, Sedna Films

Synopsis : Fanny et Simon, deux jeunes gens d’à peine vingt ans fuient une zone industrielle et s’enfonce dans la campagne. La découverte, en pleine nature, d’un téléphone portable qui semble les appeler va les entraîner dans une étrange aventure…

Les sorties de route se font rare dans la production de court-métrage français. Il faut donc saluer les propositions de cinéastes comme Jean-Sébastien Chauvin qui tournent radicalement le dos au naturalisme pour tendre vers des horizons inconnus, vers des sentiers moins balisés et plus excitants. Celui de « Et ils gravirent la montagne » guide ses personnages d’adolescents noirs vers des territoires vierges, où les souvenirs d’enfance se mêlent à des éléments fantastiques qui tracent en pointillé un chemin vers les étoiles. Le « devenir star » de ses acteurs comme de ses personnages constitue à lui seul un geste à la fois politique et esthétique fort qui participe de l’ouverture d’une voie nouvelle dans le paysage audiovisuel français (celles que des cinéastes comme Yann Gonzalez, Shanti Masud ou Frédéric Bayer-Azem investissent également). Il ne tient qu’à nous de les suivre.

Marc-Antoine Vaugeoi

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