Ce lundi 20 janvier 2014 à 20h, le Studio des Ursulines (Paris, 5ème) accueille la reprise des films primés au 20e festival national du film d’animation de Bruz. La séance sera suivie d’une rencontre avec les réalisateurs présents.
Au programme
La Vie sans truc | Prix du public | d’Anne-Laure Daffis et Léo Marchand – LARDUX FILMS – 27′
Otop | Prix SACD du meilleur film de fin d’études | de Luca Fiore – ENSAD – 06’27
Lonely Bones | Prix SACEM de la meilleure composition musicale | de Rosto – Valk Producties, Autour de Minuit – 10’
Rideau | Mention spéciale du Jury Professionnel pour un film de fin d’études | de Rémy Schaepman – La Poudrière – 04’05
Bandits manchots | Mention spéciale du Jury Professionnel pour la composition musicale | de Gianluigi Toccafondo
Fellows in the Woods | Prix Arte Créative | de Laura Carton – EMCA – 05’18
La Nuit américaine d’Angélique | Grand Prix du Jury Media | de Pierre-Emmanuel Lyet et Joris Clerté – Doncvoilà productions, Senso Film – 07’25
Miniyamba | Mention spéciale du Jury Média et Prix du Jury Jeune |de Luc Perez – 24 images – 14’47
Marchant grenu | Mention spéciale court métrage du Jury Professionnel | de François Vogel – Drosofilms – 02’20
Le 12ème Homme | Grand Prix du meilleur film de fin d’études | de Thomas Pons – ENSAD – 08’41
Comme des lapins | Grand Prix du meilleur court métrage professionnel | d’Osman Cerfon – Je suis bien content – 08’
Infos pratiques
STUDIO DES URSULINES | 10 rue des Ursulines | Paris (5e)
Accès : RER B | arrêt Luxembourg | sortie rue de l’Abbé de l’Epée; BUS 21 et 27 | arrêt Feuillantines / BUS 38 et 82 | arrêt Auguste Comte
Tarif réduit unique : 3 €
Gratuit sur présentation de la carte d’adhérent de l’AFCA, dans la limite des places disponibles.
Pour plus de de renseignements et pour réserver votre place, merci de contacter directement l’AFCA : 01 40 23 08 13 – contact@afca.asso.fr
Collectif Prod lance la deuxième édition du festival BD6Né, premier festival entièrement consacré aux apports de la BD dans le cinéma et à toute la richesse des échanges entre ces deux arts. Pour la compétition de courts métrages, le festival recherche des films français et internationaux, d’une durée maximale de 20 minutes (générique inclus), produits après le 31 décembre 2011, qui rendent compte d’un attachement ou d’une passerelle entre l’art cinématographique et la bande dessinée.
Date limite d’inscription : 28 février 2014
Trois manières de procéder pour votre candidature :
– s’inscrire via la plateforme Film Fest Platform : http://www.filmfestplatform.com/
– ou retourner la fiche d’inscription signée, accompagnée d’un DVD de visionnage à l’adresse suivante : Savès Julien / 9 rue de la Gare de Reuilly – 75012 Paris
– ou envoyer la fiche d’inscription par internet, accompagnée d’un lien vidéo de visionnage à l’adresse mail suivante : festivalbd6ne@gmail.com
Ce jeudi 16 janvier 2014, à 20h30, notre site internet fête ses 5 ans au Studio des Ursulines (Paris, 5ème). Six courts français et étrangers (incontournables, films récents et anciens, plans animés) font partie de cette programmation anniversaire, suivie d’un verre offert. Deux équipes de films sont représentées : « Us » (Julie Rousset, co-réalisatrice et co-scénariste) et « Skhizein » (Wendy Griffiths et Stéphane Piera, producteurs/Dark Prince).
En pratique
► Séance : Jeudi 16 janvier 2014, à 20h30
► Durée du programme : 92′
► Adresse : Studio des Ursulines : 10 Rue des Ursulines, 75005 Paris
► Accès : RER B Luxembourg (sortie rue de l’Abbé de l’Epée), BUS 21, 27 (Feuillantines), 38 ou 82 (Auguste Comte), 84 ou 89 (Panthéon), Métro le plus proche : Ligne 7, arrêt Censier Daubenton
Si « Locked up » de Bugsy Riverbank Steel était un peu à part dans la sélection du Festival de Brest, en novembre, ce n’était pas seulement pour son coté tragi-comique anglais. Son réalisateur est un de ces brillants touche-à-tout, issu de la publicité et du vidéoclip. Le court métrage de fiction sert donc ici de bascule du professionnel au personnel, permettant de créer un geste de cinéma grâce à une maîtrise des images déjà bien solide.
Ici, le prétexte est un petit film de braquage montrant un getaway driver, chauffeur d’une voiture en fuite, égarer ses clés et enfermer toute sa bande à la sortie d’un hold-up. Le réseau de référence est bien assumé et le film est à mi-chemin entre un Alfred Hitchcock britannique des années 1930 (au hasard, « Jeune et Innocent » de 1937 se déroulant en grande partie en voiture) et un passage de « Snatch » de Guy Ritchie (2000). Le rythme est rapide, malgré le huis clos automobile. Dans une même idée totalisante, le film commence comme un drame social réaliste et se termine comme une comédie familiale.
Mais l’intelligence du film est ailleurs. Elle se situe justement dans les moyens visuels mis au diapason des émotions à transmettre et qui font fonctionner l’ensemble. De ses quatre courts-métrages précédents -deux tragiques (« PACU » et « Oldman »), et deux plus humoristiques (« Guesthouse » et « I hate fancy dress »), Bugsy Riverbank Steel conserve pour « Locked up », un goût pour les espaces confinés et les flous maniérés. Une petite troupe d’acteurs qu’on imagine proche du réalisateur, revient aussi régulièrement d’un film à l’autre, aidant à rendre les personnages immédiatement crédibles.
Mais là où le film devient brillant, c’est quand il utilise ses propres contraintes comme des atouts. En enfermant ses personnages dans une voiture, la confrontation entre les personnages peut être montrée sans coupe, puisqu’ils sont assis l’un à côté de l’autre. Les inserts sur des détails et les surcadrages induits par les éléments de la voiture (cadre des portières, de la custode ou des sièges) viennent participer à cette impression de proximité. Le découpage est l’un des points forts du film et les informations arrivent à point nommé pour maintenir la tension.
Au-delà des rires, les enjeux se dessinent et on se surprend à s’attacher à ces personnages un brin dérisoires, un brin minables qui s’enfonce dans un nonsense absolument britannique. Tout est là, y compris le twist final. « Locked up » fait montre d’un sens du rythme qui donne envie d’en voir plus de son auteur-clippeur. En attendant, il sera projeté le jeudi 13 mars 2014 lors de la séance Format Court consacrée au Festival de Brest.
Le festival de Clermont-Ferrand commence à la fin du mois, le 31/1. Parallèlement aux sélections nationale et Labo, le festival se dote d’une compétition internationale de 75 titres dans laquelle on retrouve avec plaisir les noms de Karim Moussaoui (Prix Format Court au Festival International du Film Francophone de Namur), Adrian Sitaru ou Chris Landreth. La découverte est également au rendez-vous puisque de nombreux réalisateurs étrangers inconnus en France sont en sélection cette année.
Liste des films sélectionnés
Les Jours d’avant de Karim Moussaoui, Algérie, France
Feux et barbecues interdits de Simon Ketteniss, Allemagne
Nashorn im Galopp de Erik Schmitt, Allemagne
Puma, mi bienamado de Nadina Marquisio, Laura Martinez, Tom Maver, Argentine
140 Drams de Oksana Mirzoyan, Armenie, Etats-Unis
Perception de Miranda Nation, Australie
Ghost Train de James Fleming, Kelly Hucker, Australie
Metube : August sings Carmen ‘Habanera’ de Daniel Moshel, Autriche
Welkom de Pablo Munoz Gomez, Belgique
De Honger de Benoit De Clerck, Belgique
Meu amigo Nietzsche de Fáuston Da Silva, Brésil
A Onda Traz, O Vento Leva de Gabriel Mascaro, Brésil, Espagne
Xe tải của bố de Mauricio Osaki, Brésil, Vietnam Pride de Pavel Vesnakov, Bulgarie, Allemagne
Flammable de Samuel Plante, Canada Subconscious Passwordde Chris Landreth, Canada
Un pays de silences de Paul Tom, Canada, Québec
Pork & Luna de Yu Du Xiao, Chine
Downstream de Zune Kwok, Chine, Hong Kong
Esa Música de Dario Vejarano, Colombie
The Boy de Ji-yeon Jung, Corée du Sud
The Incredible Shrinking Man de Baik Kim, Corée du Sud
The Way Back de Halla Kim, Corée du Sud
El Carro azul de Valerie Heine, Cuba, Allemagne
Ud, spring over, ind de Thomas Daneskov, Danemark
Wardyat Yanayer de Emad Mabrouk, Egypte
Elkartea de Ander Lendinez, Kote Camacho, Espagne
Sin respuesta de Miguel Parra, Espagne
Un lugar mejor de Moises Romera, Marisa Crespo, Espagne
Minerita de Raúl De la Fuente, Espagne, Bolivie
Olga de Kaur Kokk, Estonie
Solidarity de Dustin Brown, Etats-Unis
Ni-Ni de Melissa Hickey, Etats-Unis
For Spacious Sky de Coy Middlebrook, Etats-Unis
Everyone Thinks They’re Special. Nobody Cares. de Dara Bratt, Etats-Unis, Canada
Sequence de Carles Torrens, Etats-Unis, Espagne
Paratiisin avaimet de Hamy Ramezan, Finlande
Dinola de Mariam Khatchvani, Géorgie
Red Hulk de Asimina Proedrou, Grèce
Chidiya Udh de Pranjal Dua, Inde
Fitri de Sidi Saleh, Indonésie
Namo de Salah Salehi Iran
Ghost Train de Lee Cronin, Irlande, Finlande
In Search of Livingstone de Vera Sölvadóttir, Islande
Deserted de Yoav Hornung, Israël
America de Alessandro Stevanon, Italie
Junk Head 1 de Takahide Hori, Japon
Madama Esther de Luck Razanajaona Ambinintsoa, Madagascar
La Banqueta de Anaïs Pareto, Mexique, Espagne
Colectia de Arome de Igor Cobileanski, Moldavie
A Tropical Sunday de Fabian Ribezzo, Mozambique
Foad de Farzad Samsami, Norvège
Killing Phillip de Adam Gunser, Nouvelle-Zélande
Though I Know the River is Dry de Robert Hamilton Omar, Palestine, Royaume-Uni, Angleterre, Egypte
I Love Hooligans de Jan-Dirk Bouw, Pays-Bas, Belgique
Kay Pacha de Alvaro Sarmiento, Pérou
Ojcze Masz de Kacper Lisowski, Pologne
Rhoma Acans de Leonor Teles, Portugal
Techos Rotos de Yanillys Perez, République Dominicaine, France
No Kaddish in Carmarthen de Jesse Armstrong, Royaume-Uni, Angleterre
Keeping Up with the Joneses de Michael Pearce, Royaume-Uni, Angleterre
Counterpart de Adrian Sitaru, Royaume-Uni, Angleterre
Zima de Cristina Picchi, Russie
Anesthesia de Daria Vlasova, Russie
That Afternoon We Went To See The Pandas de Ric Aw , Yue Weng Pok, Singapour
A Living Soul de Henry Moore Selder, Suède
Montauk de Vinz Feller, Suisse
Hasta Santiago de Mauro Carraro, Suisse, France
Springtime de Erica Liu Taiwan, Singapour
All-Powerful! de Aditya Assarat Thailande
Selma de Mohamed Ben Attia, Tunisie
Doroga de Max Ksjonda, Ukraine
Des(pecho)trucción de María Ruiz, Vénézuela
Voici la programmation Labo du prochain festival de Clermont-Ferrand. 29 films en font partie dont ceux de plusieurs auteurs déjà présentés sur notre site : Łukasz Konopa, Pekka Veikkolainen, Alberto Vázquez, Olivier Smolders, Felix Massie, Jean-Gabriel Périot, Virgil Vernier et Edouard Salier.
Liste des films sélectionnés
Vegas de Łukasz Konopa, Royaume-Uni, Angleterre
I Love You So Hard de Ross Butter, Royaume-Uni, Angleterre
Hätäkutsu Hannes Vartiainen de Pekka Veikkolainen, Finlande
Montaña en sombra de Lois Patiño, Espagne
Heir to the Evangelical Revival de Wendy Morris, Belgique
Notes on Blindness : Rainfall de Peter Middleton, James Spinney Royaume-Uni, Angleterre
Love Games de Joung Yumi, Corée du Sud
The North Sea Riviera de Joshua Wedlake, Royaume-Uni, Angleterre
The Rising de Nick Jordan, Royaume-Uni, Angleterre
It’s time for supper de Saki Muramoto, Japon
Sangre de Unicornio de Alberto Vázquez, Espagne
Cut de Matthias Mueller, Christoph Girardet, Allemagne
Ziegenort de Tomasz Popakul, Pologne
La Part de l’ombre de Olivier Smolders, Belgique
Marilyn Myller de Michael Please, Royaume-Uni, Angleterre
The Missing Scarf de Eoin Duffy, Irlande
Box Tarik de Abdel-Gawad, Etats-Unis
A Man on the Road is Best Left Alone de Sheena McCann, Etats-Unis
The Shirley Temple de Daniela Sherer, Royaume-Uni, Angleterre
The Age of Curious de Luca Toth, Royaume-Uni, Angleterre
Paleosol 80 south de Amir Yatziv, Israel
Panorama de João Rosmaninho, Francisco Ferreira, Portugal
Through the Hawthorn de Gemma Burditt, Anna Benner, Pia Borg, Royaume-Uni, Angleterre
Noah de Walter Woodman, Patrick Cederberg, Canada
We Are Not Here de Aaron Mirkin, Canada
In the Air Is Christopher Gray de Felix Massie, Royaume-Uni, Angleterre
Le Jour a vaincu la nuit de Jean-Gabriel Périot, France
Andorre de Virgil Vernier, France
Habana de Edouard Salier, France
Cette année, 60 films figurent en compétition nationale à Clermont-Ferrand. On y retrouve des habitués (Bastien Dubois, Angèle Chiodo, Claire Burger, Marie Amachoukeli, Benoît Delépine, Emma Luchini, Karim Bensalah, Alain Della Negra, Kaori Kinoshita, Sébastien Betbeder, Arthur Harari, Bertrand Mandico, Yann Le Quellec, Christophe Le Masne, Lorenzo Recio, Laurent Achard) mais aussi plein de nouveaux auteurs.
Liste des films sélectionnés
37°4S de Adriano Valerio
Abderrahman de Sfaxi Elias
Betty’s Blues de Rémi Vandenitte
Braconnière de Martin Tronquart
Cargo Cult de Bastien Dubois
Ce qui me fait prendre le train de Pierre Mazingarbe
Chiens de Angèle Chiodo
D’où que vienne la douleur de Khalil Cherti
Demolition Party de Claire Burger, Marie Amachoukeli
Duku Spacemarines de Hugo Paquin, Alice Suret-Canale, Nicolas Liautaud, Nicolas Dubois
Encore des changements de Benoît Guillaume, Barbara Malleville
Enfin la fin de Benoît Delépine
Ennui ennui de Gabriel Abrantes
Extrasystole de Alice Douard
Femme de Rio de Emma Luchini, Nicolas Rey
Fugue de Jean-Bernard Marlin
Gli immacolati de Ronny Trocker
Hashima mon amour de Aurélien Vernhes-Lermusiaux
Heures blanches de Karim Bensalah
Homme qui avait perdu la tête de Fred Joyeux
How Much Rain To Make A Rainbow ? de Alain Della Negra, Kaori Kinoshita
Insolation de Morgane Le Péchon
Inupiluk de Sébastien Betbeder
Jiminy de Arthur Molard
Juke-Box de Ilan Klipper
Kick Off de Fanny Sidney
Lame de fond de Perrine Michel La lampe au beurre de Yak de Hu Wei Lettres de femmes de Augusto Zanovello
Like a flower de Uriel Jaouen Zrehen
Maman de Ugo Bienvenu, Kévin Manach
Massacan de Romain Escuriola, Jason Girard
Mélodie pour Agnès de Marie Larrivé, Camille Authouart
Météo des plages Aude-Léa Rapin
Molii de Carine May, Mourad Boudaoud, Yassine Qnia, Hakim Zouhani
Nectar de Lucile Hadzihalilovic
Nuisible de Bruno Mangyoku, Tom Haugomat
La Nuit américaine d’Angélique de Pierre-Emmanuel Lyet, Joris Clerté
Oripeaux de Sonia Gerbeaud, Mathias de Panafieu
Pedro malheur de Camila Beltran
Peine perdue de Arthur Harari
Planètes après planètes de Titouan Bordeau
Prehistoric Cabaret de Bertrand Mandico Le Quepa sur la Vilni ! de Yann Le Quellec
Ringer de Chris Shepherd
Scars of Cambodia de Alexandre Liebert
Sexy Dream de Christophe Le Masne
Shadow de Lorenzo Recio
Shopping de Vladilen Vierny
Storia de Gérard Cairaschi
Supervenus de Frederic Doazan
T’étais où quand Michael Jackson est mort ? de Jean-Baptiste Pouilloux
Le Tableau de Laurent Achard
Todo se puede de Elias Belkeddar
Tout ce que tu ne peux pas laisser derrière toi de Nicolas Lasnibat
Trucs de gosse de Emilie Noblet
Un toit pour mes vieux os de Julien Silloray
Virée à Paname de Hakim Zouhani et Carine May
Vos violences de Antoine Raimbault
Yushka de Diana Rudychenko
Quelques semaines après la clôture des Rencontres Internationales Henri Langlois, nous effectuons un retour sur les perles présentées en compétition. Celle-ci comprenait 45 films d’études (dont deux longs métrages), issues de 34 écoles, qui ne manqueront pas de taquiner les films professionnels dans les sélections de festivals cette année.
Si on vous épargnera la blague sur le motif récurrent de l’année à savoir la présence du gallinacé dans pas moins de cinq films pour une raison encore inexpliquée, quelques thématiques fortes ont préoccupé les cerveaux des cinéastes internationaux en compétition à Poitiers.
On oscille ainsi entre les grands classiques du genre chers aux jeunes adultes comme les romances adolescentes dont la plus représentative se situe sans aucun doute du côté de « Trucs de gosse » d’Emilie Noblet, les questions existentielles comme dans « Good stuff » de Neta Braun de l’école Sam Spiegel de Jérusalem, et des thématiques plus inédites qui tendent à prouver que les jeunes auteurs-réalisateurs se préoccupent de questions actuelles et universelles. Ils n’hésitent pas à prendre des risques en termes scénaristiques mais on peut regretter une certaine frilosité dans l’expérimentation de formes nouvelles.
Dans la compétition, on retrouve ainsi un seul film expérimental – « Achill » de l’allemande Gudrun Krebitz, une grande majorité de fictions (24 pour 45 films) et 5 documentaires. C’est encore une fois du côté de l’animation que l’on trouve les réalisations les plus audacieuses comme le petit ovni « Montenegro » de Luis Stockler du Royal college of Art (Royaume-Uni) qui présente dans une animation épurée la vie décalée d’un personnage moderne. Le film est d’ailleurs déjà sélectionné en compétition pour les prochains festivals Premiers Plans d’Angers et Indie Lisboa.
Les destins de femmes
Parmi les grands thèmes abordés cette année, s’il est un questionnement récurrent dans les programmes, il s’agit bien de celui de la place des femmes dans le monde. Plusieurs films s’attachent à mettre en évidence la force de la nature féminine face aux hommes. Il est ici question de couple, de déchirement et de choix. Les femmes sont dépeintes comme étant des êtres forts et capables de prendre des décisions fondamentales. Femmes radicales parfois comme avec le magnifique et déroutant « Buha r» d’Abdurrahman Oder de l’université Kadir Has d’Istanbul où l’on s’immisce dans l’intimité d’un couple modeste pour lequel tout va basculer en une fraction de seconde par l’action violente de la femme. Avec une mise en scène soignée et une image en noir et blanc, ce court métrage bouleverse les idées préconçues que l’on peut avoir de ce qu’est la soumission des femmes serties dans leur foyer. Les femmes se retrouvent aussi en proie au désir adultère, suivies de près par la caméra des réalisateurs des plus classiques « Les esprits que j’invoque » de Lena Knauss et « To whom it may concern » d’Aasne Vaa Greibrokk, ou encore dans le décalé « Josephine and the roach » où une épouse malaimée par son mari s’éprend d’un cafard musicien !
Il est aussi question de femmes qui décident de ne plus être femmes et soulèvent ainsi les questions du genre. « Boy » de la danoise Julia Berreza Madsen dépeint toute la force et la conviction nécessaires à son personnage féminin qui choisit à l’adolescence de devenir ce qu’elle ressent être depuis la naissance : un homme.
Et enfin, il y a ce récit de femme, « Ginette », documentaire animé de Marine Laclotte et Benoît Allard qui, en toute simplicité, narre la vie de Ginette de son enfance à sa vieillesse. Ici, rien d’extravagant, mais de la douceur et du quotidien capté avec beaucoup de tendresse par les deux réalisateurs.
Le passage à l’âge adulte, un classique maîtrisé
Au rayon des thèmes récurrents, le passage à l’âge adulte et ses rites sont des pépites à traiter pour les réalisateurs étudiants qui, sans avoir beaucoup de recul, sont plongés dans ces questionnements à l’heure de la réalisation de leurs films.
Le film le plus bouleversant de la compétition se situe dans cette thématique. « To guard a mountain » d’ Izer Aliu de la Norvégian Filmschool. Le jury en a d’ailleurs fait son grand prix ! Ce récit familial poignant narre le voyage initiatique de deux frères. Le périple évolue lentement, tragiquement et fait passer ce court, d’un film d’une banalité ennuyeuse à un objet auquel on s’accroche jusqu’au dernier souffle.
Une autre histoire de fratrie qui tourne mal, plus classique mais tout aussi bien tenue est à mentionner : « We were wolves » de Mees Peijnenburg de la Nederlandse Film en Televisie Academie. Il est ici question du basculement de l’amour fraternel mis à mal par l’arrivée d’une fille. Un film à retenir essentiellement pour sa réalisation et son rythme particulièrement bien maîtrisés.
Le film de genre, le renouveau
Plus ou moins absents l’année dernière dans la sélection, cette année, trois films de genre semblent poser une nouvelle pierre à l’édifice au rayon des films d’études réussis. « Z1 » de Gabriel Gauchet (National Film and Television School, Royaume-Uni), « Babaga » de Gan de Lange (Sam Spiegel de Jérusalem, Israël) et « The fable of a blood-drained girl » d’Alejandro Iglesias Mendizabal (Centro de Capacitación Cinematográfica, Mexique) sont trois propositions forts différentes mais chacune ose travailler la tension, le bizarre, le non conventionnel. Sans débordement d’effets spéciaux, c’est sur la mise en scène, le rythme, l’ambiance photographique, le scénario que ces films fonctionnent à l’écran. On sent tout le travail intellectuel et technique mis en oeuvre par les étudiants pour réaliser des films aux budgets très serrés mais qui ne transigent jamais sur l’envie de faire ressentir des émotions fortes aux spectateurs. Il semble qu’une exigence supplémentaire porte ces trois films, sans concession. Avec « Z1 » Gabriel Gauchet (réalisateur de « The Mass of men ») signe un film de zombies dérangeant qui met en scène un enfant avide de sang, prêt à tout pour assouvir sa faim. Drame familial s’il en est, le film montre la lutte des parents et l’issue au goût de compromis presque sordide. « Bagaga » se situe, quant à lui, plutôt du côté du conte fantastique. Le film narre une histoire d’amour impossible entre une créature féminine au physique improbable qui vit reclue dans les bois et un beau jeune homme qui revient à la vie. Enfin, avec « The fable of a blood-drained girl », Alejandro Iglesias Mendizabal offre un pur moment de fantastique dans la programmation de cette année. Le film emporte le spectateur à travers l’histoire triviale et magique d’une jeune fille riche qui doit faire son entrée en société lors d’un grand dîner mais qui se verra contrainte par une branche qui lui pousse dans la bouche à s’automutiler pour pouvoir satisfaire aux exigences de son rang ! Le film dont la qualité et l’audace scénaristique sont certaines est également doté d’une très belle photographie. Le film est une jolie réussite.
Les pays phares de la sélection
Le cru 2013 fait la part belle à l’Allemagne avec pas moins de sept courts métrages (et un long métrage) en compétition. Ces films issus de cinq écoles différentes constituent un panel diversifié de ce qui peut se produire en matière de films d’études hormis en documentaire : un long métrage « L’étrange petit chat », un film expérimental « Achill », un film d’animation « The sunshine egg » et quatre fictions « Panihida », « 5 mètres jusqu’à Panama », « Chiralia » et « Still got lives ». Tous de qualité technique irréprochable, on s’ennuie un peu devant des productions aux sujets un peu convenus voir frileux. Seul « Achill » sort des sentiers battus et propose une patte d’auteur. A l’opposé, les deux films mexicains « La parka » et « Fable of a blood drained girl » percutent le spectateur là où il ne s’y attend pas. Avec un documentaire sur le travail d’un homme dans un abattoir et l’histoire d’une petite gosse de riche qui refuse les conventions, les réalisateurs mexicains prennent une longueur d’avance en matière d’audace.
Une mention spéciale peut également être décernée à la Belgique qui, en bon pays de l’humour, propose une des rares comédies de la sélection : « Welkom » de Pablo Munoz Gomez (prochainement visible au Festival de Clermont-Ferrand). Avec trois comédiens parfaitement drôles (Wim Willaert, Simon André et Jean-Jacques Rausin que nous avions rencontré à l’époque de Cannes), le film porte sur histoire toute bête de poulailler qui sous-tend un récit plus fort autour des tensions entre Flandres et Wallonie.
Ainsi, dans son intégralité, la sélection 2013 de la compétition internationale aura tenu ses promesses. Les films présentés portent en eux toute l’énergie de la jeunesse. Il y a là l’envie et la persévérance de ceux qui mettent de leur vie dans leurs films. Volontaires, engagés et audacieux, les jeunes réalisateurs étudiants nous ont captivés et proposé des films riches dignes de figurer dans les prochains programmes des plus grands festivals de courts métrages internationaux.
Le Festival d’Angers commence bientôt, le 17 janvier prochain. Parallèlement à la compétition des Plans animés pour lequel Format Court remettra un prix cette année, la manifestation accueille de nombreux courts en sélection. Voici la liste des sections compétitives européennes et françaises, des films d’écoles européens et des figures libres (premières oeuvres réalisées hors contraintes et formats).
Courts métrages européens
Claudiu & the fish de Andrei Tanase, Allemagne / Roumanie
Norman de Robbe Vervaeke, Belgique
Foto de Jan Erik Nõgisto, Estonie La lampe au beurre de Yak de Hu Wei, Chine, France Lágy Eső (Bruine)de Dénes Nagy, Hongrie
La Strada di Raffael de Alessandro Falco Italie/Espagne
Exchange and Mart de Cara Connolly & Martin Clark Royaume-Uni
Courts métrages français
Betty’s Blues de Rémi Vandenitte, France / Belgique
Ceux qui restent debout de Jan Sitta, France
Juke-Box de Ilan Klipper, France
Le Retour de Yohann Kouam, France Les Brigands d’Antoine Giorgini, France Les Jours d’avant de Karim Moussaoui, Algérie, France Mademoiselle Kiki et les Montparnos de Amélie Harrault, France
Pour la France de Shanti Masud, France
Un début de Raphaël Santarelli, France
Zakaria de Leyla Bouzid France
Films d’écoles européens
Zima de Marcus Heep, Allemagne
Refuge de Erec Brehmer, Allemagne
Birthday Present de Guy Lichtenstein, Autriche / Israel
Tristesse animal sauvage de Florian Berutti, Belgique
Hogar Hogar de Carlos Alonso Ojea, Espagne
Insolation de Morgane Le Péchon, France
A Propos d’Anna de Emilie Noblet, France
Shopping de Vladilen Vierny, France
Extrasystole d’Alice Douard, France
Symphonie n°42 de Reika Busci, Hongrie
To Guard a Mountain d’Izer Aliu, Norvège, Albanie
Cowboys Janken Ook, Mees Peijnenburg, Pays-Bas
Zabicie Ciotki de Mateusz Glowacki, Pologne
Pandy de Matus Vizar, République Tchèque
The Shirley Temple de Daniela Sherer, Royaume Uni
Montenegro de Luiz Stockler, Royaume-Uni
Sleeping with the Fishes de Yousif Al-Khalifa, Royaume-Uni
Un Pensiero Kalasnikov de Giorgio Bosisio, Royaume-Uni
Evren’in Sonu de Eli Kasavi, Royaume-Uni
Z1 de Gabriel Gauchet, Royaume-Uni
Soles de Primavera de Stefan Ivancic, Serbie
Momo de Teodor Kuhn, Slovaquie
Plus 1 de Maxime Kathari, Suisse
17 anni de Filippo Demarchi, Suisse
Figures libres
Pour faire la guerre de Cosme Castro et Léa Forest, France
Une pâte brisée, une histoire sans drame de Elisabeth Boisson Caravella France
WipeOut de Amine Berrada, France
Ce mois-ci, Format Court entame sa cinquième année au service de la valorisation du court métrage. Jeudi 16 janvier, deux jours après notre carte blanche au MK2 Quai de Seine, gracieusement offerte par la revue Bref, nous vous invitons à nous rejoindre au Studio des Ursulines (Paris, 5ème) pour notre séance de courts mensuelle. Deux équipes seront représentées, celle de « Us » (Julie Rousset, co-réalisatrice et co-scénariste) et de « Skhizein » (Wendy Griffiths et Stéphane Piera, producteurs/Dark Prince). Pour information, la soirée anniversaire sera suivie d’un verre.
Programmation
Les Lézards de Vincent Mariette, fiction, 14′, 2012, France, Kazak Productions. Préselectionné au César du court métrage 2014, sélectionné au MyFrenchFilmFestival.com 2014
Synopsis : Accompagné de son pote Bruno, Léon patiente dans ce hammam où il a donné rendez-vous à une fille croisée sur Internet. De rencontres étranges en révélations vaporeuses, nos deux héros attendent fébrilement l’hypothétique venue de la mystérieuse inconnue.
Us de Ulrich Totier, animation, 8′30 », 2013, France, Belgique, Fargo. Prix du jury jeune, Prix CinEcole en Vendômois au Festival de Vendôme 2013. En présence de Julie Rousset, co-réalisatrice et co-scénariste
Synopsis : Dans un décor vierge et hors du temps, des bonhommes errent sans but précis. Jusqu’à ce qu’un caillou tombe du ciel… La manière dont ils s’en emparent va révéler la nature de cette drôle d’espèce.
Apele Tac de Anca Miruna Lazarescu, fiction, 30’, 2011, Allemagne, Filmallée. Grand Prix du Film Court de la Ville de Brest 2011, Prix du Public au Festival d’Angers 2012
Synopsis : Roumanie, 1986: Gregor et Vali veulent s’enfuir du pays. Ils ont besoin l’un de l’autre mais une méfiance mutuelle persiste. Une nuit, Gregor voit ses doutes à propos des intentions de Vali confirmés…
Rupture de Pierre Etaix, Fiction, 11’, 1961, France, C.A.P.A.C. Prix FIPRESCI à Mannheim 1961 et Grand Prix du Festival Oberhausen 1962
Synopsis : Un homme décide de répondre à la lettre de rupture de sa bien-aimée mais tout semble contre lui. Stylo à encre, porte-plume, table de travail, timbres-poste, papier et encrier deviennent diaboliquement récalcitrants.
Skhizein de Jérémy Clapin, animation, 13’30, France, 2008, Dark Prince. Prix Kodak à la Semaine de la Critique 2008, Meilleur film d’animation au Festival de Clermont-Ferrand 2009. En présence de Wendy Griffiths et Stéphane Piera, producteurs
Synopsis : Une météorite tombe droit sur Henri. Celle-ci va changer sa vie car Henri survit mais se retrouve à 91 centimètres de lui-même.
► Adresse : Studio des Ursulines : 10 Rue des Ursulines, 75005 Paris
► Accès : RER B Luxembourg (sortie rue de l’Abbé de l’Epée), BUS 21, 27 (Feuillantines), 38 ou 82 (Auguste Comte), 84 ou 89 (Panthéon), Métro le plus proche : Ligne 7, arrêt Censier Daubenton
L’information est tombée ce matin. La réalisatrice, productrice et scénariste néo-zélandaise Jane Campion présidera le Jury du prochain Festival de Cannes (14-25 mai), succédant ainsi à Steven Spielberg l’an passé. Seule réalisatrice à s’être vu décerner la Palme d’or pour « La Leçon de Piano », en 1993, Dame Jane, comme l’appelle Gilles Jacob, n’a pas reçu une mais bien deux Palmes d’Or (la première lui a été remise pour son court métrage « Peel » en 1986) – cas unique dans l’histoire du Festival de Cannes.
L’année passée, elle présidait le Jury de la Cinéfondation et des courts métrages à Cannes. Acceptant très peu d’interviews, elle avait pris le temps de nous parler de ses premiers films, de « Top of the Lake » (la série qu’elle a réalisé pour la BBC2), des nouveaux auteurs et du numérique. À l’occasion de l’annonce de Cannes, nous vous proposons de retrouver son interview sur notre site.
Dans le cadre des cartes blanches à Kazak production, Jean-Christophe Reymond et Amaury Ovise présenteront ce jeudi 9 janvier à 20h30, une sélection de court-métrages : « Comédie décalée » (dont Comme des lapins de Osman Cerfon et Double mixte de Vincent Mariette). La séance sera suivie d’un débat en présence des réalisateurs.
Actif sur la Toile depuis 2009, Format Court fête son cinquième anniversaire ce mois-ci. Depuis sa création, le magazine en ligne promeut le court métrage sous toutes ses formes (fiction, animation, documentaire, expérimental). Présente en Belgique et en France, son équipe de rédaction n’a de cesse de repérer de nouveaux auteurs et de nouveaux films, sans critères de durée, de genre ou de nationalité. Depuis quelques années, Format Court s’intéresse également à la diffusion mensuelle de films courts en salles à Paris (les projections Format Court au Studio des Ursulines) et à Bruxelles (les séances Short Screens au cinéma Aventure). Conçue par Katia Bayer et Nadia Le Bihen-Demmou, cette carte blanche offre un panorama éclectique de la jeune création française et européenne à travers six films de fiction et d’animation repérés et primés en festivals.
Programmation
Tussilago de Jonas Odell. Suède / 2010 / couleur / 15 mn / projection numérique. Production : Filmtecknarna F. Animation.Prix Format Court au Festival Anima de Bruxelles 2011
Le terroriste ouest-berlinois Norbert Kröcher fut arrêté à Stockholm le 31 mars 1977. Il était à la tête d’un groupe qui avait pour projet de kidnapper la politicienne suédoise Anna-Greta Leijon. Un certain nombre de suspects furent arrêtés, dont l’ex-petite amie de Kröcher, “A”. Voici son histoire…
Chemin de traverse d’Ahllem Bendroh. France / 2013 / couleur / 8 mn / projection numérique.Production : OMJA (Office municipal de la jeunesse d’Aubervilliers).Prix Cinébanlieue 2013
Ali et son fils tombent en panne au milieu d’une campagne perdue. Ils sont condamnés à attendre et à se supporter alors qu’habituellement ils ne partagent que des relations conflictuelles.
Flow d’Hugues Hariche / 2012 / couleur / 22 min / projection numérique / Production : Kazak Productions.Prix “révélation” du festival européen du film court de Brest 2012
John, un jeune bodybuilder, se prépare jour après jour pour une compétition, les NPC Georgia Bodybulding Championships. Sa vie est un rituel, une mécanique parfaitement réglée. Concentré sur son objectif, il ne lâche rien, espérant atteindre sur scène cet instant de bonheur unique : le flow.
The Pub de Joseph Pierce /Royaume-Uni / 2012 / noir et blanc / 7 mn / projection numérique. Production : Fifty Nine Productions. Meilleur film d’animation aux festivals de Melbourne et Leeds 2012
Une journée dans la vie d’un pub glauque du nord de Londres.
Les Brigands d’Antoine Giorgini/ France, Belgique / 2013 / couleur / 16 mn / projection numérique. Production : Petit Film. Prix du meilleur réalisateur au festival Curtacinema de Rio de Janeiro 2012
Après avoir commis des vols sur un parking, Jimmy et Limo, deux jeunes voyous, se réfugient dans la forêt pour semer leurs poursuivants. Sur leur chemin, ils vont croiser un sanglier blessé par balle. Jimmy s’ordonne la mission folle de sauver l’animal.
Vivre avec même si c’est dur de Marion Puech, Pauline Pinson et Magali Le Huche /France / 2004 / couleur / 7 mn / projection numérique / Production : École supérieure des Arts décoratifs de Strasbourg. Prix du rire Fernand-Raynaud du festival de Clermont-Ferrand 2006
Une parodie d’émission de téléréalité nous présente une dizaine de petits reportages qui racontent les difficultés de l’existence d’animaux aux complexes drôles et absurdes.
Infos pratiques
Mardi 14 janvier, séance à 20h30
MK2 Quai de Seine
14 Quai de la Seine
75019 Paris
M° Jaurès ou Stalingrad
Tarif : 7,90 € (cartes illimitées acceptées)
Tondre l’herbe. Ramasser les poubelles. Laver des chaussures. Sourire devant un appareil photo. Tant de gestes banals reproduits par des anonymes. Et pourtant. Des gestes accomplis dans un lieu loin d’être anodin : les camps de concentration et d’extermination d’Auschwitz-Birkenau.
Tondre l’herbe, belle couverture verte dissimulant l’ancienne et humiliante boue. Ramasser les poubelles des visiteurs multinationaux. Laver les chaussures des déportés. Sourire devant un appareil photo, comme si on voulait provoquer l’actualité dans l’odeur lointaine de la mort passée. Des mouvements devenus si étranges lorsqu’ils sont produits dans un contexte où l’autorité des uns sur les autres faisaient autrefois de la faim, de l’épuisement physique, de l’humiliation morale et de l’extermination, une norme quotidienne.
Ce sont ces mouvements répétés que le réalisateur polonais Łukasz Konopa décide d’exposer dans « After » (2012), présenté au festival Filmer à tout prix. Un court-métrage documentaire à la puissance insoupçonnée dont chaque geste-image, plutôt chaque réflexe d’être humain contemporain, fait se retourner l’histoire sur elle-même.
À l’intérieur du dehors
« After » se compose d’une série de plans fixes, principalement filmés à l’extérieur dans les allées du camp d’extermination d’Auschwitz II-Birkenau et de quelques plans intérieurs du musée aujourd’hui situé dans l’ancien camp de concentration d’Auschwitz I. N’usant d’aucun commentaire, le film de Łukasz Konopa ne se donne pas pour tâche d’expliquer; il montre comment ce lieu “vit” dans le temps présent. La mise en scène insiste d’abord sur la propreté et le rangement : les employés du mémorial tondent l’herbe, lavent les tas d’objets exposés (lesquels étaient appelés « Canadas » dans l’argot du camp) et remplacent les poubelles. En somme, les gestes répondent aux normes sanitaires aujourd’hui en vigueur. Ne seraient-ils pas également un étrange écho à l’illusoire rhétorique de l’ordre et de l’hygiène développée par les Nazis dès 1933 ? Aussi ces opérations ritualisées sont-elles autant de rappels inversés de la saleté et du désordre réels qui régnaient en ces mêmes lieux entre le 14 juin 1940 et le 27 janvier 1945.
Puis, la mise en scène se pose sur les visages des visiteurs, ceux que les agences de voyages nomment “touristes”, venus de tous les continents. Ceux-ci écoutent, marchent (parfois drapés dans des symboles nationaux), s’arrêtent devant l’allée principale pour se faire prendre en photo. Là, on s’arrête et on sourit comme si on était devant la Tour Eiffel ou le temple de Louxor. On entend crépiter les flashs. Or, rien dans ce lieu — où moururent 1,1 million d’êtres humains — ne prête à l’exaltation. Une nouvelle fois, l’histoire se retourne : aux mouvements ordonnés et ininterrompus des déportés (partant quotidiennement pour le labeur ou pour les chambres à gaz), se substitue la présence sporadique, parfois statique, et éclatée des visiteurs. Preuve que du temps a passé. Preuve que la mémoire n’est plus aussi retenue par l’horreur. Preuve également, sans doute, d’un rapport virtualisé à la réalité.
Il semblerait qu’à partir de ces sourires photographiques, on aperçoive un renversement de comportements : la valeur de la “visite” en soi apparaît plus importante que la valeur d’“exploration” et de “mémoire”. Se prendre en photo signifie donner une preuve d’un passage, même si le lieu restera à tout jamais qu’une surface aux traits vagues dans la tête de celui qui est pris, mais non le signe d’une appropriation, voire — dans le cas précis d’Auschwitz — d’une épreuve. L’histoire du lieu, ce qui a pu se passer là quelques décennies plus tôt, tend à s’estomper au profit d’une objectivation touristique — ou une symbolisation (le lieu doit être lavé, chaque objet bien mis à sa place d’objet-témoin, des objets au sens si figé qu’il n’est plus saisissable, niant par là même le temps) — autant que d’une délocalisation de l’expérience, faisant du moment de la prise du cliché le point du souvenir (et non l’approche lente du sens de l’espace environnant). C’est ce qu’on pourrait nommer la virtualisation du témoignage; signe d’une auto-démonstration écranique destinée à évoquer sans questionner, à surprendre sans vraiment déstabiliser. L’archivage photographique ne semble plus servir à témoigner du passé mais à donner aux êtres contemporains la certitude d’être vivants.
Néanmoins, se refusant à toute caricature, « After » montre aussi que les camps demeurent un lieu de recueillement indispensable. On voit, par exemple, de jeunes israélites prier en souvenir des disparus. De plus, le lieu retrouve une certaine solennité quand les allées se vident, que le silence se fait à nouveau.
Nous ne vieillirons pas ensemble
Cela dit, le temps a du mal à passer, même si les centaines de milliers d’êtres tués et exterminés dans les camps d’Auschwitz continuent de faire entendre leurs précieuses voix à travers ceux qui ont survécus. Łukasz Konopa montre dans « After » qu’on a probablement dépassé un cap dans la manière de considérer l’histoire des camps. La structure globale du film semble une ronde autour de l’idée de conservation : du maintien des espaces verts et la conservation des objets, on passe à la conservation des visages — non pas de ceux qui sont morts mais de ceux qui, bien vivants, visitent les lieux de l’extermination. L’être contemporain se conserve dans l’image, se publie, autant qu’il oublie et qu’il s’oublie. Visiter Auschwitz serait-il devenu « cool »? Cela ferait trop plaisir aux institutions du loisir, prêtes à tout pour déchirer l’intimité évidente qui relie un territoire et l’histoire des hommes qui le traversent. Donnant la primauté au silence et à l’observation, le court-métrage « After » donne à voir un « présent-après » étrange, diurne et ritualisé, un monde éclatant où tout de même quelque part résonne un cri, à la fois familier et presque inaudible. Un cri sans fin.
Synopsis : De l’aube à la tombée de la nuit, After dépeint le théâtre de la vie quotidienne aux alentours d’Auschwitz. La caméra observe de près, mais sans jamais s’imposer, ce qui se passe à l’intérieur et à l’extérieur du camp. Chaque scène est un monde de silence et de solitude soigneusement composé, où résonnent des émotions et des mots inexprimés. Le passé et le présent s’entremêlent dans un cadre où le temps s’arrête.
Genre : Documentaire
Durée : 6’
Pays : Royaume-Uni
Année : 2011
Réalisation : Łukasz Konopa
Image : Pawel Chorzepa
Son : Filipe Paszkiewicz
Montage : Carmela Landoli
Production : National Film and Television School (NFTS)
Début 2014, Format Court attribuera un nouveau prix à l’un des 22 films européens sélectionnés au festival d’Angers dans la catégorie « Plans Animés ». Le Jury Format Court (composé de Amaury Augé, Katia Bayer, Agathe Demanneville, Camille Monin, Xavier Gourdet et Marc-Antoine Vaugeois) élira le meilleur film de la compétition. Le court métrage primé bénéficiera d’un focus spécial en ligne et sera programmé lors d’une séance Format Court organisée au Studio des Ursulines (Paris, 5ème).
Films en compétition
Bestia Madre de Julianna Gal, Hongrie
Cesta (The Trip) de Ondřej Dolejší, République tchèque
Electric Soul de Joni Männistö, Finlande
Fear of Flying de Conor Finnegan, Irlande
Fellows in the Woods de Laura Carton, France
Im Rahmen (Framed) de Evgenia Gostrer, Allemagne
Jacinto de Elise Bruno, Antoine Legendre et Clélia Nguyen, France
Kaltė (Guilt) de Reda Tomingas (f. Bartkute), Lituanie
La Tâche de Chloé Alliez, Belgique
Last Autumn de Sofiya Ilieva, Bulgarie
L’Étrange disparition de Mr Walter Werner de Caroline Murrell, France
Lwas de Mathilde Vachet, France
Mimikry de Klara Brichakova, République tchèque
Rabbitland de Ana Nedeljkovic et Nikola Majdak Jr, Serbie-Monténégro
Safari Heat de Antti Laakso et Simo Ruotsalainen, Finlande
Snezhinka (Snowflake) de de Natasha Chernishova, Russie
Sukkavartaanaktu 8 (Sock Skewer Street 8) de Elli Vuorinen, Finlande
The Cowboy – In Color de Trygve Nielsen, Norvège
The Kiosk de de Anete Melece, Suisse
The Magnificent Lion Boy de de Ana Caro, Royaume-Uni
Things Don’t Fit de de Tim Divall, Royaume-Uni
Trespass de Paul Wenninger, Autriche
Sacha Feiner et son bras droit, Chloé Morier, nous parlent de leur premier film « Un Monde meilleur » qui a été projeté au dernier Festival européen du film court de Brest après avoir écumé les festivals aux quatre coins du globe et remporté notamment le prix du meilleur réalisateur au HollyShorts Film Festival de Los Angeles.
Qu’est-ce qui vous a amenés tous les deux à faire des films ?
Sacha : J’ai commencé à étudier la communication et le graphisme dans une école d’art à Bruxelles, La Cambre. Pendant mon cursus, j’ai expérimenté des choses et commencé à mêler le graphisme et d’autres formes. Puis, j’ai fait de petites animations interactives, parallèlement à ce que je bricolais déjà chez moi à l’époque. Je me suis intéressé à l’animation et j’ai fait un stage dans ce domaine.
Par la suite, j’ai montré mon travail de fin d’études aux organisateurs du Festival BIFFF en 2007 et ça leur a plu. Je leur ai proposé de projeter des petits films en avant-programme pendant le festival. Comme c’était très accessible, ils ont accepté. J’ai fait ces avants-programmes trois années d’affilée.
Chloé : Pour ma part, je suis dentiste, donc pas du tout dans le cinéma ! Quand Sacha et moi nous sommes mis en couple, j’ai commencé à lui donner un coup de main sur le Gremlins fan film. Je l’ai aidé le soir ou après le travail à animer les marionnettes, à bouger le fond bleu, etc. Pour ses projets, Sacha fait toujours participer ses proches : son père, son grand-père ou sa grand-mère, en gros tous ceux qui ne peuvent pas dire non !
Puis sur le projet Unsafe, j’ai remplacé au pied levé le co-réalisateur sur les derniers jours de tournage. On s’est rendu compte qu’on aimait bien travailler ensemble, qu’on se complétait bien. Je comprenais rapidement ce que Sacha voulait et j’ai fini par travailler sur chacun de ses projets de façon naturelle. Quand il a eu un dossier de financement pour son film « Un Monde meilleur », il a voulu qu’on travaille ensemble et que je sois son bras droit. Là, ça ne concernait plus les soirs et les weekends. J’ai choisi de faire une pause dans mon travail. Je travaille maintenant à plein temps sur les films de Sacha, je fais un peu de tout.
Sacha : On a fait aussi ensemble les re-takes [ndlr : les prises de vues supplémentaires après tournage] et toutes les maquettes que l’on a construites et filmées ensemble. Chloé m’a aidé, elle a fait tout ce que je n’avais pas eu le temps de faire.
Sacha, qu’est-ce qui t’a donné envie de te mettre au court métrage ?
Sacha : Il s’agit d’une envie que j’ai depuis toujours et je suis à peine en train de m’y frotter vraiment. Au départ, je faisais des films matériellement possibles à mon échelle et qui pouvaient bénéficier d’un minimum de visibilité. Je ne voulais pas me lancer dans un long métrage avec une mini-DV !
Comment s’est passée la transition entre la petite chambre où a été tourné « Unsafe » et le studio où a été tourné « Un Monde meilleur » ?
Sacha : La transition ne s’est pas vraiment faite d’un point de vue matériel. « UnSafe » ne nous a pas permis de véritablement préparer « Un Monde meilleur ». Un producteur avait vu mon travail et avait envie de produire un de mes courts depuis un moment. J’ai écrit ce scénario, mais il n’y avait pas de lien direct si ce n’est dans la thématique.
J’aime bien mettre dans mes films des petites allusions à mes courts précédents. Je fais ça pour moi, ça m’aide à rester cohérent et à savoir ce qui est possible dans ce monde que je continue d’explorer. C’est peut-être aussi grâce à ce parcours-là que « Un Monde Meilleur » possède ce côté artisanal. Les effets spéciaux manuels sur le plateau, en image par image, correspondent à ma culture cinéma : j’avais envie de tester à ma manière des techniques qui ont fait les films que j’aime.
Au générique de tes films, ton nom apparaît souvent. C’est étonnant de voir autant de tâches accomplies par le réalisateur. Comment as-tu pu techniquement apprendre tous ces postes ?
Sacha : À vrai dire, ce sont des postes que j’ai envie de faire moi-même. Tant que c’est à cette échelle-là, c’est faisable. Je me donne les moyens de les faire. Et puis, à chaque fois, il y a un peu d’expérimentation et d’échec avant d’y arriver.
À ce stade, j’aime bien me prouver qu’il y a des choses que j’arrive à faire tout seul. J’en tire plus de satisfaction, et pour un projet comme celui-là, sans beaucoup d’argent, j’ai des scrupules à demander aux autres de travailler pour moi. Finalement, faire moi-même les choses, c’est une solution de facilité.
Chloé : Sacha a aussi un niveau d’exigence assez élevé, c’est quelqu’un d’assez carré. Pour « Un monde meilleur », on a dû s’entourer d’une équipe parce que la production l’exigeait et voulait que Sacha se mette à travailler en groupe, à collaborer et à déléguer certaines tâches. Cela a été extrêmement difficile, notamment lorsqu’il a fallu confier certains travaux de décoration alors que Sacha avait des idées très claires depuis l’écriture du film. Tout avait déjà été planifié. Ça a été très dur pour lui, la décoration du film ne prenait pas toujours la forme qu’il avait imaginée.
Sacha : Oui, j’ai refait le plafond d’un des décors la nuit précédant le début du tournage parce que ça ne correspondait pas à ce que j’avais demandé. Je suis conscient d’être atteint du syndrome de la « perfectionite aiguë » mais j’ai agi ainsi parce que je savais que c’était possible. Il n’y avait quasiment qu’un seul acteur tout le temps, le plan de travail était bien maîtrisé. C’était donc tout à fait faisable.
Peux-tu nous parler de tes références pour « Un Monde meilleur »? Quels réalisateurs ou quels films ont pu t’inspirer ?
Sacha : Il y a plein de références à ce film et tout cela s’entrecroise plus ou moins : « Brazil » de Terry Gilliam, mais aussi Stanley Kubrick dans mon obsession de vouloir faire des plans bien symétriques, Jacques Tati également avec notamment « Playtime ».
Pour ce film, j’ai eu l’impression de mettre en scène un film d’animation sans référence particulière. Je voyais les personnages comme des marionnettes, c’était très découpé, très fixe, ça s’accordait avec l’univers, mais j’avais l’impression de faire de l’animation avec des acteurs live.
J’ai déjà expérimenté beaucoup de choses dans un univers « orwellien ». Ce qui m’intéressait, avec ce film, c’était de raconter une histoire dans ce genre d’univers mais uniquement en prenant du recul par rapport à mes premiers essais.
La plupart des films de science-fiction qui se passent dans une dictature parlent souvent de l’histoire d’une personne voulant sortir du système et luttant pour en sortir. Ça m’a semblé intéressant d’essayer de faire l’inverse en arrêtant le système et en montrant le parcours de la seule personne voulant y rester. Cela correspond à ce que j’ai le plus envie de montre et de dénoncer dans le monde actuel, c’est ce qui me parle le plus, qui m’inspire, qui me fait réagir et involontairement rire le plus.
On est très surpris des réactions des gens devant le film. Tout le monde ne voit pas le film de la même manière. On a montré « Un Monde meilleur » dans plusieurs festivals en Europe et les gens réagissaient peu et souriaient parfois, sans plus. Aux Etats-Unis, le film a été projeté au festival HollyShorts et les gens l’ont vu complètement différemment. Ils ont ri du début à la fin, comme au cirque, à chaque fois qu’il y avait quelque chose à remarquer. Ils ont vraiment perçu le film de la manière dont je l’avais écris.
Comment s’est passé le travail avec Vincent Kohler qui joue le personnage de Henry ?
Chloé : Le casting s’est fait assez naturellement puisque Vincent est mon oncle ! Il est acteur en Suisse, il est assez connu dans son pays, il fait beaucoup de spectacles, d’émissions de radio et de télévision. Il est très à l’aise avec l’improvisation et est capable de jouer dans des registres très différents. Avec Sacha, ils se sont très vite trouvés tant humainement qu’artistiquement.
Sacha : Ceux qui ont vu le film disent que le personnage était fait sur mesure pour Vincent. Ça ne correspond pas du tout à ce qu’il fait habituellement dans ses spectacles ou au théâtre. En commençant à écrire le film, je n’avais pas spécialement pensé à lui, puis, au moment du story-board, je me suis rendu compte que c’est lui que je dessinais. Cela s’est fait assez naturellement. Après, il en a bavé, la mise en scène était vraiment au millimètre et je ne l’ai pas épargné. J’ai obtenu ce que je voulais et il était content d’avoir quelqu’un qui savait ce qu’il voulait.
Avez vous des projets en cours ?
Sacha : Nous venons d’obtenir une subvention de la commission du cinéma de Belgique pour un petit projet d’animation. C’est une histoire qu’il n’était pas possible de raconter avec des acteurs, il y aura des décors en cartons et ce sera en noir et blanc.
J’ai aussi un projet plus ambitieux de long métrage dont je viens de commencer l’écriture. Le film va parler des problèmes institutionnels et des mouvements séparatistes belges et de la façon dont un pays si minuscule veut être encore plus petit. Pour évoquer tout le potentiel de destruction que cela véhicule, j’aimerais faire apparaître un monstre géant ! C’est tellement l’inverse du film belge type que cela ne peut qu’intriguer.
Grâce à mon « Gremlins Fan Film », les créateurs des marionnettes originales des Gremlins, Rick Baker et Chris Walas (qui a eu un Oscar pour « La Mouche » de Cronenberg), me soutiennent. Ils sont d’accord pour créer le monstre de mon film. Ces gars étaient mes idoles quand j’étais gosse, maintenant ils m’invitent à déjeuner, grâce à ce petit film que j’ai fait dans ma cave !
Depuis quatre ans, nous vous proposons notre Top 5 des meilleurs courts métrages de l’année, à l’instar des revues et des sites dédiés au long métrage. Voici les films courts de l’année qui ont compté pour l’équipe de Format Court.
Amaury Augé
1. Silence Radio de Valéry Rosier, Belgique, France
2. Noah de Walter Woodman et Patrick Cederberg, Canada
3. Gambozinos (Dahus) de João Nicolau, France, Portugal
4. Les oliviers de Joël Brisse, France
5. Arekara, La vie d’après de Momoko Seto, France
1. Pride de Pavel G. Vesnakov, Bulgarie, Allemagne
2. Bishtar Az Do Saat de Ali Asgari, Iran
3. Ion de Olivier Magis, Belgique
4. Mijn ouders et moi de Stéphane Bergmans, Belgique
5. Pour faire la guerre de Cosme Castro et Léa Forest, France
1. Stufe Drei de Nathan Nill, Allemagne
2. Hvalfjordur de Gudmundur Arnar Gudmundsson, Islande
3. Pandy de Matus Vizar, République tchèque, Slovaquie
4. Il est des nôtres de Jean-Christophe Meurisse, France, Pologne
5. Zygomatiques de Stephen Cafiero, France
Camille Monin
1. 37°4S de Adriano Valerio, France
2. Little darling d’Igor Mirkovic, Croatie
3. Les Brigands d’Antoine Giorgini, France
4. Océan d’Emmanuel Laborie, France
5. Rodri de Franco Lolli, France
Julien Savès
1. Solipsist d’Andrew Thomas Huang, États-Unis
2. Social Kids – Le Sac de Mike Zonnenberg, France
3. Mecs Meufs de Liam Engle, France
4. Topo glassato al cioccolato de Donato Sansone (aka Milkyeyes), Italie
5. Reverie de Valentin Gagarin, Shujun Wong et Robert Wincierz, Allemagne
1. Monsieur Lapin de Pascal Cervo, France
2. Andorre de Virgil Vernier, France
3. Pour la France de Shanti Masud, France
4. Coda de Ewa Brykalska, Belgique
5. Simon et Suzanne, Ninon de François Guignard, France
Synopsis : Apiyo Amolo, d’origine kenyane, vit à Zürich depuis plusieurs années. Ce personnage fantasque et fascinant, d’une énergie débordante, qui partage son temps entre chanson, animation radio, quand elle n’est pas actrice ou modèle, n’hésite pas à aborder de manière frontale et hirsute les sujets qui la touchent. C’est ce qu’elle fait dans ce film de deux minutes qui traite de la position particulière de la double culture.