Tous les articles par Katia Bayer

CH’TEE-SHIRT MOVIE : anime ton tee-shirt et réalise un court métrage d’animation.

PLUS D’INFOS

APRÈS LES COMBATS DE COQS… LES COMBATS DE TEE-SHIRTS !
Si on faisait autrefois s’affronter les coqs dans les Gallodromes, c’est aujourd’hui à un tout autre combat que nous vous proposons d’associer votre court métrage.

AFFICHEZ VOS COULEURS !
Chicon, wassingue, terrils, carnaval, géants… notre région, le Nord-Pas-de-Calais, est riche de traditions, de symboles, d’expressions qui n’appartiennent qu’à nous… et qui font notre fierté !
Ces codes, nous vous proposons de vous en emparer pour les détourner, les (ré)interpréter, les recomposer à votre sauce, selon votre patte (de coq ou de poule) artistique pour nous pondre un court métrage d’animation très « couleur locale » !

CONTRAINTES
Les créations doivent comporter un lien évident avec la région Nord-Pas-de-Calais (symboles, expressions, etc.) et mettre en scène le support tee-shirt. En gros, évitez de pasticher un film de Romero en mettant en scène un zombie basque endossant un tee-shirt « I LOVE THE JAMBON DE BAYONNE » ! On en rencontre très peu dans la région…

Calendrier :
21 février 2011 : date limite de réception des candidatures à l’adresse postale mentionnée ci-dessus
1er mars 2011 : publication de la liste des films en compétition
Ouverture des votes pour le Prix du public
19 et 20 mars 2011 : projection des films en compétition sur la Fête de l’animation.

Prix :
Remise du Prix : un prix du public sera décerné par les internautes, et un prix du jury par un jury de professionnel.
Le meilleur film d’animation recevra un prix de 500 € et 1 tee-shirt du Gallodrome au choix par participant.
Les lauréats seront annoncés lors de la Fête de l’animation (horaire précis communiqué ultérieurement), en présence des réalisateurs et du Jury (sous réserve).

Fiche d’inscription à télécharger sur www.fete-anim.com
Tél. 03 20 53 24 84
http://www.fete-anim.com/spip.php?rubrique313

Format Court à la recherche de petites mains et de grandes idées

premiere

Nous sommes à la recherche de personnes résidant de préférence à Paris (mais pas seulement), ayant un peu de temps et de chouettes qualités humaines (curiosité, ouverture, …) à consacrer au projet ainsi qu’une connaissance approfondie du court métrage dans la poche.

Nos besoins : de nouveaux auteurs

L’équipe rédactionnelle de FC est de plus en plus sollicitée par le nombre de films et de festivals. Pour couvrir au mieux l’actualité du court, nous avons besoin de nouveaux rédacteurs, étudiants en cinéma, critiques en herbe ou « simples » cinéphiles. Dites-nous pourquoi vous souhaitez écrire pour le site, faites-nous part de vos qualifications, centres d’intérêt et/ou expériences personnelles en lien avec votre candidature, et envoyez-nous la critique d’un court métrage que vous avez aimé. Pour tout renseignement ou pour nous montrer vos petites mains : info@formatcourt.com.

Nos autres besoins : de nouveaux cadreurs/monteurs

Jusqu’ici, nos entretiens s’articulaient beaucoup autour du registre parlé. Nous avons dorénavant (enfin ?) envie de vraiment prendre en considération la vidéo et de recueillir la parole de nos interviewés (réalisateurs, producteurs, comédiens, techniciens, programmateurs de festivals, …) en images. Vous résidez à Bruxelles ou à Paris et vous avez envie de faire un bout de chemin avec nous ? Envoyez-nous vos démos, liens, qualifications, etc. à  info@formatcourt.com.

Reprise parisienne du Palmarès 2010 du Festival national du film d’animation

Programme

Je criais contre la vie. Ou pour elle – Prix de la Presse et Prix Emile Reynaud des adhérents de l’Afca
De Vergine Keaton, 8’, 2009, 25 films production
Dans une forêt, un troupeau de cerfs se retourne contre la meute de chiens qui le poursuivait jusque-là.

Georges – Mention spéciale du jury professionnel pour un film de fin d’études
De Gaëlle Lasne et Maxime Ganger, 5’, 2009, Emca
Georges, un petit garçon qui se grattait le nez sans cesse.

Mémoires de chiffons – Mention spéciale du jury presse pour un film de fin d’études
De Marie-Pierre Hauwelle, 4’30, 2009, La Poudrière
Lucie, une femme d’âge mûr, redécouvre les robes de son passé. Une à une, elles lui évoquent des souvenirs
de sa sœur aînée.

Hubert, l’homme aux bonbons – Mention spéciale du jury presse pour un court métrage pro-
fessionnel
De Marie Paccou, 8’30, 2009, Les Films de l’Arlequin
L’histoire vraie d’un homme qui cherchait l’amour.

Au bal des pendus – Mention spéciale du jury professionnel pour un court métrage professionnel
De Johan Pollefoort, 8’, 2010, Les Films du Nord
C’est dans la mort qu’on se retrouve tous ensemble, libres et égaux.

Sauvage – Mention spéciale du jury professionnel pour un film de fin d’études
De Paul Cabon, 4’40, 2009, La Poudrière
Le retour à l’état sauvage d’un homme chauve.

Parade – Prix SACD du meilleur film de fin d’études (ex aequo) et Mention spéciale du jury professionnel
pour la composition musicale originale
De Pierre-Emmanuel Lyet, musique : Mathieu Balanant, 8’, 2009, Ensad
Un personnage veut se libérer de son imaginaire débordant pour séduire une femme.

Stretching – Prix SACEM de la meilleure composition originale
De François Vogel, musique Alain Cure, 4’30, 2009, Drosofilms
Un personnage excentrique pratique une sorte de gymnastique urbaine, le long des rues de Manhattan.
L’architecture se mêle à son jeu et entre dans cette drôle de danse.

Ru – Prix SACD du meilleur film de fin d’études (ex aequo)
De Florentine Grelier, 8’50, 2009, Les Trois Ours & Les Sentinelles Eternelles
La fusion sexuelle ne suffit pas à Céline, qui aimerait tout connaître de Matthieu.

Fard – Prix de la Jeunesse et Mention spéciale du jury pour un court métrage professionnel
De David Alapont et Luis Briceno, 12’55, 2009, Metronomic
A mi-chemin entre Matrix et Métropolis, l’histoire d’Oscar, citoyen émérite, qui fait malgré lui la découverte
d’une chose atroce : la réalité.

Je en Jeu – Grand prix du film de fin d’études
De Guillaume Bourrachot, 4’, 2009, La Poudrière
Dans un théâtre, deux comédiens répètent une pièce avec leur metteur en scène.

Mei Ling – Grand prix du court métrage professionnel
De Stéphanie Lansaque et François Leroy, 15’, 2009, Je suis bien content
Mei Ling, jeune chinoise oisive, vit seule dans son appartement en attendant son amant. Jusqu’au jour où
elle découvre un minuscule poulpe caché dans l’évier. Elle décide de l’adopter pour tromper son ennui. Le
poulpe grandit…

Infos pratiques :
Cinéma Le Denfert, 24 place Denfert-Rochereau, Paris 14e – M°Denfert-Rochereau
Tarif unique : 5 euros –
Gratuit sur présentation de la carte d’adhérent Afca, dans la limite des places disponibles
Date/heure : mardi 11 janvier 2011 19:30

Rens. Afca, 01 40 23 08 13, contact@afca.asso.fr

Festival FranceDoc, appel à films jusqu’au 15 mars

La première édition du festival de cinéma documentaire FranceDoc aura lieu début mai 2011 à Paris et Saint-Denis (Ile-de-France). Une partie de la programmation sera reprise ensuite à l’étranger dans différents pays. L’inscription est gratuite. Courts et longs métrages sont acceptés. Les reportages, films d’entreprise, publicitaires ou institutionnels ne sont pas admis.

Les copies des films documentaires sont à envoyer avant le 15 mars 2011 :
– par courrier comprenant la fiche d’inscription et un DVD à :
Association FranceDoc 214 rue Saint-Denis 75002 Paris.
– ou par mail (info@francedoc.com) comprenant la fiche d’inscription
et un lien internet vers le film en ligne ou en téléchargement.

Vous pouvez télécharger la fiche d’inscription sur www.francedoc.com, rubrique « Festival ».

Contact : Mickael Muraz
Association FranceDoc
Tel +33 (0)1 80 06 69 89

Annecy/Carrefour de la création : appel à participation

Depuis de nombreuses années, le Carrefour de la création soutient la découverte de films et favorise l’émergence de projets d’animation. Les Appels à projets permettent de donner une impulsion souvent décisive à la création. Ainsi, le Festival est l’occasion pour les réalisateurs de présenter leur projet devant un panel de professionnels. Ils rencontrent les partenaires financiers et artistiques nécessaires à l’aboutissement de leurs projets.

Les Appels à projets se déclinent en 4 catégories : Courts métrages,  Longs métrages, Séries et spéciaux d’animation pour la télévision, Cross-média

Pour tous, sélection par un comité d’experts, organisation de rencontres, aide à la prise de rendez-vous… Profitez du contexte unique d’Annecy pour réunir des partenaires et propulser vos projets à la conquête des écrans.

Comment inscrire un projet?

Consultez le règlement et les modalités d’inscription pour chaque catégorie dans les formulaires correspondants.

Courts métrages

Longs métrages

Séries et spéciaux TV

Pour inscrire votre projet, envoyez le dossier d’inscription complété avec l’ensemble de la documentation spécifiée dans les différents formulaires avant le 15 février 2011 à :

CITIA, Géraldine Baché,
c/o Conservatoire d’art et d’histoire,
18 avenue du Trésum, BP 399,
74013 Annecy Cedex, France.

Infos : http://www.annecy.org/edition-2011/participer/inscrire-un-projet

35e festival d’Annecy. Ouverture des inscriptions

Pour inscrire un film, vous devez :

* respecter les conditions de présélection
(œuvre réalisée image par image…),
* remplir le PDF interactif d’inscription et l’envoyer par courriel à film@citia.org
Puis, imprimer et signer le formulaire PDF interactif d’inscription, et l’envoyer avant le 1er février 2011 (pour les longs métrages le 15 mars 2011) accompagné des documents et du matériel demandés à

CITIA, Laurent Million,
c/o Conservatoire d’art et d’histoire,
18 avenue du Trésum, BP 399,
74013 Annecy Cedex, France.

Télécharger le formulaire d’inscription

Infos utiles : http://www.annecy.org/edition-2011/participer/inscrire-un-film

Date limite d’inscription : 1er février 2011

Notre Top 5 des meilleurs courts métrages de l’année 2010

Katia Bayer

1. Translating Edwin Honig : A Poet’s Alzheimer’s d’Alan Berliner (États-Unis)
2. Höstmannen de Jonas Selberg Augustsén (Suède)
3. The Cow Who Wanted to Be a Hamburger de Bill Plympton (États-Unis)
4. Incident by a bank de Ruben Östlund (Suède)
5. All Flowers in time de Jonathan Caouette (États-Unis)

Adi Chesson

1. Kwa Heri Mandima de Robert-Jan Lacombe (Suisse)
2. The Lipsett Diaries de Théodore Ushev (Canada)
3. Stardust de Nicolas Provost (Belgique)
4. Nola d’Askia Traoré (Tchad, France)
5. Magic for Beginners de Jesse McLean (États-Unis)

Marie Bergeret

1. Thermes de Banu Akseki (Belgique)
2. Hideway de Petra Szocs (Hongrie)
3. A Lost and found box of human sensation de Martin Wallner et Stefan Leuchtenberg (Allemagne)
4. Stardust de Nicolas Provost (Belgique)
5. Kwa Heri Mandima de Robert-Jan Lacombe (Suisse)

Amaury Augé

1. All Flowers in time de Jonathan Caouette (États-Unis)
2. Coloscopia de Benoit Forgeard
3. Tussilago de Jonas Odell (Suède)
4. Petit tailleur de Louis Garrel (France)
5.  Stardust de Nicolas Provost (Belgique)

Mathieu Lericq

1. Archipel de Giacomo Abbruzzese (Palestine)
2. C’était quand ? Non. Il y avait quoi ? Oui. Hommage à Éric Rohmer de Jean-Luc Godard (France)
3. La Confession de Tanel Toom (Royaume-Uni)
4. Day & Night de Teddy Newton (États-Unis)
5. Mort par suffocation de Visar Morena (Allemagne)

Xavier Fayet

1. Man in a Room de Rafael Palacio Illingworth (États-Unis, Suisse, Mexique)
2. On the Way to the Sea de Tao Gu (Canada, Québec, Chine)
3. The External World de David O’Reilly (Allemagne)
4. Traumdeutung de Lauri Warsta (Royaume-Uni, Angleterre )
5. Shikasha d’Isamu Hirabayashi (Japon)

Rémy Weber

1. The Shutdown » Adam Stafford (Royaume-Uni)
2. Itt Vagyok de Bàlint Szimler (Hongrie)
3. Hurlement d’un Poisson de Sébastien Carfora (France)
4. Noyla de Murat Cem Öztükefçi (France, Turquie)
5. La Petite Sirène d’Adrien Beau (France)

Filmer à tout prix/Envoyez vos films

En novembre 2011, aura lieu la 14ème édition du festival Filmer à tout prix organisé par le Gsara. Le Fonds Henri Storck s’ associe à lui dans le cadre de la sélection et la compétition « Perspectives du cinéma documentaire belge ». Cette section belge présentera du cinéma documentaire belge des films des deux communautés avec l’attribution du prix Henri Storck.

Par ce partenariat, le Fonds Henri Storck souhaite donner aux films la possibilité de rencontrer leur public, le plus large possible et de présenter le documentaire dans sa pluralité de forme et d’ écriture, reflet de la vitalité du cinéma du réel. La sélection belge reprendra les films inscrits depuis 2008. Le règlement est disponible sur le site www.fatp.be.

Date limite d’inscription et d’envoi des copies de sélection:

Films terminés en 2008 – 2009 – 2010 : 30 janvier 2011
Les films déjà inscrits pour l’édition 2008 ne peuvent pas être réinscrits

Films terminés en 2011 : 15 juin 2011
Les films en cours de finition doivent également être inscrits avant le 15 juin 2011
La copie de travail doit impérativement nous parvenir avant le 5 septembre 2011

Pour plus d’ informations:

Natacha Deryke-Directrice
Fonds Henri Storck
tel +32 (0)2 219 63 33
+32 (0)473 75 70 27
info@fondshenristorck.be

Alexander Weiss – Directeur artistique – Artistic director
FILMER A TOUT PRIX
Tel +32.218.58.85
Fax +32.217.29.02
Mobile +32.475.57.47.75

Cine Pocket, appel à films mobiles

Il vous reste encore une dizaine de jours pour faire un petit film mobile de 2 minutes maximum ou monter ce que vous avez déjà filmé et tenter de démarrer l’année en beauté.

Les films doivent parvenir avant le 10 janvier 2011 à 12h00.
Des prix sont en jeu pour plus de 3.000 euros, la soirée de clôture et la remise des prix 2010 aura lieu le 22 janvier 2011 dans une ambiance relax à Recyclart (Bruxelles).

Le site de Cine Pocket  : www.cinepocket.be

La page FB de Ciné Pocket : www.facebook.com/#!/cinepocket

Cinextur, appel à films

Cinextur “International Nature Tourism Film Festival” ouvre son appel à films. La première édition du festival aura lieu à Cáceres, en Espagne, du 7 au 9 avril 2011 et s’intéresse aux travaux visant à promouvoir la richesse d’un territoire ou d’une région.

Conditions

* Genres acceptés : fictions, animations, films documentaires produits en Europe en dehors des œuvres à contenu promotionnel ou institutionnel

* Film terminé après le 1er Janvier 2008

* Durée maximum : 55 minutes (génériques inclus)

*  Films produits dans les formats suivants : 16 et 35 mm, vidéo. Les films seront projetés en DVD (PAL)

* Pour les films non espagnols, les films doivent être sous-titrés en espagnol, en anglais ou en français

Prix

Les prix décernés seront attribués dans les catégories suivantes :

* Meilleur documentaire: 5000 Euros + Statuette.

* Best Fiction / Animation: 5000 Euros + Statuette.

* « Taejo Internacional » Prix du meilleur film tourné à Extremadura: 5000 Euros + Statuette.

Infos

Date limite d’inscription : 18 Février 2011

Consultez le règlement et enregistrez votre film en ligne sur  www.cinextur.com

CONTACT : CINEXTUR « Certamen Internacional de Cine de Turismo de Naturaleza »
Cáceres, ESPAGNE

Tel +34 687 391 652

E-Mail: info@cinextur.com
Web : www.cinextur.com

P comme Promène-toi donc tout nu

Fiche technique

promene-donc-toi-tout-nu2

Synopsis : Clément a 24 heures pour se décider à vivre ou pas avec sa copine. Constance, la meilleure amie de Clément veut sauver son couple en persuadant Clément que toutes les filles sont semblables. Afin qu’il s’en rende compte, elle lui propose de devenir expérimentalement sa copine durant une journée.

Genre : Fiction

Durée : 49′

Année : 1998

Pays : France

Réalisation : Emmanuel Mouret

Scénario : Emmanuel Mouret

Image : Aurélien Devaux

Son : Ludovic Escallier

Montage : Sarah Turoche

Musique : Vincent Charrier

Interprétation : Marie Piemontese, Maïté Maille, Clémentine Baert, Emmanuel Mouret

Production : La Fémis

Distribution : Magouric

Article associé : l’interview de Sébastien Laudenbach

Sébastien Laudenbach. BD, réactions et petit coin

Concentré sur ses projets, Sébastien Laudenbach lève rarement la tête. Heureusement, il y a Bruz pour faire sortir cet ancien élève et actuel prof aux Arts Décoratifs de Paris. Invité au festival d’animation pour dévoiler les secrets de « Regarder Oana », il profite des canapés mous pour faire ses autres confidences.

Comment t’es-tu retrouvé dans l’animation et aux Arts Décoratifs (ENSAD) ? Est-ce que des films t’ont porté étant môme ?

J’ai toujours dessiné mais je n’étais pas particulièrement prédestiné à faire une école d’art. À la sortie du bac, je ne savais pas trop ce que j’allais faire. On m’a poussé à faire une préparation en arts appliqués, et pendant l’année, on a demandé aux élèves qui voulait passer le concours aux Arts Décoratifs. Tout le monde a levé la main sauf moi donc je l’ai passé aussi et j’ai été reçu. Au départ, je voulais plutôt faire de l’illustration, je connaissais le travail de Jean-François Laguionie et de René Laloux, mais la bande dessinée que je lisais énormément étant enfant m’avait beaucoup plus marqué que l’animation. Et puis, au cours de mes études, un groupe d’étudiants en deuxième année a voulu créer une section Animation. L’administration a accepté donc naturellement, je m’y suis retrouvé. À l’époque, j’étais délégué avec Claire Fouquet (« Vos papiers »), j’étais pour la création de la section sans savoir encore que j’allais la faire. Puis les choses se sont enchaînées, mon film de fin d’études, « Journal », a été projeté dans un bar. Les représentants de Magouric, une société de production et de distribution, l’ont vu. Ils m’ont contacté et m’ont proposé de s’occuper du film. Je l’avais tourné en 16 mm, j’avais fait une post-production vidéo, et ils m’ont aidé à faire une post-production pellicule. Il y a donc deux montages du film.

Tu fais partie de la première promo. Comment est-ce qu’à cette école, on considérait le film de fin d’études ? Comment ça s’est passé pour « Journal » ? Est-ce que tu as fait un film pour faire un film ?

Oui, j’ai fait un film pour faire un film. Il y avait beaucoup moins de formation d’une manière générale. La Poudrière n’existait pas, l’EMCA (‘École des métiers du cinéma d’animation) non plus, il y avait les Gobelins et Supinfocom, mais le marché du film d’étudiants était beaucoup moins concurrentiel, et les films étaient plus bricolés d’une manière générale. J’ai été le premier surpris de voir que ce film-là circulait parce que mon unique but était d’avoir un diplôme. Et pendant qu’on a fait la deuxième version de « Journal », Laurent Bénégui, le producteur de Magouric, m’a proposé d’écrire un scénario de long métrage d’animation. Je ne connaissais rien à rien et je le connaissais à peine. Lui, ça l’amusait. Il m’a dit : “Écris-moi une page”. Je me suis associé avec un copain, Jean-Julien Chervier, pour cela. On a eu de l’argent pour écrire le scénario. J’ai travaillé dessus pendant deux ans mais le projet n’a jamais abouti.


« Journal » se feuillette entre octobre 1996 et mars 1997 et se construit au jour le jour comme un journal intime. Comment l’as-tu anticipé ?

Quand j’ai décidé de faire mon film de fin d’études, je ne savais pas trop ce que j’allais faire. Première idée, j’allais faire un film porno, deuxième idée, j’allais faire un journal. J’en ai parlé à Marie Paccou qui m’a dit : “Fais-en un journal, c’est plus rigolo, c’est plus libre”. En début d’année, j’ai donc dit à mes professeurs que j’allais faire un journal, qu’il n’y aurait pas de scénario, de story-board, de layout, rien de la chaîne traditionnelle d’un film d’animation. L’un d’eux, Georges Sifianos, n’était pas très content mais m’a fait confiance. Il fait souvent référence à cette expérience-là comme quelque chose qui l’a plutôt surpris.

Ça ne m’intéressait pas d’avoir un scénario. Je voulais construire un film comme on fait un modelage : on amalgame, on enlève, on change, et puis, il y a des jours avec et des jours sans. L’idée était de travailler complètement comme un journal. Pour le film, j’ai tenu trois journaux, un en animation, un écrit et un oral que je n’ai d’ailleurs jamais réécouté. J’ai commencé à m’intéresser aux journaux filmés, au travail de Jonas Melkas, à celui d’Alain Cavalier. Ce qui m’intéressait, c’était l’aspect autobiographique et le côté imprévisible.

Dans les écoles, on apprend les techniques via les exercices et les films. Dans ton travail, tu varies beaucoup les techniques et tu joues pas mal avec l’idée de l’autobiographie, du personnel…

Je crois que chaque film est déterminé par le précédent. Quand j’ai fait « Journal », on m’a tellement dit quand est-ce que tu fais « Journal 2 » ? Ça ne m’intéressait pas, je n’avais pas envie de refaire en mieux ou en moins bien mon film, j’avais envie de faire un film classique avec un scénario, une histoire, des personnages, un rendu plastique qui soit plus traditionnel. Ça a donné « Des câlins dans les cuisines ». « Morceau», je le mets à part parce que c’est une toute autre histoire et pour « Regarder Oana », le film se veut une rupture esthétique avec « Des câlins », et les choix techniques sont partis du concept de faire un film avec des mots, à lire et à écouter. De là, j’ai tiré le personnage de la traductrice, qui est plutôt dans l’intellect, qui passe d’une langue à l’autre et celui d’un alter ego complémentaire, cuisinier ou pâtissier qui serait dans la chair. C’est pour ça qu’il y a des mots écrits dans des matières alimentaires dans le film. « Vasco » est également en lien avec le film précédent. J’avais envie de continuer à travailler sous caméra et d’adapter une chanson de Dominique A qui parlait d’horizon. L’horizon, c’est la mer, le sable, on en arrive assez vite au sable animé sur verre.

Tu parles de réaction avec les films précédents. Tu as fait des films dans des endroits peu conventionnels, dans des salons, dans des cuisines. Est-ce qu’avec « Regarder Oana » et « Vasco », tu es entré dans des conditions de fabrication plus professionnelles ?

« Regarder Oana » et « Vasco » ont été faits à Centre Images, ils ont été bien produits tous les deux. Dans ces termes-là, il n’y a pas vraiment de différence, c’est plutôt en termes de langage. C’est clair que « Vasco » est une réaction à « Regarder Oana », j’ai voulu faire une espèce de contraire. « Regarder Oana » est un film difficile à regarder, dense, peu séduisant, tout en subtilité, qui a un côté foisonnant, qui est un jeu intellectuel. C’est un film que j’aime beaucoup car je trouve qu’il y a beaucoup d’ambition dedans. Ce n’est pas forcément un film très réussi mais pour moi, la barre est assez haute dans le contexte général des films d’animation traditionnels que je vois. Je trouve que c’est un film qu’on peut revoir plusieurs fois à partir du moment où on n’est pas dégoûté la première fois.

« Vasco » est différent. Je voulais justement faire un film séduisant, beaucoup plus facile à aborder avec une technique bien plus simple et un contexte de production plus ample puisqu’on était trois animateurs. C’est une lettre à la poste, un film à effets à tous les niveaux (animation, musique, son, …). Je voulais savoir si j’étais capable de faire un film facile à concevoir, à fabriquer, à regarder. Le film n’atteint pas totalement les ambitions que je lui avais fixées, mais par contre, je vois qu’il a quand même été très aisé à faire, Arnaud Demuynck a très vite accepté de le produire et les financements sont arrivés rapidement.Il est facile à regarder, le public sort de la salle enthousiaste même si certaines personnes me disent ne pas avoir tout compris.

Tu es beaucoup dans le détail, dans la minutie. Est-ce que tes films sont compliqués à fabriquer ?

Pour le moment, ils ne le sont pas. De temps en temps, la matière résiste un peu. Les objets sont encore plus insaisissables que le sable. Il y a eu des moments sur « Regarder Oana » où j’étais vraiment dépassé par la matière. Sur « Vasco », j’ai très peu animé, j’ai travaillé avec des gens plus doués que moi qui ont apporté beaucoup au film.

« Vasco » fait référence à l’appel du large, à l’horizon, à la liberté. Est-ce qu’il s’inspire aussi de l’histoire imaginaire de Vasco de Gama, explorateur en soi ?

Oui. Je ne me suis pas inspiré de lui mais il se trouve qu’à l’origine de ce film, il y a deux chansons, “L’horizon” de Dominique A mais “Rosa” de Brel qui a donné son prénom au personnage féminin du film. Dans cette chanson, un jeune homme se rend compte qu’il ne sera jamais Vasco de Gama. Il abandonne ses illusions d’enfant et de jeune adolescent, ses ambitions de grand espace et de découverte. Le film s’appelle « Vasco » pour ça.

Parallèlement à tes activités de réalisateur, tu enseignes aux Arts Décos et tu crées les génériques et les affiches des films dont ceux d’Emmanuel Mouret. Comment est née cette collaboration  ?

Je suis le travail d’Emmanuel Mouret depuis son moyen métrage, « Promène-toi donc tout nu » dont j’ai fait l’affiche. Parmi les personnes qui ont vu « Journal » dans ce fameux bar, il y avait Chöé Lorenzi qui était attachée de presse et Thomas Ordonneau qui était en train de créer Magouric Distribution. Ils m’ont proposé régulièrement de faire des affiches de films notamment de moyens métrages sur la collection Décadrages qui a édité le film d’Emmanuel Mouret. Depuis qu’il est passé au long avec « Laissons Lucie faire » produit par Les Films Pelléas, on collabore plus ou moins régulièrement. Je trouve qu’il a un parcours très atypique dans le cinéma d’aujourd’hui, et j’aime bien ce qu’il fait tout simplement.

Ça t’intéresse de t’écarter de l’animation et de travailler sur des projets en prises de vues réelles en ne les suivant pas de A à Z ?

Par mes rencontres, j’ai été beaucoup plus en lien avec le monde du cinéma, de la prise de vues réelles que de l’animation. La collection Décadrages m’a permis de découvrir des cinématographies qui m’ont secoué, notamment à travers les films de Jean-Paul Cyveirac, d’Yves Caumon, de Philippe Ramos, d’Emmanuel Mouret ou d’Alain Guiraudie dont le travail m’a intéressé voire franchement enthousiasmé. Magouric, Les Films Pelléas, ce ne sont pas des gens qui sont dans l’animation et j’ai toujours considéré que c’était plutôt une chance de travailler avec des gens comme eux.

Est-ce qu’à l’inverse, être en contact avec eux te permet d’évoluer dans l’animation que tu fais ?

Je ne peux pas répondre clairement. Sûrement, ça m’influence de manière générale. Je suis beaucoup plus intéressé par les films qui ne sont pas dessinés. Les films d’animation ne m’intéressent pas beaucoup, davantage ces dernières années parce que j’y trouve un haussement de la qualité, de la densité, de la profondeur.

Je ne sais pas si je serais capable de faire un film en prises de vues réelles. Il se trouve que je suis en train d’en écrire un avec Chiara Malta, ma compagne, mais de toute façon, dès que j’ai fait « Journal », plein de gens m’ont dit : “Toi, tu feras de la prises de vues réelles”. Je voyais peu de choses qui ressemblaient à ce que je faisais donc j’avais l’impression d’avoir une petite place, un petit coin qui n’appartenait qu’à moi. Je n’ai pas l’impression d’en avoir un en prises de vues réelles ni en bande dessinée même si j’ai souvent eu envie d’en faire, alors qu’en animation, j’ai vraiment l’impression d’avoir mon pré carré.

Propos recueillis par Katia Bayer

Articles associés : Regarder Oana, secrets de fabrication, la critique de « Vasco »

Brive, concours de scénario de moyen métrage

Cette troisième édition du concours organisé par la Région Limousin à l’occasion du 8ème Festival du cinéma de Brive – Rencontres du moyen métrage a pour but de révéler de jeunes scénaristes. Elle se terminera par la remise d’un prix doté en numéraire de 2 500 € pendant le Festival du cinéma de Brive.

Vous avez jusqu’au vendredi 11 février 2011 (cachet de la poste faisant foi) pour envoyer votre projet (fiction, expérimental, animation ou documentaire de création) qui devra s’inscrire dans une durée comprise entre 30 et 59 minutes.

Fichier(s) à télécharger:

inscription.doc
reglement.pdf

En savoir plus : http://www.festivalcinemabrive.fr/

Ecran ouvert 2011, appel à films

Vous avez moins de 30 ans et un film de moins de 30 minutes, tentez votre chance. Films de fiction, d’animation ou documentaires, l’écran s’ouvre aux jeunes réalisateurs amateurs.

Date limite d’envoi des films : 15 janvier 2011
La soirée Ecran Ouvert se tient le 30 avril 2011 au Forum des images. Elle est organisée par les étudiants du séminaire de programmation de l’université de Nanterre en collaboration avec le Forum des images.

Plus d’informations sur : http://www.forumdesimages.fr/fdi/Festivals-et-evenements/Ecran-ouvert-2011

Infos : Antoine Lamy – lamyantoine@hotmail.fr, http://www.facebook.com/home.php?#!/pages/Ecran-ouvert-2011/

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R comme Regarder Oana

Fiche technique

Synopsis : Oana travaille. Et moi je la regarde. Ce soir, ce dernier dossier sera plié. Elle ne veut plus traduire les mots des autres. Elle pense que demain elle va commencer à écrire, pour elle. Mais elle ne le fera pas. Je le sais…

Genre : Animation

Durée : 15’

Pays : France

Année : 2009

Réalisation : Sébastien Laudenbach

Scénario : Sébastien Laudenbach

Image : Sébastien Laudenbach

Son : Christian Cartier

Montage : Sébastien Laudenbach

Musique : Jessy Blondeel

Production : Les Films du Nord

Articles associés : le reportage sur le film, l’interview de Sébastien Laudenbach

Regarder Oana, secrets de fabrication

Il y a plus d’une semaine, le festival de Bruz accueillait Sébastien Laudenbach, le réalisateur de « Vasco », en compétition parmi les films pro, pour une séance spéciale : les secrets de fabrication de « Regarder Oana », son film précédent.

Il existe une tendance en animation qui consiste à dévoiler les coulisses, les procédés de fabrication des films. Dans cet esprit, naissent les démonstrations techniques, les making-of, les bonus DVD, les miettes tournées pendant ou après réalisation, autant de secrets déflorés nourrissant l’imaginaire des spectateurs, curieux de connaître les dessous du cinéma qu’ils affectionnent.

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Cette année, à Bruz, ces secrets étaient pluriels : Denis Walgenwitz, Président de l’AFCA (Association française du cinéma d’animation) évoquait les décors de « Moi, Moche et Méchant » de Chris Renaud et Pierre Coffin. Cédric Mercier faisait de même avec les décors de « La science des rêves » de Michel Gondry, Juliette Loubières présentait en avant-première « Citrouille et vieilles dentelles » en compagnie de Tiziana de Carolis, la compositrice du film, tandis que Sébastien Laudenbach revenait sur « Regarder Oana », son avant-dernier film, “à lire et à écouter”.

Vendredi 17/12, 11h, salle du Grand Logis, Bruz. En attendant le commencement de la séance consacrée à Sébastien Laudenbach, les scolaires font du bruit dans les rangs : la spontanéité de la jeunesse mêlée à l’excitation d’aller au cinéma en matinée se fait ressentir. Sur scène, l’animateur s’affaire devant une table recouverte d’une nappe à carreaux sur laquelle se trouvent des pinceaux, des grains de café et un ordinateur portable. À proximité, une caméra et un micro testent l’animation directe prévue sur grand écran.

La séance commence avec la projection de « Regarder Oana » que peu de spectateurs présents ont vu. Comment accéder au sensible en se basant sur un matériau très artificiel ? Cette question aurait pu être le synopsis du film. Laudenbach, intéressé par l’humain, le désir, le plaisir et la passion, a tenté d’y répondre par le biais d’un film narratif qu’il qualifie d’obscur, de non séduisant, de dense. « Avec ce film construit par couches, on voit des choses différentes selon l’âge et l’expérience », dit-il. Un ado spectateur confie justement à son voisin : « C’est bien fait mais j’ai pas tout compris ».

Réalisé en deux mois et demi, « Regarder Oana » malaxe des mots, des voix, des scènes de flashback, une histoire d’amour sur le point de se terminer, une peau typographique, un accent étranger, des visages absents, et des ingrédients rangés dans la cuisine. Au fur et à mesure que le lien entre l’homme et la femme se distend, les aliments (morceaux de sucres, pâtes,…) deviennent moins rigides, se désagrègent pour aboutir à un chaos alimentaire (framboises écrasées).

Dans le film, les mots apparaissent et disparaissent à leur guise, que ce soit sur une table de cuisine ou sur une peau de femme. A Bruz, lorsqu’il revient sur les traces de son film, Laudenbach prévoit de faire de même sans réclamer une quelconque volontaire féminine. L’AFCA lui a demandé de réaliser une carte de vœu pour l’année 2011, il débarque donc le jour dit avec ses ustensiles pour livrer les conditions de fabrication de « Regarder » et entamer sa démonstration filmée par une caméra qui retransmet l’image sur grand écran. Avec application, il commence à tracer la première lettre de l’Association en utilisant sa cuiller et les grains de café rapportés et en photographiant son travail image par image. « Le café est une matière rebelle qui colle » explique-t-il quand il ôte les grains parasites entourant les lettres à l’aide d’un pinceau. Les lettres prennent progressivement forme, et au bout d’une demi-heure, l’AFCA s’inscrit en marron sur l’écran. Les spectateurs sont surpris, une démonstration est toujours plus parlante qu’un défilé de notes d’intention ou une modélisation 3D. Mieux, l’animateur incite les lycéens présents à se rendre dans leur cuisine avec leur appareil photo, à attraper le sel et le poivre et à tenter par eux-mêmes de faire un peu d’animation.

Peu de temps après, les jeunes se lèvent et partent par petits groupes. Peut-être l’idée les a travaillés, peut-être vont-ils simplement déjeuner (après tout, il est midi). Laudenbach leur lâche avant qu’ils ne partent : « Bon appétit, j’espère que vous allez manger des framboises écrasées, des œufs et des crêpes ! ». L’exposé se termine petit à petit. Les grains de café disparaissent comme ils sont apparus.

Katia Bayer

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Article associé : l’interview de Sébastien Laudenbach

V comme Les Ventres

Fiche technique

Synopsis : Dans une société industrialisée où les hommes ne consomment plus que des aliments transgéniques, les assiettes révèlent bien des surprises.

Genre : Animation

Durée : 17’

Pays : France

Année : 2009

Réalisation : Philippe Grammaticopoulos

Scénario : Philippe Grammaticopoulos

Montage : Philippe Grammaticopoulos

Image : Philippe Grammaticopoulos

Musique : Georges Crumb, Pierre Schaeffer

Production : Haïdouk ! Films

Article associé : la critique du film