N comme Nous ne serons plus jamais seuls

Fiche technique

Synopsis : Une fête, la nuit. Des adolescents dansent et s’aiment comme si c’était la première et la dernière fois.

Genre : Fiction

Durée : 10′

Pays : France

Année : 2012

Réalisation Yann Gonzalez

Scénario : Yann Gonzalez

Image : Thomas Favel

Montage : Thomas Marchand

Son : Damien Boitel, Xavier Thieulin

Musique : Anthony Gonzalez

Interprétation : Claire Ballu, Megan Northam, Guilhem Logerot

Production : Sedna Films

Article associé : la critique du film

Etrange Festival, billet 5

On ne le dira jamais assez : les courts de l’Etrange Festival prennent un malin plaisir à brouiller les pistes pour nous amener hors des sentiers battus. Cet ultime programme reste fidèle à cette promesse. On y retrouve Max Hattler que nous avions déjà remarqué l’année dernière avec son diptyque « 1923 aka Heaven » / « 1925 aka Hell ». Il nous propose cette fois-ci rien moins qu’un voyage au cœur de l’harmonie universelle avec son nouveau film « Sync ». Tim Dean opte lui pour une comédie de science-fiction légère avec « The Applicant », qui met en scène un entretien d’embauche très particulier. Trip psychédélique synchronisé contre SF humoristique à ranger quelque part entre les EC Comics et Men In Black, l’Etrange Festival fait une nouvelle fois preuve d’une grande originalité dans ses choix.

SYNC (Max Hattler – Danemark – 2010 – 9’ – Expérimental).  Une harmonie immuable est au centre de tout. Une harmonie qui régule tout. Le reste a suivi. Le temps, la physique, la vie…

THE APPLICANT (Tim Dean – Australie – 2011 – 4’45 – Fiction).  Un candidat. Un employeur. Un bureau. Mais à quoi postule vraiment le candidat ?

Pour sa part, le film de Rolando Colla, EINSPRUNCH VI (Objection), s’inscrit dans une série de plusieurs courts métrages ayant pour thème la vie des sans-papiers. Ce sixième opus nous invite à voir, en vue subjective, le parcours tragique d’un jeune réfugié politique nigérien aux prises avec les autorités suisses.

EINSPRUCH VI (Rolando Colla – Suisse – 2011 – 17’ – Fiction). En 2010, lors d’une expulsion, un réfugié est mort tragiquement. L’histoire est racontée du point de vue de ce demandeur d’asile.

L’Etrange Festival tire sa révérence avec ce cinquième et dernier programme de courts métrages. Une nouvelle fois, la découverte de talents et le suivi d’artistes confirmés ont été au rendez-vous, pour notre plus grand plaisir ! Loin des effets de mode passagère, ce festival continue d’être animé par une radicalité et par la cohérence de ses choix, pour nous proposer chaque année la crème du court métrage mondial. Vivement la prochaine et dix-neuvième édition !

Julien Savès et Julien Beaunay

De la Toile à l’Ecran. Les courts, eux aussi, font leur rentrée. Soirée Format Court, demain, 13/09 !

Demain soir, jeudi 13/09, nous vous donnons rendez-vous pour la première séance Format Court de l’année, avec cinq films, vus, aimés et primés en festival. La soirée se déroulera au Studio des Ursulines, une charmante salle d’art et essai à l’ancienne (osez le balcon !) du 5ème arrondissement. Vous aurez l’occasion d’y rencontrer les membres des équipes présentes (Emilie Mercier, Christophe Le Masne, Sandra Schultze & Lionel Guenoun) autour d’un verre offert après la séance.

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Infos pratiques

Projection Format Court, en présence des équipes + pot de rentrée, le jeudi 13 septembre.

Séance : 20h. Projection de films : 20h30.

Détail de la programmation : ici (et pas là).

Studio des Ursulines : 10 Rue des Ursulines, 75005 Paris

PAF : 6 €

Accès au cinéma : BUS : 21, 27 (Feuillantines), 38 ou 82 (Auguste Comte), 84 ou 89 (Panthéon).
RER : Luxembourg (sortie rue de l’Abbé de l’Epée).
 Métro le plus proche : Ligne 7 (Censier Daubenton), en marchant un peu…

Réservations souhaitées : soireesformatcourt@gmail.com

Deep End Dance de Conor Horgan

Une mère ravigote son fils, réajuste sa cravate, vérifie qu’il est bien peigné puis lui met un pince-nez avant de le pousser « dans le grand bain ». L’homme tombe alors dans une piscine, vêtu d’un élégant costume noir, se demandant un temps soit peu où il se trouve avant que la musique, telle une berceuse, le fasse se sentir plus à son aise. Tel est le début de « Deep End Dance », une fantaisie aux airs en apparence burlesques et surtout profondément poétiques, présentée dans la Rétrospective Danse du Festival Silhouette 2012.

L’homme s’agite, virevolte intensément : avec grâce, il enchaîne sous l’eau, des pas chassés, sauts carpés et autres arabesques pour attirer l’attention de sa mère toujours à la surface, qu’on aperçoit prévenante. Le fils se débat alors dans tous les sens, la mélodie au piano se veut plus s’intensifie jusqu’à ce que la mère plonge à la rescousse de son protégé. Elle porte un maillot rétro à fleurs avec un bonnet assorti, son enfant l’accueille à bras ouverts, comme s’il s’agissait de la plus merveilleuse femme au monde.

Place alors à un ballet aux sonorités mélangées de piano et de clarinette, toujours aussi douces et rassurantes. Nos héros danseurs se lâchent, se rattrapent, se collent, s’espacent… et le film se clôt sur l’image de la mère sauvant l’homme/l’enfant en le prenant par les cheveux, de manière à lui éviter la noyade.

La double résonance du titre – « Deep End Dance » – résume parfaitement ce petit bijou de cinéma : il renvoie, certes, à un ballet dans les profondeurs d’une piscine, mais aussi et surtout, à la dépendance entre une mère et son fils. Une question persiste pourtant : qui, de la mère ou du fils, est finalement le plus dépendant de l’autre ? Le fils tellement à l’aise dans son liquide amniotique ? Ou la mère qui intervient à chaque saut de biche de son fiston et le surprotège ?

Le film si poétique prend finalement un ton plus empreint, presque fatal : le lien maternel serait-il indestructible ? Aussi beau soit ce cordon, n’est-il pas un peu triste d’imaginer que la mère et le fils ne pourront jamais devenir indépendants l’un de l’autre ? Autant de questions que laisse en suspense l’Irlandais Conor Horgan, ancien photographe puis réalisateur de spots TV et de clips vidéo. Son film se situe d’ailleurs volontiers à la frontière, entre le clip et la pub, dont on imagine les conditions de tournage plutôt athlétiques (cf. making-of ci-dessus) malgré les conditions physiques belles et bien sportives des deux protagonistes, puisque l’un est chorégraphe de métier et l’autre, ancienne championne de natation synchronisée. Tous deux nous offrent six minutes en apnée tout simplement tourbillonantes.

Camille Monin

Consulter la fiche technique du film

D comme Deep End Dance

Fiche technique

Synopsis : Un homme danse sous l’eau avec sa mère.

Genre : Fiction

Durée : 6’20’’

Pays : Irlande

Année : 2010

Réalisation : Conor Horgan

Scénario : David Bolger

Image : Richard Kendrick

Montage : Roisin O’Donnell

Son : Michael Cassidy

Musique : Michael Fleming

Interprétation : David Bolger, Madge Bolger

Production : Wildfire Film

Article associé : la critique du film

Silhouette 2012

Dimanche soir, s’est terminée la onzième édition du festival Silhouette, au terme d’une semaine de projections quotidiennes, très distinctes les unes des autres (compétition, documentaires, films hybrides, jeune public). Au fil des ans, cette manifestation, portée par une bonne poignée de jeunes bénévoles, a réussi à transmettre son intérêt indéfectible pour le court métrage en favorisant des séances très suivies en plein air (aux Buttes Chaumont), et à dénicher des films importants, qu’on n’avait pas (encore) vus ailleurs. C’est à Silhouette qu’ont été vus  «10 min. » de Jorge León (Belgique), « The Cow Who Wanted to Be a Hamburger » de Bill Plympton (États-Unis) ou « Elefantenhaut » (Peau d’éléphant) de Ulrike Putzer et Severin Fiala (Autriche). C’est à Silhouette qu’ont été repérés, cette année encore, des films qui comptent.


Retrouvez dans ce Focus :

l’interview d’Emma de Swaef, co-réalisatrice de « Oh Willy » (Compétition internationale, Belgique, France, Pays-Bas)
– 3 Dni Wolności (3 jours de liberté) de Lukasz Borowski (Documentaire, Pologne)
La critique de « Utan Snö » (Sans la neige) de Magnus Von Horn (Compétition internationale, Pologne)
– La chronique du DVD « 10 ans de courts métrages au Festival Silhouette »
– La critique de « Nous ne serons plus jamais seuls » de Yann Gonzales (France, Compétition internationale, Programme Danse)
– La critique de « Deep End Dance » de Conor Horgan (Irlande, Rétrospective Danse)
– Le palmarès 2012
Le Coup de cœur Format Court/Festival Silhouette décerné à “Choros” de Michael Lagan et Terah Maher

Et nos anciens articles, en lien avec cette édition :

– La critique de « Dounouia » d’Anthony Quéré et Olivier Broudeur – France (Rétrospective Danse)
– L’interview d’Anthony Quéré, réalisateur de « Dounouia » – France (Rétrospective Danse)
– La critique de « Danse Macabre » de Pedro Pires – France, Canada (Rétrospective Danse)
– La critique de « Oh Willy… » d’Emma De Swaef & Marc James Roels – Belgique (Compétition)
– La critique de « Fais Croquer » de Yassine Qnia – France (Compétition)
– L’interview de Yassine Qnia, réalisateur de « Fais Croquer » – France (Compétition)
– La critique de « Retour à Mandima » de Robert-Jan Lacombe – Suisse (Compétition)
– La critique de « Boro In The Box » de Bertrand Mandico – France (Compétition)
– La critique de Ce qu’il restera de nous de Vincent Macaigne – France (Compétition)
– L’interview de Vincent Macaigne, réalisateur de « Ce qu’il restera de nous » – France (Compétition)
– La critique de « Le Gosse » de Louise Jaillette – France (Programmation documentaire)

Festival Silhouette, le palmarès 2012

Dimanche soir, s’est clôturé le 11ème festival Silhouette au CENTQUATRE et aux Buttes Chaumont. En voici le palmarès. Ta-ta-tam…

Grand prix Silhouette : « Oh Willy » de Roels Marc James, De Swaef Emma (Belgique, France, Pays-Bas)

Prix spécial du jury : « La sole entre l’eau et le sable » de Angèle Chiodo (France)

Prix de la Meilleure photographie d’un film français : « Boro in the Box«  de Bertrand Mandico (France)

Meilleure interprétation féminine : Laetitia Dosch dans « Vilaine fille mauvais garçon » de Justine Triet (France)

Meilleure interprétation masculine : Thibault Lacroix dans « Ce qu’il restera de nous » de Vincent Macaigne (France)

Mentions pour « Le garçon lumière » de Jérémy Van Der Haegen (Belgique) et « Le sens de l’orientation » de Fabien Gorgeart (France)

Coup de coeur Format Court : « Choros » de Michael Lagan et Terah Maher (Etats-Unis)

Prix du Jury Jeune : « La sole, entre l’eau et le sable » de Angèle Chiodo (France)

Mention du Jury Jeune pour « Le sens de l’orientation » de Fabien Gorgeart (France)

Prix du Jeune Public : « Korida » de Janis Cimermanis (Lettonie) et « Luminaris » de Juan Pablo Zaramella (Argentine)

Prix du Public : « Le sens de l’orientation » de Fabien Gorgeart

Etrange Festival, billet 4

Sombre, radical et expérimental : le quatrième programme de courts métrages proposé par l’Etrange Festival n’est pas à mettre en toutes les mains…

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Ça commence avec MACHINA HOMOSAPIENS de Olaf Hoegermeyer (Allemagne – 2011), une sorte d’interprétation futuriste et parfaitement cauchemardesque du célèbre roman d’Aldous Huxley « le Meilleur des mondes ». On y découvre un système minutieusement réglé par une vertigineuse machine aux mécanismes indéfectibles.

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On continue avec SCHWERE AUGEN de Siegfried A. Fruhauf (Autriche – 2011) et NEWLY RISEN DECAY de Giada Ghiringhelli (Royaume-Uni – 2011), deux films qui proposent une vision du monde toute aussi ténébreuse, désenchantée et sidérante. La musique et le très beau noir & blanc permettent une immersion totale dans cette véritable « pluie numérique ».

Une note d’espoir subsiste dans cet inquiétant programme grâce au film ONE MOMENT PLEASE de Maarten Koopman (Pays-Bas – 2011) qui raconte avec beaucoup d’humour les déboires d’un homme qui tente désespérément d’annuler son abonnement téléphonique et qui, pour patienter, se met à dessiner sur son journal. Tandis que sa patience est mise à rude épreuve, le traits de ses dessins devient de plus en plus bouillonnant…

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Tous ces films font partie du Programme de Courts Métrages n°4 de l’Etrange Festival 2012, projeté mercredi 12 septembre, à 17h30 au Forum des images.
Julien Beaunay

# Coup de cœur Format Court/Festival Silhouette décerné à « Choros » de Michael Lagan et Terah Maher

Ce sont 18 films de danse, regroupés en 2 programmes, qui ont été vus cette semaine lors du Festival Silhouette par le Jury Format Court (Nadia Le Bihen, Julien Beaunay, Julien Savès et Fanny Barrot). Ce focus thématique, inspiré et inspirant, proposé par le festival faisait la part belle aux films de l’année mais donnait également l’occasion de revoir quelques pépites plus anciennes, dans le cadre d’une séance rétrospective.

La danse offre une certaine universalité aux films. Le langage corporel fait fi des mots et rend intelligible ce qui parfois ne peut être dit. Le film « Coup de cœur Format Court » est à l’image de cela. « Choros » de Michael Lagan et Terah Maher, impressionnant par sa beauté plastique et sa maîtrise technique, submerge le spectateur, provoque en lui une émotion forte face aux mouvements dansés et décomposés, envahissant progressivement l’écran. Le film est fort et simple, fascinant et sensuel. Il a rapidement fait l’unanimité au sein du Jury Format Court.

Très prochainement, un focus consacré à Michael Lagan et Terah Maher sera publié sur le site. Si vous n’avez pas eu l’opportunité de voir « Choros » dimanche soir, à la clôture du festival Silhouette aux Buttes Chaumont, vous avez tout le loisir de vous rattraper : le film sera projeté à la séance Format Court du 11 octobre au Studio des Ursulines.

Choros (Michael Langan, Terah Maher, Animation, Expérimental, 12’44’, Etats-Unis, 2011)

Synopsis : Une danseuse donne vie à une ribambelle de figures féminines dans ce “pas de trente-deux” surréaliste.

Etrange Festival, billet 3

Lieu de rendez-vous privilégié pour tout féru d’images, le festival d’animation OFFF de Barcelone propose chaque année un générique d’ouverture créé par une société différente, avec la volonté de rendre hommage aux intervenants du festival à travers plusieurs morceaux de bravoure, en se servant des techniques les plus abouties du moment. L’Etrange Festival a choisi de nous présenter cette année, le générique d’ouverture 2011, qui met en scène avec brio un monde post-apocalyptique hi-tech et sombre. Pendant ce temps-là, au Brésil, une poupée robot, entourée de compagnons robotiques et informatiques, ondule dans un univers psychédélique au rythme d’une musique enfantine hystérique.

Générique expérimental d’un festival respecté contre clip musical tout droit sorti du cerveau dérangé d’un enfant robot, l’Etrange Festival a choisi pour ce deuxième programme de nous vriller la tête, pour notre plus grand bien…

YEAR ZERO – OFFF BARCELONA 2011 MAIN TITLES (Mischa Rozema – Pays-Bas – 2011 – 6’22 – Expérimental – Couleurs)

Et si l’avenir frappait à notre porte aujourd’hui ?

BONEQUINHA DO PAPAI (Luciana Eguti & Paulo Muppet – Brésil – 2010 – 4’31 – Animation – N&B)

Ce clip musical sur une poupée robot est aussi une ode aux technologies obsolètes.

À noter la présence d’autres petites merveilles dans cette sélection à voir en salle pendant le Festival : « We’ll Become Oil » de Mihai Grecu, chroniqué au moment du festival de Clermont-Ferrand sur Format Court et « Drained » de Nick Peterson, provenant des Etats-Unis.

WE’LL BECOME OIL (Mihai Grecu, Animation, Expérimental, 8′, 2011, Roumanie)

Synopsis : Des étendues désertiques portent les stigmates d’un méta-conflit, au delà des controverses politiques ou idéologiques visibles. Un état de crise continue et inexplicable envahit l’espace, transformant des paysages minéraux en scènes de guerre. L’histoire du pétrole prend le dessus sur l’Histoire.

DRAINED (Nick Peterson, Animation, 12’, 2011, Etats-Unis)

Synopsis : Un homme voit son égoïsme et ses sales habitudes détruire la femme qu’il aime.

Julien Savès

Biennale de Venise, les prix du court

L’info date de ce soir. Le 69ème Festival de Venise a rendu public son palmarès ce soir. Kim Ki-duk, Paul Thomas Anderson, Philip Seymour Hoffman et Joaquin Phoenix ont eu leurs récompenses. Côté court, deux films ressortent de la section Orizzonti, avec une belle exclamation de notre part devant l’un des lauréats, Yorgos Zois, le réalisateur de « Casus Belli », projeté en mai à notre séance Format Court et ce weekend au FIFI.

Le Jury des Orizzonti, présidé par Pierfrancesco Favinoand, composé de Sandra den Hamer, Runa Islam, Jason Kliot, Nadine Labaki, Milcho Manchevski et Amir Naderi, a attribué :

– le Prix Orizzonti Youtube du meilleur court métrage à Min-young Yoo (Corée du Sud) pour son film, « Cho-De » (Invitation)

cho-de

Synopsis : Mon mari est mort. J’ai trouvé une paire de chaussures dans sa voiture.

– la nomination aux European Film Awards (EFA) à Yorgos Zois (Grèce) pour « Titloi Telous ».

Synopsis : En Grèce, la publicité sur les panneaux d’affichage extérieur a été récemment interdite. En conséquence, des centaines de panneaux publicitaires vierges ne présentent pas de messages. Mais les cadres vides sont maintenant le message. Et la Grèce est hors du cadre.

Le petit bonus. Vous avez raté « Casus Belli » de Yorgos Zois ? Le voici !

Etrange Festival, billet 2

Attention, “Bubbleman Superstar” est parmi nous ! Ce sympathique super héros politiquement incorrect habite un univers trash, au ton décalé et visuellement proche du pop art et du collage. Au menu : sexe, drogue & blague potache. Vous pouvez d’ores et déjà découvrir le premier épisode des aventures de ce charmant protecteur de la veuve et de l’orphelin en ligne, avant sa projection à l’Etrange Festival, lundi soir (programme de courts métrages 2) et avant la suite de ses aventures à Zeroland.

Return of Blowfly de Alban Gily et Julien Vray – France – 2011 – 18’33 – Animation

Synopsis : Patty DOUGH contacte Bubbleman pour lui confier une urgente mission : livrer à Prez (président des U.S.A) de la mouche à merde, puissante substance aux vertus mutantes et hallucinogènes à LAQUELLE IL EST ACCROC… En effet, la mouche à merde, quand «y’en a !», transforme Blowfly en Prez !!!

A ne pas rater également dans ce programme, “APNOE” de Harald Hund et Paul Horn. Après “Tomato Heads” où les lois de la gravité étaient inversées, les réalisateurs continuent d’explorer les limites de l’attraction terrestre en transposant cette fois-ci des scènes ordinaires de la vie quotidienne sous l’eau, mais aussi “At the Formal” de Andrew Kavanagh, dont voici le teaser.

At the Formal de Andrew Kavanagh – Australie – 2011 – 7’44 » – Expérimental, Fiction

 

Synopsis : Rituels anciens et modernes se heurtent dans cette représentation macabre d’un bal de fin d’année.

Ces trois films font partie du Programme de Courts Métrages n°2 de l’édition 2012 de l’Etrange Festival, présenté lundi 10/09, à 19h30 au Forum des images.

Julien Beaunay

Etrange Festival, billet 1

Ce soir, l’Etrange Festival inaugure sa 18ème édition au Forum des images. Il s’y tiendra jusqu’au 16 septembre. 45 courts métrages issus du monde entier, répartis en cinq programmes, concourent pour le Grand Prix et le Prix du Public. Après avoir publié un Focus sur l’Etrange l’année passée, Format Court vous propose, jusqu’à la fin du festival, cinq billets en lien avec ces cinq programmes, avant de découvrir nos sujets « étranges » 2012.

Alors que les « terroristes suédois de la musique », déjà responsables du court culte « Music For One Apartment and Six Drummers » et du long « Sound Of Noise », se livrent à leur propre version anarchiste d’un chant de Noël dans leur dernière vidéo en date, le studio polonais d’animation Se-Ma-For nous propose un court métrage à l’ambiance oppressante, inspiré de la musique de Krzysztof Komeda sur « Rosemary’s Baby » de Polanski. Une fable métaphysique, très belle visuellement, qui souhaite réfléchir sur l’influence et le poids des ancêtres sur la vie de chacun, la pré-détermination indue par le contexte familial de la naissance. Activistes de la musique bousculant des retraités en mal de musique contre animation polonaise irréprochable et fascinante, l’Etrange Festival commence bel et bien sa programmation de courts métrages sur les chapeaux de roue.

MUSIC FOR ONE X-MAS & SIX DRUMMERS (Nilsson Stjärne & Simonsson Ola Johannes – Suède – 2011 – 5’ – Fiction – Couleurs)

Syn. : Six batteurs en costumes traditionnels pénètrent dans une maison de retraite.


UNDERLIFE (Jaroslaw Konopka – Pologne – 2010 – 8’32 – Animation – Couleurs)

Syn. : Un film qui soulève la question universelle des facteurs inconscients qui régissent notre vie. Inspiré du morceau “Kołysanka” (“Lullaby”) de Krzysztof Komeda, tiré de la BO de « Rosemary’s Baby ».

A noter également, la présence d’autres petits bijous dans cette sélection à voir en salle, pendant le festival : « Posledny Autobus » de Ivana Laucikova et Martin Snopek, projeté à la séance Format Court, le 10 mai, « The Centrifuge Brain Project » de Till Nowak et « Tabula Rasa » de Matthew Rankin, dont vous trouverez quelques teasers en cliquant sur les liens proposés.

Julien Savès

7ème Festival International de Films Indépendants (FIFI). Eclairage sur un Festival atypique

Du 7 au 9 septembre, entre Sioule et Allier, le FIFI récidive pour la septième année consécutive dans une zone rurale de la région Auvergne où la culture peine à sortir des ghettos institutionnels du patrimoine et du folklore. Au programme cette année encore, le FIFI offre trois jours de films courts, moyens et longs, de docus, de fictions, de films d’animation, expérimentaux, de concerts rocks, électro, de spectacles vivants, de rencontres, d’échanges et de fête où le brassage s’inscrit sous le signe de l’ouverture… des consciences !

A en croire l’affiche de cette 7ème édition, le FIFI se définit lui-même comme un Festival rue râle de films des terres minées où l’on « Libère sa rétine ». Comme un cri libertaire, le FIFI est d’abord et surtout un Festival engagé, un Festival militant qui choisit sa ligne éditoriale sur le critère de l’indépendance et la pratique du « Fais-y donc toi-même ». Entre événement contestataire à la culture officielle et initiative d’éducation populaire en zone culturelle sinistrée, le FIFI est par essence un Festival non compétitif dont le fonctionnement est assuré par la fréquentation des festivaliers à travers le principe égalitaire du prix libre, c’est à dire une participation libre et volontaire de chacun à hauteur de ses propres moyens, permettant d’ouvrir le Festival à tous, en jouant sur la solidarité entre ceux qui peuvent et ceux qui ne peuvent pas se payer de la culture. Utopie ou pédagogie d’un monde nouveau ? D’entrée, le FIFI propose un choix…

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Festival de Films Indépendants ou Festival Indépendant de films, le FIFI veut faire bouger les choses dans les têtes. La grille de programmation privilégie dans ce sens le fond des idées avec des films à fort contenu politique et social qui ne délaissent pas pour autant les aspects artistiques. Des auteurs comme Jean-Gabriel Périot sont donc naturellement des habitués du Festival, et cette année encore, sera présenté l’un des derniers films de l’auteur de « Eût-elle été criminelle », « The devil », film de montage expérimental à contre-courant de l’Obamania, sur la condition des noirs aux Etats-Unis et la lutte des Blacks Panthers. A noter que la programmation met aussi largement l’accent sur des films qui se déclarent eux-mêmes sous licence libre, c’est à dire qui relèvent d’une démarche volontairement non-marchande et anti-commerciale complètement opposée à la logique Hadopi. C’est le cas notamment de « De la servitude moderne » de Jean-François Brient, pamphlet révolutionnaire de conscientisation, ou encore de « Catastroïka » des réalisateurs grecs Katarina Kitidi et Aris Chatzistefanou qui analyse la politique systématique de démantèlement des services publics au profit du secteur privé dans l’Union Européenne d’aujourd’hui. La contribution à la programmation du Cinéma Voyageur, cinéma libre et ambulant, partenaire du FIFI pour la deuxième année consécutive, s’inscrit aussi dans le même esprit (www.cinema-voyageur.org), en particulier avec un film issu de la production indépendante Synaps-audiovisuel, « Mouton 2.0 – La puce à l’oreille », de Florian Pourchi et Antoine Costa, qui en analysant les oppositions au puçage électronique du cheptel ovin français, nous amène à nous poser des question sur les vrais moutons de France.

Le FIFI ne se contente pas seulement d’être un Festival de Films et de concerts, mais fait aussi la part belle aux actions de terrain en offrant une vitrine à plusieurs associations qui travaillent en profondeur dans le champ citoyen. On retrouvera donc cette année sur le site du FIFI, l’association Handi-gène qui prône une image positive de la personne handicapée et qui proposera un parcours d’accessibilité mettant le public en situation de handicap. Le Réseau éducation sans-frontière sera également présent pour sensibiliser le public à son action de lutte contre l’éloignement d’enfants étrangers scolarisés en France dont les parents sont en situation migratoire irrégulière. On pourra également découvrir le fonctionnement pratique d’un SEL, système d’échange local, qui offre une alternative aux échanges marchands traditionnels en s’appuyant sur le constat que tout individu possède des compétences, des moyens ou du temps qu’il peut échanger avec les autres sans utiliser d’argent.

Pour sa 7ème édition, le FIFI propose donc une grande fête où le spectacle ne sera pas que sur les écrans, puisque la Compagnie de cirque des Marchepieds ainsi que la troupe du théâtre Ap’art assureront des animations tout au long des trois jours de Festival. Cette année, Format Court participe aussi à l’événement à travers une carte blanche de huit films de fiction et d’animation, parmi ceux évoqués et/ou primés par le site au cours de l’année dernière ou diffusés dans les régulières soirées de projection au Studio des Ursulines : « Casus Belli » (Yorgos Zois), « Dripped » (Léo Verrier), « Oh Willy… » (Emma de Swaef, Marc Roels), « The Origin of Creature » (Floris Kaayk), « Body Memory » (Ülo Pikkov), « Danny Boy » (Marek Skrobecki), « Tanghi Argentini » (Guido Thys) et « Milovan Circus » (Gerlando Infuso).

Toutes les infos détaillées sur le site www.ptigart.com

Xavier Gourdet

Du Super 8 à la vidéo : les premiers films de Claire Simon

A revoir aujourd’hui les premiers films de Claire Simon, on réalise à quel point la réalisatrice de « Les Bureaux de dieu » et de « Récréations » nous montre, par sa façon d’appréhender le cinéma du réel, une jolie preuve de sa fascination pour l’Autre.

L’Autre et le Réel sont bien les moteurs de la démarche cinématographique de Claire Simon, ethnologue de formation. Autodidacte, c’est par le montage qu’elle est entrée dans le « milieu ». Au début des années 80, elle se munit d’une caméra Super 8 et prend conscience de sa volonté de filmer ce qui l’entoure. Elle décide de filmer « comme on peint », et se sert de la caméra comme d’un pinceau. Consciente de la liberté que lui offre la technologie, elle filme ses amis, sa famille. Ses premiers films seraient tombés dans la malle des films amateurs s’ils ne possédaient pas déjà la patte d’une grande cinéaste nouant un rapport au réel sensible et délicat, à la fois intime et universel.

Dans ce double coffret, Documentaire sur grand écran livre pas moins de 6 films de la réalisatrice française, des documentaires pour la majorité, réalisés entre 1981 et 1993. Et dès les premiers films on comprend que quand Claire Simon prend la caméra, c’est bien pour dresser un portrait, celui d’un individu qui, par sa particularité, met en évidence le tout dans lequel il s’immerge. Influencée par le cinéma direct de Jean Rouch mais aussi par Raymond Depardon, elle développe néanmoins un rapport différent face au réel, car même si on ne la voit pas à l’image, on l’entend poser des questions, on l’entend rire, on sent ses doutes aussi. Elle fait partie prenante des films, elle en est la narratrice externe en quelque sorte car c’est à elle que les personnages s’adressent, c’est à elle qu’ils racontent leur histoire, c’est avec elle qu’ils partagent leurs doutes, leurs émotions. Un peu comme Agnès Varda, Claire Simon a besoin de marquer le réel de sa personne, ce qui fait que ses films, qu’ils soient documentaires ou fictionnels, courts ou longs, sont autant d’autoportraits indirects qui témoignent de ses goûts, de ses préoccupations et de sa réflexion sur le monde.

patricia

Ainsi, dans « Moi non ou l’argent de Patricia », plus que de montrer son amie, toujours fauchée, Claire Simon questionne la société française sur son rapport à l’argent. Prenant bien soin de ne jamais quitter Patricia des yeux, de la suivre presque en filature pour essayer de comprendre ce qui l’anime et les raisons de ses difficultés à nouer les deux bouts. Et par la magie du cinéma, Patricia qui rêvait de devenir actrice n’est plus seulement la secrétaire des Ateliers Varan mais incarne le personnage principal du film de Claire Simon en jouant sa propre vie. Cela, on le doit à l’immense talent de la cinéaste pour qui, fiction et documentaire sont intimement liés, et qui arrive à discerner le vrai du faux en racontant la réalité.

Elle réitère le procédé avec « Mon cher Simon » où à travers le personnage de Simon, elle met en évidence les problèmes associés à l’émigration et aux conséquences de vouloir rester en marge du système collectif établi. Pour « Une journée de vacances » dans lequel elle filme son père atteint de sclérose en plaques, elle avait envie de montrer les contradictions existantes entre son père paralysé et Henri, son assistant malgache. Celui-ci lui est indispensable, il est ses bras, ses mains, ses jambes. Elle suggère intelligemment le rapport de force nourri par le besoin d’aide de l’un et le besoin d’argent de l’autre. La cinéaste poursuit son intérêt de filmer l’Autre dans son quotidien pour en saisir les éléments significatifs dans son premier long-métrage tourné en vidéo « Les Patients », également inclus dans ce DVD. Elle suit un généraliste tout au long de son dernier mois de consultations.

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« Histoire de Marie » quant à lui traite d’un fait-divers assez confus. Le plus important pour Claire Simon, ce n’est pas le fait-divers en soi mais bien la manière dont elle décide de le faire raconter par Marie. A nouveau, la fiction intervient dans la réalité comme revers naturel et obligatoire. Petite exception dans ces films documentaires, « Scènes de ménage », une série de 10 petites fictions de 5’ chacune qui mettent en scène Miou-Miou, une femme au foyer, occupée à diverses tâches ménagères (laver les vitres, passer l’aspirateur…). Le temps de 5 minutes, elle songe, elle imagine un autre monde, une autre vie, une autre issue. On pense naturellement à « Saute ma ville » de Chantal Akerman où l’on retrouve cette même angoisse claustrophobe de la femme confinée à un lieu, à des tâches uniques, répétitives et aliénantes. Mais à la différence de la réalisatrice belge, Simon parle du couple en confrontant le personnage féminin à un masculin absent.

Les premiers films de Claire Simon reflètent bel et bien une filmographie portée par l’ouverture et la découverte de l’Autre. Ils sont à découvrir dans ce double coffret DVD, avec en suppléments une interview de la réalisatrice commentant son travail et un livret de photos et entretien.

Marie Bergeret

Coffret « Du Super 8 à la vidéo », les premiers films de Claire Simon (2 DVD – 6 films). Edition Collections particulières/Documentaire sur grand écran

Les Braves d’Alain Cavalier

Alain Cavalier, filmeur de longue date, ayant fait ses premiers pas avec un court, « L’Américain » (1958), est revenu il y a quelques années à la forme brève avec « Les Braves », trois témoignages inédits d’hommes “n’ayant pas eu froid aux yeux (…) et ayant refusé de se plier devant l’injustice”. Ces films, censés être les premiers d’une série de ce genre, ont été réunis sur un DVD l’an passé, par les Collections particulières de l’association Documentaire sur Grand Ecran.

Filmés en caméra légère, de face, en un seul plan fixe, trois hommes âgés, Raymond Lévy, Michel Alliot et Jean Widhoff, évoquent, séparément, leur histoire et le moment très précis où ils ont fait preuve de courage, dans leur vie de jeunes hommes. Les deux premiers ont pu se sauver et retrouver leur liberté, le dernier a osé refuser l’intolérable. Tous trois racontent d’une traite ce qu’ils ont vécu à vingt ans et des poussières, en faisant défiler leurs souvenirs de façon très minutieuse, en agrémentant leurs récits de détails, parfois difficiles à entendre.

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Les Braves 1. Raymond Lévy, ancien prisonnier politique, embarqué dans un train de déportation en 44, parle de l’enfermement de la soif, de la faim, de la chaleur, de la terreur, à 70 dans un wagon de marchandises. Il ouvre des parenthèses, les referme, parle de matelas humains, de poux tués, de lunettes cassées, et de son évasion quelques jours à peine avant son arrivée à Dachau.

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Les Braves 2. Membre de la famille d’Alain Cavalier, Michel Alliot était à la tête d’un réseau de résistance pendant la guerre lorsqu’il a été arrêté et torturé par la Gestapo après avoir été dénoncé. A plusieurs reprises, il devra « organiser la parade », en faisant semblant de s’évanouir au moment d’être pendu par les pieds dans une baignoire d’eau glacée, en s’évadant d’un train de marchandises ou en passant avec des faux papiers devant les Allemands.

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Les Braves 3. Jean Widhoff, jeune lieutenant pendant la guerre d’Algérie, a vu un officier de renseignement français torturer de façon insoutenable un Algérien et l’a sommé de s’arrêter, en le menaçant de le tuer, arme à la main. Relevé de ses fonctions, il a gardé « ça » pour lui, tout seul, dans son petit coin, ne comprenant pas ceux qui se sont montrés bienveillants face aux exactions pratiquées à cette période. Aujourd’hui, il reste très pessimiste quant à la nature humaine.

Rien n’interfère pendant ces plans-séquences, si ce n’est, de temps à autre, la voix extrêmement discrète d’Alain Cavalier, en début ou en fin de témoignages, mettant par exemple Raymond Lévy en confiance ou demandant à Michel Alliot son âge au moment de son arrestation. Ce qui importe, c’est le sujet, le récit, le témoignage, l’acte de bravoure, l’honneur retrouvé. Cavalier n’interrompt pas ses Braves, il ne se livre pas à un entretien avec eux. Ce sont eux qui disent ce qu’ils ont à dire, qui s’arrêtent quand ils le souhaitent, qui nous scotchent par leurs apparences de grands-pères aux destins tous tracés. Raymond Lévy et Michel Alliot auraient pu mourir dans un wagon de marchandises ou dans un camp de concentration, Jean Widhoff aurait pu laisser un homme sans défense continuer à se laisser torturer, mais les choses ne se sont pas passées ainsi. Quand ils racontent, ces trois hommes ont le regard souvent perdu dans le vide, leurs pensées se mêlent à leurs souvenirs. Parfois, très rarement, ils regardent Alain Cavalier ou sa toute petite caméra. Alors, ils se mettent à sourire, terminent leur café ou ôtent leurs lunettes. Ce sont des fragments précieux, ces quelques secondes dénuées de toutes paroles.

Comment ces trois films ? Après avoir été à l’écoute de ses Braves, le filmeur reprend la parole, à l’occasion d’un bonus de six minutes, glissé sur le DVD. Il évoque son point de départ, la raison pour laquelle il a souhaité poser une « caméra fixe devant un résistant qui raconte un acte de courage très visuel, un homme âgé qui raconte son enfance de brave ». En parlant, il ne se filme pas, mais sa caméra immortalise une photographie, seul document extérieur à ce DVD, montrant une femme, très maigre, aux cheveux courts, au regard fixe, en haillons. L’image est  parue dans un journal, en 1945, A. Cavalier l’a toujours conservée.

Katia Bayer

Les Braves d’Alain Cavalier. Trois portraits inédits. Edition Collections particulières/ Documentaire sur Grand Ecran : films + bonus

Documentaire sur grand écran

Créée il y a environ 20 ans, l’association Documentaire sur grand écran (DSGE) s’est donné pour mision de défendre le cinéma documentaire à une époque où il était trop peu visible. Peu à peu, ses objectifs se sont adaptés aux changements technologiques et médiatiques. Documentaire sur grand écran s’est ainsi ouvert à la distribution, à la programmation et à l’édition DVD à travers ses “Collections particulières” qui regroupent un choix ciblé de films rassemblés selon un concept précis, mêlant sujets forts et vision artistique du monde.

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Scènes de ménage (Claire Simon, 1991)

Il n’est donc pas étonnant que les premiers DVD de cette collection aient été consacrés à des personnalités aussi originales et enrichissantes que Jean-Pierre Duret et André Santana, Alain Cavalier ou encore Claire Simon. Pour ouvrir notre saison DVD, nous vous proposons de découvrir les deux compilations « courtes » de cette collection documentaire.

  • Les Braves d’Alain Cavalier
  • Du Super 8 à la vidéo : les premiers films de Claire Simon