Off-Courts 2013, un avant-goût de la compétition européenne et francophone

Off-Courts 2013, un avant-goût de la compétition européenne et francophone

Ce vendredi 6 septembre 2013, s’est ouvert le 14e Festival Off-Courts de Trouville-sur-Mer qui, en quelques sorte, prend le relais du 39e Festival de Deauville qui se termine le même week-end juste de l’autre côté du Pont des Jumelages. Si le Festival de Deauville brille de toutes les paillettes hollywoodiennes, celui d’Off-Courts se veut plus familial, plus proche de la discipline artisanale. Ceci étant, les deux festivals ont en commun de mettre en lumière et d’être partenaires de deux pays d’Amérique du Nord : les États-Unis pour Deauville et le Québec pour Trouville-sur-Mer.

Matthieu Salmon : « Au départ, je voulais juste être monteur, mais rapidement, j’ai pris goût à la réalisation »

Matthieu Salmon : « Au départ, je voulais juste être monteur, mais rapidement, j’ai pris goût à la réalisation »

Deux années de fac ratées, un passé de facteur avec sa petite auto, de l’intérim dans une imprimerie, une pratique de la photo mais aussi du travail à la chaîne dans les labos photo avant l’avènement du numérique, des aspirations littéraires, une attirance pour l’image, une envie de quitter la province, de rejoindre la Fémis et l’univers du cinéma « inaccessible ».

Week-end à la campagne de Matthieu Salmon

Week-end à la campagne de Matthieu Salmon

« Week-end à la campagne » propose plusieurs correspondances avec « Le Lac, la plage », le premier court de Matthieu Salmon réalisé deux ans plus tôt. En tout premier lieu parce que  l’on  y  retrouve  l’acteur Pierre Moure (le personnage de Mark) et  aussi  parce  qu’une  certaine   atmosphère et certains thèmes sont communs aux deux films. Matthieu Salmon semble néanmoins s’amuser à brouiller un peu les rôles.

Augusto Zanovello : « La force du volume réside dans le fait qu’on y trouve de la matière, de la texture, une vraie lumière et une certaine profondeur »

Augusto Zanovello : « La force du volume réside dans le fait qu’on y trouve de la matière, de la texture, une vraie lumière et une certaine profondeur »

« Lettres de femmes » de Augusto Zanovello est un film d’animation en volume se déroulant pendant la première guerre mondiale et qui se distingue par son sujet (des lettres de femmes soulagent les plaies des hommes blessés au front) et sa technique mélangeant le carton et le papier. Primé en mai (Coup de Cœur Unifrance à Cannes), en juin (Prix du public à Annecy) et en juillet (Prix spécial du Grand jury, Prix du jury jeune et mention spéciale du jury presse à Grenoble), le film est en lice pour le Cartoon d’Or 2013, avec cinq autres titres.

Felix van Groeningen : « Ce qui me touche, c’est les gens, une multitude d’individus différents »

Felix van Groeningen : « Ce qui me touche, c’est les gens, une multitude d’individus différents »

Considéré comme un pionnier de la Nouvelle Vague belge, Felix van Groeningen tourne des longs-métrages depuis dix ans. Son film le plus connu est le tendre et décalé « La Merditude des choses », réalisé en 2009. Alors que son dernier film, « Alabama Monroe » sort en salles fin août, il était l’un des invités du festival Paris Cinéma dans le cadre du programme Made in Belgiëque. Avec intérêt et curiosité, nous avons découvert les premiers films, courts comme longs, de celui qui était arrivé, avec son équipe, nu et à vélo à la projection officielle de « La Merditude des choses » à la Quinzaine des Réalisateurs, il y a quatre ans.

Olivier Magis : « Je m’interroge sur la place d’un type de documentaire peut-être plus fragile, qui sort des sentiers battus, qui ne cherche pas à raconter ou à divertir »

Olivier Magis : « Je m’interroge sur la place d’un type de documentaire peut-être plus fragile, qui sort des sentiers battus, qui ne cherche pas à raconter ou à divertir »

Réalisateur de « Ion », sélectionné au Festival Millenium dans la catégorie “Docs belges”, Olivier Magis, issu de l’IAD, a roulé sa bosse sur toutes les scènes artistiques avant de nous offrir un magnifique témoignage humain sur le handicap de la vue.

Raoul Servais : « Les chefs-d’œuvre du muet n’avaient pas besoin de parole. Si on peut s’en passer, autant le faire. Je trouve ça beaucoup mieux »

Raoul Servais : « Les chefs-d’œuvre du muet n’avaient pas besoin de parole. Si on peut s’en passer, autant le faire. Je trouve ça beaucoup mieux »

Cette année, le Festival Paris Cinéma a décidé de mettre un coup de projecteur sur le cinéma belge, wallon comme flamand, au sens large (courts, longs, comédies, drames, films récents, rétrospectives, etc.). Dans le cadre de ce programme Made in Belgiëque, nous avons eu l’opportunité de retrouver, après deux anciens sujets publiés sur Format Court (l’un sur le Festival Anima, l’autre sur le Festival Premiers Plans d’Angers), celui que l’on nomme « le magicien d’Ostende » : Raoul Servais.

Liberté, Égalité, Technologie

Liberté, Égalité, Technologie

Programmés en tandem dans la compétition du jeune public au festival Millenium cette année, « Five-Star Existence » et « E-Wasteland » sont deux courts traitant de manière complémentaire de la place qu’occupent les avancées technologiques dans la société d’aujourd’hui. À l’ère où les gadgets caducs et l’obsolescence programmée dictent le marché économique et que chaque individu, au Nord comme au Sud, veut prendre le train en marche, la question des effets pervers de cette croissance vertigineuse se pose.

Concours : 15 x 2 places à gagner pour les reprises du Festival d’animation d’Annecy au Forum des images !

Concours : 15 x 2 places à gagner pour les reprises du Festival d’animation d’Annecy au Forum des images !

Plus grand événement mondial entièrement dédié au cinéma d’animation, le festival d’Annecy contribue chaque année à faire de l’animation un art à part entière, toutes techniques confondues. Quelques jours après la clôture du festival, le public parisien aura la possibilité d’en découvrir le palmarès au Forum des images, entre le 25 et le 27 juin. Parmi les programmes proposés, trois d’entre eux reprennent les courts métrages, les films de fin d’études, les films de télévision et de commande primés lors de cette 37ème édition. En partenariat avec le Forum des images, nous vous offrons 15 x 2 places pour ces séances.

Annecy 2013, le programme 3 des courts métrages en compétition

Annecy 2013, le programme 3 des courts métrages en compétition

Retour sur les courts métrages du programme 3 qui, jusqu’à ce jour, est celui qui met le plus à l’honneur le mélange des genres au-delà même de l’animation pure. Entre techniques d’animation classiques et perméabilité avec d’autres disciplines de l’image et du son, le programme est également plus léger que les deux précédents. Les arts y sont sollicités au sens large pour fabriquer des films ingénieux et inattendus.

Annarita Zambrano : « Mon film est une histoire d’amour, une poésie avec la tristesse de la mort »

Annarita Zambrano : « Mon film est une histoire d’amour, une poésie avec la tristesse de la mort »

Lors du dernier Festival de Cannes, nous avons rencontré Annarita Zambrano, en compétition officielle avec son film « Ophelia  ». La réalisatrice d’origine italienne nous a longuement raconté son parcours, ses choix et son cinéma, avec passion et coups de gueule, comme une copine avec qui on prendrait un café, et nous a démontré qu’elle était une personne aussi déterminée dans la vie que dans son cinéma.

Sarah Hirtt & Jean-Jacques Rausin, de la cinéphilie à la profession

Sarah Hirtt & Jean-Jacques Rausin, de la cinéphilie à la profession

Parmi les 18 films d’étudiants mis de côté cette année par Dimitra Karya, directrice de la sélection de la Cinéfondation, figurait un film belge de l’INSAS traitant avec humour de la fratrie et de ses (dés)illusions. « En attendant le dégel » (c’est son nom) a obtenu à Cannes le deuxième prix de la Cinéfondation des mains de Jane Campion et de son jury (Maji-da Abdi, Nicoletta Braschi, Nandita Das et Semih Kaplanoğlu). Au lendemain de la remise des prix, Sarah Hirtt, la réalisatrice et Jean-Jacques Rausin, l’un des trois comédiens du film, reviennent sur leurs parcours, leurs envies et leur lien au court.

«  L’Aurore boréale  » par Keren Ben Raphaël, Rémi Bertrand, Ana et Hippolyte Girardot, Delphine et Élise Benroubi

«  L’Aurore boréale  » par Keren Ben Raphaël, Rémi Bertrand, Ana et Hippolyte Girardot, Delphine et Élise Benroubi

Au dernier Festival de Cannes, avant la présentation de la Collection Canal + à la Semaine de la Critique, Format Court a eu l’opportunité de rencontrer l’équipe au complet – ou presque – du film «  L’Aurore boréale  » de Keren Ben Raphaël écrit pour Ana et Hippolyte Girardot et produit par Palikao Films.

La Collection Canal 2013  : une histoire de famille  !

La Collection Canal 2013  : une histoire de famille  !

Pour ce cru 2012/ 2013, la Collection a réuni sept familles du cinéma, de la télévision et de la chanson pour se prêter au jeu du « court-métrage écrit pour… ». Le concept de la Collection Canal, rappelons-le, consiste à proposer un scénario de court-métrage n’excédant pas la douzaine de minutes, en binôme réalisateur/producteur (désormais, accompagné d’un compositeur), écrit à l’attention d’une des personnalités qui accepte de se plier à cet exercice.

Jane Campion : « La façon dont on raconte une histoire, ce que cela dit de vous, est plus important que l’attachement à une technique »

Jane Campion : « La façon dont on raconte une histoire, ce que cela dit de vous, est plus important que l’attachement à une technique »

Jane Campion est souvent présentée comme la seule femme de l’histoire du Festival de Cannes à avoir reçu une Palme d’Or (pour « La Leçon de Piano »). Seulement Dame Jane, comme l’appelle Gilles Jacob, n’a pas reçu une mais bien deux Palmes d’Or (la première lui a été remise pour son court métrage « Peel » en 1986). Cette année, elle présidait le Jury de la Cinéfondation et des courts métrages. Entretien exclusif.

Adriano Valerio : « Je voulais vraiment arriver comme une page blanche à Tristan Da Cunha pour essayer d’être le plus possible à l’écoute de cet endroit »

Adriano Valerio : « Je voulais vraiment arriver comme une page blanche à Tristan Da Cunha pour essayer d’être le plus possible à l’écoute de cet endroit »

Présenté en compétition officielle au Festival de Cannes, lauréat depuis hier d’une Mention Spéciale, « 37°4S » est un court métrage tourné au bout du monde, sur une île où deux adolescents amoureux se confrontent aux questions de l’attachement et du départ. Adriano Valerio est parti sur l’île de Tristan Da Cunha pour tourner ce film et revient sur cette expérience inédite et bouleversante.

1ème édition du Festival BD6Né, autour de la BD & du cinéma

1ème édition du Festival BD6Né, autour de la BD & du cinéma

La 1ère édition du Festival BD6Né aura lieu du 31 mai au 2 juin 2013 au Nouveau Latina à Paris et au Cinéma Les Lumières à Nanterre. Organisé par Collectif Prod, BD6Né est un festival entièrement consacré aux apports de la BD dans le cinéma et à toute la richesse des échanges entre ces deux Arts. Projections de courts métrages, conférences, concours de scénarios, combats de dessinateurs et autres animations sont prévus pendant ces 3 jours.

Best of 8, le Best of d’Anima en 2012

Best of 8, le Best of d’Anima en 2012

Le Best of Anima 2012, le huitième du genre, édité par Folioscope en collaboration avec Les Films du Nord, regroupe huit courts métrages primés au Festival Anima en 2012, accompagnés de trois coups de cœur du festival et de quelques bonus (bande-annonce, autoportraits). Parmi cette sélection, on retrouve des œuvres présentées et récompensées dans de nombreux festivals, telles que « Luminaris » de Juan Pablo Zaramella ou « Pixels » de Patrick Jean. À leurs côtés, on découvre avec plaisir d’autres créations de tout horizon, issues des compétitions professionnelles comme étudiantes.

Liova Jedlicki : « J’ai voulu que mon film soit une réelle expérience pour le spectateur »

Liova Jedlicki : « J’ai voulu que mon film soit une réelle expérience pour le spectateur »

Nous avons rencontré le réalisateur du film « Solitudes » lors du dernier Festival de Clermont-Ferrand où il a remporté le Prix Adami de la meilleure interprétation féminine, une Mention du Jury Télérama ainsi qu’une Mention « Pialat » du jury officiel. Le jeune homme était pour la première fois au festival, et conscient que son film (mettant en relation une prostituée roumaine violée et un traducteur pour les services de police) n’est pas simple, il n’a pas lésiné en explications et argumentations sur ce qu’il a cherché à raconter.