Jurée au dernier Festival de Gand qui s’est terminé il y a un mois, Diana Cam Van Nguyen est une jeune réalisatrice tchèque d’origine vietnamienne. Son film de fin d’études réalisé dans le cadre de l’école de la Famu à Prague, Love, Dad, a été diffusé l’an passé dans le cadre du focus Locarno programmé lors de notre Festival Format Court 2021. Le film s’intéresse à une correspondance entre un père et une fille à travers un mélange de lettres déjà reçues et jamais écrites.
Ma famille afghane, premier long métrage d’animation de Michaela Pavlatova, est une adaptation du roman de la reporter de guerre Petra Prochazkova, intitulé Freshta . Récompensé du prix du jury au festival d’Annecy 2021, le film de Michaela Pavlatova se centre sur la condition féminine dans un Afghanistan tout juste libéré du régime taliban à l’aube des années 2000. Edité par Diaphana, il est disponible en DVD. Nous vous en offrons 3 exemplaires.
Sur l’autoroute où il conduit, Will perd le sens de l’échelle. Tandis que s’accroît son addiction à la morphine, il se débat pour démêler la succession d’évènements qui l’a amené à cette situation avant d’être à jamais perdu.
Réal. : Joseph Pierce
Animation, 15′, 2022
Royaume-Uni, France, République Tchèque, Belgique
Si les programmateurs de la Semaine de la Critique sélectionnent des courts en compétition, ils retiennent aussi plusieurs films en séance spéciale depuis quelques années. À l’origine de ces films-là, des cinéastes repérés passés au long et revenant au court ou des réalisateurs ayant réalisé plus qu’un ou deux courts, l’objectif des programmateurs de la Semaine étant – rappelons-le – de valoriser les premiers et deuxièmes films. Cette année, par exemple, trois cinéastes sont sélectionnés dans cette catégorie dite spéciale : Yann Gonzalez, Emmanuel Gras et Joseph Pierce, côté britannique.
Merde alors ! Voilà ce qui nous traverse l’esprit lorsque l’on découvre la scène de crime au début de « L. H. » : les toilettes d’une université dont les murs de faïence blanche ont été recouverts d’une impressionnante couche d’excréments. Par qui ? Le mystère sert de point de départ à ce film d’école tchèque pour dresser un état des lieux peu reluisants mais cocasse de son pays. Et oui, cette situation improbable est « inspirée d’une histoire vraie ».
Les toilettes d’une université sont recouvertes d’excréments par un mystérieux vandale. Un policier mène l’enquête.
Réal. : Adam Sedlák
Fiction, 31’20, République tchèque
2013
Avant d’être projeté en festival, le film de Eirini Karamanoli est d’abord paru sur Internet le 14 février 2014 pour la Saint-Valentin, journée choisie en Russie pour faire un coup médiatique en faveur de la communauté LGBT (Lesbiennes, Gays, Bisexuels, Transsexuels). « Put(in)Love » est une réponse à cet appel et est présenté cette semaine au Festival de Brest.
Russie, février 2014. Dans une petite ville, une jeune fille nommée Zhenja est harcelée par les habitants. Sa vie est menacée et sa présence n’est plus tolérée en ville. Tout est remis en question lorsque la vérité sur Zhenja éclate au grand jour.
Réal. : Eirini Karamanoli
Fiction, 14’25’’, 2014
République Tchèque
Projeté il y a une dizaine de jours à Cannes, à la Quinzaine des Réalisateurs, « Tram » s’insère dans un projet collectif, Sexpériences, qui conjugue animation et érotisme au féminin. En entretien, Michaela Pavlátová, la réalisatrice, d’origine tchèque, convoque travail en solitaire, réalisme et exagération, et lien “diamanté” au court.
Comme chaque matin, les hommes prennent le tramway pour se rendre au travail. Ce jour-là pourtant, au rythme des tickets introduits dans le composteur, le véhicule s’érotise et le désir de la conductrice transforme la réalité en un délire surréaliste et phallique.
Réal. : Michaela Pavlátová
Animation, 7′, 2012
France, République tchèque
Cannes n’est pas le lieu dédié au genre animé, Annecy commençant peu de temps après le festival (début juin). Pourtant, plusieurs courts métrages faisant intervenir le mouvement animé ont fini dans la short list des sélectionneurs cannois. « Le Fleuve Rouge » de Stéphanie Lansaque et François Leroy s’est installé à la Semaine de la Critique, les limaces de « Slug invasion » de Morten Helgeland et Casper Wermuth se sont glissées jusqu’à la Cinéfondation, et « Tram » de Michaela Pavlátová a déboulé, tous freins lâchés, à la Quinzaine des Réalisateurs.
Au Marché du Festival, certains stands sont plus discrets et récents que d’autres. Voisins cette année, la République tchèque, la Pologne, et la Roumanie font partie de ces pays dont la réputation est acquise, mais dont l’absence se faisait auparavant ressentir dans l’espace réservé à la promotion du court. Pour accueillir leurs nouveaux copains, les autres pays se sont un peu poussés, tout en gardant le sourire et l’oeil ouvert sur les nouveaux films.
L’entreprise impossible d’une grand-mère qui tente de tricoter un pull à une créature étrange dont les bras ne cessent de se multiplier.
Réal. : Juan De Dios Marfil Atienza
Animation, 6, 2008
République Tchèque
Découvert à Annecy et retrouvé à Angers, « Homeland » est un court d’école tchèque réalisé par un espagnol, Juan de Dios Marfil Atienza. Produit par la FAMU, ce film d’animation en noir et blanc est un hommage à l’amour, à la liberté, et au tricot.
Ma mère ne m´avait rien demandé, elle a tout simplement amené grand-mère chez nous. Maintenant, elle est couchée au milieu de ma chambre. Et c’est moi qui m’occupe d´elle. Tout le temps.
Réal. : Zuzana Špidlová
Fiction, 21′, 2009
République Tchèque
Grand Prix de la Cinéfondation et Prix Européen France 2 au dernier Festival de Brest, « Bába » de la tchèque Zuzana Špidlová séduit les sens par son sujet, son traitement, et sa rigueur. Ce film d’école de la FAMU confirme la réputation du cinéma d’Europe de l’Est tout en identifiant une nouvelle réalisatrice à suivre.