Tous les articles par Katia Bayer

L’After Short, c’est demain !

Ne manquez pas notre nouvel After Short spécial Cannes, organisé ce jeudi 11 mai 2017 à partir de 19h30 au Point Éphémère (Paris, 10ème), en partenariat avec le SPI – Syndicat des Producteurs Indépendants. L’occasion de passer une soirée sympa, de rencontrer/revoir des membres de la profession, de boire un verre de punch et de se lancer des défis au ping-pong !

Cette soirée de networking, en entrée libre (mais sur réservation : aftershortformatcourt@gmail.com / aftershort@lespi.org), aura lieu en présence d’équipes sélectionnées à Cannes côté courts et longs-métrages, mais aussi de certains sélectionneurs et des équipes de Format Court et du SPI :

En compétition officielle : Qiu Yang (réalisateur, « Xiao cheng er yue », compétition), Olivier Chantriaux (sélectionneur, compétition), Tommaso Usberti (réalisateur, « Deux égarés sont morts », Cinéfondation) et Dimitra Karya (directrice de la sélection de la Cinéfondation)

À la Semaine de la Critique
– Longs-métrages : Léa Mysius, Paul Guillaume, Fanny Yvonnet (réalisatrice, chef opérateur-producteur, productrice de « Ava »), Emmanuel Gras (réalisateur de « Malaka »)
– Courts-métrages : Mathieu Bompoint (producteur de « Le Visage »), l’équipe de « Les enfants partent à l’aube », Léo Soesanto (coordinateur du comité court métrage)

À la Quinzaine des Réalisateurs (courts-métrages) : Benoît Grimalt et Damien Froidevaux (réalisateur et producteur de « Retour à Genoa city »), Helen Olive et Martin Bertier (producteurs de « La Bouche »), Lucie La Chimia (réalisatrice, « White Noise »), Shirin Abu Shaqra (réalisatrice, « Hotel Al Naim »), Dominique Welinski (productrice, « Lebanon Factory »), …

À l’ACID
– Longs-métrages : Ilan Klipper (réalisateur, « Le ciel étoilé au-dessus de ma tête »), Vincent Wang, Fatma Tarhouni, Isabelle Mayor (producteurs & monteuse de « Last Laugh »), Idir Serghine (programmateur)
Programme de courts serbes : Vladimir Perisic (réalisateur)

En pratique

Jeudi 11 mai 2017, de 19h30 à 23h
Le Point éphémère : 200 quai de Valmy – Paris 10ème
Métro Jaurès (lignes 5, 2 et 7 bis), Louis Blanc (ligne 7), Bus 26, 46, 48 : Goncourt, Couronnes, Parmentier)
Événement Facebook

Listen d’Hamy Ramezan et Rungano Nyoni

Fiction, 13′, 2014, Danemark, Finlande, Dodream & Pebble Nordic Factory

Synopsis : Copenhague. Un poste de police. Une femme vêtue d’une burqa accompagnée de son fils, vient déposer plainte. La situation va dégénérer quand elle s’aperçoit que la traductrice ne semble pas remplir sa mission.

Présenté à la Quinzaine des Réalisateurs, à Cannes, en 2014, dans le programme Nordic Factory, élu meilleur court-métrage au festival du film de Tribeca l’année d’après, « Listen » est une co-réalisation d’Hamy Ramezan et Rungano Nyoni, cette dernière présentant son premier long-métrage de fiction cette année à la même Quinzaine, « I am not a witch ».

Au Danemark, dans une cellule sombre, deux policiers écoutent le témoignage d’une femme voilée venue leur demander de l’aide. Elle s’est enfuie de son foyer, espérant trouver refuge ailleurs. Ne parlant pas danois, ses mots sont traduits par la femme se trouvant à ses côtés.

Tour à tour, chaque personnage est confronté à son témoignage bouleversant. Le montage est étrangement lent par rapport à l’urgence de la situation, et de ce contraste, naît une tension sourde, menaçante. Un simple coup de téléphone parvient, dans ce huis-clos oppressant, à faire basculer l’échange dans l’irrémédiable. A partir de là, chaque plan devient comme un coup de couteau.

Entrecoupée d’écrans noirs, comme pour rendre sensible le gouffre qui sépare chaque point de vue sur la situation, la discussion vire bien vite vers l’incommunicabilité. De cette absence de communication, provient la solitude extrême d’une femme condamnée à demeurer dans la peur. « Listen », un saisissant portrait sans visage mais infiniment humain.

Thibaud Fabre

Madara Dišlere, Prix Format Court à Brest 2016

Madara Dišlere, cinéaste lettone, a été primée lors du dernier festival de Brest en novembre 2016 pour son film « Dārznieks ». Le jury de Format Court y avait repéré la finesse d’une cinéaste touchée par le passage du temps, donnant à voir la relation intime qu’entretient un vieux jardinier avec la nature. Dans ses précédents courts-métrages, Madara Dišlere dressait déjà le portrait de personnages agissant sous l’influence de leur environnement, souvent hostile.

Issue d’une famille de cinéastes, elle a étudié à l’Académie de la Culture de Lettonie où elle a réalisé ses deux premiers courts métrages « G-Spot » et « A poem », des exercices de styles répondant à des consignes particulières, tout en sachant les détourner pour se les approprier. Dans ces courts-métrages se dégagent une signature propre à une cinéaste de l’intime qui promet de se développer encore dans son premier long-métrage, prévu pour 2018.

Pour obtenir plus de détails sur le cinéma et la personne de Madara Dišlere, plongez-vous dans ce focus que nous lui destinons.

Zoé Libault

L’interview de Madara Dišlere

La critique de « Darznieks »

Le reportage sur les courts-métrages de Madara Dišlere

Quelques bons films à voir sur Court-Circuit

Pour accompagner ce début de semaine, on vous propose, avant notre choix hebdomadaire, de retrouver en ligne 3 films formidables, visibles sur le site de Court-Circuit, le rendez-vous du court sur Arte : Peep Show de Rino Stefano Tagliafierro (dont le très beau Beauty est en accès libre sur le net et notre site), Totems de Paul Jadoul et Mon homme (poulpe) de Stéphanie Cadoret.

Peep Show de Rino Stefano Tagliafierro (Italie, 2016)

Un voyage privé dans le monde de l’érotisme. Espionnant par le trou de la serrure, le spectateur est témoin d’un spectacle dans lequel l’art est l’objet du désir.

Totems de Paul Jadoul (France, Belgique, 2015)

Sortie de Psiconautas et de Decorado d’Alberto Vazquez

L’an passé, nous avions rencontré Alberto Vazquez, un passionnant réalisateur espagnol, également auteur de BD et dessinateur de presse, sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs 2016 avec Decorado, l’un de nos gros coups de coeur cannois, diffusé lors de notre séance Format Court en juin dernier. Alberto Vazquez n’était pas un inconnu puisque ses précédents courts Birdboy et Sangre de Unicornio, tous deux disponibles sur Vimeo, avaient déjà fait l’objet d’articles sur Format Court. Peu de temps après Cannes, Alberto Vazquez présentait à Annecy Decorado mais aussi Psiconautas, son premier long-métrage co-réalisé avec Pedro Rivero, adapté d’une de ses propres BD, à la croisée de Lewis Carroll et de Guillermo del Toro.

Touche-à-tout, curieux, inventif et très libre, Alberto Vazquez s’intéresse à l’étrange, à la frontière trouble entre rêve et réalité, aux hommes et aux animaux, au monde intérieur, à la folie, aux contes et icônes, et à la poésie teintée de sombre. Autodidacte, il prend des risques scénaristiques, musicaux, animés, et joue avec les codes en (se) cherchant de film en film. En France, la maison de production Autour de Minuit, spécialisée dans le cinéma d’animation délirant et fantastique, le suit et le produit, depuis Decorado.

Après un accueil enthousiaste à Annecy, les deux films ont tous les deux été primés en février dernier aux Goya, en Espagne. Bonne nouvelle : ils prennent enfin le chemin des grands écrans français grâce au distributeur Eurozoom.

Psiconautas (75 minutes, interdit aux moins de 12 ans) sort ce mercredi 24 mai 2017, Decorado (11 minutes) l’accompagne joyeusement en avant-programme dans certaines salles. Une excellente occasion de (re)découvrir l’un des réalisateurs espagnols les plus doués de sa génération alliant avec talent animation, fantaisie et fantastique.

Le retour du court à l’ACID

Le court revient pointer le bout de son nez au sein de la programmation ACID Cannes (Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion) qui fête ses 25 ans cette année.

La plus jeune des sections parallèles de Cannes ouvre une nouvelle fenêtre de programmation et consacre la première édition de son ACID TRIP à la Serbie et à l’association de cinéastes serbes « Bande à Part » . L’ACID présentera notamment 5 courts métrages serbes à l’Alexandre III le 19 mai à 16h en présence des cinéastes.

Voici les films programmés.

Dos patrias de Kosta Ristic
Transition de Milica Tomovic
Sortie de secours de Vladimir Tagic
A Handful of stones de Stefan Ivancic
If I had it my way I would never leave de Marko Grba Singh

Boles de Špela Čadež

Animation, 13′, Slovénie, Allemagne, 2013, numérique, No History, Hupe Film

Synopsis : Filip, qui vit dans un quartier pauvre, rêve de devenir un écrivain célèbre et de mener une existence luxueuse dans un quartier huppé. Un jour quelqu’un frappe à la porte…

Après un diplôme de design graphique et des études en audio-visuel à Cologne, Špela Čadež, travaille depuis 2008 comme productrice et réalisatrice indépendante d’animation. Son dernier film, « L’oiseau de nuit », est en sélection officielle au prochain festival d’animation d’Annecy.

Tout en animation de marionnettes, son précédent film, « Boles », eu à sa sortie, en 2013, un succès international, multipliant les nominations et les prix. C’est que le film explore avec une douce acuité les rapports parfois bruts de l’artiste rêveur avec le monde qui l’entoure.

Pour traiter ce thème, Špela Čadež met en place une situation d’une limpidité qui frôle la parabole : deux voisins, un homme, Filip, et une femme, Tereza, aux caractères radicalement opposés; une rencontre. La robe bleue de Tereza opère dès son apparition comme un décalage dans la grisaille ambiante, que Filip, mélancolique et contemplatif, ne peut s’empêcher de remarquer. Voilà ce qui rapproche les deux êtres : un débordement chromatique, un bouleversement des habitudes.

Filip, cependant, s’empresse de retourner à sa machine à écrire. Dans quelques excursions surréalistes, Špela Čadež exprime l’angoisse de l’écrivain englué dans son monde d’obsessions et de solitudes, à force d’éviter les rencontres, la vie. Ou bien est-ce la vie qui se refuse toujours à l’artiste ?

Thibaud Fabre

Eugène Boitsov, Prix Format Court au Festival d’Angers 2017

Ancien diplômé de La Poudrière, Eugène Boitsov présentera son film de fin d’études « La Table » au prochain Festival d’Annecy, au mois de juin, parmi les autres films d’écoles en compétition officielle. Nous avons découvert le travail de ce jeune animateur-réalisateur ukrainien à l’occasion de la dernière édition du Festival d’Angers, parmi les films concourant dans la section Plans Animés où nous remettions un nouveau Prix Format Court. « La Table », savoureux court-métrage d’animation au rythme enlevé et au savant dosage d’humour et d’intelligence, a d’ailleurs remporté rapidement tous les suffrages de notre jury en remportant notre Prix.

Après la projection de son film en février, au Studio des Ursulines (Paris, 5ème), en sa présence, et avant la projection du film à Annecy, voici le dossier que nous consacrons à Eugène Boitsov dont nous vous invitons également à parcourir la sympathique page Vimeo, où les exercices se mélangent aux hommages aux pionniers du cinéma et à aux compositeurs de musique classique.

Katia Bayer

Retrouvez dans ce focus :

La critique de « La Table »

L’interview d’Eugène Boitsov

Retour sur Clermont-Ferrand 2017

La 39ème édition du Festival de Clermont-Ferrand s’est déroulée du 3 au 11 février 2017. Cette année, la compétition a proposé une multitude de courts-métrages en compétition, en parallèle à des focus consacrés au cinéma colombien et à l’humour noir, ainsi qu’une carte blanche à la société de production Je suis bien content.

La section internationale proposait cette année une sélection de courts-métrages, dont certains se distinguaient par leurs sujets originaux et la force de leurs discours, comme par exemple Gasper de Bryony Dunne, In White de Dania Bleir ou encore Kommitten de Gunhild Enger (ancienne lauréate du Prix Format Court avec son film Prematur, primé au Festival de Brest) et Jenni Toivoniemi.

Gasper de Bryony Dunne (Irlande), réalisé en 2016, est un film qui met en avant une réflexion écologique. Au fin fond de l’Irlande, au détour d’un petit chemin, vit un jeune Slovène qui passe ses journées à gravir la bruyère et à pêcher la truite. Le réalisateur n’utilise que des plans fixes, suivant son personnage dans les paysages irlandais. Le spectateur se laisse guider par cette fresque écologique très apaisante où Gasper revient à l’état naturel, vivant sans électricité et se lavant dans les ruisseaux. Silencieux, il se laisse porter par ce que lui offre la nature, écoutant ce qui l’entoure.

In White de Dania Bdeir (Liban), réalisé en 2016, met en avant l’histoire de Lara, Libanaise qui vit à New-York et qui retourne chez elle pour l’enterrement de son père. Elle va devoir présenter son fiancé juif à sa famille et affronter les traditions religieuses qu’elle avait tenté de fuir. Lara n’est pas à l’aise dans ce cercle familial où sa mère l’oblige à porter du noir et avoir un brushing impeccable, préférant rendre hommage à son père, en étant épanouie et en s’habillant de blanc. Ce court-métrage met en lumière la confrontation entre la modernité et les traditions plus ancestrales. La force du film tient beaucoup à l’interprétation de Lara, incarnée par Maria Achkar, qui livre une performance impressionnante. Le spectateur arrive à sentir son combat intérieur, entre modernité et tradition, elle doit faire un choix.

Du côté de la sélection nationale, Rhapsody in Blueberry de Gaëlle Denis se distinguait des autres courts-métrages par son visuel original, son humour et sa courte durée (4 minutes). Le film met en avant Rhapsody, une jeune femme téméraire qui cherche un sens à sa vie. Son pouvoir d’imagination plonge le spectateur dans un univers poétique et coloré, notamment grâce aux décors. L’interprétation d’India Hair, campant avec fraîcheur et humour le personnage de Rhapsody, participe à ce monde féérique et à la singularité du film.

Autre réalisatrice à nous intéresser, Emma Benestan à l’origine de  Goût Bacon qui a obtenu la Mention spéciale du Jury Presse national et qui raconte l’histoire de Bilal et Adil, deux amis, qui se mettent en quête de filles pour sauver leur réputation suite à la découverte d’une photo ambigüe sur Snapchat, que le spectateur ne verra jamais tout au long du film. Ce court métrage traite de sujets profonds avec une certaine légèreté : la religion et, surtout, les rapports amoureux et leurs tabous en banlieue. La réalisatrice inverse les rôles classiques avec des petits mecs tendres et des jeunes filles beaucoup moins sensibles à l’amour. Le spectateur est pris de compassion pour ces deux jeunes qui ne savent pas comment s’y prendre avec les filles. Ce court-métrage, né d’un atelier d’improvisation mis en place avec l’association 1000 Visages, puise son originalité dans la réalité des relations entre ses personnages, tout en voulant parler des difficultés entre filles et garçons, et du tabou de l’homosexualité.

Un précédent article avait mis en avant notre coup de coeur de la sélection Labo, Hopptornet de Maximilien Van Aertryck et Axel Danielson (Suède), qui a remporté le Prix spécial du Jury et le Prix du public. Les deux réalisateurs proposaient un court-métrage documentaire sur le choix de sauter ou non d’un plongeoir de 10 mètres. Cette idée originale est traitée avec beaucoup d’humour, le spectateur voit l’hésitation des personnes sur le point de sauter ou non. Les réactions sont diverses, une enfant d’une dizaine d’année prend par exemple moins de temps de réflexion qu’un homme plus mûr qui décide finalement de redescendre sur la terre ferme, plus sûre. Les deux réalisateurs ont choisi un panel de personnalités (des hommes, des femmes, des personnes âgées, des jeunes, ceux qui sautent en duo ou seuls), permettant au spectateur de s’identifier à eux et de se demander ce qu’il aurait fait à leur place.

Le festival proposait également une carte blanche au Festival des nuits sonores, « Décibels ! ». Ce programme présentait une sélection de divers clips musicaux, par exemple, l’humoriste Nobody speak de Run the Jewels ft DJ Shadow, réalisé par Sam Piling, qui met en scène le Président des États-Unis et le Premier Ministre anglais au siège de l’ONU, qui se querellent en rappant et se battent de manière inattendue à mains nues.

Par ailleurs, A Take Away Show de Colin Solal Cardo qui filme Alicia Keys de passage à Paris et chantant au Comptoir Général, est un clip assez surprenant. La proximité entre la chanteuse et le public, ainsi que les plans très serrés, plonge le spectateur dans l’intimité du moment. La justesse et la sensibilité des chants s’ajoutent à cette atmosphère familiale, où le spectateur se laisse guider par la musique. Comme Nobody speak, A take Away Show ne laisse pas le spectateur indifférent par son originalité, son engagement ou encore sa proposition visuelle et sonore.

Lila Toupart

Nouvel After Short, spécial Cannes, jeudi 11 mai 2017 au Point Éphémère !

Les After Short, de la revue en ligne Format Court sont des soirées régulières de networking réunissant la communauté active et dynamique du court métrage.

À l’occasion du prochain Festival de Cannes, Format Court vous invite le jeudi 11 mai 2017 à partir de 19h30 au Point Éphémère (Paris, 10ème) pour un nouvel After Short, organisé en partenariat avec le SPI – Syndicat des Producteurs Indépendants.

Cette soirée, en entrée libre, se déroulera en présence d’équipes sélectionnées côté courts et premiers longs-métrages, toutes sections confondues, mais aussi de certains sélectionneurs et des équipes de Format Court et du SPI : Qiu Yang (réalisateur de « Xiao cheng er yue », compétition officielle), Léa Mysius, Paul Guillaume, Fanny Yvonnet (réalisatrice, chef opérateur-producteur, productrice de « Ava », Semaine de la Critique), Ilan Klipper (réalisateur, « Le ciel étoilé au-dessus de ma tête », ACID), Emmanuel Gras (réalisateur, « Malaka », Semaine de la Critique), Vincent Wang, Fatma Tarhouni, Isabelle Mayor (producteurs & monteuse de « Last Laugh », ACID), Dimitra Karya (sélectionneuse, Cinéfondation),  Léo Soesanto (sélectionneur, Semaine de la Critique), Benoît Grimalt et Damien Froidevaux (réalisateur et producteur de « Retour à Genoa city« , Quinzaine des Réalisateurs), Mathieu Bompoint (producteur de « Le Visage », Semaine de la Critique), Lucie La Chimia (réalisatrice, « White Noise », Quinzaine des Réalisateurs), Shirin Abu Shaqra (réalisatrice, « Hotel Al Naim », Quinzaine des Réalisateurs), Tommaso Usberti (réalisateur, « Deux égarés sont morts », Cinéfondation), Helen Olive et Martin Bertier (producteurs de « La Bouche », Quinzaine des Réalisateurs), Idir Serghine (programmateur, ACID), Dominique Welinski (productrice, « Lebanon Factory, Quinzaine des Réalisateurs), …

Punch offert, possibilité de manger & parties de ping-pong au programme !

Pour information, le Syndicat des Producteurs Indépendants regroupe 420 producteurs de cinéma et d’audiovisuel et s’attache à défendre la liberté de création, la diversité des œuvres produites et l’indépendance des entreprises de production du secteur. En réunissant plus d’une centaine de sociétés de production de courts métrages, le SPI est ainsi le seul syndicat représentatif de ce secteur.

En pratique

Jeudi 11 mai 2017, de 19h30 à 23h
Le Point éphémère : 200 quai de Valmy – Paris 10ème
Métro Jaurès (lignes 5, 2 et 7 bis), Louis Blanc (ligne 7), Bus 26, 46, 48 : Goncourt, Couronnes, Parmentier)
Événement Facebook

Réservation souhaitée : aftershortformatcourt@gmail.com / aftershort@lespi.org

Les Vendéennes de Frédéric Bayer-Azem et Johan Michel

Fiction, 19′, France, 2015, Autoproduction

Synopsis : Des Vendéennes. Des voix au ciel, des nuages dans la bouche.

Le cinéaste Frédéric Bayer-Azem, dont la trajectoire au sein de la production française de courts-métrages demeure l’une des plus singulières et des plus remarquables, s’est associé à un autre réalisateur, Johan Michel, pour réaliser ce qui reste à ce jour son ultime opus court, « Les Vendéennes ». Parti sur les routes des Pays de la Loire avec une équipe de tournage réduite à l’essentiel et surtout sans aucun scénario, le duo de réalisateurs s’est laissé porter par la vacance et par la fantaisie de leurs interprètes pour composer un film semblable à aucun autre.

Chaque nouveau plan devient le lieu d’une relance de la fiction, de l’ouverture d’un espace unique et éphémère où tout peut se jouer, où chaque acteur du film (spectateur compris) est invité à déployer son imaginaire, à mettre à l’épreuve sa croyance dans ses propres forces et dans les possibilités du cinéma. Un film qui ne prend le spectateur par la main que pour mieux le faire valser, pour mieux l’entraîner dans une danse à inventer à deux.

Marc-Antoine Vaugeois

Short Screens #71: À films ouverts – 2ème Clap

Après avoir accueilli en mars le festival “A films ouverts” et découvert les 19 courts métrages en compétition, Short Screens vous offre pour avril, sa sélection bariolée des teintes de l’interculturalité unies contre le racisme. De nombreux films accompagneront les quatre lauréats des prix coups de cœur et de l’engagement de l’édition 2017 pour une programmation diversifiée.

Rendez-vous le jeudi 27 avril à 19h30, au cinéma Aventure, Galerie du Centre, Rue des Fripiers 57, 1000 Bruxelles – PAF 6€

Visitez la page Facebook de l’événement ici!

Programmation:

Patriot de Eva Riley, fiction, Royaume-Uni, 2015, 15’ (National Film and Televison School)

Dans un contexte de tensions raciales dans la communauté anglaise rurale, la vie de la petite Hannah va basculer à jamais quand elle fait la rencontre d’un garçon issu du « mauvais côté ».

Traction de Rory Uphold, fiction, Canada, 2015, 5’ (Rory Uphold / Lije Sarki)

Une comédie gênante sur les premiers rendez-vous et les blagues racistes.

Tusk de Rory Waudby-Tolley, animation, Royaume-Uni, 2014, 5’12”(Royal College of Art)

Tusk est l’histoire d’une femelle mammouth décongelée qui se réveille dans un monde où elle n’arrive pas à trouver sa place.

Dastaar de Javian Ashton Le, fiction, Etats-Unis, 2016, 9’30’’ (Mimi Jeffries / Joseph Mazzella)

Dastaar, référence au nom du turban porté par les sikhs, suit un jeune couple interracial qui se rend à New York au lendemain de l’attaque du 11 septembre, et qui est soudainement confronté à un climat de peur et de suspicions.

Scharzfahrer (Le voyageur noir) de Pepe Danquart, fiction, Allemagne, 1992, 12’15’’ (Trans-Film Vertrieb GmbH)

Dans le tram, un jeune homme noir prend place juste à côté d’une femme blanche âgée. Sur le chemin, la vieille femme pousse une longue série de propos racistes. Les autres passagers, pourtant visiblement mal à l’aise, n’interviennent pas…

Article associé : la critique du film

La théorie des ensembles de Juliette Hamon Damourette, Marc Hericher, Jao-Eka M’Changama, animation, France, 2007, 4’ (ENSAD 2007)

Deux mains se partagent un tableau noir et tentent d’y représenter ce que pourrait être une société. Pas si évident quand le racisme, le communautarisme et l’exclusion s’en mêlent.

Rinkebysvenska (Ghettoswedish) de Bahar Pars, fiction, Suède, 2015, 10’30” (Blondell Production)

Aisatou, comédienne de couleur est engagée pour enregistrer une voix off pour la meilleure agence de publicité de Stockholm, Måns et Petter. La session commence bien, mais bientôt, il est clair que Måns et Petter veulent que l’annonce soit très typée « Ghetto ».

Et, les 4 films primés au FESTIVAL A FILMS OUVERTS 2017 :

ALLO LA TERRE de Nicolas Deru, fiction, Belgique, 3’11’’ (Centre Culturel Arabe en Pays de Liège) Prix du Jury

LE RACISME TUE de Pape Abdourahmane Dieng, fiction, 1’ (La Voix des Sans-Papiers de Liège) Prix du Public

NOIR D’ENCRE de Delphine Watteau et Laurent Van Ruysevelt, fiction/animation, 5’30’’ (Dead End Pictures) Prix du Public

TAMAM de Catherine Levêque, documentaire, 9’08’’ (Centre de Jeunesse de l’Ouest La Baraka asbl) Prix du Publ

Annecy 2017, les courts en compétition

Du 12 au 17 juin 2017, le Festival d’Annecy revient, et c’est chouette. 87 courts métrages – pas moins – figurent en compétition officielle, dont 11 dans la catégorie « Off-Limits », 21 dans la section « Perspectives » et 10 dans la section « Jeune public ». Les voici, toutes catégories confondues. Relevons quelques noms au hasard qu’on aime bien et dont nous avons déjà parlé sur Format Court : Paul Wenninger, Špela Čadež, Uri et Michal Kranot, Rémi Durin, Tomasz Siwinski, Daisy Jacobs, Lia Bertels, Ülo Pikkov et Nicolas Ménard. À noter : la présence de Lucrèce Andreae, également en sélection en compétition officielle au prochain Festival de Cannes.

Films en compétition

1960 :: Movie :: Still de Stuart POUND (Royaume-Uni)
A Photo of Me de Dennis TUPICOFF (Australie)
Adam de Veselin EFREMOV (Danemark)
After All de Michael CUSACK (Australie)
Ainigma de Antonios NTOUSIAS, Aris FATOUROS (Grèce)
Airport de Michaela MÜLLER (Croatie, Suisse)
Amalimbo de Juan Pablo LIBOSSART (Suède, Estonie)
Amor, nuestra prision de Carolina CORRAL PAREDES (Mexique)
Black Barbie de Comfort ARTHUR (Ghana)
Casino de Steven WOLOSHEN (Canada)
Casse-Croûte de Burcu SANKUR, Geoffrey GODET (France)
Cinéma Emek, Cinéma Labour, Cinéma Travail de Özlem SULAK (France, Turquie)
Clair obscur de Alain BIDARD (France)
Contact de Alessandro NOVELLI (Espagne)
Corp. de Pablo POLLEDRI (Argentine)
Dead Reckoning de Paul WENNINGER, Susan YOUNG (Autriche)
Der kleine Vogel und die Raupe de Lena VON DÖHREN (Suisse)
Dix puissance moins quarante-trois seconde de FRANCIS (France)
Double King de Felix COLGRAVE (Australie)
Dva tramvaya de Svetlana ANDRIANOVA (Russie)
Ethnophobia de Joan ZHONGA (Albanie, Grèce)
Frontera de Fabián GUAMANÍ ALDAZ (Équateur)
Fuddy Duddy de Siegfried A. FRUHAUF(Autriche)
Geno de Dato KIKNAVELIDZE (Allemagne, Géorgie)
Half a Life de Tamara SHOGAOLU (Égypte, États-Unis, Indonésie, Pays-Bas)
Hand Colored no.2 de Lei LEI, Thomas SAUVIN (Chine)
Hedgehog’s Home de Eva CVIJANOVIC (Canada, Croatie)
Hucho Hucho de Juan CARVE (Uruguay)
I Want Pluto to Be a Planet Again de Vladimir MAVOUNIA-KOUKA, Marie AMACHOUKELI (France)
In a Nutshell de Fabio FRIEDLI (Suisse)
Inhibitum de L’ATELIER COLLECTIF (Belgique)
It Is My Fault de Liu SHA (Chine)
J’aime les filles de Diane OBOMSAWIN (Canada)
Johnno’s Dead de Chris SHEPHERD (France, Royaume-Uni)
Jungle Taxi de Hakhyun KIM (Corée du Sud, Japon)
KL de William HENNE, Yann BONNIN (Belgique)
Kosmos de Daria KOPIEC (Pologne)
Kötü Kiz de Ayce KARTAL (France, Turquie)
Kozly de Yekaterina FILIPPOVA (Russie)
Kutxa beltza de Izibene OÑEDERRA, Isabel HERGUERA (Espagne)
L’Ogre de Laurène BRAIBANT (France)
La Bêtise de Thomas CORRIVEAU (Canada)
La Licorne de Rémi DURIN (Belgique, France)
Le Petit Bonhomme de poche de Ana CHUBINIDZE (France, Géorgie, Suisse)
Le Sentier de Hadrien dit Bhopal BERTUIT (France)
Lupus de Carlos Alberto GOMEZ SALAMANCA (Colombie, France)
Maacher Jhol de Abhishek VERMA (Inde)
Mammas hår de Maja ARNEKLEIV (Norvège)
Manivald de Chintis LUNDGREN (Canada, Croatie, Estonie)
MeTube 2: August Sings Carmina Burana de Daniel MOSHEL (Autriche)
Min Börda de Niki LINDROTH VON BAHR (Suède)
Mr. Night Has a Day Off de Ignas MEILUNAS (Lituanie)
My Mamma Is Bossies de Naomi VAN NIEKERK (Afrique du Sud)
Nachtstück de Anne BREYMANN (Allemagne)
Negative Space de Max PORTER, Ru KUWAHATA (France)
Nocna ptica de ŠPELA ČADEŽ (Slovénie, Croatie)
Nos faltan de Emilio RAMOS, Lucía GAJÁ (Mexique)
Nothing Happens de Uri KRANOT, Michal KRANOT (Danemark, France)
O poeta das coisas horríveis de Guy CHARNAUX (Brésil)
Orogenesis de Boris LABBÉ (France)
Ossa de Dario IMBROGNO (Italie)
Overlook de PINK TWINS (Finlande)
Panda de Shen JIE (Chine)
Pépé le morse de Lucrèce ANDREAE (France)
Plody mrakù de Katerina KARHÁNKOVÁ (République tchèque)
Radio Dolores de Katariina LILLQVIST (Finlande)
Roger Ballen’s Theatre of Apparitions de Emma CALDER, Ged HANEY (Afrique du Sud, Royaume-Uni)
SAMT (Silence) de Chadi AOUN (Liban)
Slovo de Leon VIDMAR (Slovénie)
Splendida Moarte Accident de Sergiu NEGULICI (Roumanie)
Sprawa Moczarskiego de Tomasz SIWINSKI (Pologne)
Sredi chernyh voln de Anna BUDANOVA (Russie)
Strange Fish de Steven SUBOTNICK (États-Unis)
TESLA : LUMIÈRE MONDIALE de Matthew RANKIN (Canada)
The Full Story de Daisy JACOBS, Chris WILDER (Royaume-Uni)
The Gap de Patrick VANDEBROECK (Belgique, Pays-Bas)
The Ultimate Guide to Inspiration de Daniela URIBE, Francisco MARQUEZ (Espagne, Venezuela)
Tiny Big de Lia BERTELS (Belgique)
Tühi ruum de Ülo PIKKOV (Estonie)
Ucieczka de Jaroslaw KONOPKA (Pologne)
Valley of White Birds de Cloud YANG (Chine)
Venus de Sávio LEITE (Brésil)
Wednesday with Goddard de Nicolas MÉNARD (Royaume-Uni)
When Time Moves Faster de Anna VASOF (Autriche, Canada)
Yal Va Koopal de Shiva SADEGH ASADI (Iran)
Yaman de Amer ALBARZAWI (Syrie)
Zug nach Peace de Jakob WEYDE, Jost ALTHOFF (Allemagne)

Semaine de la Critique, les courts en sélection

Après la sélection de la Quinzaine hier, voici celle de la Semaine de la Critique dévoilée aujourd’hui. 10 films ont été retenus par le comité de sélection. Les voici.

Films en compétition

Los Desheredados (Les Déshérités), de Laura Ferrés
Ela – Szkice na Pozegnanie (Ela – Sketches on a Departure), d’Oliver Adam Kusio
Les enfants partent à l’aube, de Manon Coubia
Jodilerks Dela Cruz, Employee of the Month, de Carlo Francisco Manatad
Möbius, de Sam Kuhn
Najpiekniejsze fajerwerki ever (The Best Fireworks Ever), d’Aleksandra Terpinska
Real Gods Require Blood, de Moin Hussain
Selva, de Sofía Quirós Ubeda
Tesla : lumière mondiale, de Matthew Rankin
Le Visage, de Salvatore Lista

Quinzaine des Réalisateurs 2017, les courts en sélection

Juste avant la sélection de la Semaine de la Critique révélée demain, voici celle de la Quinzaine des Réalisateurs annoncée ce matin. 10 courts-métrages ont été retenus par la sélection parallèle du Festival de Cannes.

Films sélectionnés

Água mole de Laura Goncalves et Alexandra Ramires
Copa-loca de Christos Massalas
Crème de menthe de Philippe David Gagné & Jean-Marc E. Roy
Farpões, baldios de Marta Mateus
La bouche de Camilo Restrepo
Min börda de Niki Lindroth Von Bahr
Nada de Gabriel Martins
Retour à Genoa city de Benoît Grimalt
Tijuana tales de Jean-Charles Hue
Trešnje de Dubravka Turić

Soirée Format Court, les photos !

Voici quelques images glanées lors de notre dernière Soirée Format Court organisée le jeudi 13 avril 2017, au Studio des Ursulines (Paris, 5ème), prises par Stenny Sigere.

Pour rappel, nos invités, ce soir-là, étaient Emmanuel Marre, réalisateur du moyen-métrage « Le film de l’été » (Prix Format Court au Festival de Brive 2017 & Grand Prix National au Festival de Clermont-Ferrand 2017) et de Carlo Sironi, réalisateur de « Valparaiso », primé au Festival de Locarno 2016, accompagné par le traducteur Gianluca Matarrese.

Valentina de Maximilian Feldman

« Valentina », film d’école de Maximilian Feldmann s’est vu attribuer le Prix du Public et une Mention Spéciale lors de la 14ème édition du festival de moyen-métrage de Brive par le jury Format Court. Ce film documentaire de 51 minutes nous plonge dans les yeux d’une petite fille de 10 ans, pour le moins fascinante, qui nous confie son histoire entre lucidité et insouciance. La réalité d’une famille roumaine, quelque part en Macédoine, confrontée à une misère matérielle et financière, que le manque de considération dont elle est victime, détruit à petit feu. Dès lors, l’enjeu du film n’est pas tant de faire un cinéma tire-larmes, mais plutôt de montrer sous divers angles ce que de coutume nous préférons voir de loin ou ne pas voir du tout : la misère des autres.

Maxime Feldmann pose sa caméra au cœur d’une communauté souvent dépréciée et méprisée. Il fait le choix de la montrer dans sa simplicité allant jusqu’aux moments les plus difficiles où la misère n’existe pas seulement en filigrane. Le film alterne habilement entre des scènes du quotidien, tel que le ramassage de bois ou encore la course poursuite après une poule pour en faire le repas tant attendu du soir, et des portraits aux allures photographiques de chaque membre de cette famille. Leurs visages meurtris sont ainsi capturés par des plans rapprochés fixes, presqu’hypnotisants, qu’accompagnent les commentaires parfois drôles parfois touchants de Valentina. Face à la caméra, les regards de ces visages statiques transpercent l’écran, venant se heurter contre nos cœurs ébranlés par leur souffrance tant que par leur joie. Il est ainsi, troublant de voir comment à la simplicité de ce dispositif cinématographique se dégage une efficacité surprenante où les visages et les corps sont sublimés par l’image documentaire.

L’efficacité, on la retrouve aussi dans la manière que Feldman a de tisser son récit, comprenons ce terme au sens de discours. En tant que documentariste, sa subjectivité se lit clairement. Son utilisation du noir et blanc intrigue. Comme si cette absence de couleur était là pour signifier au spectateur, une distinction entre ce que l’on voit – pauvreté – et ce qui transparaît, l’humanité. Et c’est à travers les mots d’une enfant que le réalisateur nous permet de pénétrer dans cette famille laissant derrière nous tous jugements hâtifs. Ce sont au contraire les sentiments qui viennent s’immiscer entre le spectateur et Valentina autant qu’entre cette dernière et sa famille. La fillette fait part, d’ailleurs, à plusieurs reprises de l’amour incommensurable qu’elle éprouve envers sa famille, et ce même lorsqu’elle est contrainte de mendier dans la rue avec sa mère.

Jamais chez Valentina, on ne ressent une once de violence ou même de haine. Il y a chez elle une authenticité profonde dans sa manière de percevoir le monde qui touche. Le réalisateur choisit d’aller chercher dans cette authenticité, des moments intimes sans jamais tomber dans le misérabilisme comme ce moment où dans cette pièce qui sert à la fois de cuisine, de salon et de chambre, chacun des membres de cette grande famille se trouve une place dans une savante organisation.

C’est en cela que le génie de Maximilian Feldman mérite d’être souligné. En faisant le choix d’humaniser ces individus, il cherche à leur redonner une dignité qui ne peut que les magnifier. Il pose sa caméra comme le faisait Vigo à Nice, sur une communauté oubliée et qui pourtant semble jouir d’un bonheur simple, offrant ainsi un cinéma social de qualité sans jamais oublier l’esthétique. Diplômé de la Filmakademie Baden-Württemberg, Feldman a déjà tout des grands cinéastes et offre, plus que du cinéma, un cinéma-vérité.

Marie Winnele Veyret

Consulter la fiche technique

Pour information, « Valentina » sera projeté à l’occasion de la reprise du palmarès de Brive le lundi 24 avril à 21h au Cinéma l’Archipel (17 boulevard de Strasbourg, 75010 Paris), précédé de « Madame Saïdi » de Bijan Anquetil et Paul Costes

V comme Valentina

Fiche technique

Synopsis : Un camp de gitans. Valentina, 10 ans, nous invite à rencontrer sa famille. S’ensuit une succession d’anecdotes bizarres et de rêveries, vues à travers le prisme du documentaire.

Genre : Documentaire

Durée : 51’

Pays : Allemagne

Année : 2016

Scénario : Maximilian Feldmann et Luise Schröder

Réalisation : Maximilian Feldmann

Image : Luise Schröder

Montage : Gregor Bartsch

Son: Oscar Stiebitz

Musique : Oliver Ole Fries

Production : Filmakademie Baden-Württemberg

Article associé : la critique du film

« En attendant les hirondelles » de Karim Moussaoui, sélectionné à Un Certain Regard !

En 2013, notre magazine décernait un Prix Format Court au film de Karim Moussaoui « Les Jours d’avant », lors du Festival international du film francophone de Namur. Après un excellent parcours en festival, de nombreuses sélections, notamment aux César 2015, l’obtention de plusieurs prix (Prix du Jury au festival de Namur 2013, Prix de la meilleur fiction au Festival de cinéma Vues d’Afrique de Montréal en 2014, …) et une sortie en salle, en février 2015, dont nous étions partenaires, le film est sorti en DVD.

L’annonce des sélections officielles cannoises a dévoilé hier celle du tout premier long-métrage de Karim Moussaoui, « En attendant les hirondelles » dans la section Un Certain Regard. Le film est une coproduction franco-germano-algérienne tournée en Algérie qui a participé à la Résidence de la Cinéfondation du Festival de Cannes en 2015. Félicitations à Karim Moussaoui & à son équipe !

Synopsis : Aujourd’hui, en Algérie. Passé et présent s’entrechoquent dans les vies d’un riche promoteur immobilier, d’un neurologue ambitieux rattrapé par son passé, et d’une jeune femme tiraillée entre la voie de la raison et ses sentiments. Trois histoires qui nous plongent dans l’âme humaine de la société arabe contemporaine.

Cinéfondation 2017, la sélection

Après la composition des courts en compétion officielles à Cannes, voici celle de la Cinéfondation 2017. Pour sa vingtième édition, la section cannoise réservée aux films d’écoles a retenu 16 films (14 fictions et 2 animations) issus de 14 pays, parmi les 2.600 présentés.

Les trois Prix de la Cinéfondation seront remis par le jury des courts métrages et de la Cinéfondation, présidé cette année par le réalisateur roumain Cristian Mungiu, le vendredi 26 mai prochain.

Films sélectionnés

– Heyvan de Bahman Ark, Iran – 15′
– Atlantída de Michal Blaško, Slovaquie -30′
– Lejla de Stijn Bouma, Bosnie-Herzégovine – 22′
– Vazio do lado de fora d’Eduardo Brandão Pinto, Brésil -22′
– Tokeru d’Aya Igashi, Japon -45′
– Afternoon Clouds de Payal Kapadia, Inde -13′
– À perdre haleine de Léa Krawczyk, France -4′
– Give up the ghost de Marian Mathias, U.S.A-13′
– Paul est là de Valentina Maurel, Belgique -24′
– Camouflage d’Imge Özbilge, Belgique -6′
– Pequeño manifiesto en contra del cine solemne de Roberto Porta, Argentine -14′
– Wild Horses de Rory Stewart, Royaume-Uni -26′
– Láthatatlanul d’Áron Szentpéteri, Hongrie -32′
– Deux égarés sont morts de Tommaso Usberti, France -27′
– Yin shian bien jian gon lu de Wang Yi-Ling, Taïwan -28′