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Ainslie Henderson : « J’aime les films basés sur des souvenirs parce qu’on y ressent une forme de sincérité »

En plein tournage de son prochain film, Ainslie Henderson, ce jeune Écossais fasciné par le stop-motion, lauréat de notre Prix Format Court au Festival Anima (pour son film « I Am Tom Moody »), nous a accordé quelques instants pour répondre à nos questions. De quoi satisfaire notre curiosité à l’égard de ce compositeur-chanteur devenu cinéaste.

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Format Court : « It’s About Spending Time Together » et « I Am Tom Moody », tes deux films évoquent l’enfance, les souvenirs, le trauma. Qu’est-ce qui te pousse à travailler sur ces thèmes ?

Ainslie Henderson : L’animation image par image (stop-motion) demande de s’immerger totalement. Cela prend du temps. Vous passez des semaines, ou des mois, enfermé dans une petite pièce sombre avec vos idées et vos envies, à jouer avec une marionnette, une lumière et une caméra. Je suppose que c’est une sorte de thérapie. J’ai l’impression que pour que le travail en vaille la peine, ça doit être une sorte de thérapie. Thérapie, c’est un mot un peu embarrassant, et je crois que l’art ne peut pas être qu’une question de thérapie de l’artiste, il faut au moins prendre en compte ceux qui le reçoivent. Mais j’apprécie les choses qui me donnent l’impression d’avoir nourri la personne qui les a créées. Sinon, il ne s’agirait que d’un simple divertissement. Je travaille autour de ces thèmes parce que je les trouvent enrichissants.

Considères-tu ton travail d’animation comme une sorte de recréation du souvenir ?

A.H. : C’était bien sûr le cas pour mon film « It’s About Spending Time Together ». Il s’agit purement et simplement d’un souvenir. J’ai commencé à enregistrer ma voix et essayé de raconter un moment, comme ça me venait, sans coupures ni reprises. Il s’agit d’un pur flot de pensées, de libre expression. Au départ je voulais que cela dure une minute, mais au final j’étais plus proche des trois minutes et demi, il a donc fallu combler le vide à l’écran. Alors que je réalisais le film, je me suis rendu compte que la conception des décors et des marionnettes était également une tentative de se souvenir, du coup j’ai commencé à filmer ce cheminement. J’aime beaucoup ce petit film simple mais sincère. C’est certainement la meilleure chose que j’ai faite lorsque j’étais en école d’art. J’ai toujours envie de revenir vers cette façon de travailler et de faire un autre film dans ce style, mais je crains que ce ne soit plus aussi naturel, que la méthode soit trop forcée. J’aime les films basés sur des souvenirs parce qu’on y ressent une forme de sincérité. J’écrivais des chansons avant de faire des films, et je recherche des choses similaires dans ces deux arts. Je veux entendre quelqu’un dire quelque chose à propos de sa vie et de ses expériences.

Justement, sur tes films, tu participes à la musique et au son. Quelle importance cela prend-il dans le travail d’écriture et de réalisation ?

A.H. : Pour moi, la musique et le son constituent une part très importante du film. Je pense généralement à la musique et au son dès le début. D’ailleurs, je suis très probablement très énervant pour les ingénieurs du son et les musiciens qui travaillent avec moi, ou au contraire d’une grande aide, ou les deux. C’est difficile pour moi d’abandonner complètement le son et la musique aux mains de quelqu’un d’autre. J’essaye cependant de m’améliorer et de faire confiance aux autres, car je sais aussi que je ne suis pas forcément la personne la mieux placée pour ce travail et que la collaboration est toujours meilleure qu’un travail réalisé seul.

Le son et la musique étaient-ils, comme pour « Its About Spending Time Together », le point de départ de « I Am Tom Moody »? As-tu composé la musique avant ou après le tournage ?

A.H. : J’ai écris la chanson qu’on entend à la fin du film au tout début de la conception de la marionnette de Tom. C’était comme une étincelle, et ça m’a beaucoup aidé à lui donner vie. Je m’imaginais quelle chanson il pourrait chanter, et où le film prendrait fin. Au début, je voulais faire de Tom cette rock star ratée et complètement folle des années 1970, composer plein de clips musicaux et lui attribuer toute une histoire. À l’heure actuelle, cela me semble toujours être une bonne idée. Il existe en moi beaucoup de personnages de musiciens animés qui verront le jour très prochainement. La musique du film a été enregistrée par Peter Deane du groupe « The Last September ». Ce qu’il a fait est vraiment super, mais comme je le disais, je me suis beaucoup immiscé dans son travail, et je suis sûr qu’il aurait fallu lui laisser un peu plus de liberté.

T’imagines-tu réaliser des clips ?

A.H. : Oui, j’adorerais ça. J’en ai discuté avec un groupe que j’admire énormément, mais je ne veux pas trop en parler pour le moment, de peur de ruiner le projet.

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Autour de la musique, les voix sont également très importantes, comment as-tu choisi celle de l’acteur et écrivain Mackenzie Crook pour incarner Tom ?

A.H. : Je voulais quelqu’un qui puisse passer d’une voix à l’autre dans la tête de Tom – du dominant méprisant à l’inférieur nerveux. J’ai vu Mackenzie dans un spectacle d’humoriste il y a quelques années dans lequel il s’acharnait sur le public de manière condescendante mais géniale. J’avais Mackenzie en tête lorsque j’ai écrit le film. C’était un pari un peu risqué de faire interpréter Tom à différents âges par Mackenzie et son fils Jude, car je ne savais pas comment ce dernier réagirait, mais il s’est révélé tout aussi formidable. Ils ont enregistré chez Mackenzie, sous un tas de matelas, tous les deux blottis autour d’un micro. Dès que j’ai entendu l’enregistrement j’ai su que j’aurais une superbe scène, ma partie préférée du film.

Pourquoi avoir choisi de travailler avec des marionnettes ?

A.H. : Je ne sais pas du tout dessiner, je n’ai pas le choix ! Non, j’exagère, disons que je savais que je voulais surtout travailler les personnages, sans arrière-plans, avec beaucoup de noir à l’intérieur du cadre. Il fallait donc que les personnages soient suffisamment intéressants pour porter avec eux toute l’action et l’émotion du film. Je pense que les marionnettes et la stop-motion se prêtent tout particulièrement à une étude très approfondie des personnages, et c’est tout simplement une méthode que j’adore.

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Quels sont tes projets pour le futur, maintenant que tu es sorti de l’école d’art d’Édimbourg?

A.H. : Actuellement je m’amuse énormément. Je collabore beaucoup avec mon ami Will Anderson, qui a réalisé « The Making of Longbird » que j’ai co-écrit. Nous sommes en train de réaliser un autre film hybride entre stop-motion et live-action qui s’appelle « Monkey Love Experiments ». Le film met en scène un laboratoire de primates en 1969, et un singe appelé Gandhi, persuadé qu’il est destiné à voyager dans l’espace. D’ailleurs, vous pouvez en suivre la réalisation sur le site du film. Nous allons travailler sur ce film jusqu’à mi-juillet, nous en sommes ravis.

Propos recueillis par Agathe Demanneville

Article associé : la critique du film

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I Am Tom Moody d’Ainslie Henderson

« Je suis moi-même paradis et enfer. » Omar Khayyàm

Primé entre autres au festival de Bristol et lauréat du prix Format Court du meilleur film d’école au festival Anima 2013 (Bruxelles), « I Am Tom Moody » d’Ainslie Henderson est un conte touchant sur les rêves brisés et la confrontation avec ses démons intérieurs.

Tom Moody est un musicien frustré, victime de ses nombreux complexes et de son manque de confiance. C’est que, malgré son grand enthousiasme artistique et un certain talent, une partie de lui l’empêche de se laisser aller. Jusqu’au moment où cette oppression devient intenable et qu’il est obligé de faire face à ses souvenirs d’enfance, là où réside le nœud même de ses problèmes. Cette introspection lui permettra de dépasser, ou du moins d’identifier, la source de ses craintes et d’oser réaliser son potentiel en tant que musicien. Derrière le voile de la prétendue banalité de son enfance, le personnage en pâte à modeler aux yeux écarquillés évoque tout de même des blessures qui ont laissé des traces : la liaison de sa mère avec le glacier du quartier, et l’intransigeance d’un père dominant et impitoyable à l’égard du talent musical limité de ses fils.

La figure du frère semble être une préoccupation récurrente chez l’élève du Edinburgh College of Art en son début de carrière. Dans sa première animation « It’s About Spending Time Together », le réalisateur présentait ses excuses à son frère pour un acte de cruauté commis des décennies auparavant, lorsqu’ils étaient enfants. Ce même petit frère, on le retrouve dans « I Am Tom Moody » sous la forme de Steve Moody, accompagnateur de Tom au synthé. Sans vouloir chercher des éléments autobiographiques dans ces récits (on y retrouve l’allusion aux problèmes de couple entre les parents), on ressent cette volonté thérapeutique de la part du réalisateur de revivre les recoins parfois douloureux de la mémoire, par le biais de l’animation, pour les surmonter, comme le font le frère contrit de « It’s About Spending Time Together » et le protagoniste de « I Am Tom Moody ».

L’animation est un art que Henderson maîtrise manifestement déjà bien, au vu de son travail de stop-motion soigné. Pour représenter la lutte de Tom Moody avec son « autre » néfaste, il choisit de montrer un rapport quasi schizophrénique entre le personnage adulte et le personnage enfant ; cette dualité est doublée dans les voix off superposées. Par l’équilibre très juste que le réalisateur a trouvé entre humour et émotion, entre candeur et expressivité, il dote son film d’une dimension universelle, et ce malgré le côté très personnel et très intime du récit.

Adi Chesson

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Article associé : l’interview d’Ainslie Henderson

I comme I Am Tom Moody

Fiche technique

Synopsis : Une virée surréaliste dans le subconscient d’un musicien étouffé qui voudrait chanter.

Pays : Royaume-Uni

Année : 2012

Genre : Animation

Durée : 6’55 »

Réalisation : Ainslie Henderson

Scénario : Ainslie Henderson

Image : Ainslie Henderson

Montage : Ainslie Henderson

Interprétation : Mackenzie Crook

Production : Edinburgh College of Art

Articles associés : la critique du film, l’interview du réalisateur 

Ainslie Henderson, Prix Format Court au Festival Anima 2013

Le jeune Écossais Ainslie Henderson est notre révélation du festival Anima de Bruxelles où, en février dernier, Format Court lui a remis le prix du meilleur film d’étudiant pour « I Am Tom Moody ». Il a étudié à l’Edinburgh College of Art où il a d’abord réalisé « It’s About Spending Time Together ». A l’origine chanteur et compositeur dans un groupe, Ainslie s’est reconverti vers un cinéma d’animation très personnel où la musique et le son sont mis à l’honneur. C’est à travers ses marionnettes animées aux personnalités attachantes et aux voix multiples que l’on plonge dans le monde fantasmatique et intimiste de Ainslie Henderson, celui d’un artiste prometteur aux multiples facettes.

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Dans le cadre du prix Anima, le film « I Am Tom Moody » sera projeté ce jeudi 09 mai 2013 au Studio des Ursulines (Paris, 5ème), dans le cadre de la soirée Format Court.

En attendant, vous pouvez déjà découvrir le focus consacré au réalisateur à travers la critique du film et l’interview d’Ainslie Henderson.

Rappel. Séance Format Court, ce jeudi, au Studio des Ursulines (Paris, 5ème) !‏

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Ce jeudi 9 mai, l’équipe de Format Court vous donne rendez-vous dès 20h30, au Studio des Ursulines (Paris, 5ème) pour une nouvelle séance de courts métrages. Cinq films (trois animations, deux fictions) seront projetés lors de cette soirée marquée par la présence de Chen Chen (réalisateur, « M’échapper de son regard »), Denis Eyriey, Antoine Mathieu, Guillaume Dreyfus (comédiens et producteur de « Fille du calvaire » de Stéphane Demoustier), Emilia Giudicelli et Emmanuel Deruty (danseuse et designer sonore de « Sonata » de Nadia Micault).

En pratique

► Projection des films : jeudi 9 mai 2013, à 20h30. Durée du programme : 63’

► Studio des Ursulines : 10 Rue des Ursulines, 75005 Paris

► Accès : BUS 21, 27 (Feuillantines), 38 ou 82 (Auguste Comte), 84 ou 89 (Panthéon).
 RER B Luxembourg (sortie rue de l’Abbé de l’Épée).

Entrée : 6 €

Réservations vivement recommandées : soireesformatcourt@gmail.com

Prochaine séance : jeudi 13 juin : séance spéciale Quinzaine des Réalisateurs

Brussels Short Film Festival, le palmarès 2013

Le 16ème Brussels Short Film Festival s’est terminé hier soir, avec l’annonce du palmarès des trois compétitions, dont « Next Generation », une toute nouvelle section faisant la part belle aux films d’écoles…

Palmarès International

Jury du Festival : Astrid Whettnall, Agathe Bonitzer, Jean-Luc Couchard, Anthony Rey, Micha Wald

Grand Prix International : Jump de KRISTINA GROZEVA & PETAR VALCHANOV – Bulgarie – 30’ – 2012

Prix du Jury : Blackstory de STEFAN BRUNNER & CHRISTOPH BRUNNER – Autriche – 30’ – 2012

Prix d’Interprétation Féminine : Médina Yalaoui pour LA FUGUE de JEAN-BERNARD MARLIN – France- 20’ – 2013

Prix d’Interprétation Masculine : Adel Bencherif pour LA FUGUE de JEAN-BERNARD MARLIN – France- 20’ – 2013

Prix du Public : AVANT QUE DE TOUT PERDRE de XAVIER LEGRAND – France – 30’ – 2012

Mention Spéciale du Jury : MO-DEON PAE-MIL-LI de KWANG BIN KIM – Corée du Sud – 18’ – 2011

Palmarès National

Jury du Festival : Juliette Duret, Fabien Gaffez, Antoine Manier

Grand Prix National : DIT IS RONALD de JULES COMES – Belgique – 19’ – 2012

Prix de la Fédération Wallonie-Bruxelles : LES VOILES DU PARTAGE de PIERRE MOUSQUET & JEROME CAUWE – Belgique – 7’30’’ – 2013

Prix d’interprétation féminine: Anaïs Moreau pour RAE de EMMANUELLE NICOT – Belgique – 19’16’’ – 2012

Prix d’interprétation masculine : Wim Willaert pour MONT BLANC de GILLES COULIER – Belgique – 14’56’’ – 2012

Prix de la Critique : BETTY’S BLUES de REMI VANDENITTE – Belgique – 12’ – 2012

Prix du Public, Prix de La Trois : ELECTRIC INDIGO de JEAN-JULIEN COLETTE – Belgique – 25’ – 2013

Prix BeTV : CHAMBRE DOUBLE de MATHIEU MORTELMANS – Belgique – 15’ – 2013

Prix TV5 monde : LA PART SAUVAGE de GUERIN VAN DE VORST – Belgique – 15’ – 2012

Palmarès “Next Generation”

Jury du Festival: Camille Sanz, Nicolas Guiot, François Stassens

Grand Prix : CORPS PERDU de LUKAS DHONT – Israël – 16’20’’ – 2012

Prix de la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB) : SI J’ETAIS UN HOMME de MARGOT REUMONT – Belgique – 5’05’’ – 2012

Prix de la meilleure mise en scène : TRISTESSE ANIMAL SAUVAGE de FLORIAN BERUTTI – Belgique – 20’30’’ – 2012

Prix national du public : KUS ME ZACHTJES de ANTHONY SCHATTEMAN – Belgique – 15’30’’ – 2012

Grand prix international : FAREWELL JIMMY de SANG KIM – Etats-Unis – 24’01’’ – 2012

Prix international du public  : CHIPPENDALE de KAMILA SAFINA – Russie – 15’38’’ – 2012

Retenir les Ciels de Clara et Laura Laperrousaz

Découvert au Festival de Brive parmi les films en compétition, le moyen-métrage des soeurs Clara et Laura Laperrousaz « Retenir les Ciels » nous emmène dans les steppes et les forêts ensoleillées du Sud de la France pour nous raconter l’été d’un jeune couple et de leur enfant. Cette cellule familiale tente de s’épanouir dans un cadre paradisiaque mais leur harmonie sera progressivement menacée par le surgissement des fantômes d’un passé douloureux.

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Les premières images du film nous présentent Luna, petite fille construisant seule des pâtés de sable au bord d’une rivière coulant au milieu d’une immense forêt. La simplicité des gestes et des déplacements de l’enfant, dont les mouvements fluides et aériens de la caméra épousent le rythme avec attention, définissent d’emblée le rapport que les réalisatrices entretiennent avec leurs personnages. Il s’agit pour elles de les accompagner dans leurs déambulations, de les laissés délimiter leurs propres territoires de fiction puis de leur accorder le temps nécessaire à l’exploration de ces territoires. Ainsi, l’isolement de l’enfant dans les premières scènes nous touche autant dans ce qu’il traduit de la démarche des cinéastes que dans ce qu’il annonce du récit à suivre.

L’enjeu dramatique principal de « Retenir les Ciels » tient dans la question du lien, de la connexion. Iris, la jeune mère en attente d’un nouvel enfant, ne peut ignorer le trouble et les peurs qui l’assaillent à l’approche du quatrième anniversaire de sa fille Luna à cause des réminiscences d’un drame familial. L’angoisse qu’elle ressent se meut bientôt en désir de fuite. Elle veut quitter la campagne et abandonner sa fille, brisant ainsi le triangle harmonieux qu’elles formaient avec Ezechiel, son compagnon, qui tout au long du récit luttera pour préserver l’union entre tous les individus.

Le film est construit sur des plages de contemplation, des répétitions de séquences mettant en scène chacun des personnages  dans des paysages naturels se substituant à des espaces mentaux. Ainsi, les corps de Luna et d’Ezechiel sont associés aux territoires forestiers et rocailleux invitant aux jeux et à l’exploration tandis que celui d’Iris déambule à plusieurs reprises dans des steppes immenses sous un ciel infini et menaçant, renforçant les sensations d’isolement et d’angoisse qui la caractérise. À chacun son territoire, son espace à investir et à explorer, au risque de briser l’équilibre précaire qui maintient la grâce et retient les ciels au dessus de nos têtes. Et lorsque vers la fin du film, c’est au tour de la petite Luna de s’éloigner du triangle familial le temps d’une escapade dans les rocheuses, on est bouleversé par la beauté d’un geste de cinéma rare et précieux : l’enfant acquiert son indépendance au même titre que les autres personnages et devient un véhicule de fiction à part entière, libre d’ouvrir sa propre parenthèse à l’intérieur du récit.

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Utiliser le format du moyen-métrage pour trouver la durée juste, développer les séquences pour permettre aux personnages d’investir le temps et l’espace, donnant ainsi au spectateur l’opportunité d’explorer en profondeur tous les champs du film, témoigne de l’intelligence des soeurs Laperrousaz qui parviennent à imposer leur voix singulière avec cette seule réalisation. La suite se prépare : l’écriture d’un scénario de long-métrage est en cours. Il s’inscrira dans la continuité thématique et formelle de « Retenir les Ciels ».

Marc-Antoine Vaugeois

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R comme Retenir les ciels

Fiche technique

Synopsis : L’été dans le Sud de la France, la chaleur s’étire sur la famille d’Ezéchiel. Iris, qui est enceinte, est prête à tout détruire. Elle veut abandonner sa fille Luna, à la veille de ses 4 ans, parce qu’elle a peur de la perdre.

Pays : France

Année : 2013

Durée : 40′

Réalisation : Laura et Clara Laperrousaz

Directeur de la photo : Nicolas Loir, Marco Graziaplena

Son : Jean-François Schenegg, Hélène Le Morvan, Julie Tribout Montage : Nicolas Desmaison

Interprétation : Lolita Chammah, Nacim Mehtar, Ona Tarafa, Bernard Verley

Musique : Winter Family

Producteur : Année Zéro

Article associé : la critique du film

Bibliothèque du cinéma : projections des films d’étudiants de Paris 1 sur le Musée du Louvre et le Musée du quai Branly

La bibliothèque du cinéma François Truffaut organise des projections des films réalisés par les étudiants en master pro « scénario, réalisation, production » à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne. Ces films ont été réalisés et consacrés à deux musées : Le Louvre et Le quai Branly. Ces projections seront suivies d’une rencontre avec les réalisateurs et avec Frédéric Sojcher, cinéaste et professeur de cinéma à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne.

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Samedi 4 mai à 15h : La nébuleuse Louvre, films réalisés en 2011 et consacrés au Musée du Louvre

– Du premier au dernier regard, de Grégory Rateau (6 min)
– Une Madeleine, de Sébastien Cléro (6 min)
– Tout n’est pas perdu, de Géraldine Comte (5 min)
– Regard d’aveugle, de Sonia Ben Slama (6 min)
– Musée propre, musée sale, d’Elodie André (7 min)
– Tous mécènes !?, de Julien Menanteau (6 min)
– Fabulation, de Vladimir Vatsev (18 min)

Samedi 11 mai à 15h : Mon quai Branly, films réalisés en 2012 et consacrés au Musée du Quai Branly

– Du premier au dernier regard, de Grégory Rateau (6 min)
– Une Madeleine, de Sébastien Cléro (6 min)
– Tout n’est pas perdu, de Géraldine Comte (5 min)
– Regard d’aveugle, de Sonia Ben Slama (6 min)
– Musée propre, musée sale, d’Elodie André (7 min) – Tous mécènes !?, de Julien Menanteau (6 min)
– Fabulation, de Vladimir Vatsev (18 min)

Infos

Bibliothèque du cinéma François Truffaut : Forum des Halles niveau -3

4, rue du Cinéma – 75001 Paris

Remarque : les projections auront lieu à la Lucarne, d’une capacité de 25 personnes seulement.

D’un écran à l’autre

Hier encore, l’anniversaire de Format Court nous a été rapporté. Un œil clair jeté à l’édito nous a confirmé l’information. Sauf que depuis janvier, les noces de cire (4 ans) semblent bien lointaines. Depuis Clermont-Ferrand, nous avons consacré de nouveaux focus à des festivals (Anima, Cinéma du Réel, Aubagne, Silence on court et Brive) et organisé de nouvelles séances de courts, à Bruxelles (séances Short Screens) et à Paris (soirées Format Court). La prochaine séance parisienne, l’avant-dernière de l’année, aura d’ailleurs lieu le jeudi 9 mai prochain (la programmation n’est pas plus loin qu’ici). Comme d’habitude, à l’image des séances organisées depuis plus d’un an aux Ursulines, plusieurs équipes seront présentes pour évoquer leurs films et leur travail.

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"Fille du calvaire" (S. Demoustier)

Dans la foulée de cette séance, nous publierons un focus consacré au Festival de Bruxelles, toujours en cours ces jours-ci. Quelques jours plus tard, nous vous livrerons nos coups de courts de Cannes, toutes sections confondues. En rentrant du festival, nous vous proposerons même une toute nouvelle séance spéciale (après celle consacrée au Festival de Brest en février et celle autour de Lobster Films le mois dernier). Le 13 juin prochain (retenez la date), notre programmation s’articulera en effet autour de nouveaux et d’anciens films de la Quinzaine des Réalisateurs, une section parallèle, indépendante, internationale et non compétitive du Festival de Cannes, mise en place par la SRF (la Société des Réalisateurs de Films) en 1968. Laurence Reymond, chargée de la présélection des courts, et plusieurs équipes seront nos invitées.

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Par le passé, que ce soit sur le site ou en salle, nous avons mis en avant des films et des auteurs passé par la Quinzaine. Par écrit, nous vous avons présenté « Rodri » de Franco Lolli, « Königsberg » de Philipp Mayrhofer, « Tram » de Michaela Pavlátová, « The Curse » de Fyzal Boulifa, « Wrong Cops », « Demain, ça sera bien » de de Pauline Gay, « Boro in the Box » de Bertrand Mandico, « Le Songe de Poliphile » de Camille Henrot, « Montparnasse » de Mikhaël Hers, « Fourplay : Tampa » de Kyle Henry, « Killing the Chickens to Scare the Monkeys » de Jens Assur, « Csicska » d’Attila Till, « Mary Last Seen » de Sean Durkin, « Petit tailleur » de Louis Garrel, « Le jour de la mort de Shula » d’Asaf Korman, « Anna » de Rúnar Rúnarsson et « Jagdfieber » d’Alessandro Comodin. Ces films forts et particuliers, sélectionnés donc à la Quinzaine au fil des ans, ont été tournés en France, en Colombie, au Maroc, aux États-Unis, en Hongrie, en Israël, au Danemark, en Inde, en République tchèque ou en Thaïlande. Jusqu’ici, nous en avions seulement projeté trois : « Tram », « The Curse » et « Wrong Cops ». Avec la séance de juin, nous comptons bien « réparer » cette erreur. D’un écran à l’autre, notre désir de soutenir des oeuvres courtes et singulières reste encore et toujours le même : ardent et constant.

Katia Bayer
Rédactrice en chef

Nouvelle soirée Format Court, jeudi 9 mai au Studio des Ursulines !

Notre avant-dernière séance de l’année approche. Avant de partir à Cannes, nous vous proposons de découvrir le jeudi 9 mai 2013 prochain, dès 20h30, cinq films de notre choix, au Studio des Ursulines (Paris, 5ème). Notre programmation croise pas moins de trois films d’animation (dont « I Am Tom Moody » de Ainslie Henderson, notre dernier Prix Format Court remis au Festival Anima à Bruxelles) et deux fictions, l’une française, l’autre belge. Pour marquer le coup, trois équipes seront présentes ce soir-là pour répondre à vos questions à l’issue de la projection : Chen Chen (réalisateur, « M’échapper de son regard »), Denis Eyriey, Antoine Mathieu, Guillaume Dreyfus (comédiens et producteur de « Fille du calvaire » de Stéphane Demoustier), Emilia Giudicelli et Emmanuel Deruty (danseuse et designer sonore de « Sonata » de Nadia Micault).

Programmation

Sonata de Nadia Micault (Animation, 11′, 2012, France, sans dialogues, Autour de Minuit). Sélectionné au Festival d’Annecy 2013. En présence de l’équipe

Synopsis : Dans un univers imaginaire et musical, une jeune femme se fuit, se perd et fait l’expérience de ses propres limites. Petit à petit, elle se laisse apprivoiser pour mieux se recomposer.

One de Serge Mirzabekiantz (Fiction, 23′, 2007, Belgique, Hélicotronc). Prix du Jury Jeune au Festival de Brest 2007, Prix de la Meilleure Photo au Festival Media 10/10 2007, Grand Prix de la compétition nationale au Festival International du Film Indépendant de Bruxelles 2007

Synopsis : Quelle image vous restera-t-il de votre vie ? Suite à un accident de voiture, Sarah meurt. Son père, Lucas, était au volant. Il avait tenté d’éviter un sanglier. Depuis ce drame, Lucas ne dort plus, ne raisonne plus et ne parvient plus à parler à sa femme. Il découvre lors de ses nuits de veille qu’il s’était éloigné de sa fille et de sa femme bien avant l’accident. Il tente de refaire surface et questionne les dernières personnes que Sarah a côtoyées. Il rassemble les seuls souvenirs qu’il a d’elle, reconstitue ses derniers instants et décide d’admettre ceux de cette nuit tragique.

I Am Tom Moody de Ainslie Henderson (Animation, 6’55’’, 2012, Grande-Bretagne, Edinburgh College of Art). Prix Format Court du meilleur film d’étudiants au Festival Anima 2013, Prix du Public au Festival de Glasgow, sélectionné au Festival Premiers Plans 2013 et au Festival d’Annecy 2013

Synopsis : Voyage surréaliste dans le subconscient d’un musicien tourmenté qui lutte contre lui-même pour arriver à chanter.

Article associés : la critique du film et l’interview d’Ainslie Henderson

Fille du calvaire de Stéphane Demoustier (Fiction, 20′, 2012, France, Année Zéro). Sélectionné au Festival international du court-métrage de Nimègue (Go Short), Pays-Bas, 2013. En présence de l’équipe

Synopsis : Jérôme est tombé amoureux d’une jeune femme qu’il essaye de séduire. Jour après jour, il raconte l’évolution des opérations à son ami Patrick qui dispense ses conseils et vit par procuration les aventures de son cadet.

M’échapper de son regard de Chen Chen (Animation, 3’40’, 2010, France, La Poudrière). Prix de la Meilleure Musique Originale (SACEM) au Festival de Clermont-Ferrand 2011, sélectionné au Festival international du film d’animation de Genève (Animatou) 2011. En présence du réalisateur

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Synopsis : Un jour, Monsieur Wang remarque qu’il y a un coq sur un marché qui le regarde.

En pratique

► Projection des films : jeudi 9 mai 2013, à 20h30. Durée du programme : 63’

► Studio des Ursulines : 10 Rue des Ursulines, 75005 Paris

► Accès : BUS 21, 27 (Feuillantines), 38 ou 82 (Auguste Comte), 84 ou 89 (Panthéon).
 RER B Luxembourg (sortie rue de l’Abbé de l’Épée).

Entrée : 6 € !

Réservations vivement recommandées : soireesformatcourt@gmail.com

Prochaine séance : jeudi 13 juin : Soirée spéciale Quinzaine des Réalisateurs

Bertrand Bonello : « La contrainte peut être le début de la névrose mais aussi du style »

En début de mois, Bertrand Bonello, parrain du festival Silence, on court !, présentait aux Voûtes parisiennes un court métrage documentaire iranien méconnu « La Maison est noire », réalisé par la poétesse Forough Farrokhzad. À cette occasion, nous avions rencontré le réalisateur de « Cindy : The Doll Is Mine » et de « L’Apollonide : Souvenirs de la maison close » pour parler d’enjeux, de contraintes, de légèreté et de rêverie.

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© Anthony Dausseur

Vous parlez plus de formes courtes que de court métrage.

Je parle plus de formes courtes parce que c’est juste une histoire de durée. Films longs ou courts : il s’agit avant tout de films. L’idée, c’est de les mettre sur un pied d’égalité alors que souvent, quand on parle de court métrage, on se réfère à des choses qui appartiennent soit à l’apprentissage, soit à l’école, soit au début d’une carrière et sur lesquelles on ne revient pas. L’analogie est assez simple mais lorsqu’on considère la littérature, les grands romanciers, arrivés à maturité, commencent à faire des nouvelles parce que la forme courte est toujours plus difficile à faire que la forme longue. C’est quelque chose que l’on voit rarement au cinéma. Je cite souvent l’exemple de Jean Eustache qui a fait des films de quatre heures, de quarante minutes, … Il ne s’est jamais posé la question du basculement vers le court métrage.

Ce qui différencie beaucoup, ce sont les modes de financement et la façon dont on montre les choses. En dessous d’une heure, on a le droit à tel financement et au dessus, on a le droit à tel autre, mais globalement ce sont des minutes de film, des histoires. Si on enlève la considération commerciale (la salle, le distributeur, etc.), ce qui est quand même difficile, trop de films ont la même durée. Si devant un film de deux heures, on se dit qu’il aurait pu être plus long ou plus court, c’est qu’il n’a pas trouvé sa bonne durée. Et c’est important qu’il la trouve.

Quand avez-vous appris à trouver la bonne durée ?

Je ne l’ai pas vraiment appris. On essaye. J’ai l’impression que quand on met un film en route, le plus gros du travail est de savoir le regarder. Et à un moment donné, c’est presque lui qui se modèle de telle ou manière. Après, c’est vrai qu’on est déjà beaucoup formaté dès l’écriture : on sait très bien d’avance qu’on va plutôt vers un film d’1h45 ou de vingt minutes. Mais on devrait être plus libre en tout cas. Sauf que les moyens de financer les films et de les montrer ne tendent pas vers cette liberté, et c’est regrettable.

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Le fait de jouer avec les durées vous permet-il de retrouver un semblant de liberté ?

Ça permet de retrouver de l’air, de la légèreté et de la souplesse; après c’est ponctué par quelque chose qui est plus lourd : le long métrage, son financement, la sortie en salles, etc. Ça me rend heureux par contre, les courts, ces petites choses un peu légères.

Comment travaillez-vous ?

Je suis assez intuitif, je ne suis pas un théoricien.

Qu’est-ce qui vous a donné envie de faire du cinéma ?

Rien. Je pense que je m’ennuyais un peu, et je me suis dit que dans le cinéma, on ne devait pas s’ennuyer donc j’y suis allé un peu au hasard.

Et au final, vous ne nous êtes pas ennuyé ?

Je souffre mais je ne m’ennuie pas.

En 2005, vous avez réalisé « Cindy : The Doll Is Mine », un film important à vos yeux.

Avec ce film, c’était vraiment le plaisir de faire quelque chose pour rien, sans enjeux, par opposition à un cinéma plus lourd. Dès qu’on commence à vouloir faire du long métrage, il y a tout de suite des enjeux, évidemment économiques, et puis il y a beaucoup de gens. Je pensais que « Cindy : The Doll Is Mine » ne serait jamais vu donc ça a été très agréable à faire. C’était une petite commande qui n’était pas du tout destinée à être envoyée en festival à la base, c’était plus pour une collection. Ça c’est donc fait sans aucune pression. Et ça ne m’est jamais arrivé, mais tout à fonctionné dans le film : le tournage a été gracieux, l’écriture rapide, le montage a été trouvé en une seule fois. Après coup, c’est probablement le film que je préfère, que je trouve le plus réussi. Je me dis souvent qu’il faudrait retrouver cette légèreté-là mais ce n’est pas simple.

C’est peut-être parce que, justement, dans ce film-là, il n’y avait pas d’enjeu.

Mais c’est très bien de faire des films sans enjeux, c’est très agréable. Après, il ne faut pas faire n’importe quoi parce qu’il n’y a pas d’enjeu. « Cindy » restait quand même un film en pellicule donc on ne pouvait pas tourner beaucoup. On met peut-être trop d’enjeux sur les films. Des fois, c’est bien parce que ça pousse à trouver des solutions et puis parfois ça empêche les choses, ça les étouffe, ça fait un peu office de barrières. Il faut savoir naviguer entre les deux.

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C’est ce qui s’est passé quand j’ai tourné mon court « Where the Boys are ». Ça s’est passé juste avant « L’Apollonide : Souvenirs de la maison close ». C’est un film qui c’est fait vite et très librement. Je n’avais pas besoin de scénario pour ce film parce qu’on ne m’en avait pas demandé, donc j’ai pu essayer des choses. Je n’avais pas besoin de gens connus donc j’ai tourné avec de jeunes actrices. Travaillé avec un petit groupe de filles m’a servi. Ça m’a mis dans le bain avant de faire un film plus lourd. C’est un peu comme les dessins et la peinture. Quand je revois des travaux de peintres, je trouve les croquis seuls très beaux.

Comment gère-t-on les contraintes budgétaires et son propre mode de création ?

C’est un tout donc on ne les sépare pas. C’est un équilibre à trouver, il ne faut pas que la rêverie prenne le pas sur le réel et inversement. Il faut être un peu funambule. La forme courte offre plus de liberté, mais trop de liberté est quelque chose de dangereux parce qu’on peut se laisser aller. Tout ce qui touche aux contraintes fournit une forme de tension à l’intérieur de soi, donc ça pousse aussi à faire des choses. La contrainte peut être le début de la névrose mais aussi du style. Ça nous pousse à trouver des idées et ça nous ramène au réel. Le cinéma, ce n’est pas du discours, de la théorie, c’est une caméra et ce qu’on y met derrière. Après, il ne faut jamais perdre la rêverie non plus de vue.

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© Anthony Dausseur

Comment abordez-vous la musique dans vos films, courts comme longs ?

On tente des choses dans les courts métrages. Je n’aime pas trop que les courts métrages racontent des histoires. J’ai l’impression qu’on n’a pas toujours le temps de raconter des histoires. Je préfère m’attaquer à un moment et y introduire une partie musicale qui va prendre énormément d’ampleur parce qu’on n’est pas dans une narration type. Donner de la place à la musique dans le court métrage, c’est tenter un truc. Ça ne peut pas être le cas dans un long-métrage. C’est vraiment dans les courts métrages que j’ai essayé des choses nouvelles, des rapports différents à la musique. Celle-ci travaille sur la durée, sur le temps. C’est important.

Propos recueillis par Géraldine Pioud et Katia Bayer

Silence on court 2013 !

Début avril, Silence on court ! proposait pendant une semaine une compétition de 24 films courts internationaux projetés dans six salles parisiennes. Depuis six ans, ce festival – dont nous sommes partenaires pour la première année – s’intéresse au travail de jeunes réalisateurs tous âgés de moins de trente ans. Après Claire Denis, Bertrand Bonello a soutenu et parrainé, cette année, l’initiative mise en place par d’anciens et d’actuels étudiants.

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Retrouvez dans ce focus :

La critique de « Comme des lapins » de Osman Cerfon (France)

– Retour sur la 6e édition de Silence on court !, notre reportage

– Silence, on court !, le palmarès 2013

Festival Arts des Suds 2013, appel à films

Le Festival Arts des Suds aura lieu du 20 au 24 novembre 2013. Il organise depuis huit ans un festival de cinéma autour de films/réalisateurs issus de l’Afrique et de sa diaspora (Caraïbe, Amérique du Sud …). Depuis l’an dernier, il organise une compétition pour la catégorie courts métrages intitulée sélection « Courts Suds », dont voici l’appel à films.

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Conditions de participation

– Les films devront être réalisés par des personnes originaires d’un pays du Sud ou traitant d’une thématique en lien.

– Durée : jusqu’à 20 mins

– Date de réalisation : après le 1er Janvier 2012

– Format : DVD, Blu-Ray

– Adresse d’expédition des films pour soumission à sélection :

Arts des Suds
561 Avenue du Colonel Rozanoff
40000 Mont de Marsan
France

– Date limite d’envoi : 25 Septembre 2013

Le site du festival : http://www.artsdessuds.com/

Festival Le Court en dit long, 21ème édition

Depuis vingt ans, le Centre Wallonie-Bruxelles à Paris consacre une semaine au court métrage produit et coproduit en Wallonie et à Bruxelles. Le court métrage est un format qui permet tous les apprentissages, toutes les audaces et toutes les libertés. Films d’écoles et d’ateliers (INSAS, IAD, La Cambre, Haute Ecole Albert Jacquard, Zorobabel), films indépendants ou soutenus par le Centre du Cinéma et de l’Audiovisuel de la Fédération Wallonie-Bruxelles, tous les genres se mêlent : fiction, animation et expérimental. Pour cette 21ème édition, le Festival propose un programme varié :

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– Une compétition de 38 films inédits, répartis en 6 programmes

– Une rétrospective des films primés depuis dix ans

– Une soirée spéciale et musicale le 7 juin : projection de CLIP AND ROLL suivie d’un concert de PAON, groupe de rock bruxellois

– Une rencontre professionnelle, en partenariat avec la Maison du Film Court, à destination des comédiens (samedi 8 juin à 15h)

– Chaque soir à 19h45, le forum avec les équipes de films

– Un espace « Marché du film » ouvert aux professionnels

– Une avant-première, après la Remise des Prix : « Chez nous c’est trois ! » de Claude Duty

Découvrez le détail complet de tous les programmes dans le dossier de presse.

Quinzaine des Réalisateurs : les neuf courts retenus

Ce matin, la conférence de presse de la prochaine Quinzaine des Réalisateurs s’est tenue au Forum des images. À cette occasion, les titres des neuf courts métrages retenus ont été dévoilés par Edouard Waintrop, le Délégué général de la Quinzaine des Réalisateurs. Parmi les noms cités, on retrouve avec intérêt ceux de João Nicolau (« Cançao de amor e saúde – Chanson d’amour et de bonne santé », de Marie-Elsa Sgualdo (« On The Beach ») et d’Eduardo Williams (« Pude ver un puma »).

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Les courts métrages sélectionnés

– Gambozinos de João Nicolau (Portugal)

Lágy Eső de Dénes Nagy (Hongrie)

Le Quepa sur la Vilni ! de Yann Le Quellec (France, Belgique)

Man kann nicht alles auf einmal tun, aber man kann alles auf einmal lassen de Marie-Elsa Sgualdo (Suisse)

– O umbra de nor de Radu Jude (Roumanie)

– Pouco mais de um mês de André Novais Oliveira (Brésil)

– Que je tombe tout le temps de Eduardo Williams (France)

– Solecito de Oscar Ruiz Navia (Colombie, Danemark, France)

– Swimmer de Lynne Ramsay (Royaume-Uni)

Semaine de la Critique, la sélection courte 2013

La Semaine de la Critique a dévoilé hier après-midi sa 52ème sélection de courts et de longs-métrages sur son site internet. Voici les titres des 10 courts de la Semaine qui seront présentés le mois prochain, pendant le Festival de Cannes.

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– Vikingar de Magali Magistry (France/Islande)

– Agit Pop de Nicolas Pariser (France)

– Pátio d’Ali Muritiba (Brésil)

– Come and Play Komm und Spiel de Daria Belova (Allemagne)

– The Opportunist de David Lassiter (États-Unis)

– Pleasure de Ninja Thyberg (Suède)

– Océan d’Emmanuel Laborie (France)

– Tau Seru de Rodd Rathjen (Inde/Australie)

– La lampe au beurre de Yak HU Wei (Chine/France)

– Breathe me de HAN Eun-young (Corée du Sud)

16ème Brussels Short Film Festival du 24 avril au 4 mai 2013

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Il va pleuvoir des courts métrages pendant 10 jours, à Bruxelles ! Le Brussels Short Film Festival ouvre ses portes le 24 avril et vous invite à découvrir plus de 300 films issus de 40 pays, présentant le top de la production nationale et internationale. Aux côtés des compétitions officielles, retrouvez les séances Très courts, Trash, Expé, Irlande ou encore Best of !

Plus d’information sur : http://bsff.be/

Paris Courts Devant 2013, appel à films !

Vous pouvez inscrire vos films pour l’édition 2013 du festival Paris Courts Devant. La durée des films admis passe de 20 à 25 minutes pour les fictions, et est toujours 26 minutes pour les documentaires. Les dates limites restent le 30 avril pour les films de 2012 et 15 juin pour les films de 2013. Pour connaître les modalités de participation, rendez-vous sur la plateforme d’inscription en cliquant ici.

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Le site du festival : http://www.courtsdevant.com/

SHORT SCREENS #25: le court métrage sur grand écran

Depuis que le soleil a (enfin) pointé le bout de ses rayons, rien n’est plus pareil : terrasses et barbecues sont aux rendez-vous. Short Screens en profite aussi pour fêter le printemps! Venez découvrir cinq courts métrages exceptionnels qui vous feront voyager du Mexique à la Norvège, ce jeudi 25 avril au cinéma Aventure à 19h30.

the-devil-periotThe Devil
Jean-Gabriel Périot
France/2012/expérimental/7′

Vous ne savez pas qui nous sommes…





quand-passe-le-train1Quand passe le train
Jérémie Reichenbach
France/2013/documentaire/30′

La Patrona. Mexique. A chaque passage d’un tran de migrants, l’épicière Norma et ses amies se précipitent pour leur fournir des vivres à la volée.



history-of-petsHistory of Pets
Kris Genijn
Pays-Bas/2013/animation/5’32 »

Requiem pour tous ces animaux domestiques de l’enfance qui ont disparu dans de mystérieuses circonstances…




robyn-o-14Robyn O (14)
Cecilia Verheyden

Belgique/2012/fiction/25′

Robyn est une ado qui fait tout son possible pour accompagner ses grands frères à des soirées, mais ils ne veulent pas d’elle…

tuba-atlantic-1Tuba Atlantic
Hallvar Witzø

Norvège, 2011, fiction, 25′

Tout le monde va mourir un jour. Oskar, 70 ans, va mourir dans six jours. Il est prêt à pardonner à son frère, qui habite de l’autre côté de l’Atlantique. Mais parviendra-t-il à le retrouver avant qu’il ne soit trop tard ?


PAF : 6 euros
Une initiative de Artatouille.org et Format Court