En attendant notre sélection critique des nouveaux courts de Cannes, Format Court vous propose de voir en ligne les précédents films de réalisateurs sélectionnés cette année avec leurs nouveaux courts à la Quinzaine des Réalisateurs.
Sélectionné au Festival de Sundance et de Berlin l’an passé, The Rabbit Hunt de Patrick Bresnan a rejoint Vimeo il y a 2 semaines. Il est rare de voir un film encore dans la course des festivals rejoindre si vite le net (mais on ne va pas s’en plaindre, loin s’en faut !).
Un récit qui présente, de façon originale, un univers subjectif en 47 scènes. Des événements de la vie quotidienne mettent en évidence la cohérence irrationnelle du monde qui nous entoure. Des situations surréalistes qui mettent en scène les humains et leur rapport à la nature.
Le jeu de mot est facile et nous ne l’éviterons pas : « Teeth » (Dents) est un film mordant. Mordant au sens d’incisif (incisives ?) : qui touche juste et qui fait mal.
Un homme qui déteste ses dents met tout en œuvre pour les détruire.
Réal. : Tom Brown, Daniel Gray
Animation, 6’56 », 2015
Hongrie, Royaume-Uni, États-Unis
Une employée de bureau déambule sur son lieu de travail. Progressivement la vraie nature de sa profession se révèle.
Réal. : László Nemes
Fiction, 13’30, 2007
Hongrie
Aux premiers abords, rien de très spectaculaire dans ce film, une certaine monotonie s’en dégage même. On y voit une jeune femme qui déambule dans un bureau administratif. Elle remplit des feuilles, répertorie des cartes. Des petits gestes anodins qui font le quotidien d’une employée de bureau. Et pourtant, au détour de ces regards furtifs, notre imagination se met en marche
Avec « Ujratervezes », film hongrois d’une douzaine de minutes en compétition européenne cette semaine au Festival de Brest, on partage quelques moments choisis de la vie d’un couple de sexagénaires vieillissants.
Un couple âgé est pris dans la circulation. Elle bavarde, elle avertit, elle contrôle. Lui grogne ou bien il explose. C’est leur façon de vivre. Mais la vie est pleine de rebondissements.
Réal. : Barnabás Tóth
Fiction, 12’17, 2013
Hongrie
Dénes Nagy est un réalisateur hongrois que nous avons rencontré à Cannes. Après avoir étudié l’Université d’Art Dramatique et Cinématographique de Budapest et avoir passé un an à la Berlin Film Academy (DFFB), il a réalisé « Lágy Eső », un film touchant sur l’adolescence et le passage difficile à l’âge adulte. Le film, sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs, est le fruit d’une coproduction entre trois pays : la Hongrie, la Belgique et la Suisse. Entretien autour de l’observation, de la proximité avec les personnages, du hasard et de la difficulté de création.
Après nous avoir sidérés avec « Csicska » d’Attila Till, il y a deux ans, la Quinzaine des Réalisateurs propose cette année un nouveau court hongrois surprenant, « Lágy Eső » (Bruine, en français). Un voyage en bateau, enveloppé d’une brume et d’une musique belle et déchirante à la fois, ouvre le film. Dani, un adolescent, filmé de dos, scrute l’horizon et l’eau calmes. Il se retrouve vite à fumer et à trinquer avec son nouveau père adoptif, prêt à accueillir un fils et de la main d’oeuvre gratuite à la ferme. Il faut bien s’occuper des cochons.
Dans un village de l’est de la Hongrie, Dani, un adolescent qui a grandi à l’orphelinat, tombe amoureux de sa camarade de classe. Il essaie de se rapprocher d’elle mais ses tentatives sont obscènes et grotesques. Il ne comprend pas les règles du jeu de l’amour, personne ne les lui a jamais appris.
Réal. : Dénes Nagy
Fiction, 28’, 2013
Hongrie
Adapté d’une nouvelle de János Szántai, « Vegtelen percek », ou « Infinite minutes », pour ceux qui ne parlent pas la langue de Cioran, nous propose d’adopter l’espace d’un instant le point de vue de plusieurs personnages tous liés à un même lieu. Déjà remarqué au Festival de Locarno en 2011, il est sans aucun doute l’un des meilleurs courts métrages proposés au Festival européen du film court de Brest cette année.
Un après midi d’été, un homme se renverse son café dessus, un autre nourri des pigeons, un autre tue une abeille, un autre meurt, un autre copie des motifs, un autre écoute la radio, un autre passe un coup de fil, un autre … Et il existe peut être des liens entre eux …
Réal. : Cecília Felméri
Fiction, 19′, 2011
Hongrie, Roumanie
On était plutôt ravi de vous proposer Attila Till en images. La rencontre avec l’auteur hongrois de l’épatant et terrible « Csicska », montré à la Quinzaine des Réalisateurs cette année, avait eu lieu dans un pavillon tunisien, le long de la Croisette. C’était sans compter les soucis techniques renvoyant cette interview aux considérations écrites. Attila Till filmé, parlant anglais et demandant une clope à la volée, ce sera pour une prochaine. En attendant, le voici en français dans le texte.
Pista se plaint auprès d’un commissaire de police de vols commis dans son champ. Face à l’officier, il se montre impatient et râleur. Une fois rentré chez lui, il pourchasse un ami de sa fille, donne des ordres à sa femme, et bat Feri, son homme à tout faire.
Istvan Balogh, agriculteur hongrois, a le contrôle total de sa femme, de sa famille et de son esclave. Les personnages croisent leur destin tragique à cause de leurs relations extrêmes. Ce film a été inspiré par les souvenirs de personnes qui ont survécu à de telles situations.
Réal. : Attila Till
Fiction, 20′, Hongrie
2011
Viktor n’arrive pas à dormir, alors il erre dans la ville. Il rencontre des amis et des inconnus… A la recherche de quelque chose. Un peu comme chacun d’entre nous.
Réal. : Bàlint Szilmer
Fiction, 36′, 2010
Hongrie
Bàlint Szilmer a réalisé « Itt Vagyok » lors de sa troisième année d’étude à l’Université d’Art du Spectacle de Budapest. Le film raconte l’errance de Viktor (Viktor Vida) dans la capitale : ses rencontres, ses sorties, ses visites… En voyant la qualité tant esthétique que scénaristique de ce troisième court-métrage, on ne peut qu’être impatient de voir aboutir le nouveau film que le réalisateur a en projet : son premier long-métrage. En effet, déjà avec « Itt Vagyok », le jeune réalisateur prouve qu’il est capable de bien s’entourer.