Tous les articles par Katia Bayer

Appel à films : Festival Courts des îles

Le Festival international du court-métrage de fiction des îles du Monde, Courts des îles, dédié aux réalisateurs nés sur une île dans le Monde entier, organise à Tahiti sa deuxième édition, du 8 au 16 novembre 2014. L’appel à films est désormais en ligne, pour toute personne intéressée.

1239631_565866286796611_680036925_n

Conditions de participation

Seuls peuvent être inscrits les films répondant aux critères ci-dessous :

– avoir été réalisé par un réalisateur né sur une île
– n’excédant pas 20 minutes, génériques inclus,
– présentant les caractéristiques d’une œuvre de court-métrage de fiction ou d’animation,
– avoir été tourné au minimum en HD (1920 x 1080),
– respectant les lois en vigueur concernant les droits d’auteur et la propriété intellectuelle,
– être en version française ou anglaise, ou en version originale sous-titrée en français ou en anglais.

La participation au Festival international du court-métrage de fiction des îles du Monde est gratuite. Le thème est libre. Ne seront pris en compte que les films répondant aux critères ci-dessus indiqués.

Plus d’infos sur : www.courtsdesiles.com

Short Screens #39 : Music in the Air

Des accompagnements au piano des films muets aux bandes originales mythiques, musique et cinéma ont toujours entretenu un rapport fusionnel. En ce mois de juin qui célèbre la fête de la musique, Short Screens vous propose sa dernière séance de la saison 2013-2014. En attendant la reprise des séances mensuelles en septembre, venez apprécier une programmation composée de sept courts métrages, autant de variations mélodieuses et rythmées sur ce langage universel.

Rendez-vous le jeudi 26 juin à 19h30, Cinéma Aventure, Galerie du Centre 57 (rue des Fripiers), 1000 Région de Bruxelles, PAF 6€

Un projet à l’initiative de l’asbl Artatouille et Format Court

Programmation

MORGENROT/Jeff Desom/ Luxembourg/ 2009/ expérimental/ 3’35
morgenrot2
Un piano en flammes tombe d’un building en 1920 à New York.

Article associé : la critique du film

MIENTRAS NUEVA YORK SUENA /David Moreno/ Espagne/ 2013/ documentaire/ 24′
mientras nueva york suena
Film documentaire qui parcourt la ville de New York à la rencontre de musiciens de rue qui vivent pour et par la musique, parfois comme métier, d’autres comme hobby ou comme thérapie.

THE MELODY OF CHOICE /Vera Mulyani/ Etats-Unis/ 2012/ fiction/ 15’30
melody of choice
La Mélodie du choix raconte la vie d’un garçon en Louisiane, un petit génie au destin de récupérateur d’ordures.

BETTY’S BLUES /Rémi Vandenitte/ Belgique/ 2013/ animation/ 12′
bettys-blues
Un jeune guitariste tente sa chance dans un vieux bar de blues de Louisiane. Il évoque la légende de Blind Boogie Jones, dans la Nouvelle-Orléans des années 1920. Une histoire d’amour et de vengeance.

Article associé : la critique du film

MELODIE POUR AGNES /Marrie Larrivé et Camille Authouart/ France/ 2013/ fiction-animation/ 10′
melodie pour agnes
Poème amoureux dans lequel la passion démesurée d’un botaniste pour sa femme chanteuse pousse celui-ci à briser les frontières du réel et de l’imaginaire, du possible et de l’impossible, de la vie et de la mort.

METUBE: AUGUST SINGS CARMEN « HABANERA » /Daniel Moshel/ Autriche/ 2013/ expérimental/ 4′
metube
Hommage à ces milliers d’utilisateurs de YouTube et de blogueurs vidéo à l’ambition débordante, adeptes plus ou moins doués de l’autopromotion sur Internet qui se sont forgés un public au niveau international.

KISMET DINNER /Mark Nunneley/ Royaume-Uni/ 2013/ 9′
kismet dinner
Cupidon raconte l’histoire d’une serveuse timide qui adore chanter, amoureuse du seul client qui semble indifférent à sa belle voix.

Les lauréats du Prix Jean Vigo

Les Prix Jean-Vigo 2014 ont été remis  jeudi 12 juin à 19h30 au Centre Pompidou, à Paris.

Côté court métrage, « Inupiluk » de Sébastien Betbeder (Envie de Tempête Productions), Prix du public à Clermont-Ferrand a été distingué.

inupiluk

Côté long métrage, « Mange tes morts » de Jean-Charles Hue (Capricci Films), en sélection à la dernière Quinzaine des Réalisateurs, a été primé.

Les deux films seront présentés lors du prochain Festival international du film de Morelia au Mexique (17-26 octobre 2014).

Brussels Film Festival, la sélection courte

La 12ème édition du BRUSSELS FILM FESTIVAL a débuté vendredi dernier à Flagey (Bruxelles) sous un soleil éclatant.

media_2911_400

Composé du chanteur Raphaël, des acteurs Olivier Rabourdin et Fabrizio Rongione et les actrices Hande Kodja et Anita Kravos, le Jury Officiel a entamé son marathon de films européens afin de décerner le Golden Iris et le White Iris le samedi 14 juin lors de la cérémonie de clôture.

Voici les 18 courts métrages sélectionnés cette année :

FAMILLE A VENDRE, Sébastien Petretti

SOPHIE, Cédric Bourgeois

LE LABYRINTHE, Mathieu Labaye

RACONTE-MOI DES SALADES, Olias Barco

DE WEG VAN ALLE VLEES, Deben Van dam

LILITH, Maxim Stollenwerk

CADET, Kevin Meul

LES CORPS ETRANGERS, Laura Wandel

JOSE, David Mutzenmacher, Alexandre Bouchet & Gaetan Liekens

DE HONGER, Benoît De Clerck

ALBERTINE, Alexis van Stratum

LA DEMI-SAISON, Damien Collet

BAD HUNTER, Sahim Omar Kalifa

THE DANCING, Edith Depaule

EMMENEZ-MOI, Anthony Van Biervliet

MILLIONNAIRES, Stéphane Bergmans

VERTIGES, Arnaud Dufeys

BLUE MONDAY, Jelle Gordyn

 

Zapping de Cristian Mungiu

Fiction, 15′, Roumanie, 2000, AGER-FILM

Synopsis : Tout ce qu’il fait en rentrant du boulot, c’est regarder la télé en changeant de chaîne sans arrêt, toute la nuit – et sa femme en est malade. Jusqu’au jour où les chaînes refusent de changer…

Avant de devenir le réalisateur multi-primé de « 4 mois, 3 semaines et 2 jours » (Palme d’Or 2007), Cristian Mungiu avait réalisé plusieurs courts-métrages. Nous vous proposons de découvrir, « Zapping », l’un de ses plus aboutis. En mêlant avec brio l’hyper-réalisme et la farce parodique, il révèle le rôle de la télévision et questionne notre position de spectateur.

Mathieu Lericq

Ron Dyens : « En tant que producteur, j’ai un devoir d’exigence, celui de ne pas ennuyer le spectateur »

Ron Dyens, à la tête de la société de production Sacrebleu, a le don de dénicher des talents dont les films voyagent dans des festivals aux quatre coins du monde. Il est aussi l’un des producteurs les plus engagés concernant la place de l’animation en France : il se bat pour un cinéma d’animation de qualité et reconnu. Cette année, il était à Cannes avec deux films en sélection : Man on the chair de Dahee Jeong à la Quinzaine des Réalisateurs et Une chambre bleue de Tomasz Siwiński à la Semaine de la Critique. Rencontre avec un producteur passionné et au franc-parler assumé.

ron-dyens

Format Court : Comment as-tu rencontré Dahee Jeong et Tomasz Siwiński, en sélection cette année à Cannes ?

Ron Dyens : J’ai rencontré Tomasz Siwiński il y a à peu près 6 ans. Je faisais partie du jury au Festival du Film de Zagreb en Croatie et j’avais beaucoup aimé son film de fin d’études, Little Black Square. J’ai par conséquent discuté avec lui et il m’a présenté plusieurs projets. On en a choisi un, on a retravaillé l’écriture puis on est parti dans la recherche de financements. Évidemment, c’est un sujet un peu particulier, donc il fallu convaincre les télévisions, le CNC, etc. Le film a été terminé tout récemment, on l’a présenté à Cannes et le voilà en sélection.

Quant à Dahee Jeong, il s’agit d’une jeune diplômée de l’école des Arts Décoratifs. J’avais également été membre du jury et j’avais été impressionné par la qualité du travail des étudiants. J’avais repéré deux ou trois jeunes diplômés dont Céline Devaux qui a fait Vie et mort de l’illustre Grigori Efimovitch Raspoutine.

Avec Dahee Jeong, ça a été un peu différent car je lui ai proposé de travailler sur une collection portant sur le thème de la désobéissance. Je pense en effet que c’est important de savoir désobéir. On nous apprend à obéir lorsqu’on est enfant et à un moment, il faut se rebeller. J’ai ressenti ce besoin au moment de l’élection de Nicolas Sarkozy et depuis, j’ai produit une dizaine de courts-métrages sur ce thème et l’envie de désobéir continue !

Tu repères fréquemment des auteurs/réalisateurs en devenir, des nouveaux talents. Comment vois-tu ton rôle de producteur ?

R.D. : C’est compliqué. Disons qu’à la fois, je me considère comme un filtre par rapport à tous les projets, à tous les auteurs qui veulent réaliser un film par rapport aux télévisions et aux festivals qui sont également un filtre. D’une certaine manière, je fais partie de cette sélection. Et puis après, je vois mon rôle comme un intermédiaire entre un auteur qui a besoin de s’exprimer et le public. J’essaie de rendre cette relation intelligible sans dévoyer le travail du réalisateur. Après, j’interviens sur la phase d’écriture mais pas sur la réalisation. J’essaie en tout cas de me mettre à la place du spectateur, d’avoir une réflexion sur le film terminé. À la place du spectateur, j’ai envie de voir quelque chose d’original qui n’a pas été fait avant, quelque chose d’essentiel dans ce qui est dit. Ce sont des critères qui sont très importants pour moi. En tant que producteur, j’ai un devoir d’exigence, celui de ne pas ennuyer le spectateur.

Tu dis que tu n’interviens pas dans la réalisation ?

R.D. : Bien souvent, les réalisateurs d’animation viennent avec une technique mais sans scénario, c’est d’ailleurs le drame de l’animation. Quand j’ai commencé, je venais du live et j’avais une exigence scénaristique que beaucoup de producteurs d’animation n’ont pas. À l’époque, il y a avait de nombreux films hybrides, la 3D et des nouveautés sur l’image sont apparues, ce qui a fait qu’on a un peu oublié le travail sur le scénario.

Au niveau du dessin, je laisse les réalisateurs faire car ils viennent toujours nous voir avec des images, avec un travail antérieur. Ce sont eux qui connaissent et maîtrisent leur technique, qui ont les images en tête, ce n’est pas à moi de leur dire de changer quoi que ce soit. Après, bien évidemment, j’ai besoin de savoir comment ils souhaitent travailler afin de les financer et de trouver l’équipe technique nécessaire. En bref, une fois qu’ils m’ont convaincu avec leur idée et surtout, qu’ils sont convaincus eux-mêmes, je n’ai qu’à les encourager et les accompagner.

interview_illustration

© Tomasz Siwinski

Sacrebleu Productions est née en 1999 et à la base, tu produisais surtout des fictions, tandis qu’aujourd’hui, tu suis surtout des films d’animation. Qu’est-ce qui explique cette spécialisation ?

R.D. : J’ai l’intime conviction que les enjeux ne sont pas les mêmes entre la prise de vue réelle et l’animation en termes de festivals, de télévisions et de passage du court au long. Il y a beaucoup de films en prise de vues réelles qui sont mauvais et qui sont quand même sélectionnés, parce qu’il y a une industrie derrière qui est beaucoup plus importante qu’en animation. Je suis arrivé à un moment où il y avait une fraîcheur, une naïveté, une absence d’enjeux dans l’animation qui ont fait que l’on jugeait un film de ce genre plus facilement s’il était bon ou mauvais. Cela influence le jugement des films de ce genre. On dit d’un film d’animation qu’il est bon ou mauvais. En prise de vues réelles, par contre, il y a des enjeux d’argent qui font qu’un film en live est plus facilement sélectionné indépendamment de sa qualité artistique.

Quel est par conséquent ton point de vue sur l’animation en France aujourd’hui ?

R.D. : Je pense qu’il y a beaucoup d’argent en France pour le cinéma, entre les régions, le CNC et les télévisions, ce qui est bien, mais qu’il y a un réel manque d’exigence. Beaucoup d’auteurs ne se rendent pas comptent de la chance qu’ils ont d’être en France avec, entre autres, le droit d’auteur qui les protègent. Malheureusement, bien souvent, ils se comportent comme des enfants gâtés. A contrario, j’ai des relations avec des réalisateurs étrangers pour qui réaliser est essentiel et qui ont compris que le producteur n’est pas contre eux. Ils savent que le producteur a tout autant intérêt à faire un film réussi, qui marche, pour leur image de réalisateur tout comme pour sa propre image et pour la qualité du film.

Le producteur est en effet là pour optimiser les différentes relations. En animation, un réalisateur est aussi scénariste, chef opérateur puisque c’est lui qui créé et anime les images, et monteur. Ça fait beaucoup pour une seule personne, donc il y a un manque de regard extérieur. D’autant plus que bien souvent, le réalisateur a tendance à travailler de manière autarcique, un peu comme les auteurs de bande-dessinée. Le but du jeu c’est de créer une relation de confiance afin que le réalisateur croie en l’avis du producteur. Bien évidemment, celui-ci n’a pas toujours raison, mais il s’agit d’un réel échange entre les deux afin d’optimiser le film. Je me bats pour faire des films de qualité et pour les diffuser le mieux possible.

 

tram-scan1

Peux-tu nous parler du projet Sexpériences que tu as initié avec tes auteurs/réalisateurs ?

R.D. : En réalité, j’ai travaillé uniquement avec Michaela Pavlátová, la réalisatrice de Tram. À la base, il était prévu qu’il y ait une dizaine de courts-métrages dont les scénarios et les bibles graphiques ont été présentés aux chaînes et institutions. Objectivement, on ne pouvait malheureusement pas faire un long-métrage de films explicites en animation parce que ça coûte très cher et que personne ne va voir des films de cul au cinéma. Même si on peut avoir une super presse, il y a un moment où les enjeux financiers deviennent vraiment importants.

Fort de ce constat, j’ai, dans un premier temps, proposé à la directrice artistique d’extraire un des courts-métrages de cette série et de le produire. On a donc extrait Tram qui a cartonné dans plus de 200 festivals et nous avons créé une belle relation de confiance et d’écoute avec Michaela Pavlátová.

Le souci est que peu de chaînes peuvent se permettre d’investir dans les films explicites, même en animation. Le projet était donc plus ou moins mort-né. On a néanmoins réfléchi à la manière dont on pourrait aborder différemment ce projet et on en est arrivé à la conclusion qu’il fallait en faire un seul et unique long-métrage pour lequel on a déjà de beaux partenaires. Ils souhaiteraient avoir une réalisatrice connue sur le projet. J’en ai déjà contacté certaines et on est en attente de réponses.

Si on revient sur tes deux films en sélection à Cannes, on note qu’ils ont beau être très différents, ils proposent tous les deux une vision très personnelle, très intérieure des choses. L’un traite de la maladie, l’autre des problèmes existentiels, mais tous deux adoptent la forme d’un voyage intime. Est-ce un hasard ?

R.D. : Il n’y a pourtant aucun lien entre eux. On a mis beaucoup de temps à réaliser Une chambre bleue, tandis que Man on the chair faisait partie de cette collection sur la désobéissance, un peu plus rapide à monter. J’ai laissé les deux auteurs complètement libres avec leur projet, je ne leur ai rien demandé particulièrement. Dahee Jeong, par exemple, a un univers très asiatique et elle a fait son film toute seule de son côté. Avec elle, j’ai plus volontiers agi comme un mécène pour qu’elle puisse faire son film, comme une bénédiction de producteur sur un travail de qualité. Je me mets en danger car c’est de l’argent de Sacrebleu, mais c’est très excitant car je dis à quelqu’un que je lui fais confiance, et quand ça se passe bien, je trouve ça très beau, très plaisant.

Propos recueillis par Camille Monin

Festival Côté Court 2014 : les films en sélection

Le festival Côté Court commence demain. Pour sa 23è édition (11-21 juin 2014), le festival a prévu une programmation riche & pointue à travers près de 200 films programmés & plus de 70 séances en présence d’artistes. Retrouvez, en amont de notre dossier, les films en compétition.

cotecourt2014_affiche_web

COMPÉTITION FICTION

Animal Serenade, Béryl Peillard, 37’
Assemblée générale, Luc Moullet, 17’
Au Vent, Vincent Tricon, 19’
Aujourd’hui, Anne-Sophie Rouvillois, 30’
Bruocsella !, Ian Menoyot, 50’
Ce qui me fait prendre le train, Pierre Mazingarbe, 15’
La Cérémonie, Paul Vecchiali, 22’
Crack of Dawn, Bettina Armandi-Maillard, 15’
Les Enfants, Jean-Sébastien Chauvin, 32’
Ennui ennui, Gabriel Abrantes, 33’
Exoplanète, Christophe Pellet, 19’
Extrasystole, Alice Douard, 36’
How Much Rain to Make a Rainbow, Kaori Kinoshita et Alain Della Negra, 23’
Il est des nôtres, Jean-Christophe Meurisse, 47’
Inupiluk, Sébastien Betbeder, 34’
Juke-Box, Ilan Klipper, 23’
Madeleine et les deux apaches, Christelle Lheureux, 50’
Manutention Légère, Pascale Bodet, 17’
Molii, Mourad Boudaoud, Carine May, Yassine Qnia et Hakim Zouhani, 13’
Nectar, Lucile Hadzihalilovic, 18’
L’Optimiste, Jean-Gabriel Periot, 14’
Peine Perdue, Arthur Harari, 38’
Petit Matin, Christophe Loizillon, 34’
Petite blonde, Emilie Aussel, 12’
Poisson, Aurélien Vernhes-Lermusiaux, 27’
Rêves de lions, Ange-Régis Hounkpatin, 31’
Septembre, Salomé Richard, 22’
TWE, Itvan Kébadian, 40’

COMPÉTITION EXPÉRIMENTAL – ESSAI – ART VIDÉO

Berberian Wedding, Louise Hémon et Halima Ouardiri, 4’
Black Haïku, Rodolphe Cobetto-Caravanes, 13’
Boulevard du Break, Compagnie Ta Zoa, 12’
Ce que mon amour doit voir, Francois Bonenfant, 11’
Der See, Salma Cheddadi, 9’
Des châteaux en Espagne, Pauline Horovitz, 26’
dont la réalité s’impose., Pierre Weiss, 30’
Été 91, Nadim Tabet et Karine Wehbe, 22’
Femme crocodile, Elsa Levy, 15’
Fugue géographique, Erik Bullot, 4’
Ina Movible, Jean-Claude Taki, 14’
Incantation, Patrick Dekeyser, 4’
Marchant grenu, François Vogel, 2’
Our Malik (le sang dans les rêves), Anaïs Volpe, 7’
Palais, Arash Nassiri, 15’
panorama 0, Theodora Barat, 9’
Papa est mort, Pierre Filmon, 10’
Le Parc, Tom de Pekin,11’
Parce que les ogres, Marie L., 6’
Parch, Simon Leibovitz (aka Orsten Groom), 40’
La Part de l’ombre, Olivier Smolders, 28’
Que reste-t-il ?, Ludivine Henry, 11’
Scènes de la Vie Romantique, Vincent Ostria, 10’
Souvenirs d’un montreur de seins, Elina Löwensohn et Bertrand Mandico, 9’
This is the Way, Giacomo Abbruzzese, 27’
Tous en scène, Valérie Mréjen, 5’
Tous les adultes ne sont pas méchants, Laurent Larivière, 26’
Victoria, Mathilde Marc, 13’
La Voie lactée, Marie Vermillard, 8’
You I Tourneur, Marylène Negro, 16’

PANORAMA

Agafay, Olivier Nikolcic, 13’
Agit Pop, Nicolas Pariser, 30’
Andorre, Virgil Vernier, 21’
Bismillah!, Ingrid Chikhaoui, 16’
Bleus Cycles, François Labarthe, 24’
Cinq points de vue autorisés sur les Courtillières, Julie Desprairies et Vladimir Léon, 11’
Coloriage, Alice Butaud, 13’
La Diagonale du fils, Nicolas Guicheteau, 24’
La Femme de Rio, Emma Luchini et Nicolas Rey, 20’
El Canto, Inès Sedan, 8’
Et que ça saute !, Jeanne Delafosse, 13’
Fondement, Elodie Tamayo et Orsten Groom, 7’
Gli Immacolati, Ronny Trocker, 13’
Helix Aspersa, Grégoire Graesslin, 20’
Jardin d’hiver, Camille Genaud, 19’
J’aurais voulu que tu sois là, Geoffroi Heissler, 23’
Lettres du Voyant, Louis Henderson, 40’
Loups solitaires en mode passif, Joanna Grudzinska, 32’
La Maison de poussière, Jean-Claude Rozec, 12’
Nous sommes vivants, Pascale Hannoyer, 56’
La Nuit américaine d’Angélique, Joris Clerté et Pierre-Emmanuel Lyet, 7’
Oripeaux, Sonia Gerbeaud et Mathias de Panafieu, 10’
Panda, Anthony Lapia, 11’
Papa oom mow mow, Sébastien de Fonseca, 34’
La Petite Casserole d’Anatole, Eric Montchaud, 6’
Pin Ups, Romain de Saint-Blanquat, 17’
Plage(s), Lucie Szechter, 10’
Polaris, Christophe Deroo, 17’
Sexy Dream, Christophe Le Masne, 28’
Sublime désillusion, Sylvain Robineau, 30’
Tant qu’il nous reste des fusils à pompe, Jonathan Vinel, Caroline Poggi, 30’
The Big Shake, Lucie Rico, 4’
T’étais Où Quand Michael Jackson Est Mort ? Jean-Baptiste Pouilloux, 12’
The Didier Connection, Penny Allen, 12’
Un petit d’homme, Jocelyne Desverchere, 20’
Le Verrou, Laurent Laffargue, 17’
La Vie sans truc, Anne-Laure Daffis et Léo Marchand, 26’
La Virée à Paname, Carine May et Hakim Zouhani, 23’
Virginie ou la capitale, Nicolas Maury, 54′

Format Court & l’équipe de « Aïssa », ce matin sur Radio Aligre !

« Vive le cinéma », l’émission consacrée au cinéma sur Radio Aligre, accueille aujourd’hui, de 11h à 12h, Katia Bayer (Format Court), le réalisateur Clément Tréhin-Lalanne, lauréat d’une Mention spéciale au dernier Festival de Cannes pour son court métrage « Aïssa », ainsi que l’interprète principale de son film, Manda Touré, en prévision de la soirée Format Court de ce jeudi 12 juin 2014 aux Ursulines (Paris, 5ème).

Rendez-vous sur 93.1 FM ou sur le site de l’émission (en direct).

aissa1

Rappel : Soirée Format Court, spéciale Cannes, ce jeudi 12 juin 2014 au Studio des Ursulines

Ce jeudi 12 juin 2014, à 20h30, Format Court vous propose d’assister à sa dernière séance de l’année, consacrée au Festival de Cannes. Pour l’occasion, le Studio des Ursulines (Paris, 5è) accueillera le producteur & sélectionneur Olivier Chantriaux et l’équipe de « Aïssa », Mention spéciale à Cannes 2014 (Clément Tréhin-Lalanne/réalisateur, Manda Touré/comédienne, Pauline Seigland/productrice).

cannes-juin1

En pratique

Date, horaire : jeudi 12 juin 2014, à 20h30

► Durée de la séance : 78’

► Studio des Ursulines : 10 Rue des Ursulines, 75005 Paris

► Accès : RER B Luxembourg (sortie rue de l’Abbé de l’Épée), BUS 21, 27 (Feuillantines), 38 ou 82 (Auguste Comte), 84 ou 89 (Panthéon). Métro le plus proche : Ligne 7, arrêt Censier Daubenton (mais apprêtez-vous à marcher un peu…)

Entrée : 6,50 €

► Réservations vivement recommandées : soireesformatcourt@gmail.com

Mathieu Amalric : « Avec les caméras numériques, on peut concilier plus facilement le moment où l’on a envie de faire un film et le passage à l’acte. Le geste est plus proche du désir »

Acteur fétiche d’Arnaud Desplechin et des frères Larrieu, réalisateur entre autres des très beaux « Tournée » et « La Chambre bleue » (actuellement à l’affiche), Mathieu Amalric joue sur tous les fronts avec brio. À l’occasion d’une présentation de son dernier film au Café des Images (Hérouville-Saint-Clair), Format Court est allé à la rencontre de cet électron libre du cinéma français pour revenir sur quelques moments clés de sa carrière et sur l’importance du court-métrage dans son parcours.

amalric1(1)

Tu présentes aujourd’hui « La Chambre bleue» , ton cinquième long-métrage. Tu n’as jamais cessé d’alterner dans ta carrière de réalisateur les formes courtes et les films longs. Comment as tu commencé à réaliser des courts-métrages ?

En 1985, j’ai tenté le concours de l’IDHEC (l’actuelle Fémis). Comme le processus d’admission était très long, je m’étais dit que si je n’intégrais pas l’école, je réaliserais un court-métrage. Je n’ai pas été reçu, alors j’ai tourné un film qui s’appelait « Marre de café » et qui était très, très mauvais (rires). J’avais réuni des étudiants de Louis Lumière dans l’équipe technique, on avait emprunté une caméra et le matériel de son à l’école. On jouissait d’une grande liberté et on s’est lancé avec ce mot d’ordre : « Il faut tourner ! », même si à l’époque on ne pouvait filmer qu’en 16 mm et que la pellicule coûtait cher.

J’ai toujours essayé de conserver cette vitesse, cette spontanéité dans la réalisation de mes films. Souvent, les producteurs nous incitent à réécrire les projets. On passe alors des mois, des années à congeler le scénario au risque de perdre le désir initial. Aujourd’hui, les caméras numériques nous donnent l’opportunité de tourner plus rapidement. On peut concilier plus facilement le moment où l’on a envie de faire un film et le passage à l’acte. Le geste est plus proche du désir.

J’adore les commandes de films en tant que réalisateur, notamment les commandes de courts-métrages. Tout le monde sait que, logiquement, il faudrait commencer par réaliser des longs-métrages pour arriver aux courts-métrages, car c’est beaucoup plus difficile à réussir ! Sur une forme courte, tu ne peux pas rater le moindre plan.

Il y a peu de temps, j’ai réalisé « Next to last (Automne 63) », un film de commande pour la collection Hopper lancé par Arte . Réussir un film de cinq minutes, c’était un sacré challenge ! Je pense aussi aux courts-métrages que j’ai réalisés pour l’Adami, où je ne disposais que d’une journée pour tourner. Je me suis planté sur l’un des deux films, et j’ai appris à ce moment là que plus le film est court, plus la préparation est importante. J’avais bien préparé « Deux cages sans oiseaux », celui dans lequel j’ai fait jouer Antoine Gouy et Ina Mihalache, et je suis content du résultat.


Tu as aussi fait quelques rencontres déterminantes via le court-métrage, notamment celle d’Arnaud Desplechin.

J’ai tourné « Les yeux au plafond », mon troisième court-métrage en 1992. Comme l’acteur qui devait jouer le rôle principal était injoignable au moment du tournage, je me suis résolu à jouer dans mon propre film. Ce court-métrage a été sélectionné au Festival Premiers Plans d’Angers en 1993 où j’ai rencontré Arnaud Desplechin. Arnaud a vu mon film et a décidé de me faire passer des essais pour le rôle principal de « La Sentinelle », son premier long-métrage, qu’il a finalement attribué à Emmanuel Salinger. J’ai tout de même joué un second rôle dans ce film, et ce n’est que quelques années plus tard qu’Arnaud m’a recontacté pour le rôle de Paul Dedalus dans « Comment je me suis disputé… ». Il m’a inventé en tant qu’acteur.

On t’a retrouvé récemment en tant qu’acteur dans le moyen-métrage de Christophe Loizillon, « Petit Matin ». Lorsque l’on regarde ta filmographie, on remarque que tu as toujours participé à des courts-métrages, de façon ponctuelle. Tu essayes de rester attentif et disponible à ce genre de projets ?

La rencontre est très importante pour moi. Si un cinéaste vient vers moi et que je sens un désir fort de cinéma, ça me touche et j’essaye d’être disponible. Par exemple, je dois tourner bientôt dans le court-métrage d’une jeune réalisatrice issue du Fresnoy, Dorothée Smith. On est en train de s’arracher les cheveux pour trouver une soirée de libre pour un tournage de nuit au Père Lachaise, mais cela va se faire.

Christophe Loizillon était l’un des cinéastes qui nous épatait dans la génération des années 90. Il travaillait sur des sensations, avec une grammaire de cinéma unique ! On s’est recroisé par hasard il y a quelques années dans un café, après s’être perdus de vue pendant quinze ans. Lorsqu’il m’a proposé de jouer dans son film, j’ai dit oui.

On l’oublie parfois mais tu avais provoqué un tollé lorsque, en 2004, tu t’étais exprimé au nom du jury officiel du Festival de Clermont-Ferrand et avais déclaré que vous ne remettriez pas de Grand Prix cette année-là au vu de la médiocrité des films de la sélection. Peux-tu revenir sur cet épisode singulier ?

D’abord, on ne fustigeait pas tant la médiocrité des films qu’un simple manque d’enfance, d’inconscience de la part des réalisateurs. On était déçu de découvrir des films et de sentir que ces jeunes cinéastes étaient entravés dès leurs premiers courts-métrages. Pour ma part, je trouvais ça bizarre qu’au Festival de Clermont-Ferrand qui est censé être le « Cannes du court-métrage », on mette déjà en place une sélection parallèle avec la compétition Labo qui accueillait des formes innovantes, ludiques alors que la sélection officielle réclamait des films cadenassés. J’étais déprimé de sentir que trente des soixante films sélectionnés avaient tous quelque chose en commun. Chaque époque a ses travers, et cette année-là, c’était les bons sentiments.

Le Pays des ours Jean-Baptiste Leonetti

Je me souviens avoir beaucoup aimé un film de la compétition Labo, « Le Pays des ours » de Jean-Baptiste Leonetti. On avait demandé au comité de sélection s’il était possible de lui remettre le Grand Prix, et on nous a répondu que c’était impossible. On a fait cette déclaration lors de la cérémonie de clôture pour secouer les organisateurs, et comme je me suis exprimé au nom du jury, j’ai été la cible principal de leurs attaques après coup. J’ai pu discuter avec les réalisateurs à l’époque qui l’ont mieux pris, même si l’échange fut un peu violent. Aujourd’hui, je me dis que l’on aurait dû écrire notre texte plus précisément, que notre déclaration était trop brouillonne. Mais à l’époque, c’était une position terrible, je ne me rendais pas compte de l’impact que pouvait avoir ma parole dans un cadre pareil.

Propos recueillis par Marc-Antoine Vaugeois

Court-Circuit : Concours en ligne/films de fiction d’écoles francophones 2014

ARTE Court-circuit lance son nouveau concours de courts métrages de fiction destiné aux étudiants des écoles ou universités de cinéma et/ou d’audiovisuel francophones. Deux prix seront remis par un jury de professionnels, deux autres par un jury des internautes.

La date limite d’inscription est fixée au 5 janvier 2015.

arte

>> Télécharger le règlement du concours
>> Télécharger le formulaire d’inscription

Le site du concours : ici !

Concours : Courts métrages d’Alain Resnais

Mardi 10 juin 2014, l’association Documentaire sur grand écran vous propose d’assister à son nouveau rendez-vous mensuel Doc&Doc au Forum des images : « Alain Resnais par l’entrée des artistes – carte blanche à Hervé Gauville ». À 19h et 20.45, (re)découvrez 11 courts métrages réalisés par Alain Resnais, soit ses premiers films tous centrés sur l’art, en présence de Hervé Gauville, critique d’art.

En partenariat avec Documentaire sur grand écran, Format Court vous offre 10 places gratuites (5 par séance) pour cette soirée.

Programmation

Programme 1 : 19h

goetz

La bague, de Alain RESNAIS
Portrait de Henri Goetz, de Alain RESNAIS
Christine Boomeester, de Alain RESNAIS
Hans Hartung, de Alain RESNAIS
Domela, de Alain RESNAIS
Félix Labisse, de Alain RESNAIS
Lucien Coutaud, de Alain RESNAIS

Programme 2 : 20h45

gauguin2
Les statues meurent aussi, de Alain RESNAIS & Chris MARKER
Paul Gauguin, de Alain RESNAIS
Van Gogh, de Alain RESNAIS
Guernica, de Alain RESNAIS & Robert HESSENS

Plus d’infos sur : http://www.docsurgrandecran.fr/evenement/doc-doc-juin-2014

Retour en images sur la séance de mai

À une semaine de notre dernière soirée Format Court de l’année, nous vous proposons de retrouver les photos prises par Laura Bénéteau lors de notre séance du mois de mai. Ce soir-là, deux équipes avaient fait le déplacement, celle de « Molii » et de « Peine perdue ». Le premier film était représenté par 3 des 4 co-réalisateurs : Yassine Qnia, Carine May, Mourad Boudaoud. Le second, récompensé du Prix Format Court à Brive était accompagné par Arthur Harari (réalisateur) Tom Harari (chef opérateur), Lucas Harari, Emilie Brisavoine (comédiens) et Nicolas Anthomé (producteur/Bathysphère Productions).

1410040338

L’équipe de « Peine perdue »

22202419

L’équipe de « Molii »

36293331

Soirée Bref n°155 / Mardi 10 juin 2014 : Désiller les regards

Pour mettre en scène leur point de vue sur le monde, nombre de cinéastes nous convient régulièrement à découvrir des modes de représentations, des variations optiques et sonores qui n’appartiennent qu’à eux. Patrick Bokanowski est l’un de ceux-là. Il poursuit, avec une belle constance depuis les années 1970, une œuvre particulièrement reconnaissable et en constante évolution. À l’occasion de son nouveau film, Un rêve, nous avons voulu rappeler que, pour être unique, son travail fait écho à d’autres expériences, qu’elles se conjuguent au passé (Jonas Mekas, Norman McLaren) ou au présent (Jacques Perconte, François Vogel, Lois Patiño).
Tenter de les enrôler sous une étiquette commune serait faire injure à ce qui justement fait leur force, leur beauté, leur sidération. Le cinéma peut être aussi cela, un jeu avec les matières, des manières inouïes d’agencer les couleurs et les sons, réinventer du sensible, dessiller nos regards. Jacques Kermabon

notesonthecircus1

ÁRVORE DA VIDA (MADEIRA) de Jacques PERCONTE /2013 / couleur / 11 min / projection numérique

Image : Jacques Perconte • Musique : Jean-Jacques Birgé • Production : Too Many Cowboys et Galerie Charlot.

Voilà un arbre dans la forêt. C’est de là que s’élève la vie éprise de sagesse. L’éveil d’une simple présence pour l’histoire d’une vie. D’un vert à l’autre, c’est tout un cycle qui s’annonce.

NOTES ON THE CIRCUS de Jonas MEKAS /États-Unis / 1966 / couleur / 12 min / projection numérique

Image et production : Jonas Mekas • Musique : Jim Kweskin, Jug Band.

Couleurs, mouvements et mémoires d’un cirque : le Ringling Bros. Dédié à Kenneth Anger.

RÉBUS de François VOGEL /2008 / couleur / 5 min / projection numérique

Scénario, animation et effets spéciaux : François Vogel • Son : Bruno Ginestet et François Vogel • Interprétation : Hélène, Simon et François Vogel • Production : Drosofilms.

De la cuisine au jardin, du jardin à la cuisine, les trois protagonistes de Rébus nous emmènent dans les méandres d’un espace distordu à la recherche des mots cachés dans l’image.

CAPRICE EN COULEUR de Norman MCLAREN et Evelyn LAMBART /Canada / 1949 / 8 min / projection numérique. Prix spécial au festival de Venise 1950

Scénario, animation et montage : Norman McLaren et Evelyn Lambart • Musique : Trio Oscar Peterson • Production : Office national du film du Canada.

Le trio Oscar Peterson interprète quelques pièces de son répertoire, alors que les cinéastes transcrivent ces sons avec, comme seuls guides, leur talent et leur libre imagination.

MONTAÑA EN SOMBRA de Lois PATIÑO /Espagne / 2013 / 14 min / projection numérique

Scénario, image, montage et production : Lois Patiño • Son : Miguel Calvo “Maiki” et Erik T. Jensen • Musique : Ann Deveria.

Vision poétique de la relation infinie de l’homme avec la nature. Nous observons, de loin, des skieurs qui évoluent sur une montagne enneigée.

Prix spécial du jury Labo au festival de Clermont-Ferrand 2014

UN RÊVE de Patrick BOKANOWSKI /2014 / couleur et noir et blanc / 30 mn / projection numérique

Scénario, image et montage : Patrick Bokanowski • Effets spéciaux : Olivier Esmein et Patrick Bokanowski • Son : Marie Massiani • Montage : Laure Budin • Musique : Michèle Bokanowski • Interprétation : Vincent July, Laurence Chable, Suleyman Bokanofsky et Bilal Bokanowski • Production : Kira B. M. Films.

Le train des souvenirs s’engouffre dans un rêve.

Infos pratiques

Mardi 10 juin 2014. Séance à 20h30
MK2 Quai de Seine – 14 Quai de la Seine – 75019 Paris
M° Jaurès ou Stalingrad – Tarif : 7,90 € (cartes illimitées acceptées)

Cambodia 2099 de Davy Chou

Après Le Sommeil d’or, bouleversant long métrage documentaire sorti il y a deux ans, le nouveau film de Davy Chou va cette fois-ci explorer les terres de la fiction, celles-là mêmes auxquelles il rendait un hommage saisissant dans son film sur l’âge d’or du cinéma cambodgien avant l’arrivée des Khmers rouges. Cambodia 2099 est un court léger et grave sur la jeunesse cambodgienne qui vient d’être présenté à la Quinzaine des Réalisateurs.

Cambodge 2099

À quoi rêvent les jeunes de Phnom Penh? Peut être à plus de liberté politique comme le suggère la scène d’ouverture qui situe l’action du film au cœur des élections législatives du pays à l’été 2013. Peut être à mieux maîtriser l’anglais pour draguer par sms les jeunes filles adeptes des emoticons et d’une certaine occidentalisation. D’autres rêvent littéralement de se retrouver propulsés en 2099 par un simple enchainement de mouvements réalisés … en pyjama rouge.

Cambodge 2099-dc

Cambodia 2099 est traversé par ces vies rêvées, fantasmées. D’un ailleurs meilleur via l’écran ou aidé par de vieilles croyances. Deux amis échangent ainsi sur leurs rêves et leurs cauchemars, entrecoupés par leurs téléphones portables respectifs. L’un deux finit par être rejoint par sa petite amie pour une virée en scooter dans les rues de la capitale. Leur voyage est accompagné par la musique de Maurice Ravel, « La Pavane de la belle au bois dormant » choix extrêmement judicieux si l’on sait que cet air avait été écrit pour être joué par des enfants que Ravel n’avait pas. Ces jeunes gens, coincés entre l’enfance et l’âge adulte, jouent dans le film de Davy Chou une partition fragile et sensible. Une tentative de s’élever vers la beauté, de maîtriser leur destin. Le cinéaste filme Phnom Penh à la fois quotidienne et hors du temps et laisse dans son cinéma une place importante à l’étrange, l’insondable. Sa touche, très subtile et pourtant simple au premier abord imprègne le film d’une douceur mélancolique assez entêtante.

Amaury Augé

Consulter la fiche technique du film

C comme Cambodia 2099

Fiche technique

f-002

Synopsis : Phnom Penh, Cambodge. Sur Diamond Island, joyau de modernité du pays, deux amis se racontent les rêves qu’ils ont faits la veille.

Genre : Fiction

Durée : 21’

Pays : France

Année : 2014

Réalisation : Davy Chou

Scénario : Davy Chou

Image : Thomas Favel

Son : Vincent Villa

Montage : Laurent Leveneur

Musique : Jérôme Harré

Interprétation : Kavich Neang, Sotha Kun, Sothea Vann

Production : Vycky Films

Article associé : la critique du film

Et que ça saute ! de Jeanne Delafosse

Fiction, 13′, France, 2013, L’Atelier documentaire

Synopsis : Trois jeunes femmes révoltées par le scandale de la crise financière décident de passer à l’action.

saute

Les pieds nickelés changent de sexe et partent à l’assaut du monde de la finance et de ses acteurs malhonnêtes dans ce court-métrage burlesque de Jeanne Delafosse. Un enchaînement de vignettes délicieusement satiriques, rythmé par une bande-son jazzy et truffé d’allusions directs aux événements et personnalités politiques contemporains pour un joyeux brûlot que n’aurait pas renier Antonin Peretjatko.

Marc-Antoine Vaugeois

L comme Leidi

Fiche technique

Synopsis : Leidi vit avec sa mère et son bébé. Le père de l’enfant, Alexis, n’est pas réapparu depuis quelques jours. Dehors, un ami lui dit qu’il a vu Alexis avec une autre fille. Elle ne rentrera pas à la maison tant qu’elle ne l’aura pas retrouvé.

Genre : Fiction

Durée : 15’

Pays : Colombie, Royaume-Uni

Année : 2013

Réalisation : Simón Mesa Soto

Scénario : Simón Mesa Soto

Image : Juan Sarmiento Grisales

Montage : Ricardo Saraiva

Interprétation : Alejandra Montoya Villa, Héctor Orrego

Production : The London Film School

Article associé : la critique du film

Leidi de Simón Mesa Soto

Le jury court-métrage du Festival de Cannes, présidé par Abbas Kiarostami, a remis il y a quelques jours la Palme d’or du court-métrage 2014 à « Leidi », film d’école de Simón Mesa Soto, jeune réalisateur colombien faisant ses études à la London Film School. Initalement sélectionné à la Cinéfondation, programme cannois consacré aux films d’écoles, « Leidi » s’est finalement retrouvé dans la tant convoitée sélection officielle.

Pour son premier film, Simón Mesa Soto a voulu montrer la condition de vie difficile des adolescentes qu’il a connues dans son pays natal, la Colombie. De retour chez lui, dans un territoire qu’il connaît bien, il est allé à la rencontre de nombreuses mères adolescentes colombiennes dont la jeune Alejandra Montoya Villa, dans un foyer spécialisé, et s’est imprégné de leurs histoires. La timidité et la douceur de cette fille-mère l’ont touché et c’est tout naturellement qu’il a choisie cette non-actrice pour jouer le personnage principal de son film. Proche de ce qu’elle a personnellement vécu, Alejandra Montoya Villa incarne le rôle de Leidi avec simplicité et justesse.

Le film suit une journée de Leidi, adolescente tout juste formée, peu de temps après la naissance de sa fille. Le père n’a pas fait signe de vie depuis plusieurs jours, il n’a peut-être même jamais vu sa fille. Leidi l’attend mélancoliquement en observant le ciel brumeux, courbée sur son balcon. Envoyée par sa mère chercher des plantains, elle croise une connaissance qui lui annonce qu’il a vu le père de l’enfant avec une autre fille. Leidi entreprend alors, sa fille dans les bras, une errance dans la ville à sa recherche, se faisant promener de personne en personne jusqu’à retrouver le père, adolescent d’une quinzaine d’années lui aussi, sur son lieu de travail.

Les personnages évoluent à Medellin, grande ville colombienne. Chaque cadre fait preuve d’une réelle composition mettant en valeur aussi bien les deux protagonistes que la ville, devenant alors un personnage à part entière.

leidi

Le réalisateur ne cherche pas à dénoncer un phénomène avec ce film mais plutôt à dresser le portrait d’une jeune femme, qui peut en représenter tant d’autres. Il ne choisit pas la voie du sentimentalisme qui voudrait attendrir le spectateur en provoquant artificiellement ses émotions. Aucune musique extra-diégétique n’est rajoutée pendant le film, seuls les sons de la ville dans laquelle les personnages évoluent et les rares paroles qu’ils s’échangent se font entendre. Avec des longs plans fixes, Simón Mesa Soto prend le temps de suivre Leidi, la laissant évoluer au rythme qui est celui de la vie de ces jeunes mères colombiennes, dotées de responsabilités bien trop élevées pour leur âge. Le choix de tourner en 35 mm renforce le sentiment de réalité qui se dégage du film en proposant de belles couleurs contrastées.

Cette tranche de vie que Simón Mesa Soto nous présente aurait aussi bien pu être le début d’un long-métrage dans lequel on observerait comment une très jeune mère ferait pour élever son enfant, seule. « Leidi » est en tout cas, très probablement le début d’une carrière de cinéaste prometteuse pour son auteur.

Zoé Libault

Consultez la fiche technique du film

Voir également le film en ligne

Concours : 10 places à gagner pour la reprise des courts de la Semaine de la Critique à la Cinémathèque française

Comme tous les ans, La Cinémathèque reprend la sélection (courts et longs métrages) de la Semaine de la critique du Festival de Cannes. Pour accompagner cette reprise et vous permettre de voir les courts de Cannes, nous vous offrons 10 places pour les deux séances de courts métrages prévues le weekend prochain. Intéressé(e)s ? Contactez-nous !

A Ciambra

Programme de courts-métrages 1 : samedi 7 juin 2014 – 19h30. En présence des réalisateurs

Safari – Gerardo Herrero – Espagne – 15′
Boa Noite Cinderela – Carlos Conceição – Portugal – 30′
Une chambre bleue – Tomasz Siwiński – Pologne/France – 14′
Petit frère – Rémi St-Michel – Canada – 14′
La Contre-allée – Cécile Ducrocq – France – 29′

Programme de courts-métrages 2  : dimanche 8 juin 2014 – 19h30. En présence des réalisateurs

Crocodile – Gaëlle Denis – Royaume-Uni – 15′, Prix Canal+ du court métrage
Les fleuves m’ont laissée descendre où je voulais Laurie Lassalle – France – 38′
The Chicken – Una Gunjak – Allemagne/Croatie – 15′
True Love Story – Gitanjali Rao – Inde – 19′
A Ciambra – Jonas Carpignano – Italie/France – 16′, Prix Découverte Sony CineAlta du court métrage