Tous les articles par Katia Bayer

Old Fangs d’Adrien Merigeau & Alan Holly

Un petit frenchie, Adrien Merigeau, s’est exilé en Irlande pour travailler sur Brendan et le secret de Kells de Tom Moore qui l’a nommé quelques années plus tard directeur artistique sur son nouveau film Le Chant de la mer sorti cette semaine sur les écrans français.

Nos amis du Studio des Ursulines (Paris Ve) sont les seuls à proposer ce très beau film en VOSTF car oui, la VO en animation, ça a aussi son importance ! La stupeur et les tremblements de Chihiro en japonais n’ont jamais eu la même saveur en français.

Nous vous proposons aujourd’hui de découvrir le court métrage d’Adrien Merigeau Old Fangs (co-réalisé avec Alan Holly) sélectionné à Sundance en 2010, petit bijou du film d’animation dont le trait et le style semblent à première vue éloignés de l’univers « celtique » de Moore mais qui a y regarder de plus près contient déjà de jolies passerelles entre les deux cinéastes.

Amaury Augé

Old Fangs d’Adrien Merigeau et Alan Holly (Animation, 11′, 2010, Irlande, Cartoon Saloon Ltd)

Synopsis : Un jeune loup décide d’affronter son père, qu’il n’a plus vu depuis son enfance.

10ème Mobile Film Festival, appel à films

1 Mobile, 1 Minute, 1 Film. Le principe du Mobile Film Festival est simple. Pour sa 10ème édition, le festival maintient son envie de découvrir et d’accompagner de jeunes réalisateurs à travers la Bourse BNP Paribas de 15.000 € qui est remise au lauréat du prix du Meilleur Film Mobile pour produire un court métrage en un an.

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Pour participer, il suffit de télécharger son film (ou ses films) sur le site web du festival jusqu’au 5 janvier 2015. Les seules règles sont : utiliser un mobile, et avoir un format de 1 minute. Tout le reste est libre !

Le festival en lui même se déroule du 13 janvier au 3 février sur internet, où les 50 films sélectionnés sont soumis au vote des internautes, et montrés au jury. De nombreux prix sont prévus, le premier étant la bourse BNP Paribas d’une valeur de 15 000 euros ainsi que l’aide d’un producteur pour la réalisation d’un nouveau court métrage du lauréat au cours de l’année.

Plus d’infos sur : http://fr.mobilefilmfestival.com

Clermont-Ferrand 2015, les films de la compétition labo

Retrouvez les 34 films sélectionnés en labo au prochain Festival de Clermont-Ferrand (30/1-7/2).

ClermontFest2015

Films sélectionnés

365 de Myles McLeod (Royaume-Uni, Angleterre)
Beach Week de David Raboy (Etats-Unis)
Blood Brothers de Marco Espirito Santo et Miguel Coimbra (Portugal)
Cams de Carl-Johan Westregard (Suède)
Caravan de Keiran Watson-Bonnice (Australie)
Contratempo de Bruno Jorge (Brésil)
Cutaway de Kazik Radwanski (Canada)
Dans la joie et la bonne humeur de Jeanne Boukraa (Belgique)
De Schnuuf de Fabian Kaiser (Suisse)
Exuvie d’Emmanuel Lantam-Ninsao (France)
Filme Som de Cesar Gananian et Alexandre Moura (Brésil)
La Flèche Delta de Francesco Vecchi (France)
Fok Nabo Distorio de Francesco Rosso (Estonie)
Hes the Best de Tamyka Smith (Etats-Unis)
Historia Natural de Julio Cavani (Brésil)
The Hole de Bongsu Choi (Corée du Sud)
Killer? de David White (Nouvelle-Zélande)
Let Me Down Easy de Matthew De Filippis et Elisia Mirabelli (Canada)
Loop Ring Chop Drink de Nicolas Ménard (Royaume-Uni, Angleterre)
My Dad de Marcus Armitage (Royaume-Uni, Angleterre)
Newborns de Megha Ramaswamy (Inde)
The Noise de Pooya Razi (Iran / Animation)
Obiekt de Paulina Skibinska (Pologne)
The Obvious Child de Stephen Irwin (Royaume-Uni, Angleterre)
Onder Ons de Guido Hendrikx (Pays-Bas)
The Palace on the Sea de Midi Z (Taiwan)
S de Richard Hajdu (Royaume-Uni, Angleterre, Hongrie)
Sao Hoa Noi Day Gieng de Freddy Nadolny Poutoschkine et Minh Quy Truong (France, Vietnam)
Ser e voltar de Xacio Bano (Espagne)
Sieben Mal am Tag beklagen wir unser Los und nachts stehen wir auf, um nicht zu de Susann Maria Hempel (Allemagne)
Small People with Hats de Sarina Nihei (Royaume-Uni, Angleterre)
Symphony no. 42 de Reka Bucsi (Hongrie)
Tehran-geles d’Arash Nassiri (France)
Yen Yen de Chunni Lin (Taiwan)

E comme Les Éclaireurs

Fiche technique

Synopsis : Autrefois membres d’un groupe de quatre adolescents enquêteurs, trois d’entre eux se retrouvent vingt ans plus tard dans un restaurant asiatique bon marché. Ils reconnaissent le cuisinier, un criminel qui agissait en tenue de ninja et qu’ils ont arrêté autrefois.

Genre : Fiction

Durée : 18′

Pays : France

Année : 2014

Réalisation : Benjamin Nuel

Image : Pukyo Ruiz de Somocurcio

Montage : Damien Maestraggi

Son : Tristan Pontécaille

Auteur de la musique : Arnaud Fleurent-Didier

Interprétation : Anne Steffens, Olivier Desautel, Arnaud Fleurent-Didier, Louise Touron, Victor Beucher, Steven Bouzhila, Alain Combemorel, Emilien Guinel, Gen Shimaoka, Xiaoxing Cheng

Production : Ecce Films

Article associé : l’interview de Benjamin Nuel

Benjamin Nuel : « Même si j’essaye d’être drôle, mes films ont généralement un fond sombre et désespéré »

Benjamin Nuel présentait « Les Éclaireurs », son dernier court-métrage en compétition au Festival de Vendôme. Humour pince-sans-rire et mélancolie adolescente sont au rendez-vous dans cette étonnante comédie où de jeunes adultes se remémorent leur improbable passé de supers enquêteurs lors de retrouvailles dans un restaurant chinois. Le réalisateur est revenu pour Format Court sur son parcours, ses méthodes de travail et son intérêt pour de multiples médiums.

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Comment es-tu arrivé au cinéma ?

L’envie de faire des films m’est venue très tôt. J’avais même tout planifié : intégrer une formation préparatoire, passer le concours de la Fémis… Finalement, ça ne s’est pas du tout passé comme ça. Je suis allé faire mes études là où j’ai été accepté en premier, et assez mystérieusement : aux Arts Décoratifs de Strasbourg. Je m’y suis senti très bien, j’y ai été amené à remettre en question ma manière d’appréhender le cinéma, de fabriquer les films. Je n’avais dès lors plus très envie de rentrer dans ce milieu par les voies classiques des formations ou de l’assistanat sur le terrain. À ma sortie des Arts Décos, j’avais bien essayé de lancer quelques projets de films, mais face à la difficulté de réaliser les projets qui m’intéressaient, je me suis tourné vers le Fresnoy. J’y ai alors disposé de moyens me permettant de mettre en chantier les projets que j’avais sous le coude.

Il se trouve que, par la suite, j’ai développé au Fresnoy un médium auquel je ne me destinais pas particulièrement : le jeu vidéo. J’en avais déjà conçu un aux Arts Décos, et j’en ai réalisé un autre lors de mon passage au Fresnoy, qui s’intitule « HOTEL ». Mon travail a commencé à être connu et reconnu à ce moment là.

Ce qui est intéressant, c’est que tu as conçu ces fictions racontées sous forme de jeux-vidéos à un moment où plusieurs réalisateurs émergents utilisent l’imagerie et les techniques propres aux univers virtuels pour raconter leurs histoires. Je pense notamment aux films de Benoît Forgeard (« L’Antivirus », « Laika Park »), ou encore à ceux de Jonathan Vinel et Caroline Poggi (« Tant qu’il nous reste des fusils à pompes »). Comment ces médiums influencent-ils tes réalisations ?

Je pense que l’on filtre simplement tout ce qui nous a nourri durant notre enfance et notre adolescence, ce qui nous a constitué. Ma génération, ou même celle de Benoît Forgeard, a intégré toutes ces écritures et tous ces médiums qui sont apparus dans le courant des années 80. Pour « HOTEL», la motivation première n’était pas de me référer à la grammaire ou à l’imagerie des jeux vidéos pour raconter une histoire, mais d’épouser complètement ces codes pour trouver une liberté dans la mise en scène, en développant des cinématiques qui permettent aux spectateurs de déambuler dans un univers virtuel. Cela me permettait de travailler le rapport à l’espace et au temps de façon inédite et avec une latitude que je n’aurais pas trouvée dans la prise de vue réelle. Pour moi, il s’agit de deux médiums complètement différents qui ont chacun leurs écritures et leurs spécificités. Après avoir réalisé « HOTEL », j’en avais un peu assez des images virtuelles, de la 3D, j’avais besoin de revenir au cinéma et à la fiction. « Les Éclaireurs » est l’un de ces projets.

Peux tu me parler de la genèse de ce film qui met en scène les retrouvailles entre les membres d’un ancien groupe de supers boy-scouts qui formaient dans leur jeunesse une bande d’enquêteurs à la «Scooby-Doo» ?

« Les Éclaireurs » est un court-métrage adapté d’une idée que je développe pour un film long. C’était relativement facile de reprendre les personnages et le principe du film pour en faire une histoire courte. J’ai également répondu à une invitation de Christophe Taudière, qui dirige le département court-métrage à France 2, et qui cherchait de nouveaux films à soutenir. J’ai écrit ce court-métrage comme s’il s’agissait d’un épisode d’une de leurs aventures.

Effectivement, les séries et dessins animés de mon enfance, comme « Scooby-Doo » et toutes les histoires d’adolescents enquêteurs ont été une source d’inspiration importante. J’ai pris le parti de mettre en scène dès le début du film un groupe dévoyé, avec cette réunion d’une bande incomplète de trentenaires qui ont chacun fait leur chemin et repensent à leurs aventures passées. Dès l’origine, l’univers enfantin est corrompu. Lorsque cette enquête avec le ninja est évoquée au cours du film, on comprend qu’ils étaient confrontés à des affaires un peu violentes, dangereuses. J’avais envie d’inscrire leur histoire dans un registre assez réaliste et cru.

Quand on regarde chacun de tes films, on a la sensation que leur trait commun tient dans la manière dont tu mets en scène des personnages qui seraient des figures antagonistes amenées à se réconcilier : le jeune apache et le vieux cow-boy dans « Un cheval sans nom », les GI et les terroristes de « HOTEL » et ici les Éclaireurs face à un de leurs anciens ennemis. L’enjeu narratif ne tient pas dans l’opposition, mais vraiment dans leur lutte pour survivre ensemble dans un monde violent qui se délite, se désagrège.

Cela me fait plaisir que tu me dises ça, car je n’y avais pas spécialement pensé. C’est rassurant car j’ai toujours l’impression de réaliser des films déprimants (rires) ! Même si j’essaye d’être drôle, mes films ont généralement un fond sombre et désespéré. Savoir que l’on peut y trouver de la réconciliation, de l’entente, me rassure un peu.

Comment s’est déroulé le casting pour « Les Éclaireurs » ? La distribution est assez originale. On y retrouve notamment Anne Steffens (actrice fétiche de Benoît Forgeard) et le chanteur Arnaud Fleurent-Didier dont c’est le premier rôle au cinéma.

J’ai écrit plusieurs personnages du film en ayant directement en tête les interprètes, comme Anne Steffens ou Olivier Desautel. Pour d’autres personnages, je cherchais des profils et la découverte s’est faite au gré des rencontres. Je n’ai pas fait de castings, je n’ai pas vu défiler des dizaines de comédiens pour un rôle. J’avais contacté Arnaud Fleurent-Didier pour qu’il réalise la musique du film. Lorsqu’on s’est rencontré, c’est devenu évident pour moi qu’il devait incarner le personnage de Lulu à l’âge adulte. D’autant que l’on avait déjà trouvé son homologue adolescent, et que les deux profils collaient parfaitement. En outre, je sentais chez lui un désir de cinéma très fort, en visionnant les clips qu’il réalise pour sa musique notamment. On s’est tout de suite compris, et il a très vite donné son accord pour jouer dans le film.

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Après avoir réuni les acteurs, comment as tu travaillé avec eux ?

Pour ce film, je me suis dit que j’allais essayer de leur laisser plus de latitudes dans le jeu, en les laissant improviser sur le texte notamment. Très rapidement, on s’est mis d’accord pour ne pas trop retoucher les dialogues que j’avais écrit, les comédiens préféraient s’y tenir et trouver leur liberté dedans. Pour la première fois, j’ai vraiment profité des répétitions avant le tournage pour travailler avec les acteurs, et j’y ai pris beaucoup de plaisir. Comme les situations que je met en scène ne reposent pas sur des performances d’acteur, on pouvait s’attarder longuement sur les dialogues et les intentions de chaque personnage sans trop courir le risque de perdre l’énergie ou la fraîcheur du jeu au moment du tournage. Ce processus de travail m’a vraiment plu sur ce film, et je pense le reconduire et l’approfondir dans mes futures réalisations.

Outre la présence d’Anne Steffens au casting des « Éclaireurs », d’autres éléments relient ton travail à celui de Benoît Forgeard. Vous êtes tous les deux passés par le Fresnoy et vous travaillez avec le même producteur (Emmanuel Chaumet d’Ecce Films)… Dans quel mesure son cinéma a-t-il pu t’influencer ?

J’ai découvert les films de Benoît lorsque je réalisai la série « HOTEL » pour Arte. J’avais déjà quelques projets de courts-métrages de fiction sous le bras, mais ce que je voyais à l’époque dans la production de courts-métrages français ne m’intéressait pas du tout. Lorsque j’ai découvert son film « La Course nue » et sa série « Laika Park », ça m’a rassuré. J’y ai trouvé des correspondances avec mon propre travail, des enjeux communs. Il a en quelque sorte ouvert la voie pour pas mal de réalisateurs.

Quels sont tes projets pour la suite ?

Je suis actuellement en écriture de deux projets de longs-métrages, et je viens d’achever l’écriture d’un court que l’on va tourner bientôt avec Ecce Films. J’ai aussi réalisé un petit bonus avec Anne Steffens pour le DVD d’« HOTEL», et je vais réaliser une autre mini-série de six épisodes à partir d’un nouveau jeu vidéo que j’ai développé avec Arte Creative, « The Reversal ».

Propos recueillis par Marc-Antoine Vaugeois

Consulter la fiche technique du film « Les Éclaireurs »

Festival du film de Vendôme, le palmarès 2014

Hier soir, s’est clôturé le dernier Festival du film de Vendôme. 23 courts métrages (fictions, documentaires, animations soutenus par les collectivités territoriales françaises) y étaient en compétition nationale. Voici le palmarès.

Grand Prix : Cambodia 2099 de Davy Chou

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Prix spécial du jury, Prix de la jeunesse : Si jamais nous devons disparaître, ce sera sans inquiétude mais en combattant jusqu’à la fin de Jean-Gabriel Périot

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Prix d’interprétation : Nicolas Granger pour Peine Perdue de Arthur Harari

Prix du Jury étudiant : Inupiluk de Sébastien Betbeder

Prix Format Court : Tourisme international de Marie Voignier

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Prix Cinécole en Vendômois : Fear of flying de Conor Finnegan

Tourisme International de Marie Voignier, Prix Format Court au Festival de Vendôme 2014

Pour la quatrième année consécutive, Format Court vient d’attribuer un prix au Festival de Vendôme. Le jury, composé de Lola L’Hermite, Carine Lebrun, Mathieu Lericq, Zoé Libault et Marc-Antoine Vaugeois, a choisi de récompenser « Tourisme International », un moyen-métrage documentaire réalisé par Marie Voignier, parmi les 23 films retenus en compétition nationale.

À travers un voyage touristique de la réalisatrice en Corée du Nord, se dessine les contours d’une dictature présentant une image acceptable d’elle-même. Un film politique, puissant, à l’ironie grinçante, qui use avec maestria des outils élémentaires du cinéma.

Pour accompagner ce prix, le film bénéficiera d’un dossier spécial sur le site internet de Format Court, d’une projection au Studio des Ursulines (Paris, 5ème) dans le cadre des séances Format Court et de la création d’un DCP doté par le laboratoire numérique Média Solution

Prix Format Court Vendôme 2014 : Tourisme International de Marie Voignier (France, Documentaire, 48′, 2014, Bonjour Cinéma)

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Synopsis : Comment une dictature se présente à ses touristes ? Quel récit, quels acteurs, quelle mise en scène mobilise-t-elle ? Tourisme International a été tourné comme la captation d’un spectacle à l’échelle d’un pays, la Corée du Nord. Musées, ateliers de peinture, studios de cinéma ou usine chimique nous sont présentés par des guides dont on n’entendra jamais les voix.

Retrouvez le palmarès complet du festival de Vendôme en ligne

Lucile Hadžihalilović. Entre féminité, innocence et courage

Après avoir été présenté à Clermont-Ferrand, Villeurbanne ou Montréal, le court-métrage Nectar est montré cette semaine au Festival de Vendôme. L’abstraction poétique qui baigne cette fable bio-politique est fondée sur des oppositions d’échelle : on passe de l’infiniment petit (l’abeille) à l’infiniment grand (immeubles d’architecture moderniste), du corps individualisé au corps collectif, de l’herbe verte au béton grisâtre. Corps, nature, urbanité ; chaque élément est érotisé. Le film semble butiner auprès d’une expérience originelle sans cesse rejouée : l’amour. Comme pour nous dire à quel point le désir est une énergie essentielle, déformatrice, épaisse et liquide, comme le miel, nous faisant glisser d’une réalité à une autre, d’un espace-temps à un autre.

Le cinéma de Lucile Hadžihalilović paraît partir du présupposé que toute révolution est aussi sexuelle. Ce sentiment traversait déjà ses deux premiers courts-métrages, La première mort de Nono (1987) et La Bouche de Jean-Pierre (1996). En 2005, elle réalise son premier long-métrage intitulé Innocence, lequel penche davantage du côté d’une révolution de la noirceur et de l’enchantement des corps d’enfants.

Voici une interview de la réalisatrice, exploratrice précieuse d’un paysage cinématographique à la croisée de représentations naturalistes et d’expérimentations post-modernes.

Texte : Mathieu Lericq
Entretien : Zoé Libault
Réalisation : Tamara Seilman, Julien Sénélas (www.ciclic.fr/)
Montage : Julien Sénélas

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Franck Ternier : « Mon film est un film d’animation mais je ne me considère pas comme un réalisateur de film d’animation »

Présent au Festival du film de Vendôme, Frank Ternier est revenu, dans une interview réalisée par Format Court en collaboration avec l’équipe de Ciclic, sur son film « 8 balles », un film d’animation sur l’obsession d’un père à venger sa famille après un drame survenu quelques temps auparavant.

Le film a fait ses débuts à la Quinzaine des Réalisateurs 2014 et sera projeté au Festival de Clermont-Ferrand, en 2015, où il est sélectionné en compétition nationale. Il mélange plusieurs techniques d’animation et propose un vrai travail sur le son (la musique, la voix et les bruitages se coordonnent parfaitement), rendant ainsi compte du capharnaüm ressenti par le personnage. Frank Ternier nous parle ici de la genèse du projet, de son travail d’écriture et de la bande son du film.

Texte : Zoé Libault
Entretien : Zoé Libault
Réalisation : Tamara Seilman, Julien Sénélas (www.ciclic.fr/)
Montage : Julien Sénélas

Article associé : la critique du film

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8 comme 8 balles

Fiche technique

Synopsis : Je m’appelle Gabriel, j’habite Taipei. J’ai perdu ma femme lors d’une agression. Un homme roux est entré chez moi ; il sentait le poisson frit. Il portait une arme ; il en fait usage sur ma famille.

Genre : Animation

Durée : 13′

Pays : France

Année : 2014

Scénario : Frank Ternier

Animation : Frank Ternier, Shihhan Shaw, Laurent Moulin, Xavier Rubel

Son : Frédéric Duzan

Voix : Stéphane Gasc, Camille Trophème, Laurent Serron-Keller

Production : L’Image d’après

Articles associés : l’interview de Frank Ternierla critique du film

Jamais Jamais de Erwan Le Duc

Après avoir réalisé en 2012 « Le Commissaire Perdrix ne fait pas le voyage pour rien », Erwan Le Duc revient cette année avec son deuxième court métrage « Jamais Jamais », en compétition officielle au Festival de Vendôme.

Le réalisateur met une nouvelle fois en scène les forces de police et nous immerge cette fois-ci dans un commissariat le week-end de Pâques. Deux collègues que tout oppose, Françoise et Clémentine, se retrouvent au cours d’une mission confrontée à leurs angoisses, pour finalement se découvrirent l’une à l’autre.

Françoise, collants rouges et jupe en jean, est l’insouciante, la rigolote. Interprétée par Julie-Anne Roth, Françoise est divorcée et mère d’une fillette dont elle oublie l’anniversaire. Elle est l’énergie, l’anarchie, la provocation pour dissimuler son mal-être.Face à cette attitude je-m’en-foutiste, Maud Wyler incarne Clémentine, discrète et rigoureuse. Clémentine et son mari tente d’avoir un enfant, mais la jeune femme ne veut pas d’une progéniture et n’ose avouer cette vérité qui la ronge.

Le commissariat est le lieu d’affrontement de ces deux femmes remplies de frustrations, où l’une intériorise quand l’autre déborde. Erwan Le Duc les y oppose, définissant un cadre à chacune, un espace. Clémentine est face à son bureau, droite et travailleuse alors que Françoise est une pile électrique, négligemment installée et peu consciencieuse. Quand elles se retrouvent dans le même cadre, cette dernière envahit l’espace de sa collègue. Françoise défie, Clémentine résiste. La provocation est maximale, sous l’œil amusé d’un policier joué par Eddie Chignara, qui a lui seul apporte une légèreté comique au film.

C’est finalement au cours d’une patrouille pour tapage nocturne, hors de toute limite, que le duo finira par briser les apparences. Les deux commissaires s’invitent à la fête, lieu d’illusions et de révélations où chacune trouvera l’élément déclencheur pour sortir du rôle dans lequel elle s’était enfermée.

La remise en question est un sujet difficile à traiter. Malgré la lourdeur que ce thème pourrait laisser envisager, Erwan Le Duc réussit grâce à des répliques drôles voire cyniques à injecter l’humour nécessaire pour ne pas tomber dans le pathétique et l’apitoiement. Tout comme ses personnages, le réalisateur a trouvé son équilibre.

Carine Lebrun

Consulter la fiche technique du film

J comme Jamais Jamais

Fiche technique

Synopsis : De permanence nocturne au commissariat, lors du week-end de Pâques, deux femmes qui se détestent en viennent à partager la même envie d’en découdre.

Genre : Fiction

Durée : 28’

Pays : 2013

Année : France

Réalisation : Erwan Le Duc

Scénario : Erwan Le Duc

Image : Alexis Kavyrchine

Montage : Julie Dupré

Interprétation : Maud Wyler, Julie-Anne Roth, Eddie Chignara, Rose Fagot, Alexandre Steiger, Jacques Lafolye

Production : 10:15! Productions

Article associé : la critique du film

Short Screens @ Le jour le plus court

Le dimanche 21 décembre, à l’occasion de la première édition belge du Jour le plus court, Short Screens, le rendez-vous mensuel du court métrage, vous convie à 3 séances spéciales au Cinéma Aventure (Bruxelles), proposant des sélections de courts métrages belges et internationaux, tous genres confondus, en présence des réalisateurs.

Au programme, vous pourrez découvrir à 11h, une séance « Kids » avec cinq courts métrages d’animation destinés aux -10 ans mais ouverts à tout amateur du film animé. Ensuite, rendez-vous à 17h pour une séance « Best of Short Screens » qui rassemble un florilège des coups de cœur de l’équipe et du public. Pour terminer le solstice en beauté, nous vous proposons une séance à 19h30 entièrement « Made in Belgium », dédiée aux courts métrages issus du plat pays.

Une initiative de l’asbl Artatouille et FormatCourt.com, en collaboration avec le Cinéma Aventure

Programmation détaillée

Séance « Kids ». 11h au Cinéma Aventure, Galerie du Centre, Rue des Fripiers 57, 1000 Bruxelles, PAF 6€
le-mulot-menteur

1. Le Mulot menteur, Andrea Kiss, animation, 20’, Belgique/France/Hongrie, 2007
2. Imagination, Koji Yamamura, animation, 4’20’’, Japon, 1993
3. La leçon de natation, Dany De Vent, animation,9’, Belgique, 2008
4. La carotte géante, Pascale Hecquet, animation, 6’, Belgique, 2014
5. Paola, poule pondeuse, Louise-Marie Colon, animation, 5’30’’, Belgique, 2009

Séance « Best of Short Screens ». 17h au Cinéma Aventure, Galerie du Centre, Rue des Fripiers 57, 1000 Bruxelles, PAF 6€
nawewe11. L’art délicat de la matraque, Jean-Gabriel Périot, expérimental, 4’, France, 2009
2. Geppino chante, Simon Van Rompay, documentaire, 25’, Belgique, 2009
3. El empleo, Santiago Bou Grasso, animation, 6’, Argentine, 2008
4. Na Wewe, Jean-Luc Pening et Ivan Goldschmidt, fiction, 19’, Belgique, 2010
5. The Pub, Joseph Pierce, animation, 5’, Royaume-Uni, 2012
6. Danse macabre, Pedro Pires, expérimental, 8’30’’, Canada, 2009
7. I Love Luci, Colin Kennedy, fiction, 13’, Royaume-Uni, 2010

Séance « Made in Belgium ». 19h30 au Cinéma Aventure, Galerie du Centre, Rue des Fripiers 57, 1000 Bruxelles, PAF 6€
demi-saison0011. Le Conseiller, Elisabet Llado, fiction, 18’, Belgique, 2013
2. Cleo’s Boogie, Collectif Camera-etc, animation, 6’, Belgique, 2013
3. Le Généraliste, Damien Chemin, 6’30’’, fiction, Belgique, 2006
4. La Demi-saison, Damien Collet, 10’, fiction, Belgique, 2014
5. La Flûte en bois de rose, Patrick Theunen & Jacques Faton, animation, 7’, Belgique, 1988
6. Les Manches noires, Willy Kempeneers, animation, 6’30’’, Belgique, 2007
7. Fantaisies sur la fin du monde, Jean-Marie Buchet, fiction, 11’, Belgique, 2010
8. Missing, Mathieu Donck, fiction, 15’, Belgique, 2007

Appel à projet Paris – Varsovie

Producteur de premiers courts métrages depuis plus de 40 ans, le GREC (Groupe de Recherches et d’Essais Cinématographiques) désire poursuivre son travail de production dans un contexte international en s’associant au Studio Munka – S.F.P. en Pologne, qui produit également de premiers courts métrages, afin de développer des échanges de compétences et de promouvoir leurs films de manière commune.

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Suite au succès de l’appel à projet en 2013, le GREC et le Studio Munka – S.F.P. renouvellent leur coopération et lancent un deuxième appel à projet qui aboutira à la production croisée de deux courts métrages, l’un tourné à Varsovie (Pologne), l’autre à Paris (France). Ces films devront être un premier ou deuxième court métrage de fiction et avoir pour thème : « La rue ». Les deux lauréats, un Polonais et un Français, seront sélectionnés par une commission internationale et réaliseront leurs films en 2015.

Présentation de l’appel à projet

Cet appel s’adresse aux projets de premiers ou deuxièmes courts métrages (hors films d’école ou films autoproduits). Une bonne connaissance de la langue anglaise et/ou polonaise est indispensable.

Le tournage du film du lauréat français devra avoir lieu à Varsovie, celui du lauréat polonais à Paris. La post-production de chaque film aura lieu dans le pays de chacun des lauréats.

Le montant global alloué pour la production de chaque film est de 27.000 euros TTC (113.000 PLN).

Le scénario doit être celui d’une fiction, avoir pour thème « La rue », être déposé par l’auteur–réalisateur ou un réalisateur et un scénariste et ne pas excéder 25 pages. Une adaptation est envisageable, si le candidat est en possession des droits (accord de l’auteur et de l’éditeur de l’œuvre originale à joindre impérativement au dossier).

Le projet doit répondre aux critères suivants :

– durée : 25 minutes maximum
– genre : fiction
– l’équipe du film du lauréat français devra être composée de 3 Français : le réalisateur, le chef-opérateur et un des comédiens, le reste de l’équipe sera constituée en Pologne.
– l’équipe du film du lauréat polonais devra être composée de 3 Polonais : le réalisateur, le chef-opérateur et un des comédiens, le reste de l’équipe sera constituée en France.
– durée du tournage : 5 jours maximum

Planning de production :

– préparation des tournages : printemps – été 2015 – tournage des films : été – automne 2015
– post-production : automne – hiver 2015

Composition du dossier

– synopsis : 10 lignes maximum
– scénario (thème la rue) : 25 pages maximum
– note d’intention de réalisation : 2 pages maximum, qui prendront en compte la spécificité du projet à savoir : tournage à Varsovie avec une équipe franco-polonaise pour le lauréat français et tournage à Paris avec une équipe franco-polonaise pour le lauréat polonais
– CV du réalisateur
– DVD d’une éventuelle réalisation précédente sous-titrée en anglais ou en français
–  choix des comédiens (facultatif)
– composition de l’équipe technique (facultatif)
– fiche d’inscription ci-jointe
– nombre d’exemplaires : 4 exemplaires imprimés et une version numérique (en 1 seul fichier au format PDF)

Le dossier doit être rédigé en français et envoyé au GREC pour les candidats français et rédigé en polonais et envoyé au Studio Munka pour les candidats polonais.

Commission de sélection

La commission internationale de sélection sera composée de 6 personnes : 3 polonaises et 3 françaises. Les décisions du jury sont souveraines et ne seront pas motivées.

Dans le cas d’impossibilité de réalisation pour le lauréat, la bourse sera reportée sur le candidat désigné en second par le jury. Les scénarios et documents annexes envoyés par les candidats ne seront pas retournés à leurs auteurs.

Calendrier

Date limite de dépôt des dossiers : le 30 janvier 2015
Annonce des projets présélectionnés sur les sites du GREC et du Studio Munka-S.F.P. : fin mars 2015. Annonce des lauréats sur les sites du GREC et du Studio Munka-S.F.P. : avril 2015

Tous les candidats recevront la réponse par email.

Dossier à adresser en 4 exemplaires à : GREC – APPEL À PROJET « PARIS-VARSOVIE » 14, rue Alexandre Parodi – 75010 Paris et par e-mail à : paris.varsovie@grec-info.com (une version numérique en 1 seul fichier au format PDF)

Tous dossier incomplet ou qui parviendra après la date limite de dépôt sera refusé.

Télécharger le dossier d’inscription

Liens utiles : www.grec-info.com, www.studiomunka.pl

Poitiers Film Festival, le palmarès 2014

Le Poitiers Film Festival (ex-Rencontres Henri Langlois) s’est achevé ce soir. Format Court a suivi la fin de cette 37ème édition et vous en reparle dans quelques jours. En attendant, voici le palmarès de la compétition internationale et du programme national, So French ! Pour les parisiens, une reprise de 4  films primés aura lieu à la Cinémathèque française ce jeudi 11 décembre, à 20h dans le cadre du rendez-vous « Cinéma de poche ».

Compétition internationale

Grand prix du jury : Brother de Lyu Yulai – Beijing Film Academy (Chine)

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Prix spécial du jury : Ziegenort de Tomasz Popakul – PWSFTVIT (Pologne)

Prix de la mise en scène : Hi, I’m doing fine de Johana Švarcová – FAMU (République Tchèque)

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Prix du scénario : Karama, Karama de Camille Lugan – La fémis (France)

Mentions spéciales : Journey of a freedom fighter de Mohammed Moawia (Palestine) & la comédienne du film Irene, Liliana Biamonte (Costa Rica)

Prix du public,  Prix Amnesty International France, Mention Spéciale du Jury Sakura : Kanyekanye de Miklas Manneke – AFDA (Afrique du Sud)

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Prix du jury étudiant : Sprout de Yoon Ga-eun – KNUA (Corée du Sud)

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Prix du Jury Sakura : A Paradise de Jayisha Patel – EICTV (Cuba)

Prix de la Découverte de la Critique Française : Magma de Pawel Maslona – Silesian University, Krzysztof Kieslowski Faculty of Radio and Television (Pologne)

SO FRENCH!

Prix du jury lycéen : Tehran-Geles de Ashar Nassiri – Le Fresnoy

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Prix du public : Chaud Lapin de Alexis Magaud, Soline Béguy, Maël Berreur, Géraldine Gaston, Flora Andrivon – Supinfocom Arles

Tempête sur anorak de Paul Cabon

En 2010, Paul Cabon recevait le Prix spécial du jury du Meilleur film d’étudiants au Festival d’Annecy pour son film de fin d’année « Sauvage ». L’élève de l’école de la Poudrière de Valence avait déjà bien retourné les esprits en nous montrant de façon colorée et déjantée le retour à la nature d’un homme chauve.

Quatre ans plus tard, le brestois est en compétition nationale au Festival du film de Vendôme avec son dernier bijou, « Tempête sur anorak », animation délirante et inclassable. C’est en Bretagne, là où il a grandi, que le réalisateur situe son court métrage. L’histoire ? Au cours d’une expérience climatique, deux jeunes scientifiques sont pris dans une tempête. Jusqu’ici tout va bien. Pour le reste, c’est au spectateur de se laisser embarquer dans ce délire dépourvu de sens. « Tempête sur anorak » est un OVNI (Objet Visuel Non Identifié) qui part dans toutes les directions et n’hésite pas à mélanger les genres que sont le film catastrophe, l’espionnage, l’amour et la sorcellerie.

Il est dit que les bons films se font écho dans leur fond aussi bien que dans leur forme. Le court métrage du jeune réalisateur n’échappe pas à la règle tant le spectateur est pris dans une tempête esthétique et visuelle psychédélique. Grâce à la technique de la gouache, c’est un feu d’artifices de couleurs qui se déploie sous nos yeux. Les personnages déjantés, parés de bleu, rouge ou jaune sont pris dans le tumulte et la grisaille de la tempête, obligés de composer avec les éléments qui s’offrent à eux pour avancer. Vaches fantômes, méchant aux pieds nus et jeune fille perverse sont autant de rencontres incongrues qui s’entrechoquent pour révéler l’absurdité dans laquelle ils évoluent, le tout ne manquant pas d’être mis en valeur par des dialogues délirants et une bande sonore efficace signée Barry Andrewsin Disco.

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« Tempête sur anorak » a déjà renversé le public international et remporté trois prix cette année : le Grand prix au London International Animation Festival, le prix du meilleur court-métrage d’animation du Guanajuato Film Festival au Mexique et le prix de la Meilleure réalisation internationale au Festival Curta de Rio. Le film finira l’année au Festival de Vendôme, en compétition face à 22 autres court-métrages, avant d’affronter le deuxième tour des César 2015 après sa présélection au meilleur court-métrage d’animation.

Finalement, ce que l’on retiendra de « Tempête sur anorak », c’est l’esprit enthousiaste et délirant qui s’en dégage. Paul Cabon, sans aller dans l’excès, se fait plaisir et cela se sent. On en sort secoué, mais après tout, n’est-ce pas le principe d’une tempête ?

Carine Lebrun

Consulter la fiche technique du film

T comme Tempête sur anorak

Fiche technique

Synopsis : Une tempête s’empare des côtes bretonnes. La nature s’affole, des choses se passent, deux jeunes scientifiques se font prendre dans le tumulte. Espionnage, espoirs amoureux et instants mystiques s’entrechoquent avec enthousiasme et désordre.

Genre : Animation

Durée : 16’

Pays : France

Année : 2014

Réalisation : Paul Cabon

Scénario : Paul Cabon

Animation : Paul Cabon, Antoine Maillère, Marylou Mao

Montage : Paul Cabon

Voix : Célia Asensio, Thierry Barbet, Christophe Seugnet, Tristan Le Doze

Musique : Barry Andrewsin Disco

Production : Vivement lundi !

Article associé : la critique du film

Clermont-Ferrand 2015, la sélection nationale

C’est parti : les sélections clermontoises commencent à tomber. Avant de découvrir les compétitions labo et internationale la semaine prochaine, voici les 58 films retenus en compétition nationale pour l’édition 2015 (30/1-7/2).

ClermontFest2015

Films sélectionnés

8 balles de Franck Ternier
A Ciambra de Jonas Carpignano
Aïssa de Clément Tréhin-Lalanne
Autogrill de Théophile Gibaud
Beach Flags de Sarah Saïdan
Black Diamond de Samir Ramdani
Burundanga d’Anaïs Ruales
C.O.D. et le coquelicot de Cécile Rousset, Jeanne Paturle
Cambodia 2099 de  Davy Chou
Carapace de Flora Molinié
La chair de ma chère de Antoine Calvin Blandin
Chaud lapin de Flora Andrivon, Soline Béjuy, Maë Berreur, Géraldine Gaston, Alexis Magaud
Daphné ou la belle plante de Sylvain Derosne, Sébastien Laudenbach
Le dernier des céfrans de Pierre-Emmanuel Urcun
Les enfants de Jean-Sébastien Chauvin
Essaie de mourir jeune de Morgan Simon
Les fantômes de l’usine de Brahim Fritah
Guy Moquet de Demis Herenger
Hillbrow de Nicolas Boone
Ich bin eine de Tata Ludovic Boukherma, Zoran Boukherma, Marielle Gautier, Hugo P. Thomas
L’île à  midi de Philippe Prouff
The Invention of the Desert de Thibault Le Texier
Les invisibles de Akihiro Hata
Je repasserai dans la semaine de Alizés Cholat, Sophie Devautour, Loic Espuche
Jonathan’s Chest de Christopher Radcliff
Journée d’appel de Basile Doganis
K-Nada de Hubert Charuel
Leftover de Tibor Bànòczki, Sarolta Szabo
Limbo Limbo Travel de Zsuzsanna Kreif, Borbála Zétényi
Lion in Helsinki de Robert Ly
Ma manman d’lo de Julien Silloray
Mamie, Vanya et la chèvre de Daria Yurkevich
Man on the chair de Dahee Jeong
Maniac Bo de Mirosseni
Mon bras armé de Mathilde Nègre
Mon héros de Sylvain Desclous
Notre Dame des Hormones de Bertrand Mandico
La nuit des jours de Emma Vakarelova
Les oiseaux-tonnerre de Léa Mysius
People are Strange de Julien Hallard
Perrault, La Fontaine, Mon Cul ! de Ludovic Boukherma, Zoran Boukherma, Hugo P. Thomas
Le plongeon du homard de Jenny Teng
Printemps de Jérôme Von Zilw
Renée R. de Lisa Reboulleau
Sécheur de Scott Noblet
Son seul de Nina Maïni
Splintertime de Rosto
Stella Maris de Giacomo Abbruzzese
Tant qu’il nous reste des fusils à pompe de Jonathan Vinel, Caroline Poggi
Tarim le Brave contre les Mille et Un Effets de Guillaume Rieu
Tempête sur anorak de Paul Cabon
Terremere de Aliou Sow
Territoire de Vincent Paronnaud
Think Big de Mathieu Z’Graggen
Tišina Mujo de Ursula Meier
Ton coeur au hasard de Aude-Léa Rapin
Une chambre bleue de Tomasz Siwinski
Vous voulez une histoire ? – Undead 8 de Antonin Peretjatko

Séance spéciale Le Jour le plus court, vendredi 19 décembre 2014 !

Cinématographies locales et étrangères, films sélectionnés et/ou primés en festival, films d’étudiants, moyens-métrages, regards plus confidentiels et cinéma de patrimoine composent nos projections mensuelles au Studio des Ursulines (Paris, 5ème). Notre prochaine séance (en entrée libre !), organisée le vendredi 19 décembre à 20h30, s’inscrit dans le cadre du Jour le plus court mis en place par le CNC.

« L’Amour existe » de Maurice Pialat, « Balloonland » de Ub Iwerks, « Planet Z » de Momoko Seto (Berlin 2011), « Mort d’une ombre » de Tom Van Avermaet (nominé pour l’Oscar du meilleur court métrage de fiction 2013), …  : pas moins de 8 films éclectiques et incontournables, réalisés entre 1916 et 2014, seront projetés sur grand écran, ce soir-là.

La projection sera suivie d’une rencontre avec l’équipe de « Journée d’appel » de Basile Doganis (sélectionné à Clermont-Ferrand 2015) et d’un échange (sous réserve) avec le réalisateur multiprimé Jean-Gabriel Périot dont nous présenterons deux films emblématiques de son travail, « Eût-elle été criminelle » et « 200 000 fantômes ».

Programmation

L’Amour existe de Maurice Pialat. Documentaire, 20’, 1960, Les Films du Jeudi. Prix Louis-Delluc 1960, Prix Louis Lumière 1961, Lion Saint-Marc à la Mostra de Venise 1961

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Synopsis : La banlieue. Son passé, ses habitants, leurs vies. La grisaille. Grisaille de l’aurore et du crépuscule. Regard nostalgique et désespéré, empreint d’amertume, sur un univers clos…

Article associé : le reportage Festival Partie(s) de campagne

Mort d’une ombre de Tom Van Avermaet. Fiction, 20’, 2012, France, Belgique, Polichinelle Productions, Perspective Films. Nominé pour l’Oscar du meilleur court métrage de fiction 2013, Grand prix du court métrage au Festival international du film fantastique de Gérardmer 2013

Synopsis : Nathan est mort. Son ombre est prisonnière d’un étrange collectionneur qui lui a donné une seconde chance : sa vie contre 10 000 ombres capturées. C’est l’amour qui le guide, car son but est de revoir la femme dont il est tombé amoureux. Nathan a déjà capturé 9999 ombres…

Les Gosses de la Butte de Henri Desfontaines. Documentaire, 3’51”, 1916, France

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Synopsis : À Montmartre, pendant la première guerre mondiale, des enfants jouent à la guerre. Les petits gavroches attaquent une concierge, rue Caulaincourt à l’aide d’armes de leur fabrication. Des fillettes déguisées en infirmières les soignent. Ce petit reportage très fictionnalisé se finit par l’évocation des problèmes des enfants du front (essai de masques à gaz).

200 000 fantômes de Jean-Gabriel Périot. Documentaire, 10’, 2007, Envie de Tempête Productions. Lutin du meilleur montage 2008, Prix du meilleur documentaire au Festival de cinéma indépendant de Barcelone 2007. En présence du réalisateur (sous réserve)

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Synopsis : Hiroshima 1914-2006

Articles associés : la critique du film, l’interview de Jean-Gabriel Périot

Balloonland de Ub Iwerks. Animation, 6’42’’, 1935, États-Unis, Celebrity Pictures

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Synopsis : Dans les nuages existe un monde merveilleux et coloré dont les habitants sont des ballons. Ils s’uniront pour livrer bataille à leur sinistre ennemi, l’homme pelote d’épingle.

Journée d’appel de Basile Doganis. Fiction, 21’26’’, 2014, France, Kazak Productions. En compétition au Festival Tous Courts d’Aix-en-Provence 2014 & au Festival de Clermont-Ferrand 2015.  En présence de l’équipe

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Synopsis : Une bande de jeunes de la Cité des Pyramides (Evry) passent leur journée d’appel à la caserne de Versailles. L’un deux, Chris, arrive trop tard à la caserne, mais Momo, son compagnon d’infortune, le persuade de passer la journée au Château de Versailles.

Planet Z de Momoko Seto. Animation, 9’30’’, 2011, France, Sacrebleu Productions. Sélectionné au Festival de Berlin 2011 & au Festival Animatou 2012 (Suisse)

Synopsis : Quelque part…la PLANET Z La végétation commence à s’installer sur la planète, et tous semble vivre en harmonie. Mais un champignon gluant …

Article associé : la critique du film

Eût-elle été criminelle de Jean-Gabriel Périot. Documentaire, 9’30’’, 2006, Envie de Tempête Productions. Grand prix au Festival du film de Tampere 2006 (Finlande), Grand prix international au Festival du film d’Odense 2006 (Danemark). En présence du réalisateur (sous réserve)

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Synopsis : France, été 1944. Les femmes accusées d’avoir entretenu des relations avec des soldats allemands durant la guerre sont publiquement châtiées…

Articles associés : la critique du film, l’interview de Jean-Gabriel Périot

Infos pratiques

– Horaire : Vendredi 19 décembre 2014 : 20h30. Accueil : 20h
– Durée de la séance : 100’
– Studio des Ursulines : 10 Rue des Ursulines, 75005 Paris
– Accès : RER B Luxembourg (sortie rue de l’Abbé de l’Épée), Bus 21, 27 (Feuillantines), 38 ou 82 (Auguste Comte), 84 ou 89 (Panthéon). Métro le plus proche : Ligne 7, arrêt Censier Daubenton (mais apprêtez-vous à marcher un peu…)
Entrée libre dans la limite des places disponibles !
Réservations vivement recommandées : soireesformatcourt@gmail.com

Miklos Keleti/Alain Berliner. Le drame, le fantastique, le point de vue d’une enfant

La collaboration entre Miklos Keleti et Alain Berliner avait déjà fait ses preuves en 2011 avec le film « Dos au mur », alors que le premier était l’élève et le second, le professeur à l’INSAS (Belgique). Avec « Figures », Miklos Keleti signe cette fois-ci un court-métrage à cheval entre le film d’auteur et le film fantastique dont le producteur est à nouveau Alain Berliner, réalisateur de « Ma vie en rose » et « J’aurais voulu être un danseur ». Le duo Keleti/Berliner était, ce mois-ci, pour la deuxième fois en compétition au Festival Européen du Film Court de Brest. Entretien croisé autour de leurs films, du cinéma en général, de leur travail respectif et de leur collaboration. Miklos1

Miklos, dans un premier temps, peux-tu revenir sur ton parcours?

Miklos Keleti : J’ai étudié à l’INSAS, une école de cinéma à Bruxelles. J’ai terminé mes études en 2011. J’y ai réalisé un film de fin d’études, « Dos au mur », projeté ici à Brest, il y a deux ans. Je suis d’ongrois et je vis en Belgique depuis huit ans. Durant cette période, j’ai fait un passage à la Sorbonne à Paris et à la fac de cinéma de Budapest.

Comment vous êtes-vous rencontré ? Qu’est-ce qui vous a donné envie de travailler ensemble ?

Alain Berliner : Je suis professeur à l’INSAS et j’ai suivi le film de fin d’études de Miklos. L’expérience s’est bien passée et j’aimais beaucoup son univers, la manière dont il travaillait au niveau de la mise en scène, des idées, de l’atmosphère si bien que je lui ai proposé de faire un autre court-métrage puisque de mon côté, je m’étais remis à produire et que j’avais la structure adaptée pour cela. Ca s’est passé aussi simplement que ça.

Miklos, quelles sont les origines de tes films et ton intérêt pour un univers à la limite du (para)normal ?

M.K. : Mon film précédent « Dos au mur » était clairement inspiré de l’affaire Natascha Kampusch, un fait divers d’une enfant enlevée et séquestrée pendant huit ans et qui a réussi à s’échapper. Par rapport au sujet de mon film, il s’agissait juste du point de départ. Ce qui m’intéressait cinématographiquement parlant, c’était la manière d’exprimer des choses sans l’usage des mots, mais par des cadres, par la relation image/son. Par conséquent, dans ce film, il était réellement important pour moi d’essayer de voir ce qui se cache derrière une situation du point de vue d’un personnage témoin mais sans l’utilisation des dialogues, de sorte à se rapprocher du point de vue du spectateur.

Pour « Figures », c’était différent puisqu’il s’agissait cette fois d’un scénario original. En réalité, il s’agissait au départ d’un projet de long-métrage dans lequel se trouvait le même personnage d’une petite fille vivant au sein d’une communauté dans laquelle une espèce de force surnaturelle dominait les personnages. La petite fille était sourde également et de par son handicap, elle réussissait à communiquer par des signes avec cette force mystérieuse.

Pour le court-métrage, je me suis dit que ce personnage de la petite fille m’intéressait particulièrement et l’histoire a donc évolué autour d’elle. En effet, il y a un rapport au genre fantastique et à quelque chose de paranormal. J’ai été inspiré par beaucoup de films d’horreur, de films fantastiques hollywoodiens des années 80. Dans le cinéma de la fin des années 1970, il y avait cette volonté de s’aventurer dans un nouveau genre en essayant de mixer du drame avec du fantastique. J’ai voulu me rapprocher de cette intention avec le point de vue d’une enfant. Parallèlement, j’ai dû réfléchir à la manière de filmer le handicap de cette petite fille.

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La fillette qui interprète le rôle principal est-elle vraiment sourde ?

M.K. : Non, c’est une comédienne et elle avait d’ailleurs déjà joué dans quelques films auparavant. En réalité, elle vient d’une famille de comédiens puisque ces deux parents le sont également. Néanmoins, j’étais très intéressé à l’idée de travailler avec une enfant sourde car il y a des réactions difficiles à jouer et on a par conséquent fait passer des castings dans ce sens, mais il s’est avéré que c’était très – trop – compliqué au niveau de la communication.

Tu mentionnes le fait que « Figures » était à la base un projet de long-métrage et on a en effet le sentiment que ce court-métrage est comme la première séquence d’un film plus long. As-tu toujours l’intention de développer cette idée en long-métrage ?

M.K. : Non, mais c’est amusant car beaucoup de gens me disaient déjà la même chose pour « Dos au mur » et sur ce film, j’ai le sentiment que ma fin est certes ouverte, mais assez close tout de même. Il y a en réalité plusieurs interprétations possibles et c’est voulu comme ça. Concernant le développement d’un long-métrage, je travaille actuellement sur un autre projet qui n’a rien à voir, un mélange de science-fiction. Au final, même si je souhaitais à la base développer ce personnage de la fillette sourde en long-métrage, il s’est avéré que j’ai préféré le format du court-métrage pour raconter son histoire.

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Comment se passe la production de films fantastiques en Belgique ? En France, c’est un genre toujours compliqué à produire.

A.B. : En Belgique, nous avons un peu une tradition de films fantastiques, surréalistes, notamment interprétée par des auteurs comme Jean Ray (« Malpertuis ».). Nous rencontrons donc un peu moins de problèmes qu’en France. En l’occurrence, pour le projet de long-métrage de Miklos, nous avons recueillis de bonnes réactions, nous avons été aidés pour le développement du film par la Commission de sélection des Films à Bruxelles. En revanche, pour ce qui est de la coproduction avec la France qui serait un partenaire idéal, nous imaginons avoir très peu de chances. Même si le projet de Miklos est un film d’auteur, le genre de la science-fiction est bien présent. Actuellement, nous sommes dans cette interrogation-là. C’est dommage qu’en France, le film de genre ne puisse pas coexister avec d’autres films.

Alain, tu es producteur. A Brest, tu accompagnes le film de Miklos. Tu es aussi réalisateur de films bien différents de ceux que tu produis (ndlr : « La vie en rose »). Comment passes-tu d’une fonction à l’autre ?

A.B. : Je pense justement que lorsqu’on décide de mettre une casquette de producteur, ce n’est pas toujours pour produire exactement les mêmes films que l’on réalise. J’aime beaucoup le genre de cinéma que développe Miklos où l’on prend des images, du son et des actions pour exprimer des choses. Le dialogue a une part importante, mais ce n’est pas la part prédominante. Les choses se passent autrement. Une des raisons pour lesquelles j’ai eu très envie de travailler avec Miklos, c’est qu’il se base sur des actions, qu’il filme des choses qui vont au-delà du dialogue et j’ai par conséquent l’impression de voir un film dans ce qu’on peut appeler la quintessence d’un film. Le travail est donc grosso modo de lui demander ce qu’il veut faire et d’essayer de trouver des solutions pour avancer puis de créer un cadre financier pour aller au bout de cette ambition. Lorsqu’on n’a pas tout à fait les moyens financiers, mon rôle est d’aider à adapter l’ambition de Miklos au budget dont on dispose. C’est un travail que j’aime tout autant que celui de la réalisation.

Comment perçois-tu les relations France/Belgique au niveau cinématographique, particulièrement pour ce qui est de la coproduction ?

A.B. : Les statistiques de la Commission de sélection des Films à Bruxelles le montrent : les coproductions entre la Belgique et la France sont passées à un degré minoritaire par rapport aux autres pays. Les lois très protectionnistes qui ont été mises en place par le CNC concernant l’augmentation du seuil du crédit d’impôt pour les films en-dessous de 4 millions d’euros rendent les coproductions impossibles. Il n’y a que pour les très gros films au budget dépassant les 7 ou 8 millions d’euros que producteurs viennent alors chercher le tax-shelter, mais ce sont des cas finalement assez rares. Autrement dit, le cadre de la coproduction est très compliqué lorsque nous nous retrouvons sur un film d’auteur. Néanmoins, pour pratiquer les deux, je pense que la France est l’interlocutrice la plus intéressante pour produire des films. Certes, c’est plus compliqué qu’avant, mais avec 250 films co-produits par an, ça reste un très bon chiffre.

Pour revenir à ton travail, Miklos, peux-tu nous raconter comment se passe le tournage d’un film fantastique ?

MK : Nous avons tourné le dernier film pendant 8 jours. Le lieu principal était un parc. J’avais l’idée d’un lieu à Bruxelles qui est celui que j’ai imaginé lorsque j’ai écrit le scénario, mais pour des causes de financements et de région, il a fallu que l’on tourne une partie du film dans la région du Hainaut. Par conséquent, nous sommes partis dans de nouvelles recherches de parcs, en vain. Nous avons finalement tourné dans le parc de Bruxelles avec des inserts filmés dans le Hainaut. Ce n’était donc pas si simple de faire tenir tout le tournage en 8 jours. À titre d’exemple, pour mon film précédent « Dos au mur », qui était pourtant un film étudiant et qui dure moins de 12 minutes, nous avons tourné pendant 9 jours, ce qui était très confortable. « Figures » dure, lui, quasiment 20 minutes. Fatalement, il a fallu travailler beaucoup plus vite. Le film s’est tourné également en extérieur. Il fallait donc prendre en compte tous les aléas que cela engendre (météo, lumière) et j’aime contrôler tous les paramètres. Ça n’a donc pas été facile mais heureusement, j’étais bien entouré particulièrement par deux personnes qui étaient déjà présentes sur mon film précédent et qui sont de vrais collaborateurs de mon univers visuel, la chef décoratrice, Jennifer Chabaudie et le chef-opérateur, Pierre-Hubert Martin.

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Ensuite, nous avons eu quelques petits défis comme par exemple le time-lapse avec le renard qui est un plan très court et que nous avons tourné à part avec une caméra GoPro. Quant à la partie purement fantastique, il a été question de travailler sur cette forme que voit partout la fillette, la figure, et sur la manière de la recréer à différents moments. La difficulté résidait surtout dans la préparation des correspondances géométriques entre les différentes formes d’un plan à l’autre et d’une séquence à l’autre.

Il faut bien comprendre que le genre en soi est un outil pour moi. Je ne suis pas un geek de films fantastiques. Il y a juste des films qui m’ont toujours intéressé et qui mélangent des genres comme « Rosemary Baby » ou « Répulsion » où ce sont les univers intérieurs des personnages qui sont réellement importants plus que la notion de fantastique.

C’est la deuxième fois que tu en compétition au Festival Européen du Film Court de Brest. Quel sentiment cela représente pour toi ?

M.K. : Je suis très heureux que mon film soit en sélection ici car j’aime beaucoup les festivals qui programment des films aux genres très différents où l’on découvre des univers très variés.

Propos recueillis par Camille Monin

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