A comme Avec Jeff, à moto

Fiche technique

Synopsis : Jeff à moto et Nydia derrière lui. Ils filent entre les voitures. Le temps se suspend. La balade terminée, c’est le retour du quotidien. Mais tout ira bien, Jeff reviendra.

Genre : Fiction

Pays : Canada

Année : 2012

Durée : 15′

Réalisation : Marie-Eve Juste

Scénario : Marie-Eve Juste

Image : Ian Lagarde

Son : Dominique Greffard, Marie-Pierre Grenier

Décor : Renaud Gauthier

Montage : Felix Dufour-Laperrière

Interprétation : Laury Verdieu, Liridon Rashit

Production : Voyous Films

Article associé : le reportage sur la Compétition Internationale au FIFF

F comme Faillir

Fiche technique

Synopsis : Ariane vit à Val-d’Or. Bientôt, elle habitera la grande ville. Elle se prépare à tout quitter. Alors qu’elle doit faire ses adieux à son frère, la tension sexuelle qui s’est toujours dressée entre eux semble vouloir prendre toute la place.

Genre : Fiction

Pays : Canada

Durée : 24′

Année : 2012

Réalisation : Sophie Dupuis

Scénario : Sophie Dupuis

Image : Marie Davignon

Interprètes : Noémi Lira, Antoine Paquin, Sonia Vigneault

Production : Metafilms

Article associé : le reportage sur la Compétition Internationale au FIFF 2012

Posledný Autobus (The Last Bus) de Ivana Laucíková et Martin Snopek

Introduit dans le circuit festivalier à Clermont-Ferrand, lauréat de son Prix du Jury Jeunes, montré en mai à l’une de nos séances Format Court, revu ensuite à la rentrée à l’Étrange Festival, « Posledný Autobus » offre un véritable choc esthétique, animé et musical. Ce film slovaque très maîtrisé révèle les instincts de chacun face à la peur, sur fond de saison de chasse, et fait douloureusement écho à une époque contemporaine peu éloignée.

posledny-autobus

Parmi les films d’animation originaux, symboliques, durs et sombres repérés cette année – tous deux à Clermont-Ferrand -, il y a « Body Memory » de Ülo Pikkov et « Posledný Autobus » (The Last Bus) de Ivana Laucikova et Martin Snopek. Le premier montre, dans un espace sonore et visuel très marqué, des pelotes de laine animées, enfermées et liées les unes aux autres dans un train de marchandises. Le deuxième propose une chasse à l’homme-animal dans une forêt anonyme, enveloppée d’une musique énigmatique, envoûtante et lancinante. Les deux films nous proviennent des pays de l’Est : le premier est estonien, le deuxième est slovaque. « Body Memory » a déjà fait l’objet d’une critique sur le site il y a un an, nous n’en reparlerons pas (mais nous vous invitons à vous rendre sur la critique du film, signée Dounia Georgeon). Le deuxième film, par contre, mérite quelques lignes, pour son impact renouvelé à chaque visionnement.

« Posledný Autobus » débute avec des tirs, une course poursuite dans la forêt, des proies mi-humaines mi-animales. Un loup, blessé et traqué par des chasseurs, tombe sur un autobus occupé par un blaireau, un ours, un lapin et une famille de cervidés. Les passagers, voyant l’animal blessé, prennent peur et resserrent les rangs. Le loup s’engouffre malgré tout dans le bus et se planque à l’arrière, derrière un amoncellement de valises. Le véhicule démarre, avec ses animaux à bord. Plus tard, pendant la nuit, il s’arrête. Le lapin en descend et découvre une femme renard touchée par balle, encore en vie. De nouveaux tirs se font entendre, le lapin tente de sauver l’animal touché, mais le blaireau lui refuse l’accès à bord. A cet instant, le loup sort de sa cachette, s’interpose et permet au renard de monter. L’autobus repart, lorsque deux chasseurs l’interceptent au milieu de la nuit, les armes à la main. Ils sont à la recherche de belles fourrures, celle du renard en particulier. Les animaux leur font front, mais reculent vite quand l’un des hommes emmènent le lapin, plus téméraire que les autres, pour le tuer. Lorsque le chasseur revient, le renard leur est finalement livré par le loup, devant les passagers silencieux. Le lendemain, le loup est retrouvé mort.

« Posledný Autobus » réussit à s’emparer de l’attention de chacun par ses têtes d’animaux empaillées, sa musique absolument fascinante et répétitive, et les vraies natures de ses passagers face à la peur. On le voit dans le film, la masse se met à l’abri, ferme les yeux, n’éprouve pas d’état d’âme, cherche à sauver sa peau. Seule une poignée risque sa vie pour venir en aide à un être différent, menacé ou blessé.

Le synopsis du film parle d’ouverture de la chasse, de traque d’animaux sauvages. Forcément, on est amené à penser à une situation moins abstraite, plus contemporaine, où la traque à l’homme est/était de mise, où a dictature régnante distingue/distinguait les hommes et en assimile/assimilait certains à des bêtes à traquer et à persécuter. Ce parallèle tient bien évidemment au sujet mais aussi au réalisme du film alimenté par les costumes et les valises des animaux, à la prise de vues réelles dans la forêt et à la présence d’hommes, sournois petits dictateurs sur pattes.

Katia Bayer

Consulter la fiche technique du film

P comme Posledný Autobus (The Last Bus)

Fiche technique

Synopsis : C’est le début de saison de la chasse. Les animaux de la forêt montent à bord d’un autobus et partent se mettre à l’abri. Lorsque des chasseurs interceptent le bus au milieu de la nuit, ses passagers, craignant pour leur vie, révèlent leur véritable nature.

Genre : Animation, fiction

Durée : 16′

Pays : Slovaquie

Année : 2011

Réalisation : Martin Snopek, Ivana Laucíková

Scénario : Martin Snopek , Patrik Pass

Image : Juraj Chlpik , Boleslav Boska

Son : Robert Barcak

Musique : Jakub Ursíny

Montage : Frantisek Krähenbiel

Décors : Martin Snopek

Production : Martin Snopek, Feel me film

Article associé : la critique du film

Clermont-Ferrand 2013, candidature pour les jurys jeunes

La Direction régionale de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion Sociale d’Auvergne (Mission Acsé) offre à dix jeunes la possibilité de devenir jurés pour le 35e Festival du court métrage de Clermont-Ferrand, et de décerner les Prix de la Jeunesse National et International. Les jeunes sélectionnés assisteront aux projections et décerneront les Prix de la Jeunesse National et International.

Pour postuler :

* Avoir entre 18 et 26 ans révolus (né(e) entre le 09/02/1986 et le 01/02/1995)

* Constituer un dossier comprenant :

– Un CV (avec une adresse email)

– Une photo

– Une photocopie de la carte d’identité

– Un engagement sur l’honneur à participer à l’intégralité du Festival du 1er au 09 février 2013

– Une lettre de motivation manuscrite (une feuille A4 minimum), dans laquelle vous devrez, dans un style personnel et spontané, exprimer :

o Ce que vous aimez et n’aimez pas dans le cinéma (donnez 3 ou 4 exemples de films)

o Votre envie et votre capacité à vivre cette expérience au sein d’un groupe

Les membres des deux jurys bénéficieront de tickets-repas pour la durée du festival. Les frais de voyage et d’hébergement ne sont pas pris en charge.

Les dossiers sont à déposer ou à envoyer à l’Espace Info Jeunes / 5 rue Saint-Genès / 63000 Clermont-Ferrand.

Date limite de réception : 14 décembre 2012

Média 10-10 : Prix Format Court du meilleur film OVNI

A l’occasion des 40 ans du festival Média 10-10 à Namur, Format Court est heureux de pouvoir remettre son deuxième Prix pour le meilleur film dans la compétition OVNI. Le jury sera composé de Julien Beaunay, Marie Bergeret, Adi Chesson et Nadia Le Bihen-Demmou. Le lauréat sera annoncé lors de la cérémonie de clôture le samedi 17 novembre 2012. Le prix comprendra un focus spécial dédié au film gagnant ainsi qu’une projection en salle à Paris, lors d’une séance Format Court au Studio des Ursulines.

Découvrez les 5 films de la compétition ci-dessous.

– La tendresse des perspectives de Cornet Quentin (France – Suisse – Ghana – Burkina Faso)

Une fiction coloniale dans l’Afrique contemporaine.

– Or anything at all except the dark pavement de Théodora Barat (France)

Un travelling en deux moments. D’abord une percée nocturne dans la ville. Elle s’estompe, l’obscurité lui succède. Des éléments de mise en scène apparaissent, proposant un autre paysage lumineux. Une vision fantasmée de paysages de bords de route.

– Antero de José Alberto Pinto (Portugal)

Un film qui ressort du domaine païen et populaire, à propos d’un homme qui s’appelle Antero. Antero récite des vers et des pensées populaires, Antero rit. Antero récolte des objets perdus et répare tout ce qu’il trouve. Comme l’a dit Joseph Beuys, chaque homme est un artiste.

– Ondine 3 de Timo Van Luijk (Belgique)

Cette vidéo qui porte le nom d’ « Ondine 3 » est une observation personnelle de la beauté de la nature. Elle est créée à partir d’un dispositif simple composé essentiellement d’éléments naturels (l’eau, la lumière du soleil, le vent et objet de verre), ce qui génère un dialogue élégant et organique dirigé par les lois naturelles. La combinaison de ces éléments forme alors un micro-univers de formes et de vagues comme un esprit aquatique dansant dans un mouvement ondulatoire de quasi-rêve.

– Encounters with landscape (3x) de Salomé Lamas (Portugal – Azores)

En 2011, je suis arrivée à Sete Cidades, aux Açores. Je me rappelle les idées de Kant par rapport au sublime. Il avance que le sublime est la compréhension du corps, la mesure esthétique (mesurée par le corps) précède la mesure mathématique. Le sublime s’impose quand la mesure humaine est dépassée, c’est-à-dire quand le corps fait l’expérience d’être mordu par une montagne imaginaire.

Festival Média 10-10 – 40ème édition : les films en compétition nationale

Le festival du court métrage  namurois fête ses 40 ans cette année ! Découvrez les films de la sélection nationale, présentés entre le 13 et le 17 novembre prochain.

– Duo de volailles, sauce chasseur de Pascale Hecquet
– Un monde meilleur de Sacha Feiner
– Fable domestique de Ann Sirop et Raphaël Balboni
– Si j’étais un homme de Margot Reumont
– L’incertitude d’Heisenberg de Richard Gérard
– À nos terres de Aude Verbiguié
– Ed and Kyu d’Adrien Berthe
– Expo/in de Romain Rihoux
– Chaleur humaine de Christophe Prédari
– Le cri du homard de Nicolas Guiot
– Mateso de Collectif Camera-etc
– Dernier hommage de Alaa Eddine Aljem
– Come what may de Maxime Feyers et Mathieu Bergeron
– Cogitations de Sébastien Godard, François d’Assise Ouedraogo, Arzouma Mahamadou Dieni et Moumouni Jupiter Sodré
– La terre ou le ciel de Françoise Dupal
– Naked: a Finnish Tale de Romain Monsterlet
– L’attrape-rêves de Léo Médard
– Coda de Ewa Brykalska
– Police de Sébastien Van Malleghem
– Bizness de Manu Coeman
– La boîte de sardines de Louise-Marie Colon
– La maison de Vania Leturcq
– U.H.T. de Guillaume Senez
– Arthur et Vincent de Manu Gomez
– Le syndrome du cornichon de Géraldine Doignon
– I Rafi (la couture) de Sandra Fassio
– Nouveau départ de Rémi Samson
– Éclipse de Adrien Journel
– Atomes de Arnaud Dufeys
– Que la suite soit douce d’Alice De Vestele
– Memento mori de Daniela Wayllace Riguera
– A new old story d’Antoine Cuypers
– Bona Nox de Jean-Frédéric Eerdekens
– Once upon a time de Pieter De Poortere

Cornée de Colin Laubry, Stéphane Blanquet, Arnaud Crillon, Valentin Gasarian, Ca Theuillon

Quelque soit la porte par laquelle on entre dans l’univers créé par Stéphane Blanquet, l’un des réalisateurs de « Cornée », on n’en ressort pas tout à fait pareil. Les chemins par lesquels il nous promène se trouvent généralement dans des contrées aux frontières de la morale, de la conscience et de la folie. Fidèle à lui-même, son nouveau court métrage « Cornée » poursuit cette exploration visuelle et sensorielle, de quoi hanter nos nuits pour notre plus grand plaisir !

Projeté en ouverture de L’Etrange Festival en septembre dernier, «Cornée » est un film initié par Le Laboratoire d’Images et réalisé avec la collaboration de plusieurs étudiants de l’école supérieure en animation 3D Supinfocom Arles. Rompu aux techniques d’animations en papier découpé ou en 2D depuis la fin des années 90, Stéphane Blanquet poursuit ainsi ses expérimentations en adaptant en animation 3D les mondes foisonnants qu’il a imaginés.

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Avant de rentrer dans le vif du sujet, rappelons que ce fils spirituel (et illégitime) de Charles Burns et de Jérôme Bosch, œuvre avec brio dans l’illustration, l’édition, la bande dessinée et le film d’animation depuis plus de 20 ans. Dans « Cornée », son dernier film en date, il convoque les figures obsessionnelles de son univers fait d’insectes rampants, de plaies entrouvertes et de bien d’autres joyeusetés. Il prend un malin plaisir à venir gratter là où ça fait mal, ses personnages se retrouvant dans des situations étranges, inquiétantes voir extrêmes, avec toujours une petite pointe d’humour noir.

À travers une galerie de tableaux aussi envoutants que terrifiants, le film propose une jolie promenade sous acide dans les chimères fantasmagoriques d’une personne sur le point de se faire opérer l’oeil par un ophtalmologue aux méthodes peu orthodoxes. Zone du corps pour le moins sensible et ô combien importante au cinéma, la cornée – la partie antérieure transparente du globe oculaire – filmée est donc mise à rude épreuve… Stéphane Blanquet ne se contente pourtant pas de maltraiter le corps, il malmène aussi la représentation qui en est faite et notamment les interdits qui y sont liés, l’œil, et donc la cornée, étant communément considérés comme le miroir de l’âme.

Dans un précédent court métrage en forme de profession de foi intitulé « Mode d’Emploi », Stéphane Blanquet expose son approche de la création et notamment son rapport complexe au corps humain. Voici quelques unes de ses réflexions à ce propos, qui ne sont pas sans rappeler « Cornée » : « penser à l’étrange, à la tendresse, à la cruauté ou bien la vengeance primesautière. Penser à son propre dégout et à ses répulsions, penser à la peur, au léger frisson, ne pas oublier l’importance du corps, le corps est une matière noble, de la pâte à modeler pour toute forme de création (…) ».

Année après année, Stéphane Blanquet reste bel et bien cohérent avec les règles qu’il a lui-même énumérées. En utilisant cette fois-ci la technique de l’animation 3D, il est parvenu à approfondir et à intensifier la puissance suggestive des images et des situations qu’il a imaginés. Au résultat, « Cornée » est un véritable travail d’orfèvre, où chaque son, chaque détail de l’image est au service des visions torturées de son créateur. Un film sans concessions autant pour le public que pour son auteur.

Julien Beaunay

Consulter la fiche technique du film

Pour celles et ceux qui voudraient en savoir plus sur le travail de Stéphane Blanquet, cliquez ici.

C comme Cornée

Fiche technique

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Synopsis : Dans une maison, un drame semble s’être produit. Le couple qui l’habite est il encore vivant ? Du sang goutte dans un bol de soupe ? Un ophtalmo ausculte l’oeil d’un patient, touché par un virus inoculé par un insecte ? Un couple se balade main dans la main au milieu des fleurs ? Des insectes grouillant sous le parquet et dans les murs semblent avoir pris possession de la maison.

Réalisation : Stéphane Blanquet

Scénario : Stéphane Blanquet

Genre : Animation

Pays : France

Année : 2012

Durée : 5’43 »

Graphisme : Stéphane Blanquet

Musique : Delia Derbyshire

Production : Cargo Films

Article associé : la critique du film

F comme Fable domestique

Fiche technique

Synopsis : Lors d’une visite d’appartement, Adrien est pincé par la jalousie en voyant sa compagne, Tess, s’amuser avec un autre visiteur. Le soir même, il reçoit une convocation inattendue pour une nouvelle visite. Il doit s’y rendre seul, Tess étant retenue par son travail, et se trouve face à une bâtisse délabrée qui porte d’ores et déjà son nom sur la sonnette. Dès qu’Adrien a franchi le seuil, la maisonnée se referme sur lui, et l’entraîne dans une visite guidée des méandres de sa jalousie…

Genre : Fiction

Durée : 23′

Pays : Belgique

Année : 2012

Réalisation : Ann Sirot et Raphaël Balboni

Scénario : Ann Sirot

Son : Arnaud Calvar

Image : Arnaud Carney

Montage image: Nicolas Rumpl

Montage son : Julien Mizac

Interprètes : Laurent Capelluto, Sandrine Blancke, Muriel Bersy, Adèle Deliège, Philippe Grand’Henry, Vincent Lecuyer

Production : Frakas Productions

Article associé : le reportage sur la compétition nationale au FIFF : « L’art d’aimer chez les Belges»

C comme Come What May

Fiche technique

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Synopsis : Quand son épouse, Line, l’appelle depuis l’hôpital, l’univers de Paul vacille…

Genre : fiction

Durée : 16’

Pays : Belgique

Année : 2012

Réalisation : Maxime Feyers et Mathieu Bergeron

Scénario : Maxime Feyers et Mathieu Bergeron

Son : Thibaut Darscotte et Julien Vanhee

Image : Philippe Therasse

Montage: Christopher Yates

Interprètes : Nicole Duret, François Beukelaers

Production : Soupmedia, La Luna Production

Article associé : le reportage sur la compétition nationale au FIFF : « L’art d’aimer chez les Belges»

Q comme Que la suite soit douce

Fiche technique

Que la suite soit douce (Nasty Bitter Sweet) – Teaser from oriGine films on Vimeo.

Synopsis : Au cœur d’une ville qui part à la dérive, la rencontre de deux solitudes se transforme en une course effrénée, entre fuite et quête amoureuse.

Genre : fiction

Durée : 22’

Pays : Belgique

Année : 2012

Réalisation : Alice De Vestele

Scénario : Antoine Cuypers

Image : Frédéric Noirhomme

Son : Thomas Grimmlandsberg

Montage : Elif Uluengin

Interprètes : Catherine Grosjean, Sam Louwyck, Eric Godon, Fernand Dubuy, Rob Hayden

Production : Entre Chien et Loup

Article associé : le reportage sur la compétition nationale au FIFF : « L’art d’aimer chez les Belges»

C comme Les Corps conducteurs

Fiche technique


Les corps conducteurs (film intégral) de Zeno Graton on Vimeo.

Synopsis : Deux acteurs répètent un texte, ils se déchirent une dernière fois.

Genre : fiction

Durée : 9’

Pays : Belgique

Année : 2011

Réalisation : Zeno Graton

Scénario : Zeno Graton

Image : Juliette Van Dormael

Son : Harry Charlier

Interprètes : Judith Williquet, Damien Côme, Bernard Chapelle

Production : Kino Kabaret

Article associé : le reportage sur la compétition nationale au FIFF : « L’art d’aimer chez les Belges»

Compétition nationale au FIFF : L’art d’aimer chez les Belges

Si les voies du Seigneur sont, dit-on, impénétrables, celles de l’amour quant à elles, sont innombrables. En visionnant les 19 courts métrages sélectionnés dans la compétition nationale du festival du film francophone de Namur, il est intéressant de constater qu’une grande majorité des films aborde les sentiments amoureux. Et les cinéastes d’aujourd’hui le savent aussi bien que de Musset à son époque : on ne badine pas avec l’amour !

Cela est d’autant plus vrai qu’à l’heure actuelle s’impose le constat déconcertant de l’amour consommable, libéré de toute contrainte sociale (ou presque), de l’amour minuscule, émasculé de ces voluptueuses majuscules mensongères, l’amour désabusé qui porte en son sein les marques d’une libération sexuelle pas (encore) tout à fait assumée. Ce n’est plus un secret, dans notre société occidentale, les amoureux portent tous les stigmates des échecs de la passion. Démonstration en six courts.

Vertiges de l’amour

L’un des premiers symptômes de l’état amoureux serait entre autres cette sensation tenace et certainement inévitable qu’est la jalousie. Lorsque vous sentez que l’être aimé attache un peu trop d’importance aux attentions d’une tierce personne, l’esprit est prêt à toutes les dérives, à tous les excès. C’est de façon tout à fait délicieuse et drôle que le tandem Ann Sirot et Raphaël Balboni l’ont représentée dans « Fable domestique », un film séduisant se démarquant de tous les autres par sa fraîche originalité.

Adrien visite une maison avec sa femme qui arrive en retard. Durant la visite, il la surprend à sourire à un inconnu. Piqué au vif, jaloux sans se l’avouer, il reçoit une curieuse convocation pour une nouvelle visite. Mais cette fois-ci, il se rend seul à la maison où son nom est curieusement inscrit sur la sonnette. Après « La Version du loup », le couple de scénariste-réalisateur développe un univers théâtral, rappelant celui du 19ème siècle par le choix d’un phrasé châtié, du port de costumes d’époque et d’une mise en scène quelque peu vaudevillesque. Les comédiens Laurent Cappelutto et Sandrine Blancke mettent leur amour à l’épreuve non pas par les méandres du vice et de l’érotisme comme dans le fiévreux « Eyes Wide Shut » de Kubrick mais par un astucieux jeu de devinettes. La mise en scène s’axe sur une certaine verticalité : Adrien descendra jusqu’aux cuisines (les tréfonds de son âme) pour mieux remonter aux étages. Et ce ne sera que dans la pièce du milieu que les époux pourront enfin s’affronter, accepter de dialoguer et faire ressortir leurs sentiments.

Maxime Feyers et Mathieu Bergeron, eux, ont une approche aussi classique que délicate de l’amour dans « Come What May ». Un film contemplatif qui pose une réflexion sur la longévité des sentiments et du couple. Lynne et Moreau sont à la retraite. Lynne a un rendez-vous chez le médecin. À sa sortie, elle appelle Moreau pour lui annoncer quelque chose d’important. Quand il vient la chercher, au lieu de dévoiler ce que le médecin lui a dit, elle veut à tout prix partir à la campagne pour profiter d’un moment avec son compagnon de vie, devenu un peu trop bourru à son goût. Dans ce film, de longs plans travaillés s’arrêtent sur les gestes de tendresse derrière lesquels on devine les épreuves de la vie. Pour leur premier film, Feyers et Bergeron ont le mérite de livrer une œuvre touchante et juste, dans cette façon précieuse de filmer le temps qui passe.

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De son côté, « Atomes » d’Arnaud Dufeys montre, lui, le désir homosexuel latent et palpable qui naît entre Hugo, éducateur dans un internat et Jules, l’un de ses étudiants. Dufeys mêle révolte insolente et pure innocence dans une mise en scène maîtrisée à laquelle s’ajoute l’interprétation à fleur de peau de Vincent Lecuyer.

L’amour à mort

Aimer à en perdre la raison car le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point. Aimer n’est pas toujours synonyme de luxe, calme et volupté. Les Phèdre et les Hermione, les Pyrrhus et les Oreste se sont travestis, ont traversé le temps pour demeurer immortels. C’est ce que l’on constate dans certains films comme « A New Old Story » d’Antoine Cuypers, Prix du Meilleur court métrage de la compétition nationale, qui revisite le mythe de l’amour toujours et de l’amour impossible. En victime de la passion, le chanteur-acteur Arno rayonne, assurément.

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Cliquer sur l’image pour visionner le film

Dans la même veine (ce n’est pas étonnant car on retrouve Antoine Cuypers au scénario) et dans le même souci de la forme, « Que la suite soit douce » d’Alice De Vestele parle de la douleur d’aimer sans être aimé en retour, de la difficulté de se reconstruire après une rupture. L’amour est cette chose tenue qui nous rend fragile et vulnérable. De Vestele et Cuypers jouent tous deux sur les frontières et les limites de ce sentiment qui nous emmène parfois, à la dérive, sur le chemin de la folie. Les personnages se perdent dans les labyrinthes de leur passion. Ils se rencontrent et s’affrontent avec violence. Dans les deux cas, la forme (caméra très mobile, musique, jeu d’acteurs) sert l’histoire et se fait l’écho de l’énergie paradoxale qui anime l’émotion amoureuse.

Avec « Les corps conducteurs », le jeune Zeno Graton s’attaque de son côté au déchirement des êtres, des âmes et des corps dans une mise en abyme envoûtante, volontairement clipesque. Deux acteurs répètent un texte. Elle lui demande de le lui faire répéter, il s’exécute parce qu’il a justement un peu de temps devant lui. Le texte de la pièce devient le sous-texte de ce que vit le couple au même moment. Les deux situations fusionnent pour ne faire plus qu’une dans un crescendo violent, fruit des non-dits et des frustrations accumulées. A nouveau, la forme reflète le trop plein (à la dispute du couple, répond une utilisation de la musique originale et pertinente) et montre la volonté d’affirmer un style qui rompt avec les codes traditionnels.

Ni tout à fait le même, ni tout à fait un autre

L’amour serait-il mort ? La compétition nationale du FIFF, de cette année, nous démontre à quel point cette idée est fausse. Et même si l’amour ne se vit plus de la même façon, si l’approche des êtres et la révélation de leur âme n’a plus la même enveloppe, les cinéastes ont ressenti le besoin d’en parler, preuve que Vénus/Aphrodite, même customisée, demeure une obsession inévitable de l’artiste qu’il soit d’hier ou d’aujourd’hui.

Marie Bergeret

Consultez les fiches techniques de « Fable domestique », « Come What May », « Atomes », « A New Old Story », « Que la suite soit douce » et « Les corps conducteurs ».

Festival International du film francophone (FIFF) 2012

fiffComme chaque année, en Belgique, le mois de septembre célèbre sa rentrée cinématographique avec le Festival International du film francophone (FIFF) de Namur. Du 28 septembre au 5 octobre s’est tenue la 27ème édition qui, à nouveau, a livré une sélection diversifiée et engagée, accompagnée de personnalités telles que Bruno Podalydès, président du Jury longs métrages, Sandrine Bonnaire, Benoît Magimel ou encore Amira Casar, présidente du Jury courts métrages. Voici, après réflexion, les impressions et les coups de cœur de Format Court sur les deux compétitions de courts métrages.

Retrouvez dans ce focus:

La critique d' »Atomes » d’Arnaud Dufeys (Belgique)

La critique de « On The Beach » de Marie-Elsa Sgualdo (Suisse)

le reportage « Compétition internationale au FIFF : portraits de la jeunesse francophone »

le reportage « Compétition nationale au FIFF : L’art d’aimer chez les Belges »

la critique des « Meutes » de Manuel Schapira (France, 2012)

la critique de « A New Old Story » de Antoine Cuypers (Belgique, 2011)

le Palmarès 2012

le focus 2011

et d’autres sujets à venir.

Panshin Beka Winoni de Jan Kounen

Projeté en première partie de « Koyaanisqatsi » de Godfrey Reggio, lors de la dernière édition de l’Etrange Festival, « The story of Panshin Beka » est l’un des huit segments du film « 8 » réalisé dans le cadre de la campagne Huit Fois Oui visant à promouvoir les objectifs du millénaire pour le développement (OMD) fixés lors du Sommet du Millénaire au début des années 2000 au Siège des Nations Unies à New York. Ce film traite de l’un des huit objectifs du millénaire, améliorer la santé maternelle.

Emmitouflée dans son hamac, Panshin Beka émerge d’un rêve joyeux et mystérieux, elle se rend compte que l’enfant qu’elle porte est sur le point de naître. Les femmes de la communauté l’aident à accoucher, mais des complications surviennent et obligent son mari à partir chercher de l’aide en pirogue… Comme on l’entend dans le film, « elle pleurait, elles avaient déjà tiré les cheveux de l’enfant. Elle n’arrivaient pas à le sortir, ses os étaient déjà fracturés. A la dernière minute, ils l’emmenèrent à l’hôpital… ».

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Le scénario du film s’est construit autour des récits de sages-femmes que Jan Kounen a pu collecter lors de ses différents séjours au sein de la communauté des Shipibos d’Amazonie péruvienne, au bord du fleuve Amazone. Au contact de ce peuple, il s’est imprégné de leur quotidien, de leurs préoccupations et notamment des risques liés à l’accouchement.

Ce film détient en lui à la fois la part lumineuse et la part sombre du cinéma de Jan Kounen. Cela se reflète notamment par l’importance donnée au fleuve dans le film : il est à la fois synonyme de vie et de mort. Le fleuve Amazone est un lien sacré pour les hommes, de par leur histoire et l’organisation de leur vie, mais aussi un terrible obstacle lorsqu’une urgence survient. En un plan, le réalisateur de « Darshan – L’étreinte » rend subtilement compte de cette ambiguïté. Lorsque Panshin Beka souffre sur la pirogue, elle demande à sa grand mère ce qui se passe après la mort, tandis que les rayons du soleil continuent à se refléter avec grâce sur le fleuve.

Pour la petite histoire, ce film a aussi vu le jour à cause d’une promesse. Lors de précédent repérages dans cette communauté, où le réalisateur de « Dobermann » avait trouvé l’inspiration pour son long métrage « Blueberry » et son documentaire « D’Autres Mondes », il avait promis de retourner là-bas filmer la femme qui joue la grand-mère de Panshin Beka. Cette sage-femme et grande guérisseuse entretient une relation privilégiée avec Jan Kounen. Ce film fût l’occasion pour le réalisateur de retrouver à travers elle, sa propre grand-mère décédée lors d’un accouchement.

« Panshin Beka Winoni » mêle habillement témoignages et reconstitution, il recueille avec pudeur les confidences de ces femmes et se fait le témoin de leur tragique situation. Les voix, les mélodies, les visages expriment avec grâce et mélancolie le destin funeste de Panshin Beka. Les premiers plans du film sont une invitation faite au spectateur : les chants poétiques bercent l’oreille, le somptueux noir et blanc captive la rétine et les plans steadicam montrent le chemin, vers d’autres mondes.

pashin-bekajan-kounen-2

Plutôt que de décrire âprement la dure réalité d’un village isolé d’Amazonie, le film propose au spectateur de percevoir le lien sacré que cultive un peuple avec le monde qui l’entoure. Le réalisateur a l’intelligence d’emprunter aux hommes et aux femmes qu’il filme leur langage et leur histoire pour mieux nous faire adopter leur point de vue. On le constate, une énergie particulière émane de ce film, faite d’éclat et de noirceur, de sincérité et de profondeur, ce qui en fait sans doute le film le plus personnel de son auteur.

Julien Beaunay

Pour découvrir les autres courts du film collectif « 8 », cliquez ici.

Article associé : l’interview de Jan Kounen

Etrange Festival 2012

Comme chaque année, à la rentrée automnale, l’Etrange Festival investit le Forum des Images et propose une programmation pointue et alléchante. Cette dix-huitième édition n’aura pas dérogé à la règle et aura eu son lot magique d’avant-premières très attendues (Samsara, Insensibles…), de pépites du cinéma underground et de rencontres avec des grands noms du cinéma alternatif (Kenneth Anger, Jan Kounen…). Elle nous aura aussi proposé une sélection imposante de 45 courts métrages de tous horizons.

etrange-festival-2012

Pour la deuxième année consécutive, Format Court était présent sur la manifestation pour couvrir, entre autres, la sélection de courts métrages et rencontrer Jan Kounen, au détour d’une interview filmée.

Retrouvez dans ce Focus :

L’interview de Jan Kounen
La critique de « Posledný Autobus » (The Last Bus) de Ivana Laucíková et Martin Snopek (Slovaquie)
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Rappel. Soirée Format Court n°7, ce jeudi, à 20h30, au Studio des Ursulines‏

Un baiser aux multiples possibilités. Une version animée de  » Maman a tort » de Mylène Farmer. Une route du Paradis en sens interdit. Un débat sur l’homosexualité dans des toilettes d’école. Un tango sans Stallone. Cela ressemble à une nouvelle soirée de projection Format Court. Et c’est le cas !

Cette séance, dont revoici la programmation, aura lieu le jeudi 8 novembre au Studio des Ursulines, avec, comme toujours, une rencontre avec les équipes des films projetés. Alors, sautez le pas ! Et à défaut, parlez autour de vous de cette soirée avec des mots d’Amour.

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Infos pratiques

Studio des Ursulines : 10 Rue des Ursulines, 75005 Paris

PAF : 6 €

Réservations souhaitées : soireesformatcourt@gmail.com

Accès au cinéma

BUS 21, 27 (Feuillantines), 38 ou 82 (Auguste Comte), 84 ou 89 (Panthéon).
 RER B Luxembourg (sortie rue de l’Abbé de l’Épée).

Musique de chambre de Julia Kowalski

Prix TV5 du meilleur film francophone, mention spéciale du Jury Presse, encensé par le Jury Jeune, le court métrage « Musique de chambre  » semble bien avoir fait l’unanimité lors du dernier Festival Paris Courts Devant. Lorsqu’on voit le film, on est alors prévenu. En réalité, le film provoque une gêne tant il propose une vision crue de la découverte de la sexualité et c’est peut-être une des raisons qui lui vaut de rester dans les esprits.

Le pitch, le voici. Rose, 12 ans, participe à une colonie musicale. Elle partage sa chambre avec deux adolescentes et découvre, un peu malgré elle, la sexualité qui la pousse à sortir de l’enfance. Pour raconter ce passage à l’adolescence, Julia Kowalski choisit seulement et strictement le point de vue de Rose. Si bien que tout passe par son regard et son interprétation dans ce décor quasi intemporel de colonie de vacances, qui apparaît comme un huis clos. La sexualité attise alors toute sa curiosité qu’elle éprouve face à l’inconnu, mais créé aussi une crainte ainsi qu’un certain dégoût.

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Le film est construit en scènes alternées. D’un côté, celles où l’on est avec tous les pensionnaires apprentis musiciens, lors des répétitions ou bien en excursions, qui sont les seuls moments où les garçons sont présents, de l’autre côté, celles où l’on se retrouve dans la chambre de Rose qu’elle partage avec une fillette de son âge et deux adolescentes qui exposent leurs exploits sexuels et leurs objectifs de séduction au sein du groupe.

La chambre apparaît alors comme le lieu de l’intimité féminine, mais aussi de voyeurisme puisque Rose observe et suit les conversations des deux grandes sans qu’elle soit réellement invitée à y participer. Et les adolescentes mettent tant de passion à raconter leurs histoires que Rose en arrive à avoir de l’admiration pour elles, c’est précisément ce qui la poussera à vouloir les imiter, sans bien saisir tout ce qu’il en retourne.

Tous les éléments qui marquent la puberté sont présents comme des étapes du passage à l’adolescence de Rose : celle-ci se mettra à essayer le soutien-gorge de l’une, avalera une pilule contraceptive de l’autre, se moquera de sa petite camarade qui joue avec un tampon hygiénique, jusqu’à suivre secrètement les ébats sexuels d’une des deux grandes et renverser sur son ventre, le sperme du préservatif utilisé à la fin de l’acte.

La musique de Daniel Kowalski marque également la transition vers l’adolescence de Rose : les airs, classiques lors des moments de répétition, témoignent de la période de l’enfance, puis, ils deviennent électro lorsque Rose observe, admire, apprend. La musique devient même un peu plus brutale, à l’image de cette sortie de l’enfance, pas toujours évidente aussi bien physiquement que moralement.

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Pour camper ses personnages, Julia Kowalski a choisi des jeunes doublés de musiciens. Aucune pincette n’est prise dans leur langage pour faire part de leurs préoccupations adolescentes (la drague et le sexe). Tour à tour, ils récitent les mots crus écrits par la réalisatrice elle-même. Le pari était risqué car l’interprétation fait parfois défaut dans ce court métrage.

Néanmoins, le film est réussi tant il fait part, sans fard, de la cruauté de ce passage à l’adolescence, et surtout parce qu’il est perçu par une fillette de 12 ans qui préfère finalement abandonner l’innocence de l’enfance pour cette phase si complexe de « l’entre-deux âges ». Et même si le sujet est assez récurrent dans le cinéma et si il est souvent traité sur un ton cru et dur, le tableau dressé par Julia Kowalski reste attachant par l’intimité et la féminité qu’elle créé, de la même manière qu’elle en fait un film identitaire grâce aux origines polonaises qu’elle a en commun avec le personnage de Rose.

Camille Monin

Consulter la fiche technique du film

M comme Musique de chambre

Fiche technique

Synopsis : Rose, 12 ans, passe ses vacances en colonie musicale. Le jour elle joue de la flûte traversière au sein d’un orchestre. La nuit elle partage sa chambre avec deux clarinettistes de 16 ans. Par procuration Rose s’efforce de sortir de l’enfance.

Genre : Fiction

Durée : 22’30’’

Pays : France

Année : 2012

Réalisation : Julia Kowalski

Scénario : Julian Kowalski

Image : Simon Beaufils

Montage : Florence Bresson

Son : Philippe Deschamps

Décors : Carmen Beillevaire

Musique : Daniel Kowalski

Interprétation : Louisiane Gouverneur, Eva Baranes, Clémentine Billy, Hildegarde Fesneau, Matthieu Maytraud, Sinouhé Gilot

Production : 10 :15 Productions

Article associé : la critique du film