Après la pause estivale, les soirées Format Court reprennent pour la 4ème année consécutive au Studio des Ursulines (Paris, 5ème). La séance de rentrée, organisée le jeudi 10 septembre 2015, dès 20h30, met à l’honneur cinq réalisatrices (françaises, belges, anglaises, brésiliennes) et leurs films sélectionnés et primés en festival. Pour l’occasion, pas moins de 3 cinéastes seront présentes pour accompagner cette première projection de l’année.
Malgré la pause et la passivité estivale, Format Court continue – à rythme réduit, certes – à vous proposer son regard critique sur le court-métrage. Si août rime avec foot et doute, si les festivals intéressants actuels et à venir n’ont pas lieu dans nos contrées (Locarno, Toronto, Venise), il ne nous est pas pour autant exclus de faire un bond en arrière, en juin par exemple, à l’occasion du dernier festival d’animation d’Annecy.
Le festival CourtsCourts ayant lieu dans le Var, dans le joli village de Tourtour, s’est achevé il y a quelques jours. Voici les 5 films primés par le Jury officiel (Martin Razy, Paola Casamarta, Helena Stork) et le (jeune) public.
Place aux filles. Après Chloé Mazlo et avant Sarah Van Den Boom et Rosana Urbes, Format Court s’intéresse aux nanas de l’animation. Chapitre 2 : Céline Devaux. Repérée avec son film de fin d’études à l’ENSAD, « Vie et mort de l’illustre Grigori Efimovitch Raspoutine », la jeune réalisatrice a terminé cette année « Le Repas dominical », son premier projet professionnel. Entre dérision, amour et mélancolie, cette chronique portant sur les réunions familiales a fait partie des 9 courts retenus en compétition à Cannes cette année.
Hier soir, le palmarès du 39ème Festival international du film d’animation 2015 a été dévoilé. Voici les nombreux prix attribués aux courts-métrages lors de la cérémonie de clôture de l’édition 2015.
Ce qui frappe dans l’œuvre documentaire du Néerlandais Guido Hendrikx, réalisateur de « Onder ons » , primé par notre équipe au festival Go Short de Nijmegen, c’est la maturité avec laquelle il dépeint la réalité.
Identifiable par son symbole, un corbeau solitaire, le Festival IndieLisboa (Lisbonne) a clos sa douzième édition le mois passé. Au terme de 11 jours de séances, rencontres et soirées, IndieLisboa a proposé sa propre vision d’un cinéma indépendant, parfois radical et avant-gardiste.
« Kung Fury », c’est un peu comme si l’ADN des années 80 avait été isolé dans un laboratoire top secret, puis avait été dérobé par un savant fou et nostalgique de cette période bien connue de tous les amateurs de fantaisie capillaire.
Lauréat du premier Prix Format Court à IndieLisboa et sélectionné au préalable à la dernière Berlinale, « The Mad Half Hour » est un court-métrage, noir, drôle, argentin, blanc, mélancolique et danois, réalisé par un ancien comédien, Leonardo Brzezicki, déjà auteur d’un long-métrage, « Noche », bien repéré sur la scène festivalière. En amont de la projection de son film que nous avons organisée en mai à Paris, nous avons rencontré Leonardo Brzezicki à Lisbonne pour un entretien autour du court, des non professionnels, du cinéma français et des difficultés à se forger une filmographie en Argentine.
Plus de mystère. La Palme d’or des courts métrages du Festival de Cannes a été attribuée hier soir à « Waves’98 », du metteur en scène libanais Ely Dagher. Le film a été choisi par Abderrahmane Sissako et son jury parmi les 9 films sélectionnés (7 fictions et 2 animations) sur les 4 550 courts-métrages soumis cette année au festival.
C’est dimanche. Au cours du repas, Jean observe les membres de sa famille. On lui pose des questions sans écouter ses réponses, on lui donne des conseils sans les suivre, on le caresse et on le gifle. C’est normal, c’est le repas dominical.
Réal. : Céline Devaux
Animation, 17′, France
2015
Drolatique + mélancolique à souhait, « Le Repas dominical » de Céline Devaux fait partie des 9 entrées sélectionnées au menu officiel du Festival de Cannes 2015. Demain, le jury présidé par Abderrahmane Sissako, déterminera si ce film d’animation français remportera la Palme, une mention ou rien du tout.
Il s’agit d’un premier film très maîtrisé, tout en noir et gris, au trait épuré, porté par une musique magnifique. Son nom ? « Kijé », un curieux titre qui a révélé un nouveau talent au dernier Festival d’Angers, Joanna Lorho, lauréate de notre Prix Format Court. Dans le cadre du focus qui lui est consacré, la jeune réalisatrice est revenue sur son parcours, son univers, ses doutes, ses difficultés et son lien à l’illustration et à l’animation. Jeudi passé, nous avons diffusé son film au Studio des Ursulines (Paris, 5è) et organisé une exposition autour de son travail. Aujourd’hui, nous vous proposons de faire la connaissance de son auteure.
Rares sont les courts-métrages auxquels l’adjectif ludique s’appliquerait aussi bien qu’au nouvel opus de l’Argentin Leonardo Brzezicki, The Mad Half Hour. En compétition à la Berlinale ainsi qu’au dernier festival IndieLisboa (où il a obtenu le Prix Format Court), le film réunit le temps d’une nuit à Buenos Aires quelques gais éléments qui, tout en se déliant, se rapprochent dans le sentiment – qu’il soit amoureux ou fraternel.
Les éditions DVD de courts métrages d’animation à l’unité sont assez rares. Une édition aussi belle que celle de « Kijé » de Joanna Lorho, Prix Format Court à Angers projeté ce jeudi aux Ursulines, est certainement une première. Au point qu’on aura du mal à qualifier le livret qui entoure le disque de « supplément » puisqu’il fait partie intégrante du processus filmique.
Pour la onzième fois, le cinéma d’animation était à la fête à Lille. La manifestation, qui se déroulait sur trois jours, du 27 au 29 mars, n’est pas un festival et c’est bien là son intérêt majeur. Nous n’y allons pas pour voir la production récente de courts ou longs métrages, soigneusement sélectionnés par quelques programmateurs, pour les enchaîner sur plusieurs jours avant une remise de prix.
Pour réaliser son premier film professionnel, récompensé du Prix Format Court au dernier festival d’Angers, Joanna Lorho a pris son temps. Quasiment dix ans se sont écoulés depuis que l’idée de « Kijé » a germé dans l’esprit de sa créatrice. La première projection du film a eu lieu l’année de ses 30 ans. Une décennie pour accoucher d’un film d’animation poétique, quasi lunaire traversé par la maturité grandissante de son auteur, projeté ce jeudi soir au Studio des Ursulines (Paris, 5ème) dans le cadre de notre séance Spéciale Prix Format Court.
Dans les années trente, à la période de Noël, un projet immobilier est proposé avec succès au maire d’une grande ville. Dans les rues, une femme, la main tendue, cherche à subvenir aux besoins de son fils.
Avec plus de 180 prix internationaux pour ses cinq courts métrages depuis « Il Pàjaro y el Hombre » en 2005 jusqu’à son récent « Padre », l’Argentin Santiago Bou Grasso est attendu régulièrement par les habitués de festivals pour ses techniques sans cesse renouvelées et sa liberté de ton. Accompagné de son co-scénariste, Patricio Plaza, il revient sur « Padre », un film en stop-motion où des marionnettes montrent le quotidien d’une fille s’occupant de son père dans la période qui suit tout juste la fin de la dernière dictature en Argentine.
Si le Festival d’Aubagne ne fait pas forcément partie des premiers festivals auxquels on pense lorsqu’il s’agit de courts-métrages, il est grand temps de rétablir la vérité. Avec 72 courts-métrages en compétition cette année ainsi que de nombreuses sélections parallèles hors compétition, il n’est pas peu dire que le court-métrage est largement mis à l’honneur dans la ville d’Aubagne.