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Journée portes ouvertes Sup’Infograph, jeudi 12 mai 2016 !

Bonne info pour les amateurs d’animation. Le Groupe ESRA, premier groupe privé de formations aux métiers de l’audiovisuel en France, organise une  journée d’information le jeudi 12 mai 2016 de 10h à 18h à Sup’Infograph, son école pour les métiers de l’animation située au 135 avenue Félix Faure, 75015 Paris.

Au cours de cette journée, sont prévues : des visites guidées avec les étudiants, deux réunions d’information (11h et 15h), une projection du Best of des cinq dernières promotions ainsi que la possibilité de découvrir les dessins et les créations des étudiants.

Pour information,  Sup’Infograph, crée en 1997, forme en trois ans aux métiers du film d’animation avec trois spécialisations en dernière année, Réalisation, Animation – Lumière, Rendu – Compositing. Cette formation délivre un Diplôme visé par l’Etat à Bac +3.

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Réparti sur trois ans, le cursus, encadré par des professionnels en activité, comprend des cours théoriques, des travaux dirigés, des réalisations et des stages en milieu professionnel. Les deux premières années constituent un tronc commun autour de l’apprentissage des logiciels de création numérique ainsi que de la mise en scène au cinéma et du dessin artistique. En 3ème année, les étudiants ont le choix entre plusieurs options représentant autant de possibilités d’orientations professionnelles au sortir de l’école.

Les étudiants de Sup’Infograph bénéficient en plus de nombreuses possibilités artistiques pour leurs projets en étant sur le même campus que des étudiants en Son et en Cinéma.

Plus d’infos  : http://www.esra.edu/formations/supinfograph-formation-infographie

Vendeur de Sylvain Desclous, au cinéma dès demain !

Après vous avoir donné des nouvelles de Héloïse Pelloquet, réalisatrice de « Comme une grande », lauréate du Prix Format Court au festival de 2015 et de Erik Schmitt (Allemagne), réalisateur de « Nashorn im Galopp », Prix Format Court au festival de Brest 2014, nous attirons votre attention aujourd’hui sur Sylvain Desclous, réalisateur français, auteur de plusieurs films dont le touchant et vibrant moyen-métrage « Le Monde à l’envers », Prix Format Court au regretté Festival de Vendôme 2012.

Sylvain Desclous, que nous avions invité à présenter son film aux Ursulines en janvier 2013 aux Ursulines, a réalisé l’an passé son premier long-métrage, « Vendeur », avec Gilbert Melki, Pio Marmaï et Sara Giraudeau. Le film, produit par Florence Borelly (Sésame Films) qui accompagne Sylvain Desclous depuis plusieurs projets, sort en salles demain, mercredi 4 mai 2016.

Un passage du court au long, d’excellents comédiens, un cinéaste à suivre, ancien lauréat des Prix Format Court ? Foncez au cinéma dès demain 😉

Synopsis : Serge est l’un des meilleurs vendeurs de France. Depuis trente ans, il écume les zones commerciales et les grands magasins, garantissant à ses employeurs un retour sur investissement immédiat et spectaculaire. Il a tout sacrifié à sa carrière. Ses amis, ses femmes et son fils, Gérald, qu’il ne voit jamais. Et sa santé. Quand Gérald vient lui demander un travail pour financer les travaux de son futur restaurant, Serge hésite puis accepte finalement de le faire embaucher comme vendeur. Contre toute attente, Gérald se découvre un don.

U comme Une sur trois

Fiche technique

Synopsis : Simone et Zelda sont très amies. Un jour, Simone découvre qu’elle est enceinte d’Auguste, un coup d’un soir. Elle décide immédiatement d’avorter. Croyant l’aider, Zelda va parler de la situation à Auguste, qui n’était au courant de rien. La confiance entre elles se brise, et leur amitié est mise à l’épreuve.

Durée : 19’

Année : 2015

Pays : France

Réalisation : Cecilia de Arce

Scénario : Cecilia de Arce, Jeanne Alamercery, Lauranne Boivin

Image : Brieux Weulersse, Lucile Cherdo

Son : Brieux Weulersse, Lucile Cherdo

Montage : Damien Leclercq, Justine Marazzani

Musique originale : Marc Bret-Vittoz

Interprétation : Florence Fauquet, Marie Petiot

Production : 3IS

Article associé : la critique du film

Une sur trois de Cecilia de Arce

Sélectionné ces derniers jours au festival IndieLisboa et précédemment repéré au festival Premiers Plans d’Angers et au festival de Clermont-Ferrand, « Une sur trois » est un film d’école français produit par 3IS et réalisé par Cecilia de Arce.

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Il s’ouvre avec un plan rapproché sur deux jeunes femmes, Simone et Zelda, en train de manger un kebab tout en se racontant des banalités en passant d’un sujet à l’autre comme savent le faire deux meilleures amies. Célibataires, encore étudiantes et effrayées par les contraintes de la grossesse, elles parlent, entre autres, de leur hantise actuelle d’être mères.

Peu de temps après, Simone tombe accidentellement enceinte. Le film suit alors les deux amies durant les trois semaines précédant son avortement. Simone paraît déboussolée et inanimée, Zelda, elle, pleine d’énergie, souhaite tout prendre en main. Mais en voulant bien faire, elle prend certaines décisions sans consulter son amie et commet plusieurs maladresses qui pourraient même remettre en cause leur amitié.

Avec « Une sur trois », Cécilia de Arce signe un film sur l’amitié empli de justesse, entre humour et émotion, proche des personnages et de leurs sentiments. Une certaine légèreté apportée par la police de caractère enfantine du générique, une musique guillerette, des couleurs lumineuses et le sourire permanent de Zelda contrastent avec la difficulté qu’a Simone à accepter son avortement.

Florence Fauquet (Simone), lauréate totalement justifiée du prix d’interprétation féminine au Festival du court-métrage de Clermont-Ferrand 2016, et Marie Petiot (Zelda) incarnent remarquablement ces deux jeunes femmes d’aujourd’hui face à un quotidien bouleversé par une nouvelle inattendue. Toutes deux évoluent devant une caméra souvent fixe dans des séquences peu découpées qui laissent une place importante aux dialogues et à leurs expressions.

Plongé dans un réalisme exacerbé, ce court-métrage n’est pas sans rappeler les films d’Eric Rohmer où la jeunesse affrontant les épreuves de la vie courante est mise en avant. Une jolie découverte.

Zoé Libault

Consultez la fiche technique du film

World of Tomorrow de Don Hertzfeldt, Prix Format Court à IndieLisboa 2016

Pour la deuxième année consécutive, Format Court est partenaire du festival IndieLisboa dont la 13ème édition s’est terminée hier soir à Lisbonne. Notre revue y attribue un prix dans la section « Silvestre », réunissant des films à part et inattendus réalisés par de jeunes auteurs comme des cinéastes établis.

Après avoir récompensé « The Mad Half Hour » de Leonardo Brzezicki, l’an passé, le jury Format Court (composé de Katia Bayer, Marie Bergeret, Adi Chesson, Sarah Escamilla, Aziza Kaddour) a choisi de primer cette année « World of Tomorrow » de Don Hertzfeldt. Ce film d’animation très personnel a séduit le jury pour son mélange d’humour et de poésie, son interaction très réussie entre le présent et le futur, et son regard critique et distancié sur notre époque.

Pour info/rappel, le film primé bénéficiera d’un focus spécial en ligne, sera programmé lors d’une prochaine séance Format Court organisée au Studio des Ursulines (Paris, 5ème). Le réalisateur bénéficiera, quant à lui, d’un DCP doté par notre partenaire, le laboratoire numérique Média Solution.

World of Tomorrow de Don Hertzfeldt (Etats-Unis, 16’30, 2015,  Animation, Bitter Films)

Synopsis : Une petite fille est emportée dans un voyage hallucinant vers son avenir lointain.

Coup de pouce DCP, le 4ème lauréat

Afin de donner plus de visibilité aux jeunes talents du court métrage francophone, le laboratoire numérique Média Solution, le partenaire de nos Prix Format Court, a lancé en mars 2015 le Coup de pouce DCP. Le principe de ce concours est simple : permettre à un réalisateur ou une réalisatrice de voir son court-métrage diffusé en salle de cinéma et en festival en lui offrant le DCP de son film (encodage au format Cinéma Numérique).

Après avoir choisi de récompenser « Mourir, oui mais au son des violons tsiganes » d’Isabelle Montoya, « La nuit, tous les chats sont roses » de Guillaume Renusson, « Le Libraire » de Cédric Martin, un jury de professionnels s’est réuni hier soir pour visionner et départager les six derniers films en lice de cette quatrième édition.

Parmi les 45 films reçus, le jury a décidé de récompenser « Bonk ! » de Kevin Manson. Le réalisateur remporte ainsi un encodage DCP de son film, offert par Média Solution.

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Synopsis : « Il est trois heures du matin lorsque Francky tire son ami Joe du lit pour faire une balade en voiture sans donner d’explications. Conduisant sur une route de campagne perdue, un bruit sourd se fait entendre dans le coffre et Joe y découvre un homme attaché. Francky explique à Joe qu’il s’agit de l’amant de sa femme et lui demande de l’aider à se débarrasser du corps, une fois qu’ils auront réussi à le tuer… »

Pour information, la 5ème édition du Coup de pouce DCP aura lieu en octobre 2016.

Pour en savoir plus sur le Coup de pouce DCP, rendez-vous sur : http://mediasolution.fr/blog/

Short Screens #61: « Aux frontières du réel »

Short Screens fait la rencontre de l’étrangeté et de ses multiples facettes, ce jeudi 28 avril 2016. Le temps d’une soirée surnaturelle, venez traverser les frontières du réel en compagnie de courts métrages parsemés de mystères, de phénomènes inexplicables et de créatures fantastiques.

Rendez-vous le jeudi 28 avril à 19h30, au cinéma Aventure, Galerie du Centre, Rue des Fripiers 57, 1000 Bruxelles – PAF 6€

Visitez la page Facebook de l’événement ici.

Programmation

Hotaru de William Laboury, France, 2015, fiction, 22′

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« Tu as un don, Martha. Ici ce don ne te sert à rien. Alors on te montrera les plus belles choses. Tu ne te réveilleras jamais. Mais tu porteras les souvenirs les plus précieux. »

Dernière porte au Sud de Sacha Feiner, Belgique, 2015, animation, 14′

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Un enfant à deux têtes, que sa mère n’a jamais laissé sortir de l’immense manoir familial depuis sa naissance, aperçoit par accident une étrange lumière…

Untitled de Neïl Beloufa, France, 2010, docu expérimental, 15′

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Quand la fabrication va à la rencontre de la fabulation dans une villa de style californien en Algérie.

Triptyque de Camille Mikolajczak, Belgique, 2014, fiction expérimentale, 6′

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Un Triptyque où plane un calme inquiétant. Au centre une très belle femme aux cheveux noirs admire son reflet dans un petit miroir de poche. Fascination de son double. A gauche quelque chose vient de se passer.

La chute de la Maison Usher de Melville Webber et J.S. Watson, Etats-Unis, 1928, fiction, 13′

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Appelé par Lord Roderick Usher, inquiet de la santé de sa sœur, avec laquelle il vit dans une maison perdue au milieu d’un étang, un de ses amis se rend dans ce lieu chargé d’angoisse et d’énigmes. il trouve le maître de céans maladif, peignant des tableaux morbides ; sa sœur s’étiole dans cette atmosphère lugubre.

Prix Format Court/Média Solution. Le cas de L’Âge des sirènes de Héloïse Pelloquet

L’an passé, l’équipe de Format Court avait repéré et primé « Comme une grande » au Festival de Brive. Ce très joli moyen-métrage, film de fin d’études de la Fémis, réalisé par Héloïse Pelloquet, avait reçu notre Prix Format Court et bénéficié d’un dossier spécial sur notre site. Il avait également été projeté en mai 2015 au Studio des Ursulines (Paris, 5ème), en présence de sa réalisatrice.

Depuis près de deux ans, les lauréats de nos Prix bénéficient d’une copie DCP pour leur nouveau court-métrage grâce aux bons soins de notre partenaire, le laboratoire numérique Média Solution, à l’origine du Coup de Pouce DCP. Une façon pour nous de continuer à soutenir les auteurs, de les aider à avancer dans leurs projets respectifs et de favoriser la diffusion de leurs films.

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Héloïse Pelloquet, notre lauréate à Brive 2015, a ainsi pu bénéficier de cette dotation pour son nouveau projet, « L’Âge des sirènes » (photo), dont le DCP a été réalisé par Média Solution il y a quelques mois. Bonne info : le film est en compétition au prochain festival Côté Court de Pantin.

Synopsis : Mattis, presque 15 ans, travaille sur un bateau de pêche pendant l’été, et y découvre un monde qu’il ne connait pas. Mais bientôt il sera temps pour lui et ses amis de quitter l’île de leur enfance et de rejoindre le lycée sur le continent.

Il y a quelques mois, un autre de nos lauréats, Erik Schmitt (Allemagne), le réalisateur de « Nashorn im Galopp », Prix Format Court à Brest 2014, avait également pu recourir à cette dotation. Le DCP de son nouveau court, « Berlin Metanoia », avait également été créé par Média Solution, et présenté pour la première fois au Festival de Berlin dans la section Generation 14plus, consacrée aux jeunes cinéphiles de moins de 18 ans.

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Pour info/rappel, depuis la création des Prix Format Court, notre équipe a récompensé plus de 30 films de tous genres et horizons (France, Belgique, Allemagne, Pays-Bas, Autriche, Espagne, Royaume-Uni, Pologne, Portugal, Roumanie, Norvège, Suède, Danemark, Canada, Brésil, Algérie, États-Unis) et s’est associé à de nombreux festivals français et étrangers pour l’attribution de ces récompenses inédites.

Quinzaine des Réalisateurs, les 11 nouveaux courts sélectionnés

La 48ème édition de la Quinzaine des Réalisateurs (12-22 mai) a dévoilé ce mardi 19 avril sa sélection 2016, lors de sa traditionnelle conférence de presse au Forum des Images. 11 courts métrages vont faire leurs débuts à Cannes. Voici lesquels.

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Films sélectionnés

Abigail de Isabel Penoni et Valentina Homem, Brésil

Chasse Royale de Lise Akoka et Romane Gueret, France

Decorado de Alberto Vazquez, Espagne

Habat Shel Hakala de Tamar Rudoy, Israël

Happy End de Jan Saska, République tchèque

Hitchhiker de Jero Yun, Corée

Import de Ena Sendijarevic, Bosnie

Kindil el Bahr de Damien Ounouri, Algérie

Léthé de Dea Kulumbegashvili, Georgie

Listening to Beethoven de Garri Bardine, Russie

Zvir de Miroslav Sikavica, Hongrie

S comme A Strong Woman

Fiche technique

strong

Synopsis : Le portrait d’une femme dans un village du Daghestan. À l’encontre du monde patriarcal qui l’entoure, elle adopte une attitude anticonformiste. Dans son combat, quelque chose se révélera utile : son expérience, du temps de l’ère soviétique, lorsqu’elle était championne de lutte…

Genre : Documentaire

Durée : 16’

Pays : Pologne

Réalisation : Iwona Kaliszewska et Kacper Czubak

Scénario : Iwona Kaliszewska et Kacper Czubak

Son : Maciej Krupa

Montage : Joanna Wojtulewicz, Kacper Czubak et Iwona Kaliszewska

Production : Stowarzyszenie Filmowcow Polskich – Studio Munka

Article associé : la critique du film

Semaine de la Critique, les courts sélectionnés

La 55ème Semaine de la Critique (12-20 mai) a dévoilé ce lundi sa sélection 2016. Voici les dix courts métrages en compétition.

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Films sélectionnés

Arnie de Rina B. Tsou, Taïwan, Philippines

Ascensao de Pedro Peralta, Portugal

Campo de Viboras de Cristèle Alves Meira, Portugal

O Delirio é a redençao dos aflitos de Fellipe Fernandes, Brésil

L’enfance d’un chef de Antoine de Bary, France

Limbo de Konstantina Kotzamani, Grèce

Oh what a wonderful feeling de François Jaros, Canada

Prenjak de Wregas Bhanuteja, Indonésie

Le soldat vierge de Erwan Le Duc, France

Superbia de Luca Toth, Hongrie

Les 18 films choisis par la Cinéfondation 2016

La Cinéfondation a choisi, pour sa 19e édition, 18 films (14 fictions et 4 animations) parmi les 2300 qui ont été présentés cette année par des écoles de cinéma du monde entier. Quinze pays venus de trois continents y sont représentés dont des écoles de Bosnie-Herzégovine et du Venezuela qui voient pour la première fois l’un de leurs films retenu en sélection.

Bonne info supplémentaire : sur les 18 films sélectionnés, 10 ont été réalisés par des femmes (plus de la moitié donc). Cannes sera donc girly cette année du côté des films d’écoles et on s’en réjouit !

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Films sélectionnés

In the hills de Hamid Ahmadi, The London Film School, Royaume-Uni, 21’

Submarine de Mounia Akl, Columbia University School of the Arts, Etats-Unis, 19’

A nyalintas nesze de Nadja Andrasev, Moholy-Nagy University ofArt and Design, Hongrie, 09’

Toate Fluville Curg în mare de Alexandru Badea, UNATC « I. L. Caragiale », Roumanie, 24’

Ailleurs de Mélody Boulissière, Ecole nationale supérieure des Arts Décoratifs, France, 06’

Gabber Lover de Anna Cazenave Cambet, La Fémis, France, 13’

The Alan dimension de Jac Clinch, NFTS, Royaume-Uni, 08’

Poubelle de Alexandre Gilmet, INSAS, Belgique, 19’

Dobro de Marta Hernaiz Pidal, Film.factory, Bosnie-Herzégovine, 15’

La culpa, probablemente de Michael Labarca, Universidad de Los Andes, Venezuela, 14’

Las razones del mundo de Ernesto Martinez Bucio, Centro de Capacitacion Cinematografica, Mexique,
37’

1 kilogram de Park Young-ju, Korea National University of Arts, République de Corée, 29’

Aram de Fereshteh Parnian, Université Lumière Lyon 2, France, 17’

Gudh de Saurav Rai, Satyajit Ray Film & TV Institute, Inde, 28’

La santa che dorme de Laura Samani, Centro Sperimentale di Cinematografia, Italie, 19’

Beiwind und wetter de Remo Scherrer, Hochschule Luzern – Design & Kunst, Suisse, 11’

Anna de Or Sinai, The Sam Spiegel Film & TV School, Israël, 24’

Business de Malena Vain, Universidad del Cine, Argentine, 20’

A Strong Woman de Iwona Kaliszewska et Kacper Czubak

Réalisé par Iwona Kaliszewska et Kacper Czubak, « A Strong Woman » est un documentaire polonais, lauréat du Prix Format Court au dernier festival de films de femmes de Créteil. Le film dresse le portrait d’une femme s’opposant au monde patriarcal qui l’entoure. Pour mener son combat, cette dernière peut compter sur son expérience du temps de l’ère soviétique et son ancien statut de championne de lutte.

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« A Strong Woman », la force d’une femme

Avant tout, « A Strong Woman » est le portrait d’une femme se définissant comme forte à bien des égards. Une force qu’elle exprime à bien des niveaux : que ce soit au niveau de la force physique ou au niveau de la force mentale, de conviction. C’est grâce à cette force que cette femme parvient à mener son combat constant qu’est la vie. Une force qu’elle a développé grâce à son passé de championne de lutte, où elle arrivait même à battre des hommes. Mais également dans sa foi étant donné qu’elle se montre très pratiquante. Elle se révèle aussi être une femme bafouée, trompée par son mari qui a pris plus tard une autre épouse. Elle n’en reste pas moins une femme indépendante, anticonformiste, digne, fière et joviale qui ne se laisse pas abattre par les aléas de la vie et qui utilise sa force pour aller de l’avant.

Un combat de société

Au-delà du simple portrait d’une femme, « A Strong Woman » se révèle être une vitrine sur le modèle de société en place dans le village du Daghestan où vit cette femme et comment elle vit en marge de ce dernier. On découvre que la société s’articule autour d’un modèle patriarcal. Basée sur les principes de l’islam, le modèle social prône une soumission des femmes aux hommes. Par exemple, lors d’une scène se déroulant pendant un mariage, on distingue clairement cet état de fait dans le comportement de la mariée qui apparaît comme soumise à son mari. Les hommes sont d’ailleurs très à l’aise avec cette situation et à part cette femme, les autres membres féminines de la communauté ne semblent pas se plaindre ou s’opposer à cette situation.

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La femme sur laquelle se centre le film apparaît comme étant la seule que ce modèle semble déranger et est la seule à exprimer ouvertement son opinion à ce sujet. Même si elle doit en venir à s’opposer directement avec les hommes là-dessus, notamment sur des sujets comme la polygamie, pratique autorisée par l’islam mais dont elle juge que les hommes font un usage abusif et non conforme à la religion. On voit bien que cette femme se considère à de nombreux égards comme l’égale des hommes, d’où son attitude anticonformiste par rapport aux valeurs et aux normes de son village. Le film illustre bien cette idée lors d’un cours de lutte donné par cette femme qui indique avoir battu de nombreux hommes durant sa carrière.

« A Strong Woman » s’avère donc être plus qu’un simple portrait. En alternant l’interview de la femme et les scènes de la vie de tous les jours, le film dénonce les inégalités existantes entre les hommes et les femmes à travers le regard d’une personne victime de ces inégalités. Mais il montre aussi comment une femme à la fois forte et digne se révèle être la seule opposante à ces dernières.

Gaël Hassani

Consulter la fiche technique du film

Rappel. Soirée Format Court, tonight !

Ce soir, jeudi 14 avril 2016, Format Court vous invite à sa nouvelle projection de courts à 20h30 au Studio des Ursulines (Paris, 5ème).

Pour l’occasion, pas moins de cinq films français, belges, anglais et polonais, sélectionnés et/ou primés en festival (Clermont-Ferrand, Premiers Plans, Locarno, Créteil, …) seront diffusés en présence de leurs équipes (Natalie Beder, Nelson Ghrenassia, Rory Waudby-Tolley) et de trois sélectionneurs (Thibaut Bracq, Claire-Lise Gaudichon, Marina Mazzotti).

En guise de bonus, une double exposition de dessins et croquis autour des deux films d’animation programmés accompagnera cette toute nouvelle soirée de films.

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En pratique

*Jeudi 14 avril 2016, à 20h30. Accueil : 20h
* Programmation : ici
* Durée : 71′
*
Studio des Ursulines : 10 Rue des Ursulines, 75005 Paris
* Accès : ici !
* Entrée : 6,50 €
* Réservations vivement recommandées :
soireesformatcourt@gmail.com

Cannes 2016, les 10 courts métrages en compétition

C’est officiel. Les 10 courts en lice pour la Palme d’Or 2016 sont désormais connus. Pour la petite histoire, pas moins de 5008 courts métrages ont été soumis au comité de sélection.

Ces films concourront pour la Palme d’or du court métrage 2016, décernée par Naomi Kawase, Présidente du Jury, lors de la Cérémonie du Palmarès du 69e Festival de Cannes, le 22 mai prochain.

cannes-2016

Films en compétition

La laine sur le dos de Lotfi Achour, Tunisie, France, 15’

Dreamlands de Sara Dunlop, Royaume-Uni, 14’

Timecode de Juanjo Gimenez, Espagne, 15’

Imago de Raymund Gutierrez, Philippines, 15’

Madre de Simón Mesa Soto, Colombie, 14’

A moça que dançou com o diabo (La jeune fille qui dansait avec le diable) de João Paulo Miranda Maria, Brésil, 14’

Après Suzanne de Félix Moati, France, 15’

4:15 p.m. Sfarsitul Lumii de Catalin Rotaru et Gabi Virginia Sarga, Roumanie, 15’

Il silenzio de Farnoosh Samadi Frooshan et Ali Asgari, Italie, 15′

Fight On A Swedish Beach de Simon Vahlne, Suède, 14’

Concours Audi talents awards 2016, appel à candidatures

Un programme d’accompagnement culturel

Depuis 2007, le programme Audi talents awards soutient la création émergente et s’attache à faire émerger des projets ambitieux et innovants grâce à un concours gratuit et ouvert à tous.

Chaque année, un jury de six professionnels sélectionne quatre lauréats en Court-métrage, Design, Art contemporain et Musique à l’image, qui sont accompagnés dans la réalisation, la monstration et la médiatisation de leur projet pendant un an, grâce à :
➢ des moyens de production financiers et humains,
➢ l’écosystème du programme qui s’entoure depuis 10 ans de partenaires engagés et d’acteurs culturels majeurs.

audi

La catégorie court-métrage

Dans la catégorie Court-métrage, des jurés tels que Carole Scotta, Nicolas Altmayer et Alain Attal ont ainsi pu récompenser de nombreux talents et les aider à mener à bien leurs projets.

Parmi les lauréats des éditions précédentes, le programme Audi talents awards a notamment accueilli Magali Magistry (2015), Rony Hotin (2012), Dominique Rocher (2011), Manuel Schapira (2010), Grégory Hervelin (2009) ou encore Coralie Fargeat (2013) et Romain Quirot (2014) qui viennent tous deux d’être sélectionnés au Festival du Film de Tribeca pour leurs films respectifs : Reality+ et Le dernier voyage de l’énigmatique Paul W.R.

Dépôt des projets avant le 29 avril 2016

Vous pouvez consulter le règlement et retirer votre dossier de candidature en ligne.

Les dossiers doivent être envoyés par voie postale ou remis en mains propres à :

Audi talents awards
Double 2
34, rue Eugène Flachat
75017 Paris

Le Mali (en Afrique) de Claude Schmitz, Prix Format Court au festival de Brive

Depuis 3 ans, Format Court accompagne le festival de Brive et soutient de jeunes auteurs maîtrisant l’art de raconter des histoires singulières et originales.

Après Arthur Harari et sa « Peine perdue », après Héloïse Pelloquet et son « Comme une grande », le jury Format Court (composé cette année de Paola Casamarta, Nadia Le Bihen-Demmou, Gary Delépine et Katia Bayer) a choisi de récompenser un film aussi jouissif que surréaliste et aussi bien écrit qu’interprété : « Le Mali (en Afrique) » de Claude Schmitz.

Le film primé bénéficiera d’un focus spécial en ligne, sera programmé lors d’une prochaine séance Format Court organisée au Studio des Ursulines (Paris, 5ème) et bénéficiera d’un DCP doté par le laboratoire numérique Média Solution.

Le Mali (en Afrique) de Claude Schmitz, Fiction, 59′, France, Belgique, 2015, Production : ChevalDeuxTrois, Wrong Men

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Synopsis : Alors qu’ils tentent de fuir l’Europe en crise, Darius, Stanislas et Gabriel tombent en rade dans un domaine privé. Le propriétaire propose de les héberger le temps de réparer leur véhicule, sous condition d’effectuer des travaux de rénovation dans le bâtiment et de distraire sa fille dont le fiancé américain est décédé la veille.

Mr Madila or The Colour of Nothing de Rory Waudby-Tolley

Pour l’édition 2016 du festival Premiers Plans d’Angers , le jury Format Court (composé de Fanny Barrot, Katia Bayer, Agathe Demanneville, Lola L’Hermite, Gary Delépine) a décerné au film britannique « Mr Madila, Or The Colour of Nothing » de Rory Waudby-Tolley le prix du meilleur court métrage d’animation. Une nouvelle récompense pour ce film qui a obtenu cette année le Prix du Public au Festival des British Shorts de Berlin et qui a été sélectionné pour le prix du meilleur film d’animation du Royaume-Uni.

Dans ce film d’animation, réalisé au Royal College of Art, le réalisateur mène l’enquête sur Mr Madila, un guérisseur spirituel dont il possède une carte de visite. A la lecture de celle-ci, on apprend que Mr Madila peut régler les problèmes de magie noire, d’amour vaudou, d’impuissance sexuelle, de transactions financières, d’affaire judiciaire comme d’immigration. Guidé par une curiosité de circonstance, Rory Wauldy-Tolley contacte le guérisseur et obtient un entretien. L’enquête débute comme un reportage télévisuel. Équipé d’une caméra cachée, le réalisateur fixe le rendez-vous et se rend sur place.

Mais puisque Mr Madila ne veut pas être filmé, le film change d’aspect pour devenir un « cartoon », avec un entretien audio enregistré et une rencontre visuelle dessinée et illustrée après coup. Les deux personnages, Rory et Mr Madila, le réalisateur et le protagoniste, l’enquêteur et le sujet d’étude, contrastent fortement. Alors que Rory est petit, courbé, sceptique et demande à comprendre, Mr Madila quant à lui paraît hégémonique, il est plus grand et plus dynamique, il connaît l’ordre du cosmos et impose sa vision. Ce décalage inconciliable des deux personnages inscrit le film dans le genre du Buddy Movie (film autour de héros dont la collaboration est problématique) et nourrit tout l’humour de cette rencontre inopinée.

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On ne se trompe pas en soulignant que les visages, celui de Mr Madila rond comme un atome, signe géométrique de la perfection divine, et celui de Rory de forme carré, symbole des quatre éléments et donc signe de l’existence terrestre, parachèvent de distinguer les deux traits d’esprits distincts. Ainsi sous la diction du guérisseur, le visage carré de Rory passe par le losange, le tourbillon, le cube, pour finir évaporé. Se laisser convaincre par la plaidoirie de Mr Madila, c’est avant tout s’y conformer. Mais Rory n’est pas convaincu, et comme une résurrection, l’animateur reprend sa forme initiale, imperméable aux paroles de l’enchanteur.

De façon judicieuse, Waudby-Tolley décide d’intégrer la fabrication du film dans le film lui-même. Au second et dernier rendez-vous avec Mr Madila, le réalisateur lui présente la première partie du film déjà montée pour recueillir ses premières impressions. Là encore, l’opposition des deux tempéraments est manifeste et jubilatoire. Mr Madila, acerbe, ne voit pas l’intérêt du film, il s’y trouve mal représenté, il n’aime ni le dessin ni la voix – qui est la sienne ! Décidément il faut que Rory le fasse jouer par un acteur pour être plus proche de la philosophie de Madila. La réalité est mieux défendue par la fiction que par elle-même.

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Le conseil devient consigne, et Mr Madila écrit pour Rory le film qu’il doit faire, une publicité ésotérique vantant les mérites de Mr Madila où Rory interprète le patient en détresse. Et si Rory objecte qu’il n’a jamais dit les mots que le guérisseur met dans sa bouche, Mr Madila lui rappelle une vérité générale, « It’s a cartoon ! You can just make it up ! »

C’est sur cet éclat d’humour que le film se ferme, laissant les deux personnages définitivement mystérieux l’un pour l’autre, emblématiques de leurs deux approches distinctes, le spirituel et le rationnel. On pourra rapprocher ce film au long-métrage de Michel Gondry « Conversation avec Noam Chomsky » (2013) où l’artiste français illustrait ses conversations enregistrées avec le linguiste américain sur sa vision de l’homme et de tout ce qui nous entoure. Mais là où le film de Gondry prend source dans un dialogue passionnant et réflexif, le court de Rory Waudby-Tolley est polarisé par le discours omniscient de Mr Madila, un guérisseur qui fait peu de cas de la réalité et base sa spiritualité sur une couleur imaginaire, la couleur de rien (« the Color of Nothing »), une teinte que l’on peut toujours attendre de découvrir.

Gary Delépine

Consultez la fiche technique du film

Articles associés : l’interview du réalisateur, notre reportage consacré au travail du réalisateur

M comme Mr Madila or The Colour of Nothing

Fiche technique

Synopsis : « Le Tout, dans l’ensemble, c’est du rien. Regardez-y de plus près et vous verrez tous les petits morceaux, tous les petits fragments, et tous les vides dans les interstices. » Mr Madila ou La Couleur du rien met en scène une série de conversations entretenues par le réalisateur avec un guérisseur revendiquant un don spirituel.

Genre : Animation

Durée : 8’36’’

Pays : Royaume-Uni

Année : 2015

Réalisation : Rory Waudby-Tolley

Scénario : Rory Waudby-Tolley

Son : Rob Malone

Montage : Rory Waudby-Tolley

Voix : Ken Smart, Rory Waudby-Tolley, Gary Pillai

Musique : Paul Devlin

Production : Royal Collage of Art

Articles associés : la critique du filml’interview du réalisateur

Nouvelle Soirée Format Court, jeudi 14 avril 2016 !

Jeudi 14 avril 2016, Format Court vous invite à sa nouvelle soirée de courts-métrages (l’avant-avant-dernière de l’année) à 20h30 au Studio des Ursulines (Paris 5ème).

Pour l’occasion, pas moins de cinq films français, belges, anglais et polonais, dont deux Prix Format Court, seront présentés, en présence de plusieurs équipes et sélectionneurs de festivals dont nous sommes partenaires (Angers, Créteil). Bonne info : une double exposition de dessins et croquis autour des deux films d’animation programmés accompagnera cette toute nouvelle projection soutenue par le British Council.

Programmation

A Strong Woman de Iwona Kaliszewska et Kacper Czubak. Documentaire, 16′, 2014, Pologne, Stowarzyszenie Filmowcow Polskich – Studio Munka. Prix Format Court au Festival de Films de Femmes de Créteil. En présence de Marina Mazzotti et Claire-Lise Gaudichon, programmatrices.

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Le portrait d’une femme dans un village du Daghestan. À l’encontre du monde patriarcal qui l’entoure, elle adopte une attitude anticonformiste. Dans son combat, quelque chose se révélera utile : son expérience, du temps de l’ère soviétique, lorsqu’elle était championne de lutte…

Des millions de larmes de Natalie Beder. Fiction, 22′, 2015, France, Yukunkun Productions. Sélectionné au Festival de Locarno 2015 et d’IndieLisboa 2016. En présence de l’équipe

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C’est l’histoire d’une rencontre dans un café-restaurant désert le long d’une route. Un homme d’une soixantaine d’années qui attend là. Une jeune femme fait son entrée, un sac sur le dos, sa vie dedans et la mine passablement fatiguée. Il lui propose de l’avancer. Elle accepte.

Article associé : la critique du film

Haircut de Virginia Mori. Animation, 8’, 2015, France, 25 Films. Sélectionné aux festivals d’Annecy et Go Short 2015

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Une enseignante et son élève s’attardent dans une salle de classe vide. À travers leurs regards, leur gestuelle, débute une étrange confrontation.

Elena de Marie Le Floc’h et Gabriel Pinto Monteiro. Fiction, 17′, 2014, Belgique, Institut des Arts de la Diffusion. Prix du Scénario au Festival Le Court en dit long 2015

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Elena, adolescente polonaise de 15 ans, doit accompagner ses parents à un rendez-vous pour leur servir d’interprète. Ce qu’elle pensait être une simple formalité la confronte à la violence d’être adulte.

Article associé : le reportage sur Au moins le sais-tu d’Arthur Lecouturier et Elena de Marie Le Floc’h et Gabriel Pinto Monteiro

Mr Madila or The Colour of Nothing de Rory Waudby-Tolley. Animation, 8′, 2015, Royaume-Uni, Royal College of Art. Prix Format Court au Festival d’Angers 2016. En présence du réalisateur et de Thibaut Bracq (sélectionneur)

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« Le Tout, dans l’ensemble, c’est du rien. Regardez-y de plus près et vous verrez tous les petits morceaux, tous les petits fragments, et tous les vides dans les interstices. » Mr Madila ou La Couleur du rien met en scène une série de conversations entretenues par le réalisateur avec un guérisseur revendiquant un don spirituel.

Articles associés : la critique du film, l’interview du réalisateur

En pratique

* Jeudi 14 avril 2016, à 20h30. Accueil : 20h
* Durée : 71′
* Studio des Ursulines : 10 Rue des Ursulines, 75005 Paris
* Accès : RER B Luxembourg (sortie rue de l’Abbé de l’Épée), Bus 21, 27 (Feuillantines), 38 ou 82 (Auguste Comte), 84 ou 89 (Panthéon). Métro le plus proche : Ligne 7, arrêt Censier Daubenton (mais apprêtez-vous à marcher un peu…)
* Entrée : 6,50 €
* Réservations vivement recommandées : soireesformatcourt@gmail.com
* Événement Facebook : ici