À la 29ème édition du festival du film francophone de Namur (FIFF) qui a eu lieu du 3 au 10 octobre, Format Court a attribué le prix du meilleur court métrage de la compétition internationale au film « Art » d’Adrian Sitaru. Le jury composé de Marie Bergeret, Juliette Borel, Adi Chesson et Zoé Libault a été séduit par l’approche stylistique de ce huis clos oppressant qui questionne intelligemment les limites de la démarche artistique quand celle-ci est confrontée à la notion de responsabilité.
Lauréat du Prix Format Court au dernier Festival du film francophone de Namur (FIFF) avec « Art », Adrian Sitaru, cinéaste roumain aux multiples talents n’a eu de cesse de faire parler de lui dès son premier film, « Vagues » (Valuri, 2007). En l’espace de sept ans, il a réalisé pas moins d’une dizaine de films, passant du court au long avec toujours la même volonté farouche de mettre le spectateur mal à l’aise, de le déranger au plus profond de ses convictions.
Intimité et spectacle, mélancolie et rage, pudeur et pulsion, naissance et disparition. Quatre filles, quatre garçons. Huit solitudes se racontent avec lyrisme et passion, entre Terre et Cosmos, en chemin vers leurs « Métamorphoses. »
Avec « Ujratervezes », film hongrois d’une douzaine de minutes en compétition européenne cette semaine au Festival de Brest, on partage quelques moments choisis de la vie d’un couple de sexagénaires vieillissants.
Un couple âgé est pris dans la circulation. Elle bavarde, elle avertit, elle contrôle. Lui grogne ou bien il explose. C’est leur façon de vivre. Mais la vie est pleine de rebondissements.
Réal. : Barnabás Tóth
Fiction, 12’17, 2013
Hongrie
Pour la 11ème édition du Festival Court Métrange en octobre, Format Court a remis un prix au film « A Living Soul ». À l’occasion du focus qui lui est consacré, nous avons posé quelques questions à son auteur, Henry Moore Selder, qui tourne ici son septième court métrage, après avoir réalisé plusieurs clips vidéos, notamment pour The Hives ou Garbage, mais aussi des publicités pour de grandes marques. Nous avons cherché à en savoir plus sur Ypsilon, le cerveau qui rêve de pouvoir s’échapper de son bocal, les scientifiques qui détiennent entre leurs mains son destin et parmi ces blouses blanches, celle chez qui l’espoir semble encore permis.
Réalisateur de la Nouvelle Vague du cinéma roumain, Adrian Sitaru est déjà un habitué du Festival du Film Francophone de Namur (FIFF), où il était sélectionné pour la sixième fois cette année. Également connu et apprécié de l’équipe de Format Court (ses précédents courts « Lord » et « Chefu » ont attiré notre attention), il s’est vu conférer le Prix Format Court au FIFF pour son dernier court métrage « Art » (Arta). Entretien virtuel autour d’un parcours et une démarche bien singuliers.
« Hjonabandssela », en sélection ces jours-ci à Brest, prend place dans un décor paradisiaque. Les deux personnages principaux apparaissent dans le plan d’ouverture, filmés au dessus des hanches en plan moyen, comme deux anges nus et potelés, devant un fond de nuages blancs.
Deux amis de toujours vont voir leur petite vie tranquille perturbée lorsqu’une superbe femme pulpeuse de leur âge les rejoint dans le jacuzzi.
Réal. : Jörundur Ragnarsson
Fiction, 15′, 2014
Islande
Le court métrage fantastique a son festival, Court Métrange (Rennes), et cette année, ses invités suédois semblaient partants pour traiter, chacun à leur manière, une question philosophique très actuelle sur les limites de l’être humain au moment même où la science rejoint la fiction.
Un cerveau humain maintenu en vie artificiellement se réveille dans un laboratoire. Après un simple retour à la conscience, Ypsilon se met à forger une personnalité…
Réal. : Henry Moore Selder
Fiction, 30′, Suède
2014
Deux cinéastes ont trouvé la parfaite jeune fille de 14 ans pour jouer dans leur nouveau film. Maintenant, ils doivent convaincre la mère de laisser sa fille jouer le rôle d’une enfant victime de violence sexuelle.
Réal. : Adrian Sitaru
Fiction, 19′, 2014
Roumanie
Le film roumain « Art » a reçu le prix Format Court au FIFF 2014 à Namur. Dans ses courts et longs-métrages (« PicNic », « Best Intentions »), Adrian Sitaru manie l’art des tensions en soupape, des nœuds d’oppression. Il ne déroge pas à la règle avec ce huis clos au malaise latent.
Burkina Faso, 1985. Manu, un garçon de 8 ans, colle sans arrêt aux basques de son grand frère Albert. Quand Albert se fait marabouter pour devenir invincible, Manu réalise qu’il existe des pouvoirs réels.
Réal. : Cédric Ido
Fiction, 30′, 2013
France, Burkina Faso
Dans la section Regards du Présent présentée au FIFF, à Namur, cette année, on a pu découvrir « Colectia de arome » d’Igor Colibeanski, un film qui pose un regard sans concession sur la Roumanie d’aujourd’hui.
Pour acheter les médicaments dont sa mère a besoin, Victor a recours, avec son père, à une solution violente et risquée. Sur le terrain de la pauvreté, la lutte pour la survie peut être cruelle et porter irrémédiablement atteinte aux valeurs humaines.
Réal. : Igor Colibeanski
Fiction, 14′04 », 2013
Moldavie, Roumanie
Fanny et Simon, deux jeunes gens d’à peine vingt ans fuient une zone industrielle et s’enfonce dans la campagne. La découverte, en pleine nature, d’un téléphone portable qui semble les appeler va les entraîner dans une étrange aventure…
Cet été, Format Court a décerné un nouveau prix lors de la 37ème Festival du Film Court en plein air de Grenoble au film « Le Skate moderne » réalisé par Antoine Besse. Ce film très court tourné en Dordogne, avec des copains et des skates, sans producteur ni contraintes, a séduit notre jury par son amour de la glisse, son originalité, son clin d’oeil à Raymond Depardon et son humour de situation. Dans le cadre du prix, le film a été projeté à notre dernière séance Format Court, le jeudi 9 octobre 2014 au Studio des Ursulines (Paris, 5ème).
Un homme armé, à la tête d’une foule en colère, se rend à la cabane d’un pestiféré pour l’en chasser.
Réal. : Aritz Moreno
Fiction, 6’16 », Espagne
2013