Après vous avoir donné des nouvelles de deux lauréats de Prix Format Court (Héloïse Pelloquet (réalisatrice de « L’Âge des sirènes », projeté ce jeudi soir aux Ursulines, en sa présence, et Erik Schmitt, réalisateur de « Berlin Metanoia ») en voici de Marie Voignier.
À la recherche de leurs limites physiologiques, les apnéistes imposent à leur corps un régime différent de l’exercice habituel et régulier de leurs poumons. Il y a les corps et cette retenue qu’ils choisissent, acceptent et expérimentent.
Publié il y a quelques jours, notre reportage consacré au dernier festival IndieLisboa s’est intéressé à plusieurs films dont le génial « Hopptornet » (Ten Meter Tower ou Plongeons en français). Ce documentaire suédois de 16 minutes sur la peur, le vide, le choix de sauter ou non d’un plongeoir haut de 10 mètres a été sélectionné au festival de Berlin avant d’être choisi par celui de Lisbonne.
Le festival Vision du réel met en avant le cinéma documentaire à Nyon, en Suisse, depuis 1969. Luciano Barisone, son directeur depuis 2010 s’efforce de maintenir le festival dans sa continuité, suivant un axe qui lui est cher. Pour Format Court, il est revenu sur son lien au documentaire et sa passion pour LE cinéma.
Réalisé sur une période de 50 ans, « Scrapbook », découvert au festival IndieLisboa dans la section « Silvestre », est un documentaire sur les résidents d’un asile pour autistes dans l’Ohio des années 60. Narré et commenté par l’une des patientes Donna Washington, le film rend compte des conditions de traitement et d’internement dans les années 60 aux États-Unis et permet à son sujet de revisiter son passé, tout en (re)construisant son identité par le biais du regard différé.
Broadview developmental Center, Ohio, un hôpital psychiatrique filmé en 1967 par Jeffrey Paull. Cinquante ans plus tard, donna washington, autiste et pensionnaire de cet hôpital à l’époque, raconte sa propre histoire à partir de photos et de bouts de films qui la mettent en scène.
Réal. : Mike Hoolboom
Documentaire, 19′, 2015
Canada
Le portrait d’une femme dans un village du Daghestan. À l’encontre du monde patriarcal qui l’entoure, elle adopte une attitude anticonformiste. Dans son combat, quelque chose se révélera utile : son expérience, du temps de l’ère soviétique, lorsqu’elle était championne de lutte…
Réalisation : Iwona Kaliszewska et Kacper Czubak
Documentaire, 16’, 2014
Pologne
Réalisé par Iwona Kaliszewska et Kacper Czubak, « A Strong Woman » est un documentaire polonais, lauréat du Prix Format Court au dernier festival de films de femmes de Créteil.
La clôture du 38ème Festival de Films de Femmes de Créteil et du Val-de-Marne s’est déroulée hier soir à la Maison des Arts de Créteil. Pour la première fois, Format Court y remettait un prix au sein de la compétition internationale.
Grand prix de la compétition Labo du festival de court métrage de Clermont Ferrand 2016, « Eden’s Edge, Three Shorts on the Californian Desert », traduit par « Aux confins de l’Eden, trois courts métrages dans le désert californien», des Autrichiens Leo Calice et Gerhard Treml, est une invitation au voyage à travers un paysage récréé grâce à l’animation et qui prend sens lorsqu’il est mis en relation avec les récits de trois protagonistes lointains, presque invisibles, présents avant tout sous forme de voix-off.
Une série de scènes minimalistes en vue aérienne, méticuleusement construites dans le sable gris du désert.
Réal. : Leo Calice, Gerhard Treml
Documentaire animé, 19′, 2014
Autriche
Lauréat du Prix Format Court au FIFF à Namur cette année avec « Renaître », Jean-François Ravagnan avait réalisé en 2007 son film de fin d’études à l’IAD (Institut des arts de diffusion). « En attendant les Olivettes » est un documentaire profondément humain sur l’âge et l’amour.
Pour l’édition 2015 du festival Filmer à tout prix (Bruxelles), le jury Format Court (composé de Marie Bergeret, Adi Chesson, Mathieu Lericq) a décidé d’attribuer son prix du meilleur court métrage au film brésilien « Nova Dubai » de Gustavo Vinagre. Un « documentaire fictionnalisé » qui aborde l’amour et la sexualité dans un contexte de crise existentielle et sociétale au-delà de tout tabou de représentation. Un film coup de poing qui heurte les sensibilités pour affirmer sa place dans le cinéma documentaire d’aujourd’hui.
Il y a deux ans, Format Court s’intéressait de près à la production documentaire en attribuant pour la première fois un prix dans un festival biannuel qui lui est dédié, le Festival Filmer à Tout Prix (Bruxelles), en élisant le meilleur court-métrage parmi les films retenus en compétition nationale et internationale. À l’époque, notre équipe avait choisi de récompenser « Anima », un film d’école simple et poétique réalisé par Simon Gillard, alors étudiant à l’INSAS (Belgique).
Primé par notre site au festival Go Short (Pays-Bas), Guido Hendrikx avait fait le déplacement à Paris courant avril pour présenter pour son film « Onder ons » aux Ursulines. Sujets tabous, traitement médiatique, intérêt pour le documentaire et la fiction, manipulation, instincts individuels, nuance,… : le jeune réalisateur est revenu sur les différents thèmes qui ont influencé son travail et son parcours. Rencontre.
Ce qui frappe dans l’œuvre documentaire du Néerlandais Guido Hendrikx, réalisateur de « Onder ons » , primé par notre équipe au festival Go Short de Nijmegen, c’est la maturité avec laquelle il dépeint la réalité.
Lauréat du Prix Format Court au dernier festival Go Short à Nimègue, Guido Hendrickx est un réalisateur prometteur qui ne fait pas de demi-mesure avec un cinéma aussi lyrique que résolument engagé. Dans la sélection éclectique et riche de la compétition nationale cette année, son documentaire « Onder ons » (Parmi nous), une interrogation subtile et approfondie de la pédophilie, s’est démarqué et, tel un coup de poing, a séduit notre Jury Format Court.
Comment une dictature se présente à ses touristes ? Quel récit, quels acteurs, quelle mise en scène mobilise-t-elle ? Tourisme International a été tourné comme la captation d’un spectacle à l’échelle d’un pays, la Corée du Nord. Musées, ateliers de peinture, studios de cinéma ou usine chimique nous sont présentés par des guides dont on n’entendra jamais les voix.
Réal. : Marie Voignier
Documentaire, 48′, 2014
France