Archives par mot-clé : Critiques

Olena d’Elżbieta Benkowska

Olena d’Elżbieta Benkowska

Sous l’apparence de la sagesse se cache parfois une vitalité surprenante, une précieuse énergie prête à rompre avec l’ordre des choses. Au fond, ce n’est pas seulement au personnage d’Olena qu’on pourrait appliquer cette puissance dissimulée, mais au court métrage éponyme d’Elżbieta Benkowska dans son ensemble, tout premier film polonais à concourir à la Palme d’or dans sa catégorie courte.

Going South (Vers le Sud) de Jefferson Moneo

Going South (Vers le Sud) de Jefferson Moneo

Martha a vécu toute sa vie dans un ranch des hautes plaines canadiennes. Maintenant que sa mère n’est plus là et que son ivrogne de père a vendu son cheval, il ne reste plus grand chose pour la retenir. « Going South » (Vers le Sud), le film de Jefferson Moneo, en compétition à la Cinéfondation 2013, dresse le portrait d’une nation en mouvement, et d’une jeune femme au regard triste, un regard tourné vers l’horizon.

Lágy Eső (Bruine) de Dénes Nagy

Lágy Eső (Bruine) de Dénes Nagy

Après nous avoir sidérés avec « Csicska » d’Attila Till, il y a deux ans, la Quinzaine des Réalisateurs propose cette année un nouveau court hongrois surprenant, « Lágy Eső » (Bruine, en français). Un voyage en bateau, enveloppé d’une brume et d’une musique belle et déchirante à la fois, ouvre le film. Dani, un adolescent, filmé de dos, scrute l’horizon et l’eau calmes. Il se retrouve vite à fumer et à trinquer avec son nouveau père adoptif, prêt à accueillir un fils et de la main d’oeuvre gratuite à la ferme. Il faut bien s’occuper des cochons.

Inseki to impotence de Omoi Sasaki

Inseki to impotence de Omoi Sasaki

« Inseki to impotence » de Omoi Sasaki est présenté en compétition du Festival de Cannes. Ce court métrage japonais explore un thème assez rarement abordé, l’impuissance, et enrobe la narration autour d’un phénomène surnaturel, l’apparition d’une météorite dans le ciel nippon… De l’audace donc, dans cette création qui paraît atypique dans une pareille sélection !

Exil de Vladilen Vierny

Exil de Vladilen Vierny

Sélectionné à la Cinéfondation au Festival de Cannes, le court métrage « Exil » dépose des traces. Les traces d’un homme échoué sur une plage, contraint à une errance infinie, défait des origines et dans l’incertitude de l’après. Il n’est pas question ici de récit ou même de développement d’une trajectoire. Seulement de quelques murmures, de bruissements, de temporalités rompues, et de mouvements aléatoires.

Mediation (Ausgleich) de Matthias Zuder

Mediation (Ausgleich) de Matthias Zuder

Mario et Clemens pourraient être deux amants. « Mediation » (Ausgleich) de l’Allemand Matthias Zuder, présenté à Clermont-Ferrand ces jours-ci, commence dans le métro et s’y termine dans des circonstances assez troubles. Au début du film, Mario prend l’escalator pour prendre le métro. Il se sait suivi par Clemens quelques mètres plus loin. Et si Mario a la mâchoire contractée, rien dans son comportement n’exprime une colère, une peur ou une envie de se soustraire à la filature que lui impose Clemens.

Le Livre des Morts d’Alain Escalle

Le Livre des Morts d’Alain Escalle

Près de dix ans après « Le conte du monde flottant » où il abordait le drame d’Hiroshima, Alain Escalle revient cette année dans le programme national du Festival de Clermont-Ferrand avec un nouveau film d’animation de 35 minutes. Version apocalyptique du Bardo Thödol tibétain, « Le Livre des Morts » est une œuvre troublante qui raconte le voyage métaphysique d’un homme au crépuscule de sa vie, confronté aux démons de sa mémoire.

Rossignols en décembre de Theodore Ushev

Rossignols en décembre de Theodore Ushev

Après « Les journaux de Lipsett », le Canadien Theodore Ushev revient avec son nouvel opus tant attendu, une fiction expérimentale cette fois-ci, nommée « Rossignols en décembre ». Lyrismes cinématographique et musical vont de pair dans cette animation ensorcelante qui connaît déjà du succès dans les grands festivals dont Anima et Clermont-Ferrand (ce dernier doit par ailleurs son affiche 2013 à l’artiste).

Para armar un helicoptero d’Izabel Acevedo

Para armar un helicoptero d’Izabel Acevedo

Avec « Para armar un helicoptero », lauréat du Grand Prix international du Festival de Clermont-Ferrand, la réalisatrice mexicaine Izabel Acevedo nous plonge dans la réalité chaotique d’une ville tentaculaire, Mexico. Avec un regard intime et social, elle aborde le thème de la survie au quotidien face aux carences structurelles inhérentes à ces mégalopoles du sud qui, souffrant d’une croissance démesurée, peinent à offrir des conditions de vie stables à ces habitants. Le film nous invite à suivre le parcours d’Oliverio, un jeune adolescent à la recherche de solutions pratiques et inventives pour compenser l’absence de services publics et répondre aux besoins vitaux de sa famille.

La femme qui flottait de Thibault Lang-Willar

La femme qui flottait de Thibault Lang-Willar

Avec un premier film complètement décalé, Thibault Lang-Willar, réussit à provoquer une tension nerveuse drolatique autour d’une morte étrangement tombée du ciel et d’un duo de comédiens à qui le bizarre et l’absurde siéent à merveille. « La femme qui flottait » est une comédie douce-amère. Le film nous emmène dans un drame étrange va conduire à un bouleversement des relations de voisinage entre deux quarantenaires hirsutes et enclins à des troubles aussi banals que gênants… très gênants.

Solipsist d’Andrew Thomas Huang

Solipsist d’Andrew Thomas Huang

Petit phénomène en soi dans le milieu artistique branché, Andrew Thomas Huang a su imposer avec « Solipsist » un univers coloré et texturé, marqué par une direction artistique très aboutie et un syncrétisme parfait dans l’utilisation de marionnettes et d’effets spéciaux. Ce petit bijou lui a valu de nombreuses louanges et récompenses, ainsi que l’attention d’un des grands noms de la musique islandaise, Björk, qui lui a confié, les yeux fermés, la réalisation de son nouveau clip : Mutual Core.

Patricia de Sabine Massenet

Patricia de Sabine Massenet

En 2008, l’artiste vidéaste Sabine Massenet cachait au hasard des livres de dix-sept bibliothèques de Seine-Saint-Denis une petite carte qui disait « Si vous trouvez cette carte veuillez écrire à l’adresse suivante ». Pendant deux ans, elle a ainsi correspondu avec des lecteurs et des lectrices ayant découvert cette missive étrange. Dix-neuf ont accepté d’être filmés et d’évoquer leur rapport aux livres et à la lecture. Patricia, qui donne son nom à ce court métrage étonnant présenté en sélection à Clermont-Ferrand, a été la première.

Mamembre de Sylvain Payen, Christophe Feuillard, Caroline Diot, Guillaume Griffoni, Clarisse Martin, Julien Ti-I-Taming et Quentin Cavadaski

Mamembre de Sylvain Payen, Christophe Feuillard, Caroline Diot, Guillaume Griffoni, Clarisse Martin, Julien Ti-I-Taming et Quentin Cavadaski

À l’occasion du 9ème Festival Court Métrange de Rennes, le film « Mamembre » réalisé par Sylvain Payen, Christophe Feuillard, Caroline Diot, Guillaume Griffoni, Clarisse Martin, Julien Ti-I-Taming et Quentin Cavadaski, a été distingué par le Métrange du Format Court du meilleur film européen. Diffusé lors de notre soirée de projection du 8 novembre au Studio des Ursulines à Paris, ce film d’animation écrit et réalisé à sept mains nous plonge dans un univers sombre et terrifiant à l’étrangeté très assumée, qui aborde la question des rapports de possessivité unissant une mère et sa fille.

La Vie parisienne de Vincent Dietschy

La Vie parisienne de Vincent Dietschy

Lauréat du Prix Jean Vigo 2012 (avec « La Règle de trois » de Louis Garrel), présélectionné aux César 2013, « La Vie parisienne » de Vincent Dietschy fait partie des films français phares de cette année. Drôle et pétillant comme un Tic-Tac citron, ce moyen-métrage nous a très vite épatés, par sa légèreté, ses nombreux effets et son trio d’acteurs irrésistible. En le revoyant pour la énième fois sur grand écran, dernièrement à la clôture du Festival de Vendôme, une bonne lubie nous a donné l’envie de revenir sur ce film multi-facettes.

Bagni 66 de Diego et Luca Governatori

Bagni 66 de Diego et Luca Governatori

Dans la sélection de Vendôme, cette année, certains films avaient comme thème la transmission. Que ce soit dans « Footing » de Damien Gault, « Home run » de Lucas Davis ou dans « Bagni 66 » de Diego et Luca Governatori, le rapport au père était bel et bien présent. Si le premier film oppose deux générations sur fond de course à pied et de préjugés, le deuxième prend le parti d’un road-movie moyennement intéressant alors que le troisième confronte père et fils dans un établissement balnéaire, sur la côte adriatique.