Nans Laborde-Jourdàa : « Je veux assumer le goût de l’indécision »

Nans Laborde-Jourdàa : « Je veux assumer le goût de l’indécision »

Réalisateur, comédien et metteur en scène, Nans Laborde-Jourdàa nous livre dans Boléro un conte sensuel et galvanisant sur un danseur retournant dans sa ville natale et provoquant une transhumance érotique et organique, au rythme du Boléro de Ravel. Queer Palm et Prix Canal + (Semaine de la Critique 2023) et maintenant nommé aux César 2024 dans la catégorie court-métrage de fiction, Boléro est un film inédit.

Sèt Lam de Vincent Fontano

Sèt Lam de Vincent Fontano

Comment accueillir la mort ? Est-il possible de l’affronter ? En tout cas, c’est le choix qu’a fait Edwardo, un pêcheur qui a refusé de mourir. C’est également celle d’une grand-mère décidant de raconter cette histoire à sa petite-fille, sachant quant à elle que sa fin est proche. C’est de ces deux histoires qui s’entremêlent que Vincent Fontano revient avec Sèt Lam à la forme filmique et à la présélection des César après son film Blaké.

Retour sur la 31ème édition du Court en dit long

Retour sur la 31ème édition du Court en dit long

Au sein d’un Centre Wallonie-Bruxelles métamorphosé après plus d’un an de travaux de rénovations, se tenait du 24 au 28 octobre dernier la 31ème édition du plus belge des festivals français, Le Court en dit long, sous la direction de son fidèle programmateur Louis Héliot. Habituellement au mois de juin, le festival devrait retrouver ses dates originelles dès 2024 pour sa 32e édition. Mais avant de nous plonger dans l’année à venir, regardons un peu en arrière…

Zhenia Kazankina : « Je veux explorer le réel »

Zhenia Kazankina : « Je veux explorer le réel »

À 27 ans, la jeune réalisatrice russe Zhenia Kazankina était en compétition au Festival Entrevues de Belfort avec son court-métrage Empty Rooms, film où elle visite les appartements vides de ses proches, partis de Moscou suite à la guerre, et nous fait entendre la voix leurs anciens habitants. Zhenia a étudié au VGIK, l’Institut national de la cinématographie S. A. Guerassimov à Moscou, la première école de cinéma au monde, fréquentée par Eisenstein et Andreï Tarkovski.

Le nouveau Top 5 de l’équipe de Format Court

Le nouveau Top 5 de l’équipe de Format Court

Depuis 14 ans déjà, les membres de Format Court se prêtent à l’exercice du Top 5 des meilleurs courts-métrages vus pendant l’année écoulée. Rituel oblige, voici les films qui ont le plus marqué notre équipe cette année, par ordre de préférence ! N’oubliez pas que vous avez la possibilité de participer au Top 5 des internautes dont la deadline tombe ce mercredi 27 décembre 2023 à minuit !

Wissam Charaf : « Un réalisateur est fait pour réaliser, comme un avion est fait pour voler et non pas rester au sol »

Wissam Charaf : « Un réalisateur est fait pour réaliser, comme un avion est fait pour voler et non pas rester au sol »

Cinéaste libanais, Wissam Charaf a réalisé un court Et si le soleil plongeait dans l’océan des nues, sélectionné en compétition à Venise en septembre dernier et qui a remporté une Mention spéciale à Cinemed, il y a un mois. En décembre, il sera l’invité du Poitiers Film Festival pour une rétrospective et un dialogue avec d’autres réalisateurs libanais. 

Maurice’s Bar de Tom Prezman et Tzor Edery

Maurice’s Bar de Tom Prezman et Tzor Edery

Maurice’s Bar de Tom Prezman et Tzor Edery, présenté à la 22ème fête du cinéma d’animation pour le prix Reynaud, est notre coup de coeur ! Les deux réalisateurs du film de 15 minutes, disponible sur Court-Circuit, ont fait leurs études à la Bezalel Academy of Art and Design, située à Jérusalem. Les deux artistes queer souhaitaient mettre en lumière l’histoire maghrébine, juive et queer, grâce à leur film qui porte le nom d’un patron de bar clandestin « Maurice », traduction française de MoÏse.

Chien de la casse de Jean-Baptiste Durand

Chien de la casse de Jean-Baptiste Durand

Dans un petit village du sud de la France, Mirales et Dog entretiennent une amitié tumultueuse et routinière. Mais leur quotidien est bouleversé par la rencontre avec Elsa, une jeune auto-stoppeuse dont Dog tombe amoureux. Mirales est laissé derrière, sans parvenir à rattraper le monde autour de lui. Comment aller de l’avant dans cette France où, comme Jacques Brel le chantait dans “Ces gens-là” : On ne s’en va pas Monsieur, On ne s’en va pas ?

Erenik Beqiri et Luàna Bajrami, à propos de A Short Trip, Prix Orizzonti du meilleur court à Venise

Erenik Beqiri et Luàna Bajrami, à propos de A Short Trip, Prix Orizzonti du meilleur court à Venise

Erenik Beqiri est un réalisateur albanais ayant signé un premier court professionnel, The Van, qui figurait en compétition officielle à Cannes 2019. Luàna Bajrami est une comédienne et réalisatrice franco-kosovarde ayant joué dans Portrait de la jeune fille en feu de Céline Sciamma, Les Deux Alfred de Bruno Podalydès, L’Événement d’Audrey Diwan ou Ibrahim de Samir Guesmi. Elle est passée à la réalisation avec des courts et un premier long, La Colline où rugissent les lionnes (Quinzaine des Réalisateurs 2021).

Mauro Gervasini : « On se demande toujours si on a fait le bon choix en prenant un film ou en ne le prenant pas »

Mauro Gervasini : « On se demande toujours si on a fait le bon choix en prenant un film ou en ne le prenant pas »

Conseiller en programmation à la Mostra depuis plus d’une dizaine d’années, le critique italien Mauro Gervasini s’occupe en particulier de la section Orizzonti qui regroupe à la fois les courts et les premiers longs sélectionnés à Venise. Dans cet entretien, il est question de programmation bien sûr mais aussi de territoires, de générations et de progression, d’exigence et de francophilie.

Sam Manacsa : « Je suis en train de découvrir la façon dont j’ai envie de faire des films »

Sam Manacsa : « Je suis en train de découvrir la façon dont j’ai envie de faire des films »

Réalisatrice philippine de 29 ans, Sam Manacsa a réalisé un court-métrage Cross my heart and hope to die qui a fait sa première en compétition ce mois-ci à Venise. Ce premier film professionnel est un polar suivant une jeune femme intriguée par des coups de fil d’un inconnu, sur son lieu de travail. Le film est l’un de nos coups de coeur du festival cette année. Lors de sujets abordés dans cet entretien-conversation, il est question de Chantal Akerman, Apichatpong Weerasethakul, d’atmosphère plutôt que dialogues, de confiance en soi, d’images statiques et d’impressions de Venise.

Charlotte Abramow. Le sens de l’image

Charlotte Abramow. Le sens de l’image

Jurée des formats courts au Champs-Elysées Film Festival en juin dernier, la photographe et réalisatrice Charlotte Abramow, s’est fait connaître par son travail photo, ses couvertures de magazines et ses clips, notamment pour sa compatriote Angèle. Elle revient sur son parcours, son lien à l’image, son regard sur les femmes et sa curiosité pour les vraies et belles personnes, issues du quotidien.

Raphaël Quenard : « C’est un farfelu de la dernière espèce, l’acteur ! »

Raphaël Quenard : « C’est un farfelu de la dernière espèce, l’acteur ! »

Aussi à l’aise dans les films de Quentin Dupieux (Yannick sort ce 2 août) que dans Chien de la casse de Jean-Baptiste Durand, Sur la branche de Marie Garel-Weiss, Je verrai toujours vos visages de Jeanne Herry (toujours en salles), Raphaël Quenard a commencé « tardivement » dans le cinéma à 23 ans après un passage éclair en politique et des débuts avec l’association 1000 Visages. En 2020, Les Mauvais Garçons de Elie Girard, dans lequel il joue, a reçu le César du meilleur court. Un format dans lequel Raphaël Quenard se sent à l’aise. Il vient d’ailleurs de co-réaliser L’acteur avec Hugo David, qui a remporté le Prix France Télévisions du court-métrage aux Champs-Elysées Film Festival 2023.

Venise 2023, les courts en sélection

Venise 2023, les courts en sélection

13 courts-métrages, figurant dans la section Orizzonti, sont cette année en compétition à Venise. Le festival fête par ailleurs ses 80 ans d’existence. À Format Court, on est curieux de retrouver dans cette sélection de courts les nouveaux travaux d’Erenik Beqiri qui nous avait scotchés avec The Van (en compétition à Cannes 2019) et de  Wissam Charaf, dont le très beau deuxième long-métrage Dirty, Difficult, Dangerous est sorti en salles il y a quelques mois.

Fatima Kaci : « La question des silences m’intéresse »

Fatima Kaci : « La question des silences m’intéresse »

Après Aleksandra Odic (Allemagne) et Mai Vu (Royaume-Uni), Fatima Kaci (France) est la troisième réalisatrice à être récompensée à Cannes du prix Lights on Women. Ce prix est doté depuis trois ans par L’Oréal et attribué par Kate Winslet à un court-métrage réalisé par une femme en compétition au festival, à l’officielle ou à la Cinef.

Clémence Bouchereau : « L’image vient de la matière »

Clémence Bouchereau : « L’image vient de la matière »

La réalisatrice Clémence Bouchereau vient d’obtenir le Prix André-Martin au Festival d’Annecy pour son film La Saison pourpre, également présenté à la Semaine de la Critique. Dans ce film d’animation de dix minutes, elle nous fait suivre un groupe de petites filles, d’âges différents, livrées à elles-mêmes, qui tentent de survivre dans la mangrove. Elle utilise pour cela une technique rare, l’écran d’épingles, qu’elle a découverte lors d’un stage auprès de la réalisatrice québécoise Michèle Lemieux. Elle revient pour Format Court sur la fabrique de ce film et l’utilisation de cette technique si particulière. Le film sera projeté au Forum des images le 29 juin dans le cadre de la reprise du palmarès du Festival d’Annecy.