On ne badine pas avec l’amour. Rim, dix-huit ans, rappelle à sa soeur Yasmina, dix-sept ans, qu’elle ne doit pas parler au garçon qui lui plaît. Mais à force de parler de tout ce qui est interdit, cela donne des envies. De rappels en conseils, Haramiste raconte l’histoire de ces deux soeurs au dress code voile – doudoune – basket, qui s’adorent, s’affrontent, se mentent, se marrent, se font peur, découvrent le frisson de la transgression et du désir amoureux.
Réal. : Antoine Desrosières
Fiction, 40′, 2014
France
La nuit; peut-être après avoir rêvé d’un homme qui s’introduit à son domicile en cassant une fenêtre, une jeune femme sensible à la lumière a une conversation avec un ami, à propos d’un voyage.
Une employée de bureau déambule sur son lieu de travail. Progressivement la vraie nature de sa profession se révèle.
Réal. : László Nemes
Fiction, 13’30, 2007
Hongrie
Aux premiers abords, rien de très spectaculaire dans ce film, une certaine monotonie s’en dégage même. On y voit une jeune femme qui déambule dans un bureau administratif. Elle remplit des feuilles, répertorie des cartes. Des petits gestes anodins qui font le quotidien d’une employée de bureau. Et pourtant, au détour de ces regards furtifs, notre imagination se met en marche
Réalisatrice française d’origine grecque, Sandra Fassio est à l’origine de « Kanun », un polar mettant en scène Kevin Azaïs confronté à la loi du kanun, un code de l’honneur en vigueur dans la communauté albanaise. Le film a obtenu notre Prix Format Court au festival Le Court en dit long, en juin dernier à Paris. Ce jeudi soir, la réalisatrice présentera son film, au Studio des Ursulines (Paris, 5ème). Pour Format Court, elle revient sur ses études à l’IAD, ses débuts tardifs dans la profession, son lien au montage, son intérêt pour les non-dits et les sujets difficiles.
Le tout premier prix Format Court remis lors du festival Le Court en dit long cette année au Centre Wallonie-Bruxelles à Paris a été attribué à Sandra Fassio pour Kanun, un drame psychologique fin en forme de film noir.
KANUN : code albanais ancestral, impitoyable. L’article 864 dit : Tu vengeras la mort d’un membre de la famille par la mort de l’assassin. Mais l’article 602 impose de respecter et protéger son invité comme son propre enfant. Et ce soir, Adil a accepté d’héberger Johan, un de ses hommes de main, alors que son fils ainé n’est pas encore rentré à la maison.
Réal. : Sandra Fassio
Fiction, 27′, Belgique, France
2015
Un premier film où l’on parle grec (« I Rafi, la couture », 2012), un deuxième qui se déroule en Albanie (« Kanun », 2015). Sandra Fassio est une réalisatrice belge mais son cinéma est déjà cosmopolite, en tout cas européen.
Les histoires de jeunesse, d’enfance ou d’adolescence difficile, étaient très présentes dans la sélection du 23e festival Le Court en dit long, en juin 2015. « Sœur Oyo » se détachait du reste de la production belge sur ce thème en raison de son contexte singulier (le Congo, au début des années 1950), mais aussi de ses qualités d’écriture et de mise en scène. Le film, première fiction de Monique Mbeka Phoba après plus de vingt ans de documentaires, a d’ailleurs reçu la Mention du Jury Format Court.
Le Congo belge, dans les années 1950. Godelive est envoyée par son père dans un pensionnat tenu par des religieuses. Elle est la risée de sa classe en raison de ses difficultés scolaires. Sœur Astrid, son institutrice, décide de faire apprendre à la classe un chant en latin.
Réal. : Monique Mbeka Phoba
Fiction, 23′, 2015
Belgique, République Démocratique du Congo
La 23ème édition du festival Le court en dit long qui s’est tenu début juin au Centre Wallonie-Bruxelles de Paris proposait une sélection de 44 films belges ou franco-belges, de création récente, répartis en six programmes thématiques. « Au moins le sais-tu » d’Arthur Lecouturier, récompensé par le Prix Coup de Cœur RTBF et « Elena » de Marie Le Floc’h et Gabriel Pinto Monteiro, Prix du scénario, sont deux films d’école dont les intrigues bien que très différentes présentent de nombreux points de convergence.
Un zombie perd son travail. Il doit en trouver un autre mais préférerait se promener sur son beau vélo.
Réal.: Christophe Bourdon
Fiction, 23′, 2015
Belgique
L’employé en colère et le patron malhonnête qui l’a licencié au terme de sa période d’essai se poursuivent dans les couloirs de l’usine et en viennent aux mains, accompagnés par une caméra heurtée. La scène, marquante, qui ouvrait « Rosetta » (1999) – le plus célèbre long-métrage des cinéastes belges Jean-Pierre et Luc Dardenne, récompensé par la Palme d’or du Festival de Cannes – est reprise à l’identique au début du premier court-métrage de Christophe Bourdon.
« Kung Fury », c’est un peu comme si l’ADN des années 80 avait été isolé dans un laboratoire top secret, puis avait été dérobé par un savant fou et nostalgique de cette période bien connue de tous les amateurs de fantaisie capillaire.
Détective à la police de Miami et adepte des arts martiaux, Kung Fury entreprend un voyage dans le temps depuis les années 80 jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. Son objectif : tuer Adolf Hitler, alias « Kung Führer », et venger son ami tué par le leader nazi. Un problème technique va le conduire jusqu’à l’époque Viking.
Réal. : David Sandberg
Fiction, 30’, 2015
Suède
La 23ème édition du festival de courts métrages belges Le Court en dit long s’est tenue du 1er au 6 juin au Centre Wallonie-Bruxelles à Paris. Pour la première fois, Format Court y attribuait un prix au sein de la compétition. Parmi les 44 films sélectionnés, le Jury Format Court (composé de Sylvain Angiboust, Katia Bayer, Juliàn Medrano Hoyos et Paola Casamarta) a choisi de récompenser « Kanun » de Sandra Fassio, un film noir d’une rigueur impressionnante et d’une grande subtilité dans la menée de son intrigue.
Fré est un adolescent déchiré entre deux mondes, celui de sa famille aisée et conservatrice et celui de ses amis des banlieues. Il réussit à garder ces deux mondes séparés, jusqu’au jour ou il tombe amoureux.
Réal. : Jan et Raf Roosens
Fiction, 15′, 2015
Belgique
En sélection officielle, cette année, au festival de Cannes, « Copain », des frères Roosens traite de la difficulté adolescente de se construire. Après un premier court métrage, « Rotkop », centré sur le quotidien difficile d’un jeune garçon, malmené par ses camarades, ce deuxième film a pour sujet la double vie d’un adolescent, écartelé entre une vie familiale douloureuse et des amis avec lesquels il n’est pas tour à fait sincère.
Toujours en quête de (bons) films venus d’ailleurs, Format Court a attribué pour la première fois un Prix Format Court à l’occasion de la dernière édition du festival IndieLisboa. La toute nouvelle section « Silvestre », regroupant des films à part et inattendus réalisés par de jeunes auteurs comme des cinéastes établis, contenait, parmi de nombreuses propositions, une curieuse pépite, un film à part, à la croisée des genres, drôle et mélancolique à la fois, traitant de l’amour, de la vie, de l’absurde, des rêves mais aussi des ruptures.