Tous les articles par Katia Bayer

Palmarès Festival Court Métrange 2012

Court Métrange, le Festival international de courts insolites & fantastiques, propose d’année en année un moment à part pour les amateurs du genre. Aujourd’hui, le festival et ses différents jurys ont rendu publics leurs palmarès.

Composition du Jury Officiel 2012 : Catriona Mac Coll (comédienne), (Association Beaumarchais-SACD), Christophe Taudière (Pôle court-métrae à France Télévision), Eric Valette (réalisateur), Jean-Guy Véran (Studio Mactari), Pierre Ferrière (réalisateur), Emmanuel Bonami (acteur), Anaïs Bertrand (productrice Insolence-Production), Olivier Bourbeillon (producteur Paris-Brest)

METRANGE DU JURY : SUDD de Erik ROSENLUND (15’/ 2011/ Suède/Danemark)

METRANGE SPECIAL DU JURY : BUCLE de Aritz MORENO (3’/ 2011/ Espagne)

METRANGE BEAUMARCHAIS : EDMOND ETAIT UN ÂNE de Franck DION (15’/ 2011/ France)

METRANGE SONORE : BAD TOYS II de Daniel BRUNET & Nicolas DOUSTE (5’43/2012/France)

METRANGE OBSCUR : DER FALL (the case of John Doe) d’Achim WENDEL (2011/Allemagne)

METRANGE DU FORMAT COURT : Décerné par Format Court : MAMEMBRE de Christophe FEUILLARD, Sylvain PAYEN, Caroline DIOT, Guillaume GRIFFONI, Clarisse MARTIN, Julie Ti-I-TAMING, Quentin CAVADASKI (6’35 / 2011 / France)

METRANGE ANIME. Décerné par la chaîne SyFy : BAD TOYS II de Daniel BRUNET et Nicolas DOUSTE (5’43 / 2012 /France)

PRIX DU PUBLIC/ Métrange Make it Short : EXIT de Daniel Zimbler 12’55 / 2011 / Royaume-Uni

Métrange du Québec : ATTACK OF THE BRAIN SUCKERS de Sid Zanforlin (2012 / Québec / 14′)

Métrange Argentin : LUMINARIS de Juan Pablo Zaramella (2011 / 6′)

Prix du public Beast Of / Nuit du fantastique : CHAINSAW MAID de Takena Nagao (Japon – 2010)

Métranges scolaires Collèges & Lycées :  BAD TOYS II de Daniel Brunet et Nicolas Douste (5’43 / 2012 /France)

Ce n’est pas un film de cow-boys de Benjamin Parent

Premier film au rythme extrêmement maitrisé et aux dialogues ciselés, Ce n’est pas un film de cow-boys offre une relecture de Brokeback Mountain dans les toilettes d’un collège, après sa diffusion la veille à la télé. Porté par la grande justesse de ses comédiens, le film touche juste et se joue admirablement des clichés. Il a reçu le Prix du Jury Jeunes et le Prix Beaumarchais-Sacd au dernier Festival Paris Courts Devant.

Le comité de sélection des courts métrages de la Semaine de la Critique a souvent le nez fin pour ce qui est de dénicher les films voués à un destin international. Après Logorama (Oscar 2010 et César du meilleur court 2011) et C’est gratuit pour les filles (César 2010), l’histoire semble bien partie pour se répéter avec Ce n’est pas un film de cow-boys de Benjamin Parent.

Le film de cow-boys auquel le titre fait référence n’est nul autre que Brokeback Mountain d’Ang Lee (2005), l’histoire d’un amour interdit entre deux hommes dans l’Amérique rurale des années 60. Diffusé à la télévision la vieille, il est dès le lendemain l’objet de discussions dans les toilettes d’un collège, entre Vincent et Moussa (côté garçons) et Jessica et Nadia (côté filles). Moussa, deux têtes de moins que Vincent et physique sage de premier de la classe, n’a pas le droit de regarder la télé le soir. Vincent profite de se retrouver seul avec lui pour lui raconter le film. Ces deux-là ne semblent pas se côtoyer souvent, marginaux chacun à leur façon, mais la conversation sur le film permet à Vincent de laisser parler sa sensibilité, en apparence plutôt brutale. Ce « western pédé » de types qui font « l’amour dans le cul » comme il le décrit l’a visiblement marqué; même si son vocabulaire tend à prendre le maximum de distance. Le sujet est forcément sensible pour ce caïd du collège qui avoue avec réticence avoir « pleuré sa race » à la fin du film même s’il est « pas dep ». Moussa le conforte quant à sa réaction, la jugeant normale et on le sent rassuré par la validation de son confident de passage.

Du côté des filles on parle du même film mais d’une toute autre façon. Il faut dire que le père de Nadia vit avec un homme et Jessica, sa meilleure amie, en profite pour lui poser, de façon souvent maladroite, des questions sur lui. Les filles, avec beaucoup moins de précautions sur les mots employés que les garçons, s’amusent à questionner les clichés gays et Nadia démystifie la vision fantasmagorique de sa copine sur l’homosexualité. « Mon père il est comme ton père, il a pas de piercings, pas de tatouages, le soir il est couché à 22h ». Au cours de la conversation, Jessica finit par blesser Nadia en affirmant que sa naissance était au final « une erreur », ne réalisant sa gaffe qu’après coup.

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La réussite du film réside notamment dans la justesse de ses dialogues (sur un sujet, il faut bien le dire, plutôt casse-gueule) et son casting sans fautes. Benjamin Parent a longuement cherché ses acteurs et a beaucoup travaillé avec eux avant le film. Ce travail en amont se ressent largement tant les expressions tombent juste et collent parfaitement à leur interprètes. L’auteur avoue même avoir rajouté des répliques suggérées par son comédien, Finnegan Oldfield (Vincent). En cherchant à privilégier cette justesse des dialogues plutôt qu’un discours bien pensant, Parent déjoue admirablement les pièges que contient son sujet et en profite même au passage pour évoquer en filigrane la puissance de transmission du cinéma. Avec cette pointe de nostalgie pour ses jeunes années où sa mère lui racontait la fin des films dont il ne pouvait voir que le début avant de devoir aller se coucher.

Amaury Augé

Consulter la fiche technique du film

Article associé : l’interview de Benjamin Parent

C comme Ce n’est pas un film de cow-boys

Fiche technique

Synopsis : Le Secret de Brokeback Mountain est passé hier soir à la télé. Vincent l’a vu et ça l’a bouleversé. Il profite de la récréation et de l’intimité des toilettes du collège pour raconter, de manière touchante et naïve, le film à Moussa. De l’autre côté du mur, dans les toilettes des filles, Jessica, elle aussi très affectée, en profite pour poser pas mal de questions sur le papa homosexuel de Nadia, avec beaucoup de maladresse.

Réalisation : Benjamin Parent

Genre : Fiction

Durée : 12′

Pays : France

Année : 2011

Scénario : Benjamin Parent, Joris Morio

Interprétation : Malivaï Yakou, Finnegan Oldfield, Leïla Choukri, Garance Marillier, Damien Pinto-Gomes

Image : Nicolas Loir

Son : Arnaud Julien

Montage : Béatrice Herminie

Musique : Sarh (Thomas Parent, José Réis Fontao, Marie Flore)

Production : Synecdoche

Articles associés : la critique du film, l’interview de Benjamin Parent

Cinéma de poche, à la Cinémathèque française. Repérages #5 : Polar et fantastique

Coups de coeur, programmations thématiques, cartes blanches à des festivals ou à des sociétés de production, rétrospectives des courts métrages d’un cinéaste : « Cinéma de poche », le rendez-vous du court proposé par Bernard Payen, à la Cinémathèque française, nous plait. Nous en avons raté certains épisodes, voici le prochain, ayant déjà lieu demain, sous le signe du polar et du fantastique.

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Le Cri de Raphaël Mathié – France/2011/22’/Vidéo. Avec Ernest Umhauer, Carlo Brandt, Joséphine Déchenaud.

L’hiver. Une ferme isolée. Trois hommes et une femme. Un cri. Commence une errance à travers une nature familière qui peu à peu se dérobe. Une plongée nocturne dans l’inconnu qui les mène jusque dans les entrailles de la terre. À l’origine du cri.

L’Autre sang de François Tchernia et François Vacarisas – France/2012/18’/Blu-Ray. Avec Xavier Gallais, Juana Acosta, Karina Testa.

Paul, un trentenaire solitaire, s’offre enfin le cadeau de ses rêves : un avatar ; un clone haut de trente centimètres vendu comme la « version réussie de soi-même ».

La Violence de Clochette de Yannick Bandali-Renard – Belgique/2011/13’/Vidéo. Avec Grégory Beghin, Loic Videtta, Alexia Depicker, Luk Vander Plaetse.

Dans un quotidien de frustration, de violence et de responsabilité, Alexis se laisse vivre…

L’Homme à la cervelle d’or de Joan Chemla France/2012/16’/Blu-Ray D’après Alphonse Daudet. Avec Vincent Rottiers, Brennon Olsen, Karen Young, Marine Vacth.

Stanley a sept ans quand il découvre par accident que sa cervelle est en or.

La Mort du loup de Cédric Bourgeois – Belgique/2012/17’/Blu-Ray. Avec Charlotte Eugène Guibbaud, Gina Lhoas, Jean-Benoit Ugeux.

Judith, une jeune fille se réveille brusquement d’un cauchemar des plus angoissants. Elle regarde autour d’elle, tout semble en ordre : sa sœur qui dort, est là.

Infos

Séance : 86′
Jeudi 25 Octobre 2012 – 20h30 – SALLE JEAN EPSTEIN
En présence des réalisateurs
Lien utile : http://www.cinematheque.fr/fr/dans-salles/rendez-vous-reguliers/fiche-manifestation/cinema-poche-reperages-5-polar-fantastique,14752.html

Palmarès du 12è Festival International des écoles de cinéma (FIDEC)

Le Festival hutois (Belgique) a connu une 12ème édition réussie malgré les coupes budgétaires remarquées. En voici le palmarès:

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COMPETITION INTERNATIONALE

Grand Prix International – Prix Roger Closset : TERRA de Piero Messina • Centro Sperimentale de Cinematografia • Italie

BON VOYAGE de Fabio Friedli • HSLU • Suisse : Mention à BODY BUILDING de Gabriel Fortin • Université du Québec à Chicoutimi • Canada

Prix du Soroptimist : GUEST de Ga Eun Yoon • KNUA • Corée

Prix International du Jury Jeune : TUBA ATLANTIC de Hallvar Witzo • The Norvegian Film School • Norvège
Mention à GUEST de Ga Eun Yoon • KNUA • Corée

Mention Prix Queer à WER ICH GLÜCKLICH BIN de Maria Pavlidou • IFS • Allemagne

COMPETITION NATIONALE

Prix Sabam : VIE DE RÊVE EN PROMOTION de Ellen Salomé, Kevin Dupont, Alicia Keppenne • IAD • Belgique

Le Prix de la Fédération Wallonie-Bruxelles : RAE de Emmanuelle Nicot • IAD • Belgique

Le Grand Prix National : TRISTESSE ANIMAL SAUVAGE de Florian Berutti • INSAS • Belgique

Mention à la comedienne Janice Vercaempst dans SWIMSUIT 46 de Wannes De Stoop • KASK • Belgique

Prix du public : VIE DE RÊVE EN PROMOTION de Ellen Salomé, Kevin Dupont, Alicia Keppenne • IAD • Belgique

Prix de La Trois : RAE de Emmanuelle Nicot • IAD • Belgique

Prix Queer : SI J’ÉTAIS UN HOMME de Margot Reumont • La Cambre • Belgique

Prix National du Jury Jeune : ATOMES d’Arnaud Dufeys • IAD • Belgique

Mention à VIE DE RÊVE EN PROMOTION de Ellen Salomé, Kevin Dupont, Alicia Keppenne • IAD • Belgique

Papa, Lénine et Freddy d’Irène Dragasaki

Disco Drama ou les enfantillages pluriels

Parmi les découvertes précieuses de la huitième édition du Festival Court Devant, figure un film venu d’une contrée dont l’actualité est plus économique qu’artistique : la Grèce. Au-delà des dangereux clichés journalistiques et des approches télévisuelles stigmatisantes, le cinéma affirme la volonté de l’individu face à l’histoire, aux conditions de vie et à lui-même. « Papa, Lénine et Freddy » d’Irène Dragasaki (2011) fait partie de ces courts métrages à assumer cette force déstabilisatrice, habituellement plutôt l’apanage du long métrage. Avec ce titre en forme de liste programmatique, c’est par un détour vers l’enfance, et les rêves qui en font le plus bel âge, qu‘on retrouve la complexe histoire autant que la naïveté mythologique des monts athéniens.

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« Papa, Lénine et Freddy » raconte une rencontre imaginaire qui a lieu dans l’esprit fécond d’une fillette d’une dizaine d’années à la fin des années 1980. Trois personnages, dont la réalité rejoint la virtualité, composent le paysage visuel de son enfance et se croisent dans ses rêves. Son père est membre du Parti Communiste; il est appelé à faire un long séjour dans l’U.R.S.S. en déclin. Une statue de Lénine trône sur son bureau et devient rapidement le double figé du père absent, s’éclairant la nuit comme un phare. Freddy, lui, est le personnage d’un film d’horreur très en vogue à l’époque. Dépassant la simple représentation d’une anecdote juvénile, le film devient finalement une rencontre onirique initiale, où réel et virtualité ne font qu’un, peut-être même le moment où les désirs de devenir cinéaste émergent.

Car la sincérité d’une telle démarche ne manque pas de donner l’impression au spectateur que cette expérience a été vécue par la cinéaste-scénariste. Il n’est pas question toutefois de coller à la réalité du fait; ce qui plane dans l’image est la vérité poétique d’un moment. Vérité poétique qui passe également par le son et la musique. En effet, Irène Dragasaki travaille sa bande originale de manière à restituer le climat musical d’une période charnière. La musique « disco » fait partie de la rencontre entre le père, Lénine et Freddy; elle en est même le terrain de liaison, le fil qui révèle le rapport qu’entretient le contexte historique avec l’icône de Lénine (et ses nombreux détournements dans le domaine politique et marketing) mais aussi avec la violence sourde, arbitraire et certaine, du film d’horreur.

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Ce lien est particulièrement visible aux confins du film. La séquence finale où Freddy et Lénine séquestrent le père, où le rêve a pris le pas sur toute réalité, révèle finalement le pouvoir de la petite fille sur son propre imaginaire. Elle sauve son père des mains des deux icônes et, du même coup, montre l’actualité d’un nouveau monde: la réalité de l’U.R.S.S. s’évanouit et le film d’horreur semble annoncer une nouvelle donne. Au sein d’une réalité toute capitaliste, le monde n’est plus appréciable dans le présent mais dans une attente, dans un avenir totalement conçu par les multinationales. Le présent devient une prison dorée où l’on ne sait plus quoi faire, contaminé par un horizon d’attente et par une violence sociale à la fois omniprésente et invisible. Un peu comme le suspense du film d’horreur, flottant et tendu vers une boucherie fatale. Même si le film ne porte pas un regard si pessimiste, il nous laisse le dessiner intérieurement.

Un élément surprenant pour finir. Lors de la rédaction de cet article, le correcteur orthographique automatique souligne en rouge deux termes du titre : Lénine et Freddy. Steve Jobs aurait-il un problème avec les films d’horreur et les contradictions qui s’y cachent ? Aurait-il voulu nier les espoirs portés par des hommes politiques, dont l’ampleur de la tâche a progressivement rompu les liens avec la société ? Aurait-il, ainsi, donné aux humanistes le moyen de nier la nécessité de l’engagement en la confondant avec la contingence de l’information ? Non, non, bien sûr. C’est qu’il s’agit de deux noms propres. Tout simplement.

Mathieu Lericq

Article associé : la critique du film

M comme Mon papa, Lénine et Freddy

Fiche technique

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Synopsis : Athènes, durant les années 80. Une petite fille de neuf ans perd peu à peu le contact avec son père, communiste et bourreau de travail…

Genre : Fiction

Durée : 20’

Pays : Grèce

Année : 2011

Réalisation : Irene Dragasaki

Scénario : Irene Dragasaki

Image : Christos Karamanis

Décor : Pinelopi Valti, Stavros Liokalos

Montage : Panos Voutsaras

Musique: Felizol

Son: Mariusz Bielecki

Interprétation : Avra Vordonaraki, Giannis Tsortekis, Kleio Xrusovergi Papatzanaki, Fotini Kontoudaki, Andreas Marianos, Thanasis Dovris

Production : Guanaco

Article associé : la critique du film

Paris Courts Devant 2012

Du 4 au 7 octobre 2012, s’est tenu le 8ème festival Paris Courts Devant, au Cinéma des Cinéastes (Paris, 17ème). Pendant 4 jours, des films d’étudiants en animation se sont confrontés à des films de musique, des auto-productions, des documentaires, des films « bord cadre » et des courts pour enfants. Voici, quelques jours plus tard, notre couv’ festivalière.

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Retrouvez dans ce Focus :

La critique de « Musique de chambre » de Julia Kowalski (France)
La critique de « Protoparticulas » de Chema Garcia Ibarra (Espagne)
Filmer la violence à distance : aller au-delà de la provocation ? Critique de « Les Meutes » de Manuel Schapira
La critique de « Tennis Elbow » de Vital Philippot (France)
La critique de « At The Formal » d’Andrew Kavanagh (Australie)
La critique de « Ce n’est pas un film de cow-boys » de Benjamin Parent (France)
La critique de « Papa, Lénine et Freddy » d’Irène Dragasaki (Grèce)
– Palmarès Paris Courts Devant

Derniers jours pour les inscriptions nationales du Festival de Clermont-Ferrand

Bonne info. Vous avez encore quelques jours pour soumettre vos films au prochain Festival de Clermont-Ferrand.

Date limite d’inscription et de réception des fichiers vidéo pour visionnement : 27 octobre 2012

Transfert d’un fichier vidéo pour visionnement téléchargé sur shortfilmdepot.com (recommandé) ou envoi d’un ou des fichier(s) vidéo sur CD-ROM ou DVD-ROM.

Frais d’inscription : gratuit

Conditions :

1) Film terminé après le : 1er novembre 2011
2) Durée maximale : 59 minutes
3) Origine : France comme pays de production principal
4) Support de projection au festival : 35 mm, fichiers DCP et Quicktime

Contact : Nadira Ardjoun

Règlement National (pdf)

Michael Langan : « Notre coopération a été très simple : deux amis travaillant ensemble autour d’un projet commun pour en faire le meilleur film possible »

Pour accompagner le Coup de cœur Format Court remis à « Choros » de Michael Langan et Terah Maher, lors du festival Silhouette, nous avons posé quelques questions aux co-réalisateurs de ce film de danse ayant fait l’unanimité du jury. Après quelques échanges par mails, nous vous proposons d’en savoir plus sur leur travail, leurs influences et leur coopération artistique.

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Format Court : Michael, quelles techniques avez-vous utilisées dans le film ?

Michael : A la fin du 19ème siècle, les photographes ont développé une nouvelle technique appelée « chronophotographie ». Il s’agit d’assembler une multitude de photos prises successivement et très rapidement. Cela permettait d’étudier le mouvement d’un sujet. Eadweard Muybridge a ainsi filmé la course d’un cheval en 1878. Avec l’utilisation d’un zootrope, ces images ont constitué les premières images animées au monde.

Quelques années plus tard, Etienne-Jules Maret a développé une variation de cette technique qui consistait à capturer de multiples poses d’un sujet sur une même couche de pellicule, créant ainsi une sorte d’écho visuel des mouvements.

En 1968, Norman McLaren a travaillé sur une adaptation cinématographique des techniques photographiques de Marey et Muybridge et a créé le film « Pas de deux ». Cependant, tout comme ses prédécesseurs, il s’est retrouvé confronté à un problème technique qui limitait les prises de vue à des actions en studio pour pouvoir obtenir l’effet souhaité.

« Choros » revisite ces innovations techniques et propose ses propres innovations autour de la technique initiale. Le compositing permet de s’affranchir des barrières techniques utilisées auparavant.

Vous évoquez Norman McLaren et « Pas de deux ». Avez-vous été fort influencé par  ce film ?

Michael : Notre amour mutuel pour le film « Pas de deux » a en effet influencé notre travail. Je pense que pour apprécier complètement « Choros », il est nécessaire de revoir le film de McLaren. C’est une condition importante pour comprendre qu’il s’agit d’un travail cinématographique dans la continuité de son travail. Lors de la création de « Choros », notre plus grande peur était de faire une sorte de copie de « Pas de deux » qui aurait été trop similaire à ce film de légende. Mais finalement, le film a été très bien accueilli et les fans de « Pas de deux » sont même devenus les plus grands fans de « Choros » !

Pouvez-vous nous parler des séquences en extérieur du film ? Que représentent-elles dans la narration ?

Terah : Nous savions dès le départ que le film parlerait d’intériorité et que la lumière vacillante représenterait une sorte de sensation que le personnage aurait du mal à extérioriser. Pour le danseur, cela revient à chercher à communiquer au spectateur ses émotions et ses sentiments à travers les mouvements de son corps.

Les trois parties du film représentent symboliquement la plongée de plus en plus profonde dans la psyché du personnage : en premier, une pièce faiblement éclairée, puis un espace plus sombre avec des bordures invisibles mais sensibles et enfin un champ ouvert et lumineux. Terminer sur le champ infini a une double fonction : d’une part, d’un point de vue visuel, cela permet de libérer les spectateurs de l’obscurité et, plus métaphoriquement, cela signifie que plus nous allons dans l’introspection, plus nous devenons expansifs.

Comment s’est organisé votre travail en duo sur ce film ?

Michael : Globalement, nous avons tous les deux touché à tout, que ce soit la structure du film, la réalisation ou la chorégraphie. Je me suis malgré tout plutôt concentré sur les aspects plus techniques du film comme la prise de vue et le compositing alors que Terah composait la chorégraphie et dansait devant la caméra. Notre coopération a été très simple : deux amis travaillant ensemble autour d’un projet commun pour en faire le meilleur film possible.

Terah : Prenez trois parts égales de jeu, de réflexion et de révision, combinez et répétez le tout, prenez le meilleur en y ajoutant une bonne dose de perfectionnisme et vous obtiendrez notre façon de travailler sur « Choros ».

La musique du film a été composée par Steve Reich. Pouvez-vous nous en parler ?

Michael : Il s’agit d’un extrait de « Music for 18 Musicians » qui a été composé en 1974. Quand nous avons commencé à travailler sur « Choros », nous n’avions pas de musique en tête. Nous avons testé le morceau de Steve Reich sur les images et cela a parfaitement fonctionné tant sur un plan rythmique qu’au niveau des émotions que nous souhaitions faire passer dans le film. Ce test fut si concluant que nous avons décidé d’acquérir les droits du morceau et heureusement Steve Reich a été d’accord.

Que souhaitiez-vous montrer au public en filmant cette chorégraphie avec cette technique ?

Terah : C’est très difficile de filmer la danse. L’expérience sensorielle et tridimensionnelle du live a tendance à disparaître quand elle est filmée en deux dimensions. Alors, notre idée a été de créer un langage dansé spécialement en accord avec la technique filmique utilisée. Quand je dansais, j’étais constamment avertie du rendu de mes mouvements sur l’image en deux dimensions qui allait être produite. La technique filmique utilisée dans « Choros » permet de mettre en évidence, de visualiser l’écoulement du temps, de fractionner et reconstruire le mouvement, de donner à voir des formes et des textures qui sont habituellement invisibles. Pendant que Michael programmait les paramètres du compositing, je m’entrainais à danser de plus en plus doucement.

Dans quelle mesure, Michael, vos films publicitaires ont-ils eu une influence sur vos courts métrages ?

Michael : J’ai eu tellement de chance de travailler dans la publicité avec des clients qui voulaient des films expérimentaux que j’ai utilisé mes travaux en pub comme un terrain de jeu pour développer des techniques et des idées pour mes courts métrages. D’ailleurs, certaines idées de mes courts sont citées dans les pubs. Par exemple, la stabilisation aérienne expérimentée dans « Doxology » a influencé mon travail technique dans la publicité « Fast Shoes » pour Adidas. Mais cette publicité a également servi d’expérimentation technique pour « Dahlia », un autre de mes courts, et ainsi de suite.

Qu’en est-il de vos projets, notamment de votre prochain court métrage « Butler, Woman, Man »?

Michael : Je viens de terminer « Butler, Woman, Man » qui a été produit par Paprika films avec le soutien de Ciclic et d’Arte France. L’action du film, située pendant la période de la belle époque, se déroule dans un château de la vallée de la Loire. Les habitants de ce château sont enfermés dans une sorte de cycle sisyphéen où chaque personnage se transforme à l’infini en un autre et ce, pour accomplir une routine immuable. C’est une ambiance assez noire et plus subtile que dans la plupart de mes films… C’est un peu comme si l’on cherchait à assembler les pièces d’un puzzle que l’on ne peut jamais finir. J’espère commencer à le diffuser au début de l’année prochaine.

Avez-vous envie de tourner un long métrage ? A quel genre collerait-il ?

Michael : J’adorerais faire un long métrage, j’anticipe d’ailleurs la pré-production d’un long pour l’année prochaine. Les courts métrages me plaisent beaucoup, je serai content de pouvoir continuer à en réaliser tout au long de ma carrière mais l’envie de long métrage est assez irrésistible quand on pense à la force créatrice que cela peut générer. Je pense que le film sera une combinaison stylistique de l’ensemble de mon travail, serpentant entre expérimentation technique et vignettes humoristiques. Pour l’instant, la partie la plus difficile est d’affiner le récit qui soutiendra le tout, je suis encore en plein travail !

Propos recueillis par Julien SavèsJulien Beaunay et Fanny Barrot

Article associé : la critique du film

Consulter la fiche technique du film

Michael Langan/Terah Maher, Prix Format Court au Festival Silhouette 2012

Depuis quelques années, Michael Langan est parvenu à se faire un nom dans le petit monde du court métrage expérimental. Repéré en France en 2009, au Festival de Clermont-Ferrand, dans la sélection Labo avec « Doxology » (2007), il persiste et signe avec « Dahlia » (2009) et « Heliotropes » (2010). Son dernier court métrage en date, « Choros » (2011), co-réalisé avec la danseuse Terah Maher, récompensé du Coup de coeur Format Court au dernier festival Silhouette et projeté au Studio des Ursulines le 11 octobre 2012, marque une nouvelle étape dans la filmographie de ce réalisateur américain multi-primé.

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Avant de découvrir son prochain court métrage « Butler Woman Man » prévu pour 2013, nous vous proposons d’en savoir un peu plus sur cet auteur qualifié de jeune prodige par le magasine « Variety » et le quotidien « The New York Times ».

Retrouvez dans ce dossier spécial :

La critique de « Choros »

L’interview de Michael Langan et de Terah Maher

Short Screens #21 : spéciale jeunesse

Pour sa 21ème séance et son passage à l’âge adulte, Short Screens a décidé de célébrer la jeunesse, ce doux oiseau ! Qu’elle soit rebelle ou réfléchie, affranchie ou asservie, elle ne cesse de nous toucher, de nous questionner car elle nous renvoie aussi une image de la société de demain. A travers 5 courts d’ici et d’ailleurs (Belgique, France, Australie, Espagne), c’est la jeunesse dans tous ses états que vous allez découvrir ce jeudi 25 octobre !

Rendez-vous le jeudi 25 octobre, dès 19h30 à l’Actor’s Studio, rue de la Fourche, 1000 Bruxelles !

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Festival Court Métrange, Métrange du Format Court

La 9ème édition du Festival Court Métrange (spécialisé dans le court métrage insolite et fantastique) se déroulera du 25 au 28 octobre à Rennes. Pour la deuxième année consécutive, Format Court attribuera un prix, le Métrange du Format Court, à l’issue du festival. Un dossier spécial consacré au meilleur film international sera publié sur le site et le film lauréat sera projeté au Studio des Ursulines (Paris, 5ème), lors d’une de nos séances mensuelles. Le Jury Format Court se compose de Xavier Gourdet, Nadia Le Bihen-Demmou et Katia Bayer.

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Sélection internationale

Séance « Le Volume est Trop Fort »

Bad Toys II de Daniel BRUNET et Nicolas DOUSTE / 5’43 / 2012 /Animation – France
Bobby Yeah de Robert MORGAN/ 23′ /2011/ Animation – Royaume Uni
Crépuscule de Eric FALARDEAU / 19’43/ 2012/ Animation – Quebec
The narrative of Victor Karloch 
 de Kevin MCTURC /14’48/ 2012 / Animation – USA

Séance « Il Etait Plusieurs Fois »

Akerbeltz, Las Brujas y el Inquisidor 
de César URBINA – 10’29 /2011 / Animation – Espagne
Edmond etait un âne de Franck DION – 15’/ 2011/ Animation – France
Mamembre 
de Christophe Feuillard, Sylvain Payen, Caroline Diot, Guillaume Griffoni, Clarisse Martin, Julien Ti-I-Taming, Quentin Cavadaski – 6’35 / 2011 / Animation – France
Plume de Barry PURVES – 14’05/ 2011 / Animation – France
Two friends 
de Paw Charlie RAVN – 9’/ 2011 / Animation – Danemark
Kuhina
 de Joni MANNISTO – 8′ / 2011 / Animation – Finlande

Séance « L’Eden de la Mort »

Baby Sitting
 de Lucas MASSON – 19’59 / 2010/ Fiction – France
Motorhome 
de Thierry UYTTENHOVEN – 6’38 / 2011/ Fiction – Belgique
Overture 
de Dan SACHAR – 30’/ 2011/ Fiction – Israël
Sink hole 
de Greg HANSON – 2′ / 2011/ Fiction – USA
Der Fall (the case of John Doe)
de Achim WENDEL – 2011 / Fiction – Allemagne

Séance « Temps attendu »

Glucose 
de Mihai GRECU et Thibault GLEIZE – 8’/ 2012/ Fiction – France
La mécanique des anges de Bertrand GUERRY – 3’/ 2012/ Fiction – France
This is not an umbrella 
de Zoé WITTOCK – 20’/ 2011/ Fiction – USA
La vitesse du passé
de Dominique ROCHER – 17’/ 2011/ Fiction – France
Waiting for Gorgo de Benjamin CRAIG – 18’ – 2010 – Royaume Uni

Séance « Que Personne n’en Sorte »

Bucle
 de Aritz MORENO / 3’/ 2011/  Fiction – Espagne
Chroniques des survivants 
de Dominique ROCHER, Mathieu LALANDE, Morgan SALAUD-DALIBERT, Thibault MOMBELLET, Sacha CHELLI, Clément MORIN, Jim VIEILLE / 38’/ 2011/ Fiction – France
Sudd
 de Erik ROSENLUND / 15’/ 2011/ Animation – Suède/Danemark
Sunset day
 de J.A DURAN / 15’/ 2012/ Fiction – Espagne

Séance « Sans Dessus Dessous « 

Leyenda
 de Pau TEIXIDOR / 15’46/ 2011/ Fiction – Espagne
Night of the devil 
de Wolfgang BOHM and Florian PUCHERT / 15’/ 2011/ Fiction – Allemagne
Réflexion de Alexis BOUVIER / 2012/ 5’/  Fiction – France
Silence de Angelo and Giuseppe CAPASSO / 10’/ 2012 /  Fiction – Italie
Un orgasme
 de Fred JOYEUX / 1’20 / 2012 / Animation – France
The Headless Lover 
de Kim LYSGAARD ANDERSEN / 27’/ 2011/ Fiction – Danemark

César du meilleur court métrage 2013, les 12 films préselectionnés

Le  Comité court métrage  de l’Académie des Arts et Techniques du Cinéma a sélectionné hier matin les 12 films suivants parmi lesquels les membres de l’Académie vont choisir le César du meilleur court métrage 2013.

Voici cette sélection :

– Ce n’est pas un film de cow-boys de Benjamin Parent
– Ce qu’il restera de nous de Vincent Macaigne
Le Cri du homard de Nicolas Guiot
Cross de Maryna Vroda
– Et ils gravirent la montagne de Jean-Sébastien Chauvin
– Fais Croquer de Yassine Qnia
Jeunesses françaises de Stéphan Castang
Les Meutes de Manuel Schapira
– Oh Willy…, d’Emma de Swaef et Marc Roels
Sur la route du Paradis de Uda Banyamina
La Vie parisienne de Vincent Dietschy
– Vilaine fille, mauvais garçon de Justine Triet

Ces films seront projetés au Cinéma Le Balzac, les 1er et 8 décembre 2012, en matinée (séances ouvertes au public, au tarif appliqué dans cette salle). Le premier tour de vote désignera les cinq films « nommés » pour le César du meilleur court métrage. Ils seront révélés lors de la conférence de presse d’annonce des nominations qui aura lieu le 25 janvier 2013.

12e Festival international des écoles de cinéma (FIDEC) du 17 au 21 octobre à Huy

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À la fois vitrine et laboratoire, le FIDEC présente les courts-métrages de jeunes réalisateurs et étudiants en cinéma, belges et étrangers. Comme chaque année, ses sélections nationale et internationale vous permettront de découvrir les plus jolies promesses de la jeune création cinématographique.

Cette douzième édition accueillera deux invités, dont l’INSAS, Institut National Supérieur des Arts du Spectacle et des Techniques de diffusion, qui fête ses 50 ans. Au programme : deux séances rétrospectives, des interviews filmées de grands photographes belges, des rencontres… et l’exposition Arrêt sur image qui nous permettra de découvrir le regard photographique d’artistes issus de cette école.

Dans un autre genre, mais avec la même volonté de célébrer le cinéma dans son excitante diversité, le FIDEC offrira deux « cartes roses » au Pink Screens Film Festival, le festival bruxellois des genres d’à côté. Son équipe remettra pour la première fois un Prix Queer à un court-métrage en compétition à Huy.

Des séances scolaires, une soirée Ciné-club, une séance Culottes courtes pour les familles, un atelier d’analyse autour des films musicaux, des soirées… compléteront cette programmation rafraîchissante et (im)pertinente qui s’adresse à tous les amoureux de l’image.

Entre découvertes, jolis souvenirs, coups de foudre artistiques et baisers de cinéma, le FIDEC vous donnera cette année encore le rose aux joues.

La vie est courte. Profitez-en !

Découvrez la programmation ici.

César du meilleur film d’animation, les 10 courts métrages préselectionnés

Le comité Animation de l’Académie des Arts et Techniques du Cinéma a sélectionné les dix courts métrages qui, avec l’ensemble des longs métrages d’animation de production française et européenne sortis en salle durant l’année 2012, vont concourir au César 2013 du meilleur film d’animation.

La sélection est la suivante :

– Agnieszka d’Izabela Bartosik-Burkhardt

– Après moi (un film du “Laboratoire d’images”, de Supinfocom)

– Bao de Sandra Desmazières

Bisclavret d’Émilie Mercier

– Les conquérants de Tibor Banoczki

– Edmond était un âne de Franck Dion

– Fleuve rouge, Sông Hông de Stéphanie Lansaque et François Leroy

Oh Willy… d’Emma de Swaef et Marc Roels

Tempête dans une chambre à coucher de Laurence Arcadias et Juliette Marchand

– The Monster of Nix de Rosto

Seuls d’eux d’entre eux seront retenus pour entrer en compétition avec trois longs métrages choisis parmi ceux qui seront sortis en 2012 pour se voir remettre le trophée du meilleur film d’animation. Les nominations seront révélées lors de la conférence de presse d’annonce des nominations qui aura lieu le vendredi 25 janvier 2013.

European Film Awards 2012, 14 courts métrages nominés

Alors que la dernière nomination vient d’être rendue publique lors du International Short Film Festival de Drama (Grèce) aux European Film Awards, la liste des courts métrages nominés est enfin complète. La compétition des courts métrages est organisée par la European Film Academy, en collaboration avec une série de festivals européens. Lors de chacun de ces festivals, un jury indépendant sélectionne un film qui est nominé dans la catégorie « courts métrages » des European Film Awards. Les films nominés seront présentés aux 2700 membres de la European Film Academy qui sélectionneront le gagnant. Le lauréat du European Film Academy Short Film 2012 sera annoncé lors des 25è European Film Awards qui auront lieu à Malte le 1er décembre.

Les films nominés sont :

Ghent Short Film Nominee : DEMAIN, ÇA SERA BIEN de Pauline Gay. France, 16 min, fiction

Valladolid Short Film Nominee : SUPERMAN, SPIDERMAN SAU BATMAN (Superman, Spiderman or Batman) de Tudor Giurgiu. Roumanie, 11 min, fiction

Cork Short Film Nominee : TWO HEARTS de Darren Thornton. Irlande, 17 min, fiction

Bristol Short Film Nominee : MITEN MARJOJA POIMITAAN (How To Pick Berries) de Elina Talvensaari. Finlande, 18 min, documentaire

Angers Short Film Nominee : L’AMBASSADEUR ET MOI de Jan Czarlewski. Suisse, 15 min, documentaire

Rotterdam Short Film Nominee : IM FREIEN (In the Open) de Albert Sackl. Autriche, 23 min, expérimental

Berlin Short Film Nominee : VILAINE FILLE MAUVAIS GARÇON de Justine Triet. France, 30 min, fiction

Tampere Short Film Nominee : CSICSKA (Beast) de Attila Till. Hongrie, 20 min, fiction

Krakow Short Film Nominee : VILLA ANTROPOFF de Vladimir Leschiov & Kaspar Jancis. Lettonie, Estonie, 13 min, animation

Grimstad Short Film Nominee : SESSIZ / BÉ DENG (Silent) de L. Rezan Yeşilbaş. Turquie, 14 min, fiction

Vila do Conde Short Film Nominee : MANHÃ DE SANTO ANTÓNIO (Morning of Saint Anthony’s Day) de João Pedro Rodrigues. Portugal, 25 min, fiction

Locarno Short Film Nominee : BACK OF BEYOND de Michael Lennox. Royaume-Uni, 25 min, fiction

Venice Short Film Nominee : TITLOI TELOUS (Out of Frame) de Yorgos Zois. Grèce, 10 min, expérimental

Drama Short Film Nominee : EINSPRUCH VI (Objection VI) de Rolando Colla, Suisse, 17 min, fiction

Infos : www.europeanfilmawards.eu

Rappel : De la Toile à l’Ecran. Projection Format Court, demain 11/10 !

Demain, jeudi 11 octobre, nous vous proposons d’assister à notre sixième soirée Format Court, au Studio des Ursulines. Notre programme de cinq films se compose d’un film de patrimoine (« One Week » de Buster Keaton et Edward F. Cline, en copie restaurée), de deux films d’animation (« Je criais contre la vie. Ou pour elle. » de Vergine Keaton, « El Empleo » de Santiago Grasso), et de deux films expérimentaux que nous avons récompensés en festivals (« Choros » de Michael Langan et Terah Maher et « La maladie blanche » de Christelle Lheureux). Comme à l’accoutumée, la séance sera suivie d’une rencontre avec les équipes présentes (Pascaline Saillant, Carolyn Laplanche, Sabine Zipci et Christelle Lheureux). A demain, donc !

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infos


Palmarès, festival Paris Courts Devant 2012

Dimanche, s’est clôturé le 8ème festival Paris Courts Devant, au Cinéma des Cinéastes. Voici les films distingués par le Jury officiel (Radu Mihaileanu, Thierry Jousse, Corinne Bernard, Artus de Penguern, Guillaume Rieu, Christine Citti, Angèle Paulino) et le Jury presse (Leonard Haddad/Technikart, Gauthier Jurgensen/Allociné, Charles-Pierre Vallière/France Musique, Stéphane Bou/France Inter et Katia Bayer/Format Court).

Le palmarès

Prix Les Petits Courts Devant : Kill the roach, l’art du geste de Dov Ellia et Paul Belêtre

Mention du Jury Jeunes : Virgen Negra de Raùl de la Fuente

Prix Beaumarchais-Sacd; Prix du Jury Jeunes : Ce n’est pas un film de cowboy de Benjamin Parent

Prix « Musique au cinéma » : Tram de Michaela Pavlatova

Prix Sacd – Du rififi dans les écoles d’animation : A la française de Julien Hazebroucq, Emmanuelle Leleu, William Lorton, Morrigane Boyer et Ren Hsien Hsu

Prix TV5 Monde, Mention pour le prix de la Presse : Musique de chambre de Julia Kowalski

Mention pour le prix du film étranger : Einspruch VI de Rolando Colla

Prix du meilleur film étranger : At the formal de Andrew Kavanagh

Prix France 2 – Histoires courtes pour le scénario : Ogurets ou les turpitudes d’un concombre russe de Fabien Bertrand et Richard Mothes

Prix de la Presse : Les meutes de Manuel Schapira

Prix du Cher Public : Carn de Jeffig le Bars

Mention spéciale du Jury : Odysseus Gambit de Alex Lora

Grand Prix Paris Courts Devant : A Fabrica de Aly Muritiba

Palmarès des courts & des clips du 27ème FIFF de Namur

Vendredi, s’est achevée la 27ème édition du Festival International du film francophone de Namur. Le Jury, composé de Alessandro Marcionni, Sabine El Chamaa, Thomas Coumans, la chanteuse Yelle et d’Amira Casar, a décerné les prix suivants…

Compétition Internationale

Bayard d’Or du Meilleur Court Métrage – Prix François Bovesse : « On The Beach » de Marie-Elsa Sgualdo (Suisse)

Prix du Jury  : « Sur la route du paradis » de Uda Benyamina (Maroc/France)

Mention Spéciale : « Les Meutes » de Manuel Schapira (France)

Compétition nationale

Prix du Meilleur court métrage : “A New Old Story” de Antoine Cuypers (Belgique)

Prix du Jury : “U.H.T.” de Guillaume Senez (Belgique/France)

Prix d’interprétation : Vincent Kohler pour « Un monde meilleur » de Sacha Feiner (Belgique/Suisse).

Prix de la Meilleure photographie : Thomas Schira pour « Le Fils du blanc » de Maxence Robert (Belgique)

Prix du Public Court métrage UniversCiné.be :  » Tristesse animal sauvage  » de Florian Berutti

Prix BeTV – Court métrage belge :  » Le Fils du blanc  » de Maxence Robert

Compétition Clips

Prix du Meilleur clip :  » Run Boy Run » de Woodkid, réalisé par Yohann Lemoine