Erenik Beqiri et Luàna Bajrami, à propos de A Short Trip, Prix Orizzonti du meilleur court à Venise

Erenik Beqiri et Luàna Bajrami, à propos de A Short Trip, Prix Orizzonti du meilleur court à Venise

Erenik Beqiri est un réalisateur albanais ayant signé un premier court professionnel, The Van, qui figurait en compétition officielle à Cannes 2019. Luàna Bajrami est une comédienne et réalisatrice franco-kosovarde ayant joué dans Portrait de la jeune fille en feu de Céline Sciamma, Les Deux Alfred de Bruno Podalydès, L’Événement d’Audrey Diwan ou Ibrahim de Samir Guesmi. Elle est passée à la réalisation avec des courts et un premier long, La Colline où rugissent les lionnes (Quinzaine des Réalisateurs 2021).

Mauro Gervasini : « On se demande toujours si on a fait le bon choix en prenant un film ou en ne le prenant pas »

Mauro Gervasini : « On se demande toujours si on a fait le bon choix en prenant un film ou en ne le prenant pas »

Conseiller en programmation à la Mostra depuis plus d’une dizaine d’années, le critique italien Mauro Gervasini s’occupe en particulier de la section Orizzonti qui regroupe à la fois les courts et les premiers longs sélectionnés à Venise. Dans cet entretien, il est question de programmation bien sûr mais aussi de territoires, de générations et de progression, d’exigence et de francophilie.

Raphaël Quenard : « C’est un farfelu de la dernière espèce, l’acteur ! »

Raphaël Quenard : « C’est un farfelu de la dernière espèce, l’acteur ! »

Aussi à l’aise dans les films de Quentin Dupieux (Yannick sort ce 2 août) que dans Chien de la casse de Jean-Baptiste Durand, Sur la branche de Marie Garel-Weiss, Je verrai toujours vos visages de Jeanne Herry (toujours en salles), Raphaël Quenard a commencé « tardivement » dans le cinéma à 23 ans après un passage éclair en politique et des débuts avec l’association 1000 Visages. En 2020, Les Mauvais Garçons de Elie Girard, dans lequel il joue, a reçu le César du meilleur court. Un format dans lequel Raphaël Quenard se sent à l’aise. Il vient d’ailleurs de co-réaliser L’acteur avec Hugo David, qui a remporté le Prix France Télévisions du court-métrage aux Champs-Elysées Film Festival 2023.

Fatima Kaci : « La question des silences m’intéresse »

Fatima Kaci : « La question des silences m’intéresse »

Après Aleksandra Odic (Allemagne) et Mai Vu (Royaume-Uni), Fatima Kaci (France) est la troisième réalisatrice à être récompensée à Cannes du prix Lights on Women. Ce prix est doté depuis trois ans par L’Oréal et attribué par Kate Winslet à un court-métrage réalisé par une femme en compétition au festival, à l’officielle ou à la Cinef.

Flóra Anna Buda, Palme d’or du court-métrage 2023

Flóra Anna Buda, Palme d’or du court-métrage 2023

Palme d’or du court-métrage au mois de mai, le film 27 vient de remporter ce weekend le Cristal du court-métrage et le prix de la meilleure musique originale à Annecy. Ce premier film professionnel s’intéresse à la sexualité, aux couleurs, aux incertitudes liées au passage à l’âge adulte. Sa jeune réalisatrice d’origine hongroise, Flóra Anna Buda, s’est installée à Paris. Elle travaille déjà sur son prochain projet en noir et blanc et commence à réfléchir à son premier long-métrage.

Shlomi Elkabetz : « C’est en regardant les courts-métrages des autres que j’ai appris à filmer »

Shlomi Elkabetz : « C’est en regardant les courts-métrages des autres que j’ai appris à filmer »

Membre du Jury des courts-métrages et de la Cinef à Cannes 2023, le réalisateur, comédien, scénariste et producteur israélien Shlomi Elkabetz évoque sa découverte du plateau, sa curiosité pour le court-métrage et son goût pour les images, partagé avec sa soeur, la comédienne et réalisatrice, Ronit Elkabetz, disparue en 2016.

As it was d’Anastasiia Solonevych et Damian Kocur

As it was d’Anastasiia Solonevych et Damian Kocur

« Could you just not enter my room » lance à Lera, belle et jeune Ukrainienne, un garçon berlinois à la courtoisie aussi courte que son caleçon. Elle vient pourtant de lui préparer et servir son petit déjeuner, à la rigueur, un peu trop salé. Durant tout le film, dont le désespoir va plus dans la douceur que l’aigreur, en compétition officielle à Cannes (le film, pas l’aigreur), Lera va obéir à cette injonction et rester extérieure à tout lieu, fût-il celui originel.

Amélie Bonnin : « La réussite vient avec une certaine forme de jeunisme. Jeune est devenu un argument ! »

Amélie Bonnin : « La réussite vient avec une certaine forme de jeunisme. Jeune est devenu un argument ! »

Lauréate du Meilleur Court-métrage lors de la dernière Cérémonie des César 2023, la réalisatrice Amélie Bonnin revient sur la genèse de son film « Partir un jour » et les apports significatifs du documentaire dans son approche de la fiction. Retour aux origines, nostalgie et monde rural, elle évoque aussi ses inspirations et sa collaborations avec Bastien Bouillon, parrain de la 4ème édition de notre Festival. Partir un jour sera diffusé ce jeudi soir dans le cadre de notre Focus Bastien Bouillon, en présence du comédien.

Nadia Parfan : « La guerre vole ton temps, elle vole ta vie »

Nadia Parfan : « La guerre vole ton temps, elle vole ta vie »

Mention Spéciale à Berlin 2023, It’s a Date est un film ukrainien de 5 minutes. Tourné à Kiev dans des conditions particulières, il s’inspire du court C’était un rendez-vous de Claude Lelouch, tout en s’ancrant dans l’actualité de la guerre. Sa réalisatrice Nadia Parfan vient du documentaire, son film raconte en quelques minutes le chemin parcouru en moto d’une femme cherchant à retrouver son amoureuse, à travers la ville et malgré le conflit, dans l’urgence du présent et l’incertitude du lendemain.

Maxime et Audrey Jean-Baptiste : « Le documentaire, c’est du cinéma avant tout »

Nommé aux César dans la catégorie « meilleur court-métrage documentaire », le film Ecoutez le battement de nos images réalisé par Audrey et Maxime Jean-Baptiste retrace grâce à un montage alliant images d’archives et différentes sources sonores (voix-off et musique) l’histoire de la construction de la base spatiale de Kourou. Ce documentaire au traitement singulier nous rappelle notamment les expropriations dramatiques qui ont eu lieu et nous emmène dans un voyage sensoriel à travers cette époque et ce lieu. À la veille de la cérémonie des César, nous avons rencontré dans un café du 18ème arrondissement de Paris, la sœur et le frère, Audrey et Maxime Jean-Baptiste. Ils évoquent entre autre la façon dont ce projet a vu le jour, leur processus de création et la représentation de la Guyane.

Adrian Moyse Dullin. Partir d’une émotion qui nous est propre

Adrian Moyse Dullin. Partir d’une émotion qui nous est propre

Avec Haut les coeurs, son premier court-métrage, Adrian Moyse Dullin nous dresse un portrait des histoires d’amours chez les pré-ados à l’heure du numérique. Filmé entièrement dans un bus, un espace clos et oppressant, devenant un personnage à part entière du film, Haut les coeurs raconte l’histoire de Mahdi, pressé par sa soeur et sa meilleure amie de dévoiler ses sentiments à Jada. Adrian Moyse Dullin interroge entre autres dans ce film les rapports amoureux, la masculinité et les stéréotypes de genre. À l’occasion de sa nomination aux César dans la catégorie « meilleur court-métrage » et à quelques jours de la cérémonie, nous avons interviewé Adrian à Paris. Il nous parle de son parcours, de ses projets, de ses désirs de cinéma et de sa façon de travailler.

Regards Satellites, regards stimulants

Regards Satellites, regards stimulants

La Seine-Saint-Denis accueillait au début du mois les 23e Journées cinématographiques, un festival qui a à cœur de mettre en lumière des artistes peu distribué.es. Révélateur de ce voyage hors des sentiers battus, le titre de cette vingt-troisième édition est « Regards satellites ». C’est bien à un regard en biais, hors des focus habituels, que ces journées nous ont invité.es.

Emilie Pigeard. L’animation, le médium qui explore les souvenirs

Emilie Pigeard. L’animation, le médium qui explore les souvenirs

Récompensé du César du Meilleur court-métrage d’animation 2023, La vie sexuelle de Mamie revient sur la condition des femmes slovènes au XXe siècle. Mêlant histoires personnelles et dessins d’enfants, le film est réalisé par Urška Djukić et Emilie Pigeard, qui est également illustratrice du film et qui nous parle de son travail dans l’animation.