Comment rendre hommage à celles et ceux qui ont essayé ou qui tenteront un jour de quitter leur pays pour entrer clandestinement dans une contrée riche afin d’y établir un destin plus indulgent ? Tel semble le souhait des concepteurs de « Miniyamba » qui nous emmène d’Aguelhoc, au nord du Mali, jusqu’en Espagne. C’est un sujet très difficile. Il n’y a qu’à se rappeler le long métrage « Biutiful » d’Iñarritú pour savoir qu’une fois en Europe, les clandestins sont souvent sur la liste d’attente du cimetière ou des emplois les plus précaires.
Au Mali, dans un restaurant, Abdu, le joueur de N’Goni fait la connaissance de Bakari, un jeune serveur. Abdu veut passer la frontière pour partir faire carrière en Europe avec sa musique. Bakari voudrait le suivre mais se sent « coincé ici… ».
Réal. : Luc Perez
Animation, 14’47 », 2012
Danemark, France
Même si ce n’est pas sa spécialité, le Festival de Clermont-Ferrand sélectionne année après année bon nombre de films d’animation, notamment en compétition nationale et en section labo. En épluchant le catalogue, « Cornée », « Tram », « Peau de chien », « Kali le petit vampire », « Fleuve rouge, Song Hong » ou « Edmond était un âne » nous reviennent en mémoire. Des nouveautés aussi surgissent, à l’instar de « Mademoiselle Kiki et les Montparnos », un premier film d’Amélie Harrault, concourant à la fois en compétition nationale et internationale.
Kiki de Montparnasse était la muse infatigable des grands peintres avant-gardistes du début du XXe siècle. Témoin incontestable d’un Montparnasse flamboyant, elle s’émancipera de son statut de simple modèle et deviendra reine de la nuit, peintre, dessinatrice de presse, écrivain et chanteuse de cabaret.
Réal. : Amélie Harrault
Documentaire animé, 14′, 2012
France
Les lézards, animaux à sang froid, ont un corps dont la température varie en fonction de celle de leur environnement. Ne pouvant maitriser leur température interne, ces derniers se mettent souvent au soleil pour se réchauffer. En plaçant ses acteurs dans un hammam, Vincent Mariette réinvente en quelque sorte d’un même geste, le vivarium et le film animalier. Benoit Forgeard et Vincent Macaigne incarnent ces deux reptiles en chasse dans un film proche du buddy movie qui laisse une grande place au talent de dialoguiste de son auteur, déjà repéré dans ses deux courts précédents.
Accompagné de son pote Bruno, Léon patiente dans ce hammam où il a donné rendez-vous à une fille croisée sur Internet. De rencontres étranges en révélations vaporeuses, nos deux héros attendent fébrilement l’hypothétique venue de la mystérieuse inconnue.
Réal. : Vincent Mariette
Fiction, 14′, 2012
France
Cet homme-là, c’est Xavier, le père de la réalisatrice. Elle filme celui qui après avoir eu trois enfants avec sa femme, Dominique, quitte celle-ci pour un homme, François, qu’il quittera ensuite pour un autre plus jeune (que ses 3 enfants), Guillaume. En réalité, la combinaison finale n’est pas si simple car cet homme-là ne quitte personne et personne ne le quitte non plus. L’histoire d’une famille contemporaine : quand des liens a priori inimaginables deviennent peu à peu indissociables…
Réal : Patricia Mortagne
Documentaire, 55′, 2012
France
A moins 398m sous le niveau de la mer, à la frontière Israëlo-jordanienne, Neot Hakikar est un village agricole coupé du monde dans la plaine désertique de Sodome. Construit dans les années 50 par des aventuriers habités par le rêve sioniste, ce village est aujourd’hui une zone d’expérimentation agricole. 400 Thaïlandais y sont arrivés pour compenser la disparition de la main d’œuvre palestinienne depuis les années 90.
Dans ce microcosme surplombé par le Mont Sodome, le croisement du mythe ancien et la désillusion du sionisme nous racontent l’histoire contemporaine d’Israël.
Réal: Yaël Perlman
Documentaire, 59′, 2012
France
Parmi les films en compétition dans la catégorie « Première création » du Festival de films documentaires Pointdoc, « La plaine de Sodome » de Yaël Perlman nous emmène sur le terrain brûlant des mythes de Sodome, Sion et Babylone pour faire le point sur un phénomène social mal connu en France, l’organisation internationale du marché de la main d’œuvre globalisée.
Elle joue actuellement la chanteuse Fréhel, dans la pièce « Riviera », au Théâtre du Petit Montparnasse. Que ce soit au théâtre, au cinéma ou à la télévision, Myriam Boyer, mère de Clovis Cornillac et d’Arny Berry, a cumulé les rôles de personnages singuliers, alors qu’elle n’était pas franchement prédestinée aux planches et aux plateaux. Dans « Le Monde à l’envers » de Sylvain Desclous, récompensé du Prix Format Court, du Prix d’interprétation et du Prix du Jury étudiant, elle nous a charmés et émus. Films de copains, expériences en courts, sous-texte, … : Myriam Boyer (se) raconte avec franc-parler et dérision.
Après « CDD-I » (2005), « Là-bas » (2010) et « Flaubert et Buisson » (2011), co-réalisé avec Vincent Staropoli, le réalisateur Sylvain Desclous revient, avec « Le Monde à l’envers », vers un univers qu’il aime filmer, celui de l’entreprise, et offre à Myriam Boyer le rôle principal, proposant ainsi une lecture plus empathique de la société et de ses travers. Le film a touché l’équipe de Format Court, puisqu’il a reçu notre prix lors du dernier festival de Vendôme. Toujours curieux, nous avons souhaité en savoir plus sur ce réalisateur qui a su nous emporter dans son univers.
Une ville moyenne de province. Mado, cinquante six ans, est caissière dans un supermarché. CDD d’un an renouvelable. Une bonne place pour certains. Une éternité pour Mado. Un beau jour, elle s’échappe. Direction la campagne. Un petit pavillon où vit ce fils qu’elle aime tant et qu’elle voit tellement peu.
Réal. : Sylvain Desclous
Fiction, 37′, 2012
France
Cela fait presque un mois que l’interview de Vincent Dietschy, Milo McMullen et Estéban, respectivement réalisateur, comédienne et comédien du film « La Vie parisienne », lauréat du Prix Jean Vigo, nominé aux Lutins et aux César 2013, dort d’un sommeil profond dans l’ordinateur de Format Court. Après avoir récupéré d’un souci d’enregistrement, des fêtes de fin d’année et de l’anniversaire du site, la voici enfin en ligne.
La compétition de films de fin d’études du Festival National du Film d’Animation de Bruz a été l’occasion pour nous de découvrir les talents de demain. Cette compétition a révélé la diversité des médiums et des sensibilités parmi la jeune génération de réalisateurs de films d’animation, avec de l’animation 3D, du dessin et de la peinture animés, ou encore des marionnettes, des figurines et d’autres volumes animés.
Un homme s’enferme dans une curieuse obsession. Son passé et son présent se télescopent au rythme hystérique des programme télévisés.
Réal. : Émilie Robin
Animation, 4′, 2011
France
Au cours de l’évolution, la sole est devenue asymétrique. Aujourd’hui, personne ne sait exactement comment cela s’est passé. En 2010, une équipe de chercheurs a tenté de percer ce secret.
Réal. : Angèle Chiodo
Animation, 15′, 2011
France
Présenté en compétition internationale aux 35èmes Rencontres Henri Langlois, « Dusty Night » d’Ali Hazara, un film documentaire qui traite de la condition sociale actuelle en Afghanistan, y a remporté le prix Amnesty International. Il fait partie de ces films dont on a entendu parlé sans les voir faute d’écrans suffisamment audacieux pour proposer du court métrage documentaire et ce malgré un grand prix du court métrage au festival Cinéma du Réel en 2012. Alors, le voir programmé aux Rencontres Henri Langlois provoque autant de plaisir que de respect pour les sélectionneurs.
Ombres parmi les ombres, les balayeurs de nuit de Kaboul déplacent une lourde poussière le long d’une avenue. Images arrachées à la poussière et à la nuit, dans les phares des voitures, à la lueur d’une boutique, ou d’une pompe à essence.
Réal. : Ali Hazara
Documentaire, 20′, 2011
France, Afghanistan
Pour la 35eme édition des Rencontres Henri Langlois qui s’est déroulée à Poitiers du 30 novembre au 9 décembre 2012, la programmation a tenu toutes ses promesses. Entre découverte de jeunes réalisateurs talentueux issus des plus prestigieuses écoles de cinéma internationales et des séances spéciales aux accents belges, européens ou africains, les spectateurs ont eu droit à de belles rencontres cinématographiques !