Off-Courts, un festival à double effet

Le Festival Off-Courts de Trouville qui vient de se terminer vendredi a un côté « double-face » assez étonnant qui en fait un rendez-vous unique parmi la longue liste de festivals français. La preuve par deux.
Le Festival Off-Courts de Trouville qui vient de se terminer vendredi a un côté « double-face » assez étonnant qui en fait un rendez-vous unique parmi la longue liste de festivals français. La preuve par deux.
Wilfried Méance a 29 ans et déjà huit films au compteur en tant que réalisateur (« Deal », « Après toi »,« Pintame », …). . Lors de cette 14e édition du Festival Off-Courts à Trouville, il présente son dernier film, « Suzanne » en compétition dans la sélection française. Le court-métrage aborde, avec nostalgie et humour noir, l’égoïsme d’une famille aveugle devant l’état de leur aïeule.
Troisième et dernière sélection en compétition à être présentée à Trouville : celle des courts-métrages français, comportant le plus grand nombre de films. Pas moins de 23 films tous très différents les uns des autres seront projetés lors de cette 14ème édition. En voici un petit aperçu.
Ce vendredi 6 septembre 2013, s’est ouvert le 14e Festival Off-Courts de Trouville-sur-Mer qui, en quelques sorte, prend le relais du 39e Festival de Deauville qui se termine le même week-end juste de l’autre côté du Pont des Jumelages. Si le Festival de Deauville brille de toutes les paillettes hollywoodiennes, celui d’Off-Courts se veut plus familial, plus proche de la discipline artisanale. Ceci étant, les deux festivals ont en commun de mettre en lumière et d’être partenaires de deux pays d’Amérique du Nord : les États-Unis pour Deauville et le Québec pour Trouville-sur-Mer.
Deux années de fac ratées, un passé de facteur avec sa petite auto, de l’intérim dans une imprimerie, une pratique de la photo mais aussi du travail à la chaîne dans les labos photo avant l’avènement du numérique, des aspirations littéraires, une attirance pour l’image, une envie de quitter la province, de rejoindre la Fémis et l’univers du cinéma « inaccessible ».
« Week-end à la campagne » propose plusieurs correspondances avec « Le Lac, la plage », le premier court de Matthieu Salmon réalisé deux ans plus tôt. En tout premier lieu parce que l’on y retrouve l’acteur Pierre Moure (le personnage de Mark) et aussi parce qu’une certaine atmosphère et certains thèmes sont communs aux deux films. Matthieu Salmon semble néanmoins s’amuser à brouiller un peu les rôles.
« Lettres de femmes » de Augusto Zanovello est un film d’animation en volume se déroulant pendant la première guerre mondiale et qui se distingue par son sujet (des lettres de femmes soulagent les plaies des hommes blessés au front) et sa technique mélangeant le carton et le papier. Primé en mai (Coup de Cœur Unifrance à Cannes), en juin (Prix du public à Annecy) et en juillet (Prix spécial du Grand jury, Prix du jury jeune et mention spéciale du jury presse à Grenoble), le film est en lice pour le Cartoon d’Or 2013, avec cinq autres titres.
Considéré comme un pionnier de la Nouvelle Vague belge, Felix van Groeningen tourne des longs-métrages depuis dix ans. Son film le plus connu est le tendre et décalé « La Merditude des choses », réalisé en 2009. Alors que son dernier film, « Alabama Monroe » sort en salles fin août, il était l’un des invités du festival Paris Cinéma dans le cadre du programme Made in Belgiëque. Avec intérêt et curiosité, nous avons découvert les premiers films, courts comme longs, de celui qui était arrivé, avec son équipe, nu et à vélo à la projection officielle de « La Merditude des choses » à la Quinzaine des Réalisateurs, il y a quatre ans.
Réalisateur de « Ion », sélectionné au Festival Millenium dans la catégorie “Docs belges”, Olivier Magis, issu de l’IAD, a roulé sa bosse sur toutes les scènes artistiques avant de nous offrir un magnifique témoignage humain sur le handicap de la vue.
Cette année, le Festival Paris Cinéma a décidé de mettre un coup de projecteur sur le cinéma belge, wallon comme flamand, au sens large (courts, longs, comédies, drames, films récents, rétrospectives, etc.). Dans le cadre de ce programme Made in Belgiëque, nous avons eu l’opportunité de retrouver, après deux anciens sujets publiés sur Format Court (l’un sur le Festival Anima, l’autre sur le Festival Premiers Plans d’Angers), celui que l’on nomme « le magicien d’Ostende » : Raoul Servais.
Programmés en tandem dans la compétition du jeune public au festival Millenium cette année, « Five-Star Existence » et « E-Wasteland » sont deux courts traitant de manière complémentaire de la place qu’occupent les avancées technologiques dans la société d’aujourd’hui. À l’ère où les gadgets caducs et l’obsolescence programmée dictent le marché économique et que chaque individu, au Nord comme au Sud, veut prendre le train en marche, la question des effets pervers de cette croissance vertigineuse se pose.
Plus grand événement mondial entièrement dédié au cinéma d’animation, le festival d’Annecy contribue chaque année à faire de l’animation un art à part entière, toutes techniques confondues. Quelques jours après la clôture du festival, le public parisien aura la possibilité d’en découvrir le palmarès au Forum des images, entre le 25 et le 27 juin. Parmi les programmes proposés, trois d’entre eux reprennent les courts métrages, les films de fin d’études, les films de télévision et de commande primés lors de cette 37ème édition. En partenariat avec le Forum des images, nous vous offrons 15 x 2 places pour ces séances.
Retour sur les courts métrages du programme 3 qui, jusqu’à ce jour, est celui qui met le plus à l’honneur le mélange des genres au-delà même de l’animation pure. Entre techniques d’animation classiques et perméabilité avec d’autres disciplines de l’image et du son, le programme est également plus léger que les deux précédents. Les arts y sont sollicités au sens large pour fabriquer des films ingénieux et inattendus.
Lors du dernier Festival de Cannes, nous avons rencontré Annarita Zambrano, en compétition officielle avec son film « Ophelia ». La réalisatrice d’origine italienne nous a longuement raconté son parcours, ses choix et son cinéma, avec passion et coups de gueule, comme une copine avec qui on prendrait un café, et nous a démontré qu’elle était une personne aussi déterminée dans la vie que dans son cinéma.
Parmi les 18 films d’étudiants mis de côté cette année par Dimitra Karya, directrice de la sélection de la Cinéfondation, figurait un film belge de l’INSAS traitant avec humour de la fratrie et de ses (dés)illusions. « En attendant le dégel » (c’est son nom) a obtenu à Cannes le deuxième prix de la Cinéfondation des mains de Jane Campion et de son jury (Maji-da Abdi, Nicoletta Braschi, Nandita Das et Semih Kaplanoğlu). Au lendemain de la remise des prix, Sarah Hirtt, la réalisatrice et Jean-Jacques Rausin, l’un des trois comédiens du film, reviennent sur leurs parcours, leurs envies et leur lien au court.
Deux garçons de 10 et 12 ans dévalent à toute allure à vélo la forêt des Landes. Il fait beau, chaud et malgré le comportement d’urgence de ces enfants, l’ambiance semble paisible, hors du temps. Voilà comment Annarita Zambrano décide d’ouvrir son film Ophelia, sélectionné en compétition officielle des courts métrages lors du 66e Festival de Cannes.
Au dernier Festival de Cannes, avant la présentation de la Collection Canal + à la Semaine de la Critique, Format Court a eu l’opportunité de rencontrer l’équipe au complet – ou presque – du film « L’Aurore boréale » de Keren Ben Raphaël écrit pour Ana et Hippolyte Girardot et produit par Palikao Films.
Pour ce cru 2012/ 2013, la Collection a réuni sept familles du cinéma, de la télévision et de la chanson pour se prêter au jeu du « court-métrage écrit pour… ». Le concept de la Collection Canal, rappelons-le, consiste à proposer un scénario de court-métrage n’excédant pas la douzaine de minutes, en binôme réalisateur/producteur (désormais, accompagné d’un compositeur), écrit à l’attention d’une des personnalités qui accepte de se plier à cet exercice.
Jane Campion est souvent présentée comme la seule femme de l’histoire du Festival de Cannes à avoir reçu une Palme d’Or (pour « La Leçon de Piano »). Seulement Dame Jane, comme l’appelle Gilles Jacob, n’a pas reçu une mais bien deux Palmes d’Or (la première lui a été remise pour son court métrage « Peel » en 1986). Cette année, elle présidait le Jury de la Cinéfondation et des courts métrages. Entretien exclusif.
Présenté en compétition officielle au Festival de Cannes, lauréat depuis hier d’une Mention Spéciale, « 37°4S » est un court métrage tourné au bout du monde, sur une île où deux adolescents amoureux se confrontent aux questions de l’attachement et du départ. Adriano Valerio est parti sur l’île de Tristan Da Cunha pour tourner ce film et revient sur cette expérience inédite et bouleversante.