10 ans de Labo en DVD

10 ans de Labo en DVD

La sélection Labo du Festival du court métrage de Clermont-Ferrand a fêté ses 10 ans cette année, et s’est munie pour l’occasion d’un DVD édité par les éditions Potemkine et Agnès B., sorti officiellement dans le commerce depuis le 15 Février. Appuyé par un artwork classieux et un authoring minimaliste (musique de fond par Jens Thiele), ce DVD est un condensé de techniques innovantes, de propositions narratives et formelles parmi les plus intéressantes. Il regroupe 10 films (et un bonus caché, à voir absolument), sous la forme d’un florilège d’oeuvres diverses et variées parcourant dix années d’expériences et d’audaces.

Andrea Martignoni : « Blu sait jouer avec le mouvement. C’est la chose la plus importante en animation, plus que la qualité des dessins »

Andrea Martignoni : « Blu sait jouer avec le mouvement. C’est la chose la plus importante en animation, plus que la qualité des dessins »

Depuis « Muto », le graffeur Blu s’est fait une place de choix dans le paysage du court métrage d’animation international. Cette année, son film « Big Bang Big Boom » était en compétition labo à Clermont-Ferrand où il vient de remporter le Prix du Public. Vivant toujours plus dans l’esprit du graff que du cinéma, Blu souhaite conserver un certain anonymat. C’est donc avec son compositeur attitré, Andrea Martignoni, que cette interview a été réalisée.

Félix Dufour-Laperrière. Le langage du non narratif, le cinéma de l’abstrait

Félix Dufour-Laperrière. Le langage du non narratif, le cinéma de l’abstrait

Les films « abstraits » du Québécois Félix Dufour-Laperrière s’inscrivent parfaitement dans ce genre fugace, insaisissable et intriguant pour lequel est conçu la compétition Labo du festival de Clermont-Ferrand. Le réalisateur s’exprime sur son style hybride et multi-facette.

Aki Kaurismäki : « Mes personnages ne sont pas perdus, c’est le reste du monde qui est perdu »

Aki Kaurismäki : « Mes personnages ne sont pas perdus, c’est le reste du monde qui est perdu »

À l’instar de Luc Moullet et Marcel Hanoun, Aki Kaurismäki était l’un des invités du Festival “Est-ce ainsi que les gens vivent…”, consacré à la « Comédie du travail ». Ce festival donnait l’occasion de revenir sur sa “trilogie ouvrière”, initiée par « Shadows in Paradise » (1986), poursuivie avec « La Fille aux allumettes » (1989) et conclue avec « Au loin s’en vont les nuages » (1996). Accompagné de Peter von Bagh, il a également rencontré le public dyonisien lors d’une master-class.

Benoît Forgeard : « J’ai toujours une curiosité pour des choses qui viendraient de mon inconscient, que je vais mettre en avant, quelques fois avec inquiétude »

Benoît Forgeard : « J’ai toujours une curiosité pour des choses qui viendraient de mon inconscient, que je vais mettre en avant, quelques fois avec inquiétude »

Chaque nouveau court métrage de Benoît Forgeard donne lieu à de légers voire violents spasmes abdominaux selon les spectateurs. Impossible semble-t-il de rester de marbre face aux propositions de l’animal et à son humour catégorie indéfinissable. Après les brillants « La course nue » (2005) et « Belle île en mer » (2007), le revoilà en forme olympique avec « Respect » et « Coloscopia », le dernier étant en compétition à Clermont.

Luc Moullet : « C’est en tant que cinéaste que s’élabore mon travail critique, et non pas en tant que critique de cinéma »

Luc Moullet : « C’est en tant que cinéaste que s’élabore mon travail critique, et non pas en tant que critique de cinéma »

Outre son travail de critique de cinéma, Luc Moullet est un cinéaste à part entière. Sa forte personnalité, son jeu sur les répétitions et ses formules truculentes trouvent un écho dans les sujets de société, comme le consumérisme, les conditions de travail et sa déshumanisation, que seule la comédie peut à la fois pointer et détourner. Clown amer, oscillant du burlesque au politique, Luc Moullet nous raconte, dans la seconde partie de notre entretien, comment il est devenu le « poil-à-gratter du cinéma français ».

DVD Hors Pistes, vers une narration hors des chemins battus

DVD Hors Pistes, vers une narration hors des chemins battus

Entre 2007 et 2009, à l’occasion du festival Hors Pistes et en collaboration avec les éditions Lowave, le Centre Pompidou a sorti trois DVD comprenant chacun trois films issus de la sélection. Fidèles aux principes fondateurs de cet événement innovateur, et malgré leur diversité de durée, de genre, de nationalité et de style, ces œuvres partagent un trait commun : ils posent tous un regard inédit sur l’image cinématographique et son rôle narratif. Aperçu de quatre titres marquants dans les trois numéros.

Amal Kateb : “Je reste nourrie et habitée par un besoin de continuer à dire les choses qui me bouleversent et qui me sont proches »

Amal Kateb : “Je reste nourrie et habitée par un besoin de continuer à dire les choses qui me bouleversent et qui me sont proches »

Parfois, il se passe quelque chose d’important lors des interviews, ces moments peu naturels où deux inconnus se font face pour la première fois, où l’un est censé se livrer plus que l’autre. Ce genre de situation se produit rarement mais survient quand on rencontre quelqu’un comme Amal Kateb, comédienne et réalisatrice de « On ne mourra pas », Prix des bibliothécaires à Angers et film en lice pour le Prix France Télévisions. Habitée par l’Algérie, marquée par l’engagement et à l’origine de trous dans les murs, elle se raconte sur le fil, autour d’un film et d’une certaine histoire.

Florence Loiret Caille : « Quand je fais un film, il y a des portes qui s’ouvrent, des passerelles entre moi et ce que va traverser le personnage »

Florence Loiret Caille : « Quand je fais un film, il y a des portes qui s’ouvrent, des passerelles entre moi et ce que va traverser le personnage »

Florence Loiret Caille fait partie de ces rares actrices qui n’ont pas de plan de carrière, pas de goût pour la compétition. En quinze ans, elle a déjà pourtant tourné avec Eric Zonca, Claire Denis, Michael Haneke, Benoit Jacquot, Xavier Giannoli et Jérôme Bonnel. Sa voix particulière, son physique gracile, sa justesse font d’elle une des plus belles présences du cinéma français.

Nous trois de Annick Ghijzelings

Nous trois de Annick Ghijzelings

En regardant « Nous trois », on ne peut s’empêcher de penser au cinéma d’avant-garde français des années 1920 ou même au réalisme poétique des années 1930, justement pour ce que ce documentaire a d’expérimental et de poétique. La politique n’est cependant pas l’objet de « Nous trois » mais les sentiments, l’amour, l’attachement, le détachement et, encore, les sentiments.

Jan Švankmajer en DVD

Jan Švankmajer en DVD

Chalet Pointu propose dans son catalogue trois DVD non exhaustifs des courts-métrages de Jan Švankmajer. Présentés dans un ordre non chronologique, ils abordent un aspect particulier du travail du cinéaste tchèque. De l’animation classique au surréalisme en passant par les différentes recherches formelles, c’est l’occasion idéale d’aborder une œuvre plurielle et singulière.

Format Court à la recherche de petites mains et de grandes idées

Format Court à la recherche de petites mains et de grandes idées

Depuis près de deux ans, Format Court fonctionne selon un modèle bénévole. Afin d’assurer et de renouveler le contenu du site dans les prochains mois, nous avons besoin de petites mains et de grandes idées. Raison pour laquelle nous faisons appel à vous aujourd’hui. Le site évolue, nous vous proposons de nous rejoindre et de participer au futur de Format Court. N’attendez plus, faites-vous remarquer !

Annecy, 50 ans de cinéma d’animation

Annecy, 50 ans de cinéma d’animation

Il est peut-être curieux d’évoquer Annecy dans le cadre du focus Bruz. Annecy accueille un festival international depuis 50 ans, Bruz reçoit un festival national pour la première fois cette année. Il n’empêche, les deux événements défendent le cinéma d’animation, le court métrage, et des artistes jeunes comme confirmés. Et comme cette année, nous n’avons pas pu consacrer un focus à Annecy comme en 2009, nous profitons de l’actualité animée pour parler du DVD édité à l’occasion des 50 ans du festival.

Thomas Vinterberg : « J’ai appris la limite à l’école et j’ai construit tout ce que j’ai fait depuis autour de cette manière de penser »

Thomas Vinterberg : « J’ai appris la limite à l’école et j’ai construit tout ce que j’ai fait depuis autour de cette manière de penser »

Connu pour le mouvement Dogme 95, un film devenu culte, “Festen”, et son amitié avec Lars von Trier, Thomas Vinterberg était récemment président du jury du deuxième festival européen des Arcs. Fort sollicité et contraint par un planning chargé, le plus jeune étudiant de la Danske Film School en son temps était bel et bien la star des montagnes. Moment volé avec le petit génie danois.

Kwa Heri Mandima de Robert-Jan Lacombe

Kwa Heri Mandima de Robert-Jan Lacombe

Programmé dans la sélection Labo au festival de Louvain cette année, « Kwa Heri Mandima » (Goodbye Mandima), Pardino d’or à Locarno, frôle les genres du documentaire et de l’expérimental. Son auteur Robert-Jan Lacombe, encore étudiant à l’ECAL (Lausanne), dresse un portrait intime et poignant sur le thème du déracinement.

Format Court à la recherche de petites mains et de grandes idées

Format Court à la recherche de petites mains et de grandes idées

Depuis près de deux ans, Format Court fonctionne selon un modèle bénévole. Afin d’assurer et de renouveler le contenu du site dans les prochains mois, nous avons besoin de petites mains et de grandes idées. Raison pour laquelle nous faisons appel à vous aujourd’hui. Le site évolue, nous vous proposons de nous rejoindre et de participer au futur de Format Court. N’attendez plus, faites-vous remarquer !