Tout commence assez simplement : une petite blonde, combinaison fleurie vient acheter un matelas Queen Size à une grande brune élancée dans son jean. Mais lorsque les imprévus d’organisation s’enchaînent, la banale transaction se transforme en un mini-périple qui dépasse vite le cadre de l’ameublement. Dans ce film qui s’est frayé un chemin jusqu’aux nomination des César, une sensation d’improvisation, d’urgence de vie nous prend au vol.
Fiche technique Synopsis: Ce matin, Marina a rendez-vous avec Charlie pour lui vendre un matelas. Ce soir, elle annulera son avion pour la Réunion. Mais ça, elles ne le savent pas encore. Genre : Fiction Durée : 19’ Pays : France Année : 2023 Réalisation : Avril Besson Scénario : Avril Besson Interprétation : Raya […]
Ce film d’animation autofictionnel explore les complexités d’un passé partagé par deux jumeaux identiques : Omar et Wesam. Un récit parallèle présente les deux versions de leurs souvenirs – depuis les instants de leur vie fusionnelle in utero, au moment où ils sont séparés par la mort de l’un d’entre eux ; brouillant les lignes entre leurs identités, la réalité et la fiction, le présent et le passé.
Réal. : Abdelrahman Dnewar, Saad Dnewar
Animation, 15′, 2024
Égypte, Allemagne, France
Un contexte de création difficile entoure ce film qui raconte la vie en Égypte de deux frères jumeaux Omar et Wessam. Ces deux personnages sont la transcription à l’écran de leurs réalisateurs Abdelrahman et Saad Dnewar, également jumeaux et cinéastes.
« Beurk ! », son premier film d’animation professionnel, a obtenu le César du meilleur court-métrage d’animation et était nommé aux Oscars 2025. Après avoir mené, avec ses productrices Juliette Marquet (Ikki Films) et Manon Messiant (Iliade et Films), une campagne de crowdfunding maligne et drôle pour emmener des Frenchies à Hollywood, Loïc Espuche présente actuellement son film à Clermont-Ferrand. « Beurk ! » ou « Yuck ! » (en anglais) sorti en salles le 5 février, grâce à Cinéma Public Films, dans le cadre d’un programme de cinq films sur le thème de l’amour, accessible dès 6 ans. L’occasion de revenir sur Beurk !, l’histoire de Léo, un petit garçon qui tente de résister à l’amour et aux bisous dégoûtants, avec le risque de voir sa bouche se teinter de rose paillette.
C’est tout en délicatesse et en animation colorée que ce film, en compétition nationale au festival de Clermont-Ferrand, présente son histoire pourtant sombre : le coma d’un adolescent qui a, pour les beaux yeux d’une fille, pimenté son shot de tequila… d’une chenille. Accident tragique qui friserait presque le comique, si incongru que le héros lui-même l’assume à peine. « […] J’vais avoir l’air bien con à mon réveil […] » songe-t-il dans son lit d’hôpital, perfusé, immobile, mais l’esprit vif.
A la fête de Max, Tristan a avalé une chenille avec de la tequila. Depuis, il est dans le coma et il pense : à la fille de la soirée, à l’infirmière qui fume dans sa chambre, à sa mère envahissante et à sa photo de profil Facebook qui ne changera plus jamais. Bref, Tristan est un adolescent comme les autres.
Réal. : Basil Khatir
Animation, 10′, 2024
France
« Ce qui appartient à César » est en lice pour le César du meilleur court métrage de fiction. Sa réalisatrice, Violette Gitton, y parle de l’enfance avec la dure réalité d’un jeune garçon dont la sœur a été agressée sexuellement. De son quotidien à l’escrime, dans les vestiaires ou à la piscine où il vient chercher sa sœur, le film suit César qui ne sait pas comment réagir face à tout cela. Dans son entretien avec Format Court, Violette Gitton nous parle de sa perception de l’enfance au cinéma, ou encore de son métier d’assistante à la direction et à la protection de l’enfance, encore bien méconnu.
Dans un établissement maraîcher, un couple d’amoureux, Bruno et Céline, tous deux déficients mentaux, vivent en parfaite harmonie. Leur quotidien est bouleversé lorsque Lucie intègre l’équipe des éducateurs.
Réal. : Nicolas Giuliani
Fiction, 46′, 2023
France
Quelques pas dans la nuit, une pierre et une main qui l’enserre, voilà comment débute « L’Envoûtement » de Nicolas Giuliani, réalisateur de trois courts métrages : Petites Vallées, Les Louves et Elio, qui révélaient son affection particulière pour les grands espaces et la ferveur des liens entre les êtres, qu’ils soient familiaux ou amoureux. « L’Envoûtement » présélectionné en vue des César 2025, offre une histoire d’amour déchirante, rarement montrée au cinéma, filmée avec tendresse et pudeur.
Son film, « Anushan », a été diffusé l’an passé dans le cadre de la séance Ville de Paris de notre Festival Format Court. En lice cette année aux César, le film parle du regard que porte un ado d’origine tamoule du Sri Lanka sur le passé trouble (guerres, non-dits) de sa famille. Entre fiction et auto-biographie, le réalisateur Vibirson Gnanatheepan revient longuement sur son histoire familiale, mais aussi sur sa timidité, son besoin de s’entourer, son métier de directeur de casting et son désir de rester ancrer dans le réel et le sincère.
César a 12 ans lorsque sa grande sœur Lou est victime d’une agression sexuelle. Dans les vestiaires des cours d’escrime qu’il fréquente, tout se mesure à l’aune de la violence. César voudrait prendre part à tous les combats mais n’a pas les armes.
Réal. : Violette Gitton
Fiction, 18′, France
2024
César, 12 ans, est un jeune garçon dont la sœur a été agressée sexuellement. Le film de Violette Gitton, en lice aux César, est aussi doux que percutant et filme la jeunesse et l’enfance dans toute sa vérité aussi violente qu’elle soit.
Après avoir été auréolé du prix du public lors du festival du court métrage de Clermont-Ferrand 2024, le film de Marie-Lola Terver et Paul Jousselin pousse la porte des César en intégrant la sélection officielle des courts métrages de fiction de l’édition 2025. Sans rien sacrifier à sa drôlerie ni à son fantasque, « Les Mystérieuses Aventures de Claude Conseil », revêt l’étoffe d’un conte philosophique.
Claude Conseil vit une retraite paisible avec son mari dans une maison au milieu des bois. Elle occupe son temps à écouter et enregistrer les oiseaux. Un soir de printemps, d’incessants et énigmatiques appels viennent rompre le calme de la forêt.
Réal. : Marie-Lola Terver, Paul Jousselin
Fiction, 24′, 2023
France
Sous un soleil caniculaire, Charlie s’ennuie ferme et rêve d’aller à la mer. Mais elle est contrainte de garder un motel miteux avec sa cousine Jess qui reste affalée dans son transat. Les deux ados ne s’entendent pas et se chamaillent à la moindre occasion. À la radio, la voix monocorde d’un éminent chercheur en collapsologie prédit une fin du monde imminente. La piscine est vide, le soleil tape, la tension monte : l’apocalypse écologique annoncé sur les ondes fait soudain irruption dans la réalité.
Réal. : Camille Monnier
Animation, 2012, 2024
France
Qui n’a pas connu ces longues journées d’été marquées par la chaleur suffocante et l’ennui écrasant ? C’est de cette torpeur envoûtante que la jeune réalisatrice Camille Monnier va tirer son dernier court-métrage, « Soleil gris », préselectionné aux César 2025 et disponible sur Arte. Deux cousines, coincées dans un hôtel vide et se supportant peu, cherchent à combler l’ennui dans un climat de fin des temps.
Dans la mer, un homme nage. Au fur et à mesure de sa progression, les souvenirs remontent à la surface. De sa petite enfance à sa vie d’homme, tous ses souvenirs sont liés à l’eau. Certains sont heureux, d’autres glorieux, d’autres traumatiques. Cette histoire sera celle de sa dernière nage. Elle nous mènera de la source à la rivière – des eaux des bassins de l’enfance à ceux des piscines – d’un pays d’Afrique du Nord aux rivages de la Méditerranée – des stades olympiques aux bassins de rétention d’eau – des camps de concentration aux plages rêvées de La Réunion. L’homme finira par disparaître dans le bleu infini de la mer.
Réal. : Florence Mihaille
Animation, 14’26, 2024
France
Au milieu de milliers de tragédies grecques, le choix cornélien entre succès et amour se présente comme un sujet matriciel qui a toujours été réapproprié pour commenter son époque. Prenez comme exemple les quatre films A Star is Born, qui vont de l’œuvre classique hollywoodienne au film post-MeToo, en passant par l’œuvre rock pré-Reagan. Ici, à travers son propre prisme queer, Alexis Langlois nous raconte dans Les Reines du drame, sélectionné en séance spéciale à la Semaine de la Critique, le destin de la diva pop Mimi Madamour, au sommet de sa gloire en 2005, et de sa descente aux enfers précipitée par son histoire d’amour avec l’icône punk Billie Kohler.
Elsa (Megan Northam, nommée aux Révélations des César 2025) a 23 ans. Elle vient de perdre son frère Franck, astronaute porté disparu lors d’une mission spatiale. Perdre, ce n’est pas exactement le terme, car une entité venue des abysses de l’univers va lui proposer de le lui rendre. Néanmoins, tout se paye, pour les humains comme pour leurs voisins interstellaires.