Lauréat du premier Prix Format Court à IndieLisboa et sélectionné au préalable à la dernière Berlinale, « The Mad Half Hour » est un court-métrage, noir, drôle, argentin, blanc, mélancolique et danois, réalisé par un ancien comédien, Leonardo Brzezicki, déjà auteur d’un long-métrage, « Noche », bien repéré sur la scène festivalière. En amont de la projection de son film que nous avons organisée en mai à Paris, nous avons rencontré Leonardo Brzezicki à Lisbonne pour un entretien autour du court, des non professionnels, du cinéma français et des difficultés à se forger une filmographie en Argentine.
L’apparition d’un curieux présent lors d’une soirée d’anniversaire est à l’origine des questionnements hétéronormatifs et identitaires déployés dans « Presente Imperfecto », nouvel opus de l’Argentin Iair Said, ayant brigué ces jours-ci la convoitée Palme d’Or du court métrage au festival de Cannes. Comédien à la base et déjà reconnu pour son premier film « 9 Vacunas » (2013), toujours présent dans le circuit des festivals, Said apparaissait cette année comme le seul représentant latino-américain à la compétition officielle.
L’anniversaire de Martin. Un cadeau confus va le faire réfléchir et examiner à la façon dont les autres vous voient.
Réal. : Iair Said
Fiction, 15’, 2015
Argentine
En avril dernier, Format Court a décerné un prix au moyen-métrage « Comme une grande » lors de la dernière édition du festival de Brive. Cette chronique adolescente simple et émouvante, projetée jeudi dernier lors de la séance Format Court, avait convaincu notre jury par l’élégance de sa mise en scène et la révélation d’une jeune actrice pleine d’énergie et de fantaisie, Imane Laurence. Rencontre avec Héloïse Pelloquet, la réalisatrice du film, et son actrice.
Rares sont les courts-métrages auxquels l’adjectif ludique s’appliquerait aussi bien qu’au nouvel opus de l’Argentin Leonardo Brzezicki, The Mad Half Hour. En compétition à la Berlinale ainsi qu’au dernier festival IndieLisboa (où il a obtenu le Prix Format Court), le film réunit le temps d’une nuit à Buenos Aires quelques gais éléments qui, tout en se déliant, se rapprochent dans le sentiment – qu’il soit amoureux ou fraternel.
“The Mad Half Hour” laisse émerger les doutes existentiels d’un jeune couple dans les rues de Buenos Aires.
Réal : Leonardo Brzezicki
Fiction, 22′, Argentine, Danemark
2015
Les espaces, ceux que nous habitions, ceux que nous pensons habiter, comme les villes, les campagnes, les couloirs, les jardins, ces espaces multipliés ou morcelés, quotidiens ou exceptionnels, sont le centre et les fondations de « Take what you can carry », nouveau film de Matt Porterfield, qui vient d’être sélectionné dans cette nouvelle édition du festival international IndieLisboa.
Étude de personnages et méditation sur la communication, la création et l’espace physique, Take What You Can Carry est le portrait d’une jeune femme vue à travers les intérieurs qu’elle occupe et les gens qu’elle fréquente. Américaine installée à l’étranger, Lilly espère façonner un espace intime pour elle-même tout en étant en phase avec le monde autour d’elle. Lorsqu’elle reçoit une lettre de chez elle, cela lui permet de trouver ce qu’il faut pour fusionner son moi éphémère avec la personne qu’elle a toujours su qu’elle était.
Réal. : Matt Porterfield
Fiction, 30′, 2015
États-Unis, Allemagne
Il y a quelques mois, Erik Schmitt est apparu dans notre panier de découvertes avec son avant-dernier film, « Nashorn im Galopp », sélectionné dans bon nombre de festivals dont Berlin en premier (exclusivité oblige) et Brest où nous l’avons gratifié du Prix Format Court. Le film, repéré parmi les 40 films européens sélectionnés, avait séduit notre équipe par sa créativité, sa poésie, son rythme , son émotion et son humour (rien que ça !).
La 12ème édition du festival de cinéma indépendant IndieLisboa s’est achevée hier soir à Lisbonne. La cérémonie de clôture a consacré plusieurs films internationaux. Pour la première fois, notre équipe a attribué un Prix Format Court au sein de la toute nouvelle section « Silvestre », regroupant des films à part et inattendus réalisés par de jeunes auteurs comme des cinéastes établis.
La compétition Sylvestre du festival IndieLisboa, actuellement en cours à Lisbonne, est destinée aux films libres qui ne suivent pas les chemins tracés et relèvent d’une forme originale. Le court-métrage croate « No wolf has a house » trouve bel et bien sa place dans cette compétition alternative.
Au cours de la fête d’anniversaire de son mari, Sandra, jeune femme souffrant d’une sensibilité extrême, doit s’intégrer au sein de sa belle-famille. L’inhospitalité glaçante de cette famille ne l’aidera pas à s’y sentir à l’aise.
Réal. : Hana Jušić
Fiction, 24, Croatie
2015
Les amoureux qui passent, le soleil amer, la nuit verte, des arbres tordus, la barque de Charon, une fête surréaliste, deux adolescents accroupis qui disparaissent dans la nuit… Il s’agit juste d’une partie des éléments qui confluent dans « Les Fleuves m’ont laissée descendre où je voulais », premier film de Laurie Lassalle, en compétition cette année à la 12ème édition des Rencontres Européennes du Moyen Métrage de Brive.
Flore, dix-huit ans, rejoint Arthur pour se rendre à une fête qui n’existe pas. Sur leur route, personnages étranges et hallucinations les conduisent au bout de la nuit. Flore fait l’expérience du deuil et de l’enfance perdue, pour se retrouver au cœur de son désir.
Réal. : Laurie Lassalle
Fiction, 38’25’’, 2014
France
Récompensé par le Prix Format Court au dernier festival de Brest, « Nashorn im galopp » d’Erik Schmitt avait séduit le jury par sa poésie et sa créativité. Dans ce film coloré, le cinéaste allemand nous enjoignait à découvrir la ville sous un œil nouveau.
1975 : Année de la Femme. Antenne 2 demande à sept femmes cinéastes de répondre en sept minutes à la question « Qu’est-ce qu’une femme ? ». Agnès Varda répond par un ciné-tract : Réponse de femmes (Notre corps, notre sexe). Des femmes avec leur tête de femme parlent de sexe, de désir, de publicité et d’enfants (en avoir ou pas).
Notre dernière projection Format Court consacrée au Festival du nouveau cinéma (FNC) de Montréal, organisée le 12 février dernier, nous aura permis de projeter enfin notre film lauréat, « The Weatherman and the Shadowboxer » accompagné de 4 autres films étonnants et ambitieux repérés à la édition du FNC, en octobre. Le film de Randall Lloyd Okita, pressenti pour Berlin (non retenu au final), avait été projeté à Paris, au Studio des Ursulines, en première européenne.
Ancien du Fresnoy, Giacomo Abbruzzese a voyagé dans un sens comme dans l’autre avant de poser ses valises à Paris, il y a quelques années. Auteur de plusieurs courts, il a réalisé « Stella Maris », un film qui nous a beaucoup plu à Brest et à Villeurbanne (où il a eu une Mention spéciale du Jury Format Court).
En novembre 2014, l’équipe de Format Court remettait pour la troisième année consécutive son prix au Festival du film court de Brest. « Nashorn im galopp » d’Erik Schmitt, un court-métrage d’animation et de fiction allemand, avait séduit notre jury par sa singularité.