La Semaine de la Critique a dévoilé hier après-midi sa 52ème sélection de courts et de longs-métrages sur son site internet. Voici les titres des 10 courts de la Semaine qui seront présentés le mois prochain, pendant le Festival de Cannes.
La sélection Cinéfondation a choisi 18 films (14 fictions et 4 animations) parmi les 1550 qui ont été présentés cette année par 277 écoles du monde entier. La Sélection reflète la diversité de l’enseignement du cinéma en mettant l’accent sur la qualité du travail d’écoles moins reconnues que les références traditionnelles. Cet élargissement du champ d’investigation est significatif cette année, avec un tiers d’écoles en sélection pour la première fois et un pays, le Chili, jamais encore représenté.
Alors que la sélection officielle des longs métrages du 66e Festival de Cannes sera présentée ce jeudi 18 avril, celle des courts métrages a été dévoilée en avant-première hier soir. Cette année, le comité de sélection a reçu 3500 courts métrages, représentant 132 pays de production différents. Neuf films retenus vont concourir pour la Palme d’or du court-métrage, qui sera remise par Jane Campion, Présidente du Jury, lors de la Cérémonie de clôture du 66e Festival de Cannes, le 26 mai prochain. Pour la première fois, un film palestinien participe à la compétition des courts métrages.
Les infos cannoises commencent à tomber avant les différentes conférences de presse prévues ce mois-ci. Si Jane Campion sera à la tête du Jury des courts métrages et de la Cinéfondation, Mia Hansen-Løve présidera les Jurys du Prix Découverte du court métrage et du Prix Révélation France 4 à la Semaine de la Critique.
L’info a été largement répandue hier : Steven Spielberg présidera le Jury du 66ème Festival de Cannes (15-26 mai). Mais il y a moins d’un mois, on entendait parler d’une autre présidence, moins médiatisée : Jane Campion présidera le Jury des courts métrages et de la Cinéfondation du prochain Festival de Cannes, succédant dans ce rôle à Jean-Pierre Dardenne, Michel Gondry, Hou Hsiao Hsien, Martin Scorsese ou John Boorman.
La Semaine de la Critique présentera cette année (16-24 mai) une compétition de 7 longs métrages (premiers et seconds films) issus du monde entier. Un nombre réduit de films pour de nombreuses projections (7 par film) : la Semaine offre une excellente visibilité publique, critique et professionnelle à Cannes. Elle tient à conserver un esprit d’ouverture en présentant également des oeuvres originales et inédites dans le cadre de 3 séances spéciales longs métrages (premiers et seconds films).
Natalia Garagiola, jeune réalisatrice argentine, était à Cannes cette année pour présenter son deuxième court métrage, « Yeguas y cotorras », un film intime et sensible, lors de la 52e Semaine de la Critique.
Lauréat du deuxième prix de la Cinéfondation, cette année à Cannes, « Abigail » est un drame court, une chronique sociale de 17 minutes sur les dernières heures d’une jeune pompiste, cherchant à quitter pour toujours un vendredi, en fin d’après-midi, sa ville natale et sa mère à problèmes.
Scénariste, réalisateur, écrivain, et spectateur lambda selon ses dires, Emmanuel Carrère est rarement en contact avec la forme courte. Cette année, il était pourtant membre du Jury de la Cinéfondation et des courts métrages en compétition officielle, pendant la période du festival de Cannes. Nous l’avions rencontré, le jour de la proclamation du palmarès de la Cinéfondation, la section réservée aux films d’écoles, la veille de la projection des courts métrages officiels. Entretien autour de l’impression de vie, de l’effet de surprise et des a priori autour des courts.
« La Bifle » , film décalé où il est question d’un règlement de compte à coups de « bites », réalisé par Jean-Baptiste Saurel et produit par Amaury Ovise, a connu sa première sélection à la 51ème Semaine de la Critique. À cette occasion, nous avions rencontré le réalisateur et ses deux comédiens principaux, Franc Bruneau et Vanessa Guide, sur la terrasse Nespresso du Festival de Cannes pour un entretien croisé, forcément « barré » et plein d’humour second degré.
Tout commence par la définition du mot « bifler » signifiant gifler d’un coup de pénis. Ensuite, le film de Jean-Baptiste Saurel comporte pas moins de 39 fois la prononciation du mot « bite ». À partir de là, on est en droit de se demander effectivement ce que veut dire ce film aux allures un tant soit peu vulgaires voire pornographiques. Ne nous fions pas aux apparences car Jean-Baptiste Saurel nous propose un court-métrage absolument surprenant, un réel ovni que les programmateurs de la Semaine de la Critique ont récemment sélectionné pour sa 51ème édition.
C’était l’un des deux films que nous avions retenus à Cannes, parmi les courts métrages de la sélection officielle (l’autre étant « Night Shift » de Zia Mandviwalla). « Sessiz-be deng (Silencieux) », Palme d’or du court métrage, nous vient de Turquie. Tout en pudeur, en silences et en échanges de regards, il évoque une situation politique forte vécue d’un point de vue personnel.
Lauréat du Prix illy du court métrage (pour « The Curse ») à la dernière Quinzaine des Réalisateurs, Fyzal Boulifa, cinéaste britannique d’origine marocaine, marche aux tranches de vie, à l’instinct, et à l’auto-apprentissage. Rencontre.
Projeté il y a une dizaine de jours à Cannes, à la Quinzaine des Réalisateurs, « Tram » s’insère dans un projet collectif, Sexpériences, qui conjugue animation et érotisme au féminin. En entretien, Michaela Pavlátová, la réalisatrice, d’origine tchèque, convoque travail en solitaire, réalisme et exagération, et lien “diamanté” au court.
Ernesto Oña fait partie des huit réalisateurs sélectionnés dernièrement pour participer à la Collection Canal +. Son film, « La dette », un film léger abordant le thème plus général et sérieux de la dette mondiale, raconte l’histoire de Yasmine, interprétée par l’actrice Sabrina Ouazani, qui décide de prendre les choses en main lorsque son petit ami annule leur week-end en amoureux à cause d’une dette qu’il doit rembourser à Merguez, un dealer du quartier.
Ce jeudi 31 mai à 20h30, le Cinéma du Panthéon vous propose d’assister à la reprise des courts métrages sélectionnés en compétition au Festival de Cannes 2012, en présence de réalisateurs et des membres du jury.
En compétition à la Quinzaine des Réalisateurs, le court métrage « Wrongs Cops » de Quentin Dupieux – premier chapitre d’une série de six petits films sur la police américaine – révèle un Marilyn Manson surprenant et livre une critique désopilante d’une Amérique en quête de sens.
Le Jury des courts métrages de Cannes, identique à celui de la Cinéfondation, composé, rappelons-le, de Jean-Pierre Dardenne, de Arsinée Khanjian, de Karim Aïnouz, d’Emmanuel Carrère et de Yu Lik-wai, a désigné hier la Palme d’Or du court métrage à « Sessiz-Be Deng » (Silencieux), un très beau film turc, tout en silences et en regards, de Rezan Yessilbas.
Si à un moment donné, l’opérateur SFR remettait un prix du court métrage à la Quinzaine des Réalisateurs, c’est désormais sur son remplaçant torréfacteur, illycafè, qu’il faut compter pour cela. Vendredi soir, durant la clôture de la Quinzaine, le film de Fyzal Boulifa, « The Curse » a ainsi obtenu le tout premier prix illy du court métrage tandis que « Os Vivos Tambem Choram » (Les vivants pleurent aussi) de Basil da Cunha récupérait, pour sa part, une Mention Spéciale.
La Cinéfondation, section réservée aux films d’écoles, a elle aussi son palmarès. Le Jury composé de Jean-Pierre Dardenne, de Arsinée Khanjian, de Karim Aïnouz, d’Emmanuel Carrère et de Yu Lik-wai, a associé les trois films suivants aux trois prix prévus.