La réalisatrice Sarah Van Den Boom a plus d’une corde à son arc. Elle est également productrice au sein de Papy3D, anime et crée des décors, illustre, travaille entre Paris, Bruxelles et Los Angeles. Pourtant, malgré ou grâce à ce foisonnement, son cinéma est entièrement orienté vers la description de l’intime.
Avec « Dans les eaux profondes », lauréat du Prix Festivals Connexion – Région Rhône-Alpes au dernier festival d’Annecy et également en lice pour le César du meilleur court d’animation, la réalisatrice française Sarah Van Den Boom s’attaque à un sujet peu commun : la “lyse gémellaire“. Derrière ce terme sibyllin, se cache une anomalie médicale pendant la grossesse qui amène un seul fœtus à survivre quand deux auraient pu naitre, laissant, plus tard, de nombreuses personnes en quête d’un frère ou d’une sœur qu’ils n’auront jamais.
Édité par la librairie parisienne Potemkine, en association avec agnès b., « Sita chante le blues » est un objet d’une richesse exceptionnelle qui entraîne le spectateur dans l’univers éclectique de la réalisatrice Nina Paley. Outre le long-métrage de 82 minutes qui donne son titre au DVD, cette édition propose en bonus une sélection de six courts métrages réalisés par la cinéaste entre 2000 et 2002. Des formats très courts, entre 3 et 5 minutes, qui suffisent à transporter le spectateur. Enfin, un entretien de 19 minutes avec la réalisatrice clôt la présente édition.
Dans son nouveau court métrage présenté au festival d’Annecy et de Toronto cette année, Théodore Ushev met en scène un kaléidoscope d’images animées sur la chanson Opa Hey de son compatriote bulgare Kottarashky. Un poème audiovisuel au rythme palpitant qui respire l’âme des Balkans.
Avant de s’intéresser au cinéma d’animation, le Canadien Claude Cloutier a d’abord affuté ses crayons avec la bande dessinée, développant un style graphique à la fois précis et libre, défendant une vision du monde engagée mais jamais partisane sur de grands sujets de société.
Un moteur s’ébroue dans l’obscurité, une voiture démarre. Il s’agit d’un emblème du gigantisme automobile américaine des années 1950 qui apparaît à l’écran, une Chevrolet Bel Air 1957 d’une étrange couleur aubergine.
Après avoir travaillé pendant plusieurs années chez Disney et avoir collaboré sur des projets de grande ampleur tels que « Mulan », « Tarzan » et « Lilo & Stitch », Rosana Urbes est rentrée au Brésil pour se consacrer à un projet personnel, « Guida ».
Malgré la pause et la passivité estivale, Format Court continue – à rythme réduit, certes – à vous proposer son regard critique sur le court-métrage. Si août rime avec foot et doute, si les festivals intéressants actuels et à venir n’ont pas lieu dans nos contrées (Locarno, Toronto, Venise), il ne nous est pas pour autant exclus de faire un bond en arrière, en juin par exemple, à l’occasion du dernier festival d’animation d’Annecy.
Quelques jours après la clôture du Festival international du film d’animation d’Annecy, le Forum des images accueille trois séances de courts métrages mercredi 1er et jeudi 2 juillet. Format Court vous offre 15 places pour en découvrir le palmarès ainsi que la sélection de l’Agence du court métrage. Intéressé(e)s ? Contactez-nous !
Hier soir, le palmarès du 39ème Festival international du film d’animation 2015 a été dévoilé. Voici les nombreux prix attribués aux courts-métrages lors de la cérémonie de clôture de l’édition 2015.
« Beauty » est un film déconcertant à bien des égards. Ni réellement en prise de vue réelle ni vraiment animé de manière habituelle, ce kaléidoscope enchaînant des reproductions de tableaux classiques pendant près de 10 minutes a fait son chemin remarqué en festival, toujours dans les marges, autant à Annecy qu’à Clermont-Ferrand.
Depuis quelques années, le court-métrage Disney est, avec celui de Pixar, une véritable star. Au Festival d’Annecy par exemple, il a souvent droit à une présentation très complète, souvent plus longue que le long-métrage auquel il est attaché. Cette année, le court-métrage « Feast » (littéralement “Festin”), première réalisation de Patrick Osborne, montrait, en 3D et en relief, une quantité affolante de nourriture ingurgitée par un chien.
Chaque année, Annecy présente un cinéma d’animation aux multiples visages. L’un des plus fascinants est sûrement le court-métrage non narratif se rapprochant alors du tableau animé, souvent très personnel. Le revers de la médaille est qu’il n’est pas toujours facile de se sentir concerné. « Pifuskin » de Wei Keong Tan, unique court-métrage issu de Singapour y parvient avec un thème simple autour de l’acceptation de son propre corps et une réponse entièrement visuelle à une question intime récurrente : « Est-ce ainsi que les autres me voient ? ».
Plus d’une centaine de courts métrages ont été projetés cette année au festival international du film d’animation d’Annecy. Compétition, hors compétition, film de fins d’études ou programmes spéciaux : une grande variété de genres et de techniques étaient représentés, avec assez souvent, au détour d’un programme, plusieurs films dont les images sont restés en mémoire.
Avec son univers à la fois intime mais accessible et ses techniques diverses et très maîtrisées, Wei Keong Tan était le seul Singapourien à avoir vu son film, « Pifuskin », sélectionné à Annecy cette année. Récemment diplômé, repéré au SIGGRAPH et déjà auteur de trois courts-métrages d’animation mais aussi d’installations d’art contemporain et d’effets spéciaux, il nous parle de son parcours, parti d’un pays atypique et méconnu.
Cette année, le festival d’Annecy a réaffirmé sa relation privilégiée avec l’expérimentation et a proposé pour la deuxième année consécutive un corpus de 12 films labélisé « Off Limits », avec cette fois-ci un prix à la clef. Cette sélection a joué les sentinelles et est allé chercher aux frontières de l’animation et de l’expérimentation des films qui ne caressaient pas le spectateur dans le sens du poil.
Quelques jours après le Festival international du film d’animation d’Annecy, le Forum des images accueille trois séances de courts métrages mercredi 25 et jeudi 26 juin. Format Court vous offre 15 places pour en découvrir le palmarès ainsi que la sélection de l’Agence du court métrage. Intéressé(e)s ? Contactez-nous !
« Lettres de femmes » de Augusto Zanovello est un film d’animation en volume se déroulant pendant la première guerre mondiale et qui se distingue par son sujet (des lettres de femmes soulagent les plaies des hommes blessés au front) et sa technique mélangeant le carton et le papier. Primé en mai (Coup de Cœur Unifrance à Cannes), en juin (Prix du public à Annecy) et en juillet (Prix spécial du Grand jury, Prix du jury jeune et mention spéciale du jury presse à Grenoble), le film est en lice pour le Cartoon d’Or 2013, avec cinq autres titres.
« Premier Automne » est un film entier qui parvient en à peine dix minutes à traiter de sujets aussi complexes que fondamentaux avec autant de simplicité que de profondeur. Tout juste auréolé du prix du meilleur film d’animation en image de synthèse au festival du court-métrage de Shorts Shorts de Tokyo 2013, il a également été présenté en hors compétition au dernier festival d’Annecy.
« Autour du lac » est un film qu’on ne voit pas venir et qui nous fait marcher. Avant d’avoir compris ce qui s’y passe, les mots déclamés de Carl Roosens (dessinateur, vidéaste, auteur et chanteur) résonnent dans nos têtes pour ne plus en sortir.