Les autres prix du court à Cannes
On vous reparle encore un peu de Cannes avec les Prix de la Cinef et de la Queer Palm, le prix LGBT+ de Cannes, attribué à un court et à un long, toutes sections confondues.
On vous reparle encore un peu de Cannes avec les Prix de la Cinef et de la Queer Palm, le prix LGBT+ de Cannes, attribué à un court et à un long, toutes sections confondues.
Ça y est ! Cannes, c’est terminé. Du côté des courts, deux films ont été distingués lors de la cérémonie de clôture de la 78ème édition du festival par le Jury récompensant à la fois les films de l’officielle et ceux de la Cinef.
« First Summer » condense la métamorphose de son personnage principal au sein d’une métaphore poétique et onirique, celle du papillon. Ce motif, au diapason avec la sensualité et l’émancipation d’une femme mûre, transforme le crépuscule de sa vie en un moment d’envol, grâce à d’élégantes ailes irisées. C’est ce très beau film de Heo Gayoung de la Korean Academy Of Film Arts qui remporte le Premier prix de la Cinef, ainsi que le Prix Lights On Women de L’Oréal.
« Aasvoëls » (« Vautours », en français) fait partie de la sélection officielle des courts-métrages de Cannes 2025. Réalisé par Dian Weys, ce film coup de poing a justement remporté cette semaine le Grand Prix Unifrance du court à Cannes. Il reste en lice pour la Palme d’or du court-métrage (dévoilée ce samedi 24 mai).
Lors d’un voyage en train, Ariel et Paul s’amusent à dessiner leurs plus grandes peurs lorsque Gilda, une étrange passagère, s’invite dans leurs confidences. Son expérience de la peur ne semble néanmoins pas aussi innocente que leurs dessins.
Réal. : Jocelyn Charles
Animation, 15′, 2025
France
Avec ses deux personnages qui tuent le temps en dessinant durant leur trajet, Jocelyn Charles fait résonner son propre geste de créateur avec un court-métrage coloré et inspiré qui trompe la pusillanimité contenue dans son titre : « Dieu est timide ». Le jeune cinéaste vient de proposer son premier film en compétition à la Semaine de la Critique du Festival de Cannes 2025.
« Bimo » est le premier film d’Oumnia Hanader. Il prend place à Marseille, où elle a grandi. Elle y étudie aujourd’hui le scénario, à la Cinéfabrique, qui s’est installée en 2023 dans la cité phocéenne. La réalisation de Bimo s’inscrit pour Hanader dans la formation qu’elle poursuit et qui entend offrir à chaque élève l’opportunité de voir son projet prendre vie pendant ses études, en accord avec la philosophie de l’école qui fête cette année ses dix ans.
Sihem essaie tant bien que mal de mener sa barque en France lorsqu’un appel de sa mère lui annonce que son frère a pris la mer pour la rejoindre.
Réal. : Oumnia Hanader
Fiction, 23′, 2025
France
Premier palmarès cannois. Le Jury (Rodrigo Sorogoyen, Jihane Bougrine, Josée Deshaies, Yulina Evina Bhara et Daniel Kaluuya)
et les partenaires de la Semaine de la Critique ont annoncé ce mercredi 21 mai les films primés dans la section parallèle de Cannes.
La cérémonie de remise des Prix Unifrance du court-métrage a eu lieu ce mardi 20 mai sur la Terrasse Unifrance. La sélection 2025 (153 films reçus en présélection) rassemblait 23 titres (dont 14 premières œuvres)
Présenté à la Semaine de la Critique cette année à Cannes, le court-métrage « Critical Condition » s’inspire de la vie de Lev Rebet, écrivain, homme politique et rédacteur en chef de l’Ukrainian Independentist, journal basé à Munich. À partir du destin de cet homme, la réalisatrice, Mila Zhluktenko, interroge celui, plus large, de la diaspora ukrainienne d’hier et d’aujourd’hui.
Programmé en séance spéciale dans le cadre de la sélection officielle du Festival de Cannes 2025, « Arco », le premier long-métrage de Ugo Bienvenu, Cristal du long-métrage à Annecy, est un magnifique film d’animation, bourré de détails et de poésie, consacré au croisement des mondes (présent/futur), à l’enfance, aux changements qu’on souhaite tous et qu’on obtient parfois.
Inspiré de la vie de Lev Rebet, écrivain et rédacteur en chef du journal d’exil Ukrainian Independist basé à Munich, Critical Condition dépeint le destin de la diaspora ukrainienne d’hier et d’aujourd’hui.
Réal. : Mila Zhluktenko
Fiction, 24′, 2025
Allemagne
Un chahut dans l’eau, une jeune fille bousculée par une bande de garçons : la séquence qui ouvre « Le Mystérieux Regard du flamant rose » introduit un récit de corps repoussés, mis à la marge, tenus la tête sous l’eau. Après deux courts-métrages « El verano del léon eléctrico » (1er prix de la Cinéfondation 2018) et « Les Créatures qui fondent au soleil » (Semaine de la Critique 2022), Diego Céspedes présente son premier long-métrage cette année dans la sélection Un Certain Regard.
À Cannes, il présente à la Semaine de la Critique en séance spéciale « No skate ! », le nouveau film de Guil Sela, dans lequel il joue Isaac, un homme-sandwich inspiré en plein JO estivaux, aux côtés de Cléo (Raïka Hazanavicius). Drôle et curieux, le comédien Michael Zindel (épatant dans « Le Dernier des Juifs » de Noé Debré) raconte son parcours, ses apprentissages par le court, l’empathie qu’il recherche chez les réalisateurs et ce qui l’intéresse dans l’écriture et la comédie.
Un an après « Montsouris », couronné du Prix Découverte Leitz Ciné du court-métrage en 2024, Guil Sela revient à la Semaine de la Critique avec « No skate ! », tourné pendant les Jeux Olympiques de Paris.
Paris, Jeux Olympiques 2024. Isaac est homme-sandwich. Cléo est femme-sandwich. Un jour, Isaac voit Cléo jeter une planche de skate dans l’eau.
Réal. : Guil Sela
Fiction, 24′, 2025
France
Le Festival de Cannes a débuté mardi dernier et pour lancer ces 12 jours d’intenses projections, c’est le film « Partir un jour » d’Amélie Bonnin, en hors-compétition, qui a fait l’ouverture. Un titre familier puisqu’il s’agit aussi de celui de son court-métrage, Césarisé en 2023.
Ce mardi 13 mai 2025, s’est ouvert le festival le plus médiatisé du monde. Nous, à Format Court, on parlera, comme chaque année, des courts qui nous plaisent (à l’officielle, à la Quinzaine, à la Semaine). On s’intéressera également à quelques premiers longs qui font partie de la programmation dense de cette 78ème édition.
Le Festival de Cannes débute aujourd’hui. Si la Croisette se pare de ses plus beaux habits de lumière, les festivaliers arrivent progressivement dans l’espoir de profiter au maximum des films que cette édition a à nous offrir.