Aki Kaurismäki : « Mes personnages ne sont pas perdus, c’est le reste du monde qui est perdu »

Aki Kaurismäki : « Mes personnages ne sont pas perdus, c’est le reste du monde qui est perdu »

À l’instar de Luc Moullet et Marcel Hanoun, Aki Kaurismäki était l’un des invités du Festival “Est-ce ainsi que les gens vivent…”, consacré à la « Comédie du travail ». Ce festival donnait l’occasion de revenir sur sa “trilogie ouvrière”, initiée par « Shadows in Paradise » (1986), poursuivie avec « La Fille aux allumettes » (1989) et conclue avec « Au loin s’en vont les nuages » (1996). Accompagné de Peter von Bagh, il a également rencontré le public dyonisien lors d’une master-class.

Benoît Forgeard : « J’ai toujours une curiosité pour des choses qui viendraient de mon inconscient, que je vais mettre en avant, quelques fois avec inquiétude »

Benoît Forgeard : « J’ai toujours une curiosité pour des choses qui viendraient de mon inconscient, que je vais mettre en avant, quelques fois avec inquiétude »

Chaque nouveau court métrage de Benoît Forgeard donne lieu à de légers voire violents spasmes abdominaux selon les spectateurs. Impossible semble-t-il de rester de marbre face aux propositions de l’animal et à son humour catégorie indéfinissable. Après les brillants « La course nue » (2005) et « Belle île en mer » (2007), le revoilà en forme olympique avec « Respect » et « Coloscopia », le dernier étant en compétition à Clermont.

C comme Coloscopia

C comme Coloscopia

La sublime Jackie Larose, reine du charme et de l’érotisme, subit une opération de l’intestin qui la laisse avec un anus artificiel. Un trou muni d’une poche. A son retour, plutôt que de faire une croix sur son métier, elle affirme son intention de poser nue pour le magazine Coco Lapin. Oh Jackie !… Où nous entraînes-tu ? Dans quel précipice ? Et quelle est cette fièvre dont tu es le premier frisson ?
Réal. : Benoit Forgeard
Fiction, 13′, 2010
France

« Cheveu », Prix du meilleur court métrage français 2011

« Cheveu », Prix du meilleur court métrage français 2011

Le Syndicat Français de la Critique de Cinéma et des Films de Télévision a décerné ses prix annuels. Parmi eux, le Prix du meilleur court métrage français a été attribué à « Cheveu » de Julien Hallard. Pour information, ce prix est décerné depuis 1973 et c’est la Commission du court métrage de la Semaine de la Critique qui propose une sélection de films à l’ensemble des membres du Syndicat.

Le Dernier Chaperon Rouge de Jan Kounen

Le Dernier Chaperon Rouge de Jan Kounen

Le 33° Festival du court métrage de Clermont ouvre cette année une programmation spéciale dédiée au thème du conte avec trois séances rétrospectives où figurent entre autres la « Cendrillon » de Georges Méliès et l’indémodable « Petit Chaperon Rouge » de Tex Avery. Le conte de Charles Perrault est d’ailleurs particulièrement mis à l’honneur puisqu’il inspire pas moins de dix films sur les vingt-quatre projetés. Parmi eux, «Le Dernier Chaperon Rouge » de Jan Kounen, une super production de 26 minutes avec un générique digne d’un long.

Jacques Kermabon. Point de vue critique & forme brève

Jacques Kermabon. Point de vue critique & forme brève

En novembre, Jacques Kermabon, le souriant rédacteur en chef de Bref (plus de 20 ans au compteur. Respect) faisait partie du Jury officiel de Média 10-10 à Namur. En décembre, on décidait de le rencontrer pour revenir sur l’éditorial de Bref et sur les liens historiques de la revue avec l’Agence du court métrage. En janvier, on se remettait des fastes du Nouvel An, et en février, on profitait d’un focus rouge et dessiné pour sortir l’interview de cet habitué de Clermont-Ferrand.

I comme Il Etait Une Fois l’Huile

I comme Il Etait Une Fois l’Huile

Dans le garage d’une maison tranquille, deux enfants fouillent les étagères et renversent par mégarde un bidon d’huile. Une goutte tombe à terre et se métamorphose en Goutix, la mascotte officielle des huiles Méroll, friture et moteur, emmenant les marmots faire un voyage merveilleux dans l’usine en question.
Réal. : Vincent Paronnaud
Animation, 14’40 », 2010
France

Il Etait Une Fois l’Huile de Vincent Paronnaud

Il Etait Une Fois l’Huile de Vincent Paronnaud

Après « Persepolis » et la parenthèse du zombie pastoral («Villemolle 81») et en attendant de futurs projets de longs, Winshluss alias Vincent Paronnaud revient au court métrage d’animation pour le meilleur, avec le film « Il Etait Une Fois l’Huile », produit par la société de production Je Suis Bien Content. Un court métrage qui avait déjà fait les beaux jours de la dernière édition de l’Etrange Festival et qui apporte une touche d’humour noir bienvenue à la sélection Labo de Clermont cette année.

M comme Misère au Borinage

M comme Misère au Borinage

« Le Borinage était l’exemple parfait de l’injustice capitaliste… […] Au cours de ces semaines passées dans le Borinage, nous avons vécu très près des mineurs… Le film que nous avions entrepris devenait de plus en plus leur film… Notre vision esthétique subit, elle aussi, le contrecoup de cette réalité… Chaque plan devait dire « j’accuse » et non « je compatis »… » (Joris Ivens ou la Mémoire d’un regard).
Réal. : Joris Ivens, Henri Storck
Documentaire, 28′, 1933
Belgique

Luc Moullet : « C’est en tant que cinéaste que s’élabore mon travail critique, et non pas en tant que critique de cinéma »

Luc Moullet : « C’est en tant que cinéaste que s’élabore mon travail critique, et non pas en tant que critique de cinéma »

Outre son travail de critique de cinéma, Luc Moullet est un cinéaste à part entière. Sa forte personnalité, son jeu sur les répétitions et ses formules truculentes trouvent un écho dans les sujets de société, comme le consumérisme, les conditions de travail et sa déshumanisation, que seule la comédie peut à la fois pointer et détourner. Clown amer, oscillant du burlesque au politique, Luc Moullet nous raconte, dans la seconde partie de notre entretien, comment il est devenu le « poil-à-gratter du cinéma français ».

M comme The Music of Regret

M comme The Music of Regret

Une comédie musicale qui assume totalement les codes du genre et revendique sa fantaisie et sa gaieté. Laurie Simmons s’est entourée pour l’occasion de musiciens, de marionnettistes professionnels, de danseurs de la compagnie Alvin Ailey, du cinéaste Ed Lachman et surtout de la comédienne Meryl Streep.
Réal. : Laurie Simmons
Fiction, 40′, 2006
Etats-Unis

F comme Forst

F comme Forst

Déroulant les atours de la fiction, Connaissance du monde propose un voyage cinématographique onirique et précis entre couleurs et noir et blanc, solitude et nécessité de la rencontre, l’ici et l’ailleurs. Une mise à jour du monde par ses fonds lumineux et sombre.
Réal. : Ascan Breuer, Ursula Hansbrauer, Wolfgang Konrad
Documentaire, 50′, 2005
Autriche