Quinzaine des Réalisateurs, Prix Illy du court métrage

Quinzaine des Réalisateurs, Prix Illy du court métrage

Après avoir récompensé « The Curse » de Fyzal Boulifa l’an passé, la marque Illy profite à nouveau de la visibilité de Cannes pour remettre un nouveau prix à la Quinzaine des Réalisateurs : le Prix Illy du court métrage. Deux films de la sélection ont ainsi été récompensés par le Jury composé de Leïla Kilani, Isabelle Régnier, Lucia Dore-Ivanovitch, Carlo Bach et Louis Garrel (president).

Swimmer de Lynne Ramsay

Swimmer de Lynne Ramsay

« Swimmer » est un film réalisé par Lynne Ramsay (« We need to talk about Kevin »), qui a signé par le passé trois autres courts métrages dont deux ont remporté le Prix du Jury (Court métrage) au Festival de Cannes : « Small Deaths » (1996) et « Gasman » (1998). Elle revient au format court en tournant un des quatre films célébrant les Jeux Olympiques de Londres de 2012. Déjà récompensé par le BAFTA 2013 du meilleur court métrage, « Swimmer » vient d’être sélectionné à la 44ème Quinzaine des Réalisateurs.

Olena d’Elżbieta Benkowska

Olena d’Elżbieta Benkowska

Sous l’apparence de la sagesse se cache parfois une vitalité surprenante, une précieuse énergie prête à rompre avec l’ordre des choses. Au fond, ce n’est pas seulement au personnage d’Olena qu’on pourrait appliquer cette puissance dissimulée, mais au court métrage éponyme d’Elżbieta Benkowska dans son ensemble, tout premier film polonais à concourir à la Palme d’or dans sa catégorie courte.

O comme Olena

O comme Olena

Un couple de jeunes Ukrainiens, Olena et Dima, traversent la Pologne pour atteindre la Suède. Dans le train, on tente de leur voler leur portefeuille, contenant leurs passeports. L’un des voleurs jette finalement le portefeuille sur la voie. Dès lors, ils se lancent à la recherche du porte-feuille, sans lequel prendre le ferry semble bien compromis. Progressivement la lumière se fait sur la raison de leur périple.
Réal. : Elżbieta Benkowska
Fiction, 17′, 2013
Pologne

Océan d’Emmanuel Laborie

Océan d’Emmanuel Laborie

Sélectionné à la 52e Semaine de la Critique, « Océan » d’Emmanuel Laborie montre la fin d’une enfance. Période si précieuse de notre vie, moment d’innocence et de découverte qu’Emmanuel Laborie réussit si bien à décrire à travers ce film qui mêle la douceur des souvenirs de vacances à la violence de la prise de conscience de l’âge adulte.

O comme Océan

O comme Océan

À travers le regard de Jean, un enfant d’une dizaine d’années, nous partageons le quotidien d’une famille en vacances à l’océan. Cet été-là, à la fin des années 70, Jean réalise que son père et sa mère ne s’aiment plus. Soudain, la famille est confrontée à la mort. Jean découvre l’ambivalence de la vie, sa violence, la faiblesse des hommes. Dans la voiture qui roule de nuit, la fin des vacances est chargée de nouvelles questions, d’angoisses, de quelque chose comme la fin de l’enfance.
Réal.: Emmanuel Laborie
Fiction, 31′, 2013, France

Going South (Vers le Sud) de Jefferson Moneo

Going South (Vers le Sud) de Jefferson Moneo

Martha a vécu toute sa vie dans un ranch des hautes plaines canadiennes. Maintenant que sa mère n’est plus là et que son ivrogne de père a vendu son cheval, il ne reste plus grand chose pour la retenir. « Going South » (Vers le Sud), le film de Jefferson Moneo, en compétition à la Cinéfondation 2013, dresse le portrait d’une nation en mouvement, et d’une jeune femme au regard triste, un regard tourné vers l’horizon.

Lágy Eső (Bruine) de Dénes Nagy

Lágy Eső (Bruine) de Dénes Nagy

Après nous avoir sidérés avec « Csicska » d’Attila Till, il y a deux ans, la Quinzaine des Réalisateurs propose cette année un nouveau court hongrois surprenant, « Lágy Eső » (Bruine, en français). Un voyage en bateau, enveloppé d’une brume et d’une musique belle et déchirante à la fois, ouvre le film. Dani, un adolescent, filmé de dos, scrute l’horizon et l’eau calmes. Il se retrouve vite à fumer et à trinquer avec son nouveau père adoptif, prêt à accueillir un fils et de la main d’oeuvre gratuite à la ferme. Il faut bien s’occuper des cochons.

L comme Lágy Eső

L comme Lágy Eső

Dans un village de l’est de la Hongrie, Dani, un adolescent qui a grandi à l’orphelinat, tombe amoureux de sa camarade de classe. Il essaie de se rapprocher d’elle mais ses tentatives sont obscènes et grotesques. Il ne comprend pas les règles du jeu de l’amour, personne ne les lui a jamais appris.
Réal. : Dénes Nagy
Fiction, 28’, 2013
Hongrie

Inseki to impotence de Omoi Sasaki

Inseki to impotence de Omoi Sasaki

« Inseki to impotence » de Omoi Sasaki est présenté en compétition du Festival de Cannes. Ce court métrage japonais explore un thème assez rarement abordé, l’impuissance, et enrobe la narration autour d’un phénomène surnaturel, l’apparition d’une météorite dans le ciel nippon… De l’audace donc, dans cette création qui paraît atypique dans une pareille sélection !

I comme Inseki to impotence

I comme Inseki to impotence

L’énorme astéroïde qui a frôlé la Terre en 2013 continue son imprévisible trajectoire. Un homme a été incapable de faire l’amour à sa femme pendant des années. Lui qui a perdu toute confiance, sera-t-il capable d’être à nouveau à la hauteur ? Plus fort face aux cieux…
Réal. : Omoi Sasaki
Fiction, 10′, 2013
Japon

Pouco mais de um mês d’André Novais Oliveira

Pouco mais de um mês d’André Novais Oliveira

Cette année, la sélection des courts métrages à la Quinzaine des Réalisateurs offre à la fois un panorama de films très différents les uns des autres et des thèmes traités plutôt similaires. C’est le cas des courts « Solecito » d’Oscar Ruiz Navia, « Man kann nicht alles auf einmal tun, aber man kann alles auf einmal lassen » de Marie-Elsa Sgualdo et « Pouco mais de un mês » d’André Novais Oliveira qui se penchent tous trois de manière intime sur la complexité des relations amoureuses.

Exil de Vladilen Vierny

Exil de Vladilen Vierny

Sélectionné à la Cinéfondation au Festival de Cannes, le court métrage « Exil » dépose des traces. Les traces d’un homme échoué sur une plage, contraint à une errance infinie, défait des origines et dans l’incertitude de l’après. Il n’est pas question ici de récit ou même de développement d’une trajectoire. Seulement de quelques murmures, de bruissements, de temporalités rompues, et de mouvements aléatoires.

Festival de Cannes 2013

Festival de Cannes 2013

Modération et tempérance ne sont habituellement pas les qualificatifs attribués au Festival de Cannes. Au contraire, l’événement prend ses quartiers dans les apparences les plus foisonnantes. Tout est prévu pour attirer et séduire. Le long tapis rouge est installé devant le palais. Les longs métrages réalisés par de grands cinéastes recouvrent la plupart des écrans, diamants officiels attendus par des centaines de spectateurs attroupés dans des fils interminables. Les longues robes aguicheuses des actrices se déploient sous les regards affamés des photographes.