Tous les articles par Katia Bayer

César 2010 : les douze courts métrages en lice

Liste des films en lice pour le César du meilleur court métrage :

Masques de Jérôme Boulbès

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Syn. : Deux masques se font face sous une multitude de regards inquiétants. Un signal est donné, commence alors une danse, un combat rituel.

Lila du Broadcast Club

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Syn. : Ce doit être, se dit-elle, pensive, la forêt où les choses n’ont pas de nom.

C’est gratuit pour les filles de Claire Burger et Marie Amachoukeli

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Syn. : Dans quelques jours, Laetitia obtiendra son brevet professionnel de coiffure. Elle et sa meilleure amie Yéliz, pourront concrétiser leur rêve : ouvrir un salon ensemble. Mais avant de passer son examen, Laetitia veut aller à une fête.

¿ Dónde está Kim Basinger ? d’Édouard Deluc

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Syn. : Marcus et son frère Antoine atterrissent en Argentine. Ils viennent y passer quelques jours pour le mariage de leur cousin et comptent bien en profiter pour découvrir les joies de Buenos Aires. Seul problème, Antoine vient à peine de se faire quitter par la femme qu’il aime et Marcus a bien du mal à lui remonter le moral.

Le feu, le sang, les étoiles de Caroline Deruas

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Syn. : Les journaux annoncent la défaite de la gauche aux élections. Une jeune mère en plein désarroi se relève pour son enfant. La jeunesse de gauche, si déroutée, s’élance dans tous les extrêmes. L’enfant demande conseil auprès de son grand-père.

Montparnasse de Mikhaël Hers

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Syn. : Une nuit, trois jeunes femmes, le néon des boulevards, quelques rues désertées, une galerie marchande, un jardin endormi, le parvis de la tour, l’esplanade de la gare, le café du départ, un appareil photo, un concert, une terrasse, puis la ville qui s’éveille, Montparnasse.

Séance Familiale de Cheng-Chui Kuo

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Syn. : Une équipe de télévision française s’invite dans une famille taiwannaise vivant à Taipei, dans le cadre d’une émission de télé-réalité. Petit à petit, la caméra devient un nouvel outil de communication au sein de la famille.

Mei Ling de Stéphanie Lansaque et François Leroy

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Syn. : Mei Ling, jeune chinoise oisive, vit seule dans son appartement en attendant son amant. Jusqu’au jour où elle découvre un minuscule poulpe caché dans l’évier. Elle décide de l’adopter pour tromper son ennui. Le poulpe grandit.

La raison de L’autre de Foued Mansour

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Syn. : Caroline, jeune conseillère du RMI, découvre par hasard que l’une des personnes dont elle a la charge travaille au noir. Se sentant étrangement trahie, elle va tenter d’en savoir plus sur cet homme en le suivant une nuit après son travail. Se mettant de cette manière en danger, elle espère redonner un sens à son rôle de travailleur social et soulager ses propres démons.

Les Williams d’Alban Mench

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Syn. : Parmi ses cadeaux de mariage, Francis a reçu un chien. Il demande à William, son ami d’enfance, de le garder pendant sa lune de miel. Une simple demande qui va soulever un problème de fond chez William.

La harde de Kathy Sebbah

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Syn. : Quatre garçons en vadrouille avec un fusil font route vers la forêt. Sur leur chemin, ils rencontrent le mystérieux Emir, qui s’embarque avec eux. Ils ne se doutent pas que cette aventure signera le dernier jour de leur jeunesse.

Voyage autour de ma chambre d’Olivier Smolders

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Syn. : Retiré dans sa chambre, un cinéaste parle des territoires et des voyages, réels ou imaginaires, qui l’ont fait ou qui l’ont défait. À partir d’images récoltées au fil des années, Voyage autour de ma chambre interroge d’une façon poétique la difficulté de chacun à trouver sa juste place au sein du monde.

Site Internet : www.lescesarducinema.com

FIFF, le Palmarès 2009

La 24ème édition du Festival International du Film Francophone de Namur (FIFF) s’est clôturée vendredi 9 septembre. Emilie Dequenne, Baloji, François-Eudes Chanfrault, Jérémy Clapin, et Dominique Dugas, jurés officiels, ont départagé les films en compétition. Retrouvez le Palmarès 2009.

Compétition internationale

Bayard d’Or du Meilleur Court Métrage : « Donde Esta Kim Basinger ? » d’Edouard Deluc (France, 2009)

Synopsis : Marcus et son frère Antoine atterrissent en Argentine pour le mariage de leur cousin et comptent bien en profiter pour découvrir les joies de Buenos Aires. Seul problème, Antoine vient à peine de se faire quitter par sa femme qu’il aime et Marcus a bien du mal à lui remonter le moral.

Prix du Jury : « La Vie Commence » d’Emile Proulx-Cloutier (Québec, 2009)

Synopsis : « La Vie commence » raconte les vingt-quatre heures qui bouleverseront l’existence d’un adolescent et de son frère aîné qui ont toujours vécu ensemble sans véritablement se connaître, au coeur d’une banlieue anonyme.

Prix du Meilleur Clip : « Dans l’Herbe » d’Olivier Martin (France, 2009, 3’36 », artiste : Ignatus)

Compétition nationale

Prix du Meilleur Court Métrage : « La Balançoire » de Christophe Hermans. Prix d’interprétation : Jean-Jacques Rausin pour « La Balançoire »

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Synopsis : Une station-essence autoroutière plantée entre deux mondes, celui d’un père et celui d’une mère… L’histoire d’un petit garçon encombré d’une balançoire qu’il faudra bien fixer quelque part. C’est sa balançoire, à lui. Mais c’est où, chez lui, justement ?

Prix de la Meilleure Photographie : Bart van Otterdijck pour « L’Eclusier » de Nicolas Boucart (Belgique, 2009)

Synopsis : Un éclusier vit avec son poisson rouge dans une petite maison habitée par une pluie sans fin. Accompagné d’un vieil instrument, il orchestre les montées et descentes des péniches. Les hommes, les chiens, les saisons passent.

Western Spaghetti de Pes

Avec un titre pareil, « Western Spaghetti » pourrait être peuplé d’anti-héros hirsutes et chauves, de rixes de bas étage, de prostituées édentées, et d’abominables méchants bigleux. Détournée par l’Américain Adam Pesapane, dit Pes, l’expression est plutôt associée à une insolite recette de pâtes à destination des gourmets de l’animation. Temps de dégustation : 1’45’’.

En juin, « Western Spaghetti  » remportait le Prix du Public à Annecy. Un mois plus tard, le film était projeté à L’Etrange Festival, au Forum des Images, à Paris. Ingénieux, ce très court joue sur les perspectives, les objets du quotidien, leurs formes et leurs représentations. L’enjeu est purement formel : un homme, dont on ne voit que les mains et les bras en gros plans, se prépare un plat de spaghettis. Fin cuisinier, il préfère une recette maison à un sachet tout prêt M……i. Il allume sa plaque chauffante, attrape deux tomates, jette les pâtes dans l’eau, cueille des feuilles de basilic, … L’idée peut paraître simple, et pourtant, elle ne l’est pas. Pes n’illustre pas ses idées par des dessins, des éléments découpés, ou de la prise de vues réelles. Sa technique à lui, c’est la manipulation et l’association contextuelle et symbolique d’objets tels que des morceaux de pizzas, des post-it, des pelotes de laine, des pop-corn, des élastiques, du papier bulle, et des billets de banque.

Très influencé par Jan Švankmajer, l’animateur travaille depuis longtemps autour de l’ironie, des images associatives et des objets familiers. Il suffit de revoir « Game Over » (détournement savoureux de jeux vidéo), « KaBoom ! » (tract pacifiste sur la guerre en Irak) ou encore « Roof sex » (parodie du ‘’furniture porn’’ à travers des scènes chaudes entre deux fauteuils anthropomorphes new-yorkais).  De sujet décalé en sujet décalé, Pes balade son œil génial sur les objets de tous les jours en les imaginant et en les transformant à l’envi.

Après « Spaghetti », Pes a déjà prévu un dessert : son nouveau projet s’articule autour de sa vision très personnelle du monde aquatique. En explorant les bas-fonds de la créativité, l’animateur n’a pas fini de remanier notre perception du banal et du journalier. ’’Ah ! Que la vie est quotidienne !’’, disait Jules Laforgue. ’’Tout dépend des lunettes que l’on porte’’, pourrait lui répondre Pes.

Katia Bayer

Consulter la fiche technique du film

Voir « Game Over », « KaBoom ! » et « Roof sex », et d’autres subtilités sur le site de Pes

Focus Côté Court #1 Films d’écoles belges

En collaboration avec Format Court et l’Actor’s Studio, l’asbl Artatouille propose, dès le 21 octobre, des projections bimensuelles et thématiques de courts métrages sur grand écran. La première séance « Côté Court » est consacrée aux films d’écoles belges réalisés en 2009, avec des contributions du KASK, du Rits, de l’INRACI, de l’IAD, et de La Cambre.

Rendez-vous au cinéma, et sur Format Court pour cette première séance !

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Retrouvez dans ce Focus :

Festival du Film de Gand, les films sélectionnés

Le Festival du Film de Gand en est à sa 36ème édition. Comme chaque année, l’importance de la musique au cinéma en sera le thème principal. Du 06 au 17 Octobre 2009, plus de 200 films seront à l’affiche au Kinepolis Gand, Sphinx, Studio Skoop et au Vooruit. Le court métrage, lui, se déclinera en trois programmes.

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Compétition belge : le 09/10 à 14:30 au Kinepolis 08

– « Le Con » de François Paqua
– « Esther’s » de Chuck De Meyer
– « A Gentle Creature » de Marc James Roels
–  « Gestreept » de Toon Mertens & Jonas Baeckeland
–  « Übertijd » de Susan Tanghe
– « Zomer » de Ellen Helsen.

Compétitions de films d’écoles flamandes : 10/10 à 14:00 au Vooruit (Theaterzaal) et 14/10 à 20:00 au Kinepolis 09

-“Abrigo” de Maxim Dierickx (KASK-fiction)
– “AL/CE” de Céline Pourveur (KASK-fiction)
– “Het Animtieorgel” d’Annelies Vandenbosch (KhLim-animation)
– “Circus Ernesto” de Willem Pirquin (KASK-animation)
– “Helden van de Harmonie” de Nele De Cat (RITS – documentaire)
– “Helsinki” de Caroline de Maeyer (RITS–fiction)
–  “Laundromatik” de Jeroen Syngedouw (KASK-animation)
– “Siemiany” de Philip James McGoldrick (RITS-Fiction)
– “Strangers” de Tomas Hendriks (KASK-fiction)
– “Tante Mans” de Barbara Raedschelders (KASK-animation)

Compétition internationale : 13/10 à 14:30 au Kinepolis 08 (films nominés pour le Prix du Meilleur Court Métrage Européen (du European Film Academy)

– “Amor” de Thomas Wangsmo (Norvège, 2009)
– “Commentary” de Robert Cambrinus (RU, 2009)
– “La Condena” de Torre Espinosa (Espagne, 2009)
–  “Formic” de Roman Kälin & Florian Wittmann (Allemagne, 2009)
–  “The History of Aviation” de Balint Kenyeres (Hongrie, 2009)
–  “L’Homme à la Gordini” de JeanChristohe Lie (France, 2009)
– “Madagascar, Travel Diary” de Bastien Dubois (France, 2009)
– “Tulum“ de Dalibor Matanic (Croatie, 2009)

Infos : www.filmfestival.be

Send Me to the ‘Lectric Chair de Guy Maddin & Isabella Rossellini

« Judge you wanna hear my plea, Before you open up your court, But I don’t want no sympathy, ‘Cause I done cut my good man’s throat. » (« M. le Juge, écoutez ma défense avant de me juger. Je ne demande pas de pitié, j’ai bien égorgé mon vieux. ») – Bessie Smith (Send Me to the ‘Lectric Chair).

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Commandé par le Festival de Rotterdam dans le cadre de  »Urban Screens », une série de films projetés sur des façades de la ville hollandaise, et sélectionné à l’Étrange Festival de Paris, « Send Me to the ‘Lectric Chair » est une expérience filmique unique, bizarre, et abstruse. Co-signé par l’improbable duo Guy « déjanté » Maddin et Isabella « Trésor » Rossellini, ce court réussit, avec peu de moyens, à redéfinir la notion de cinéma expérimental à l’ère postmoderne.

Guy Maddin n’est pas un cinéaste comme les autres. Éclectiques, excentriques et expérimentales à souhait, ses œuvres n’ont jamais laissé indifférents les amateurs de cinéma underground. « Send Me to the ‘Lectric Chair », son dernier court métrage, co-réalisé avec Isabella Rossellini, vedette de bon nombre de ses films précédents, narre, au sens le plus léger du terme, les derniers moments de la vie d’une ex-diva sur le point d’être électrocutée. Le récit, allusion directe à la célèbre chanson éponyme de Bessie Smith, laisse sous-entendre une histoire d’infidélité et de revanche, tout en esquissant une image pervertie de la femme fatale vieillissante, au crépuscule de sa vie. À partir de cette base morbide, les réalisateurs extrapolent à leur gré : l’onirique rencontre le glauque, le sensuel épouse le cauchemardesque,… Tout est permis dans cet univers pulsionnel, ténébreux, renfermé et noir et blanc.

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Le parti pris de l’achromatisme, la pellicule abîmée, la bande-son extravagante et le jeu d’acteurs surexplicite, typiques de l’œuvre du cinéaste canadien, sont autant d’éléments stylistiques qui renvoient aux cinémas muet et classique. Le résultat se présente comme une surcharge sensorielle et une mosaïque stroboscopique réunissant le formalisme d’un Eisenstein (montage rythmé et associatif), l’expressionnisme d’un Murnau (psychologisme, gros plans symboliques, images mentales), et le postmodernisme d’un Jarman (sexualité accouplée avec la mort). Décortiquées, des citations postmodernes ébranlent les références du spectateur, des costumes (référence à Louise Brooks dans « Le journal d’une fille perdue ») au décor (évocateur de l’art-déco du XXème), en passant par la musique (le blues rauque de Bessie Smith), jusqu’au choix d’interprétation même (Isabella Rossellini, portrait craché de sa mère).

En subordonnant adéquatement le fond à la forme, Maddin et Rossellini proposent une lecture autre du genre expérimental, souvent perçu comme étant trop ésotérique. Chez eux, la distanciation et l’artifice qui marquent la diégèse n’atténuent en rien la puissance de la représentation du délire, un délire de plus en plus crédible malgré son basculement progressif vers le fantasque. Si « Send Me to the ‘Lectric Chair » est un film déconcertant, c’est autant par son sujet lugubre et la déconstruction de l’imaginaire qu’il opère, que par le lyrisme dont les réalisateurs réussissent à le doter.

Adi Chesson

Consulter la fiche technique du film

Voir le film sur le site de Bomb Magazine

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Fiche technique

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Synopsis : La valse de vie des derniers moments d’une femme, condamnée à la chaise électrique.

Genre : Expérimental

Durée : 7’

Pays : Canada

Année : 2009

Réalisation : Guy Maddin, Isabella Rossellini

Scénario : George Toles, Guy Maddin

Image : W. James Meagher, Guy Maddin

Montage : John Gurdebeke

Interprétation : Isabella Rossellini, Louis Negin, Darcy Fehr, Brent Neale, David, Stuart Evans, Jesse Fraser, Rei Hotoda, Michelle Henderson, Stephanie Graham, Timna Ben-Ari

Production : Simon Field, Keith Griffiths, Lindsay Hamel

Article associé : la critique du film

This Way up d’Alan Smith & Adam Foulkes

Requiescat in pace

Il faut tout dire. Adam Foulkes et Alan Smith sont deux enfants de pubs… coupables de l’abominable (et interminable) campagne « Happiness Factory » que nous inflige Coca-Cola depuis des mois sur nos jolis écrans de cinéma ! Mais pour prouver que certains artistes sont capables du pire comme du meilleur, Foulkes & Smith (pour les intimes) sont aussi les auteurs de « This way up », un court métrage d’animation en 3D à l’humour noir très noir.

On ne s’y attardera pas, les deux jeunes animateurs britanniques Adam Foulkes et Alan Smith se sont distingués, ces dernières années, par leurs vidéoclips, sketches, pubs et autres spots télé… Mais parlons cinéma.  Produit par Nexus et la BBC, le célèbre duo signe le décapant « This Way up » un court métrage d’animation de 8 minutes d’une fluidité exemplaire.

Deux croque-morts, père et fils, se rendent dans une petite maison de campagne pour emporter le corps d’une bonne vielle dame et le conduire gentiment dans son trou… pour l’éternité. Amen. Seulement voilà, les choses ne se passent pas toujours comme on le voudrait, et par un enchaînement de causes à effets des plus invraisemblables, voici qu’un énorme rocher vient transformer leur corbillard en crêpe dentelle en moins de deux. Le coeur à l’ouvrage et le haut-de-forme plus ou moins bien fixé sur la tête, nos deux compères ne se laissent pas abattre et  partent à pied, cercueil en main, bien décidés à mener leur mission jusqu’au bout… Jusqu’au bout ???? C’est le moins que l’on puisse dire.

Après une série de mésaventures dignes de celles du célèbre Coyote bravant explosions, falaises abruptes et terrible loi de la pesanteur, les  consciencieux et funèbres employés se retrouvent embarqués avec ce qui reste de mère-grand vers un au-delà gothique que ne désavoueraient pas Tim Burton et Henry Selick : cercueil sur pattes, squelettes-clowns déjantés, éléphants psychédéliques…Tout y est !  D’autant que la musique de John Greswell et Christopher Taylor déroule ses accords entre harmonium onirico-cauchemardesque et folles échappées jazzy… Certains y verront un clin d’œil malicieux à « The Nightmare Before Christmas » (« l’Etrange Noël de Monsieur Jack »), d’autres, peut-être, un pillage douteux. Quoi qu’il en soit, « This way up » affiche sa jolie impertinence en se jouant des tabous et enchaîne les gags sur un rythme parfaitement maîtrisé, gags purement visuels puisque pas un mot ne s’échange. Et pourtant, par de simples jeux de regards, de mimiques et de mouvements des corps, Foulkes & Smith parviennent à donner à leurs personnages une réelle dimension psychologique. Il ne reste plus qu’à souhaiter qu’ils mettent désormais leur talent au service du cinéma d’animation et que la pub les laisse, à jamais, reposer en paix.

Sarah Pialeprat

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T comme This Way up

Fiche technique

Synopsis : Un cercueil récalcitrant donne du fil à retordre à deux employés des pompes funèbres. Donner le repos aux morts n’a jamais été aussi difficile.

Genre : Animation

Durée : 8’30’’

Pays : Royaume-Uni

Année : 2008

Réalisation : Alan Smith, Adam Foulkes

Scénario : Chris O’Reilly, Alan Smith, Adam Foulkes

Musique : Christopher Taylor, John Greswell

Son : Andre Jecquemin

Production : Nexus Production

Article associé : la critique du film

Focus L’Etrange Festival

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Du 4 au 13 septembre, des cinématographies en marge et à contre-courant se sont offertes sur les grands écrans de l’Etrange Festival, au Forum des Images, à Paris. Pendant dix jours, la quinzième édition de l’étrange a honoré un cinéma qui “dérange, irrite, surprend, blesse, réjouit, révolte parfois, motive souvent, mais ne laisse jamais indifférent”.

Au programme : plusieurs cartes blanches (offertes à l’allemand Uwe Boll, au français Mario Mercier, à l’américain Norman  Spinrad, au canadien Bruce LaBruce, et aux belges Patar & Aubier), un workshop avec l’animateur japonais Satoshi Tomioka, une soirée avec Franco Néro, figure emblématique du western-spaghetti, une séance “Retour de flamme” concoctée par Serge Bromberg et Eric Lange, restaurateurs de l’image et gardiens du patrimoine cinématographique mondial, …

L’Etrange Festival a également offert des bouts d’écrans au court métrage à travers une compétition internationale et quatre programmes spéciaux issus de tous horizons. Place au trash, au décalé, à l’humour, et au non conventionnel, à notre plus grande joie et à nos pires frayeurs.

Retrouvez dans ce Focus :

Nos anciens articles en lien avec l’Etrange Festival :

Festival International du court métrage de Lille : la compétition

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-Le jury : Francis Gavelle, Bert Gottschalk, Frank Lambert, Annette Scholz et Jacqui Davies

-Les films sélectionnés :

Fiction

Amoklove – Julia C. Kaiser / Allemagne / 2008 / 9’20

La Battue – Guy Édoin / Canada, Québec / 2008 / 19’54

Short Term 12 -Destin Daniel Cretton / États-Unis / 2008 / 22’

Cantor Dust Man -Sebastien Loghman / France / 2009 / 6’

Beyond The Mexique Bay -Jean-Marc Rousseau Ruiz / France, Mexique / 2008 / 15’

Marker – Susanna Wallin / Royaume-Uni / 2009 / 12’

Die Leiden des Herrn Karpf (Les Souffrances de M. Karpf) : Der Besuch (La Visite) – Rainer Egger, Lola Randl / Allemagne / 2009 / 9’

The Two Teams Team – Manuel Saiz / Royaume-Uni / 2008 / 10’

Carretera del Norte – Rubén Rojo Aura / Mexique / 2008 / 10’

Varde (Cairn) – Hanne Larsen / Norvège / 2008 / 15’30

Dix – BIF / France, Royaume-Uni / 2008 / 7’

The Ground Beneath – René Hernandez / Australie / 2008 / 20’

De Tres Cuerpos (Three Bodies’ Sofa) – Alex Piperno / Argentine / 2009 / 15’

Slitage (Seeds of the Fall) – Patrik Eklund / Suède / 2009 / 17’

L’Arbitro (L’Arbitre) – Paolo Zucca / Italie / 2008 / 15’

Echo – Magnus Von Horn / Pologne / 2009 / 14’

Um Dia Frio (A Cold Day) – Cláudia Varejão / Portugal / 2009 / 27’

Dead Dog – Edward Jeffreys / Royaume-Uni / 2008 / 8’05

Tulum (La Virée) – Dalibor Mataniò / Croatie / 2009 / 15’

Albert’s Speech (Le Discours d’Albert) – Richard Fenwick / Royaume-Uni / 2008 / 14’23

Animation

A dada ! – Hélène Astier, Jia Jun Shen, Mathilde Le Moal, Bruno Pontiroli / France / 2008 / 5’

Sam’s Hot Dogs – David López Retamero / Royaume-Uni / 2009 / 9’30

Seemannstreue (Sea Dog’s Devotion) – Anna Kalus / Autriche, Allemagne / 2008 / 11’

Horn Dog – Bill Plympton / États-Unis / 2009 / 4’30

Muto – Blu / Italie / 2008 / 7’

Lögner (Lies) – Jonas Odell / Suède / 2008 / 13’

The Black Dog’s Progress – Stephen Irwin / Royaume-Uni / 2008 / 3’15

Malban – Elodie Bouedec / France / 2008 / 8’

Logorama – François Alaux, Hervé de Crécy, Ludovic Houplain / France / 2009 / 16’05

Facteur Mineur – Marc Czerwiec, Arnaud Joli, François Ruiz, Geoffrey Skrajewski / France / 2008 / 6’20

Touchdawn of the dead – Marc-Antoine Deleplanque, Pierre Mousquet, Hubert Seynave / Belgique / 2008 / 5’

Je criais contre la vie. Ou pour elle – Vergine Keaton / France / 2008 / 9’10

O’Moro (Le Maure) – Christophe Calissoni, Eva Offredo / France / 2009 / 10’55

Bendito Machine III – Jossie Malis / Espagne / 2009 / 6’33

Nice day for a picnic – Monica Gallab / Belgique / 2008 / 4’

Le Cœur d’Amos Klein – Michal et Uri Kranot / France, Israël / 2009 / 14’

Codswallop – The Brothers McLeod / Royaume-Uni / 2008 / 3’42

Thé noir – Serge Elissalde / France / 2008 / 5’

Beyond the Hole – Tzu-Yi Huang / Taiwan / 2009 / 5’27

L’Homme à la Gordini – Jean-Christophe Lie / France / 2009 / 10’

Mémoire Fossile – Arnaud Demuynck, Anne-Laure Totaro / France / 2009 / 10’

Le Petit Dragon – Bruno Collet / France, Suisse / 2009 / 8’15

Passages – Marie-Josée Saint-Pierre / Canada, Québec / 2008 / 24’30

The Surprise Demise of Francis Cooper’s mother – Felix Massie / Royaume-Uni / 2008 / 7’30

La Peste – Olivier Dubocage, Michal Firkowski, Benoît Galland, Gildas Le Franc / France / 2008 / 5’10

Mei Ling – Stéphanie Lansaque, François Leroy / France / 2009 / 15’

Volgens de Vogels (According to birds) – Linde Faas / Pays-Bas / 2008 / 5’26

For Sock’s Sake – Carlo Vogele / France / 2008 / 4’47

Expérimental

TAR – Jérôme Oudot (Trëz) / France / 2008 / 4’12

1 to 8 – Amy Schwartz / Canada / 2008 / 4’30

Dropping Furniture – Harald Hund, Paul Horn / Autriche / 2008 / 5’

Zurückbleiben bitte ! (Please stand back !) – Stadtmusik / Autriche / 2007 / 7’38

Teaching the Alphabet – Volker Schreiner / Allemagne / 2007 / 3’34

A Necessary Music – Beatrice Gibson / États-Unis/ 2008 / 29’09

Doxology – Michael Langan / États-Unis / 2007 / 6’10

Without you – Tal Rosner / Royaume-Uni / 2008 / 4’50

In The Mix – Jan Machacek / Autriche / 2008 / 4’

Between – Tim Bollinger / Allemagne / 2008 / 5’

Alone – Gerard Freixes Ribera / Espagne / 2008 / 3’06

Domenica 6 Aprile, ore 11:42 (Dimanche 6 avril, 11h42) – Flatform / Italie / 2008 / 6’12

Das ist sehr gut (C’est très bien) – Jakub Vrba / Autriche / 2009 / 4’

Zeitriss – Quimu Casalprim i Suárez / Allemagne / 2009 / 11’

LoopLoop – Patrick Bergeron / Canada / 2008 / 5’

Hot Dogs At The Met – Ken Jacobs / Étas-Unis / 2009 / 10’19

Idyll – Astrid Busch / Allemagne / 2009 / 3’

Strata #2 – Quayola / France / 2009 / 7’20

Freude (Delight) – Thomas Draschan / Autriche / 2009 / 3’

12 Explosionen – Johann Lurf / Autriche / 2009 / 6’

Extension of Human Sight – Andreas Zingerle / Autriche / 2008 / 3’10

Danse Macabre – Pedro Pires / Canada / 2009 / 8’30

Ground Control – Siegfried A. Fruhauf / Autriche / 2008 / 2’

Pole, Klouny, Yabloko… (A Field, Clowns, Apple…) – Shota Gamisonia / Russie / 2008 / 12’

Infos : www.festivalducourt-lille.com

Festival International du court métrage de Lille : le programme

Le prochain Festival International du court métrage de Lille se tiendra du 6 au 11 octobre 2009 au Palais des Beaux-Arts, à L’hybride et au Théâtre Sébastopol. Découvrez la programmation de cette neuvième édition.

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Compétition Internationale : trois catégories (animation, fiction, expérimental) et près de 80 films à découvrir issus d’une vingtaine de pays.

Les Très Courts : sélection de très courts métrages (moins de 4 minutes) d’origines artistiques et géographiques diverses.

Théma Zygomatiks : six programmes de courts métrages d’une heure et demie sur le thème de l’humour.

Soirées VisualMix : Quatre soirées transdisciplinaires pour quatre voyages aux frontières du cinéma (La Mutable, Maya Deren, stash Music Videos, Popay et Vladimir Klinkowsky)

Nuit de l’animation : 9 heures de films d’animation le samedi 10 octobre, au Théâtre Sébastopol, de 12h à 6h.

Soirée Crrav : art vidéo : cinq oeuvres soutenues par le comité de lecture associatif du CRRAV

– Et aussi : Marathon du court, ateliers, programmes jeune public et scolaires, …

Programme complet sur : www.festivalducourt-lille.com

Mes copains de Louis Garrel

Le tourbillon de la vie

Entre deux tournages où il offre sa jolie (et étrange) gueule à la caméra, Louis Garrel s’est accordé un peu de temps pour passer derrière. L’icône du cinéma français d’auteur signe « Mes Copains » (les siens, les vrais, en l’occurrence), un court métrage de 26 minutes qui n’est pas sans rappeler un univers proche des films de son père et de ceux dans lesquels il tourne depuis quelques années.

Louis Garrel a grandi. Ses boucles blondes (voir « Baisers de secours » de Philippe, son père) et sa belle innocence ont laissé place à de gros cheveux sombres et une vague mélancolie… Ses copains sont comme lui, ils ont eu de grands rêves, des corps trop agités pour les contenir tous et des rires trop bruyants pour les exprimer avec justesse. Ils ont eu l’idée surtout que tout était possible et qu’ils n’allaient pas faire comme tous ces cons, ça non !

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Seulement voilà, la vie n’est pas facile tous les jours, même à Saint-Germain-des-Prés, et elle nous contraint, bien souvent, à baisser les bras, suivre les modèles éculés et devenir proches de ceux-là même à qui l’on ne voulait surtout pas ressembler. Avant qu’ils ne deviennent tous totalement adultes et qu’ils aient définitivement perdu leurs illusions, Louis a décidé de capturer les petits moments partagés entre Sylvain, Damien, Arthur et Lolita… sa bande.

Confronté au divorce de ses parents, Sylvain, le héros de l’histoire, est ballotté entre une mère jouant du chantage affectif (en très gros plan) et un père glacial qui apparaît comme le spectre d’Hamlet au moment où l’on s’y attend le moins (en plan large). Damien, « le gars qui marche comme une courgette », vient de passer la nuit avec Lolita, la copine de son pote Arthur. Perché sur un arbre comme le fameux corbeau, il ne se vante pas, il culpabilise. Arthur voudrait être un homme vertueux, et ne sachant trop comment faire pour expliquer à Damien qu’il ne doit pas s’en vouloir, il fait des allers-retours aux toilettes. Lolita, elle, la fouteuse de merde, n’est pas tout à fait satisfaite avec Arthur et Damien : il lui faut aussi Sylvain pour que son « bonheur » soit complet. La rue, le parc, les bords de Seine et surtout le café parisien jalonnent le parcours de ces personnages pas tout à fait sortis de l’enfance et dont le jeu, entre marivaudage et commedia dell’arte, séduit immédiatement (hormis Lolita Chammah qui campe une vamp pathétique susurrant doucereusement des injures qui, dans sa bouche, ne tombent jamais justes.)

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À résumer ainsi, évidemment, certains pourraient suspecter un air déjà-vu de parisianisme bobo, d’afféteries « Nouvelle Vague » et d’intellectualisme auteuriste satisfait. Mais quoi ? Tout film tourné dans les rues de Paris et relatant des relations amoureuses ambiguës devrait-il être banni pour crime de lèse-lutte des classes ? Adieu Truffaut, Godard et les autres….D’autant que Louis Garrel ne plagie pas ses modèles, mais fait, avec  « Mes copains », une proposition formelle originale et contemporaine des plus réjouissantes qui surprend, détonne, dénote. Les cuts imprévisibles répondent aux dialogues farfelus, les travellings silencieux interagissent avec une bande-son fantasque et sa façon d’enchaîner les scènes avec fondu au noir rendent le film non discursif et simplement ludique. La bizarrerie formelle épouse la bizarrerie narrative.

Du passage abrupt du jour à la nuit, aux dialogues puérils attachants, de la danse burlesque sur les trottoirs au rythme de Bocca di rosa à celle du garçon de café, acrobate à ses heures, les propositions oniriques de Louis Garrel nous éloignent d’un réalisme vain narcissique et autocentré pour nous parler d’amour et d’amitié, du temps qui passe et des moments magiques qui ne reviendront plus.

Sarah Pialeprat

Consulter la fiche technique du film

M comme Mes copains

Fiche technique

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Synopsis : Une tranche de vie de trois copains : Sylvain a des problèmes familiaux, Arthur apprend que sa copine Lolita a passé la nuit avec un autre copain, Damien. Les trois se retrouvent dans un bar et Lolita débarque…

Genre : Fiction

Durée : 25’

Pays : France

Année : 2008

Réalisation : Louis Garrel

Scénario : Louis Garrel

Images : Leo Hinstin

Musique : Frédéric Lagnau

Son : Luc Meilland

Montage : Barbara Bascou

Mixage : François Groult

Production : Mezzanine Films

Interprétation : Sylvain Creuzevault, Arthur Igual, Damien Mongin, Lolita Chammah, Michelle Goddet, Gilbert Begniot, Esther Garrel

Le site du film : www.cinedomain.com/mescopains.html

Article associé : la critique du film

Cartoon d’Or 2009 : le lauréat

Le dernier Forum Cartoon, ayant eu lieu à Stavanger, en Norvège, a dévoilé le nom du lauréat du Cartoon d’Or 2009. Il s’agit de l’irlandais David O’Reilly, réalisateur de « Please Say Something », déjà récompensé de l’Ours d’Or du meilleur court métrage à Berlin.

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Please Say Something

Les autres films nominés cette année étaient « Aston’s Stones » (Uzi & Lotta Geffenblad, Suède), « Madagascar, carnet de voyage » (Bastien Dubois, France),« Party Animals » (Merwan Chabane, France) et « Wallace & Gromit: A Matter of Loaf and Death » (Nick Park, Royaume-Uni). Quant au Jury du Cartoon, il était  composé de Serge Elissalde (France), Tomm Moore (Irlande), et Kari Juusonen (Finlande).

Site Internet : www.cartoon-media.eu

Génocidé de Stéphane Valentin

« Ibuka (souviens-toi !) »

Lumière aveuglante dans l’obscurité de l’oubli, le poignant témoignage de Révérien Rurangwa, rescapé des massacres rwandais de 1994, bouleverse par son absence de concession. Présenté au  Festival Silhouette et lauréat d’une Mention Spéciale à Clermont-Ferrand, le film « Génocidé » de Stéphane Valentin (adapté du livre éponyme de Révérien) réveille  les consciences et aiguise les esprits.

Le 20 avril 1994, sur la colline de Mugina, Révérien Rurangwa alors âgé de 15 ans, est sauvagement mutilé à la machette avec quarante-deux autres membres de sa famille. Seul miraculé de cette boucherie, il survit, portant en lui les stigmates de la honte et de la barbarie : il perd un œil, un bras et la moitié de son nez. Depuis lors, témoigner des atrocités commises par les Hutus devient son unique raison de vivre.

Même si les moyens de représentation sont limités et ne peuvent rendre compte de l’ampleur de la tragédie, ils restent des outils de mémoire indéniables. Stéphane Valentin revendique cette idée en se servant habilement de sa caméra pour mettre en images les mots de Révérien. La communion des deux mondes fait de « Génocidé » une œuvre syncrétique forte et intéressante.

Le cinéaste occitan s’affranchit aisément de l’accumulation de scènes choquantes inutiles en ayant recours à un dispositif simple et distancié. En face caméra, cadré jusqu’à la taille, Révérien exprime sa rage. La nature qui l’entoure évoque la pureté de la virginité originelle et ses paroles acérées contrastent grandement avec le paysage immaculé des montagnes suisses. Des intertitres et des extraits de son livre viennent entrecouper sa confession verbale. Leur couleur rouge vive, parti pris esthétique et stylistique, est là pour rappeler le sang des victimes et vient s’opposer à la blancheur de la neige environnante.

Longs et détaillés, les passages tirés du livre de Révérien sont les moments les plus extrêmes et les plus violents du film. Ils requièrent de la part du spectateur un certain effort qui l’oblige à participer activement à la lecture du film. Loin de le guider et de le prendre par la main, le réalisateur aime le bousculer dans sa confortable place de douce passivité.

Film à message, « Génocidé » est une blessure ouverte et nécessaire par laquelle toutes les victimes de tous les génocides continuent de saigner.

Marie Bergeret

Consulter la fiche technique du film

G comme Génocidé

Fiche technique

Synopsis : Ce film est le témoignage brut et violent de Révérien Rurangwa, rescapé du génocide des Tutsi au Rwanda en 1994.

Genre : Documentaire

Durée : 25’10 »

Pays : France

Année : 2008

Réalisation : Stéphane Valentin

Scénario : Stéphane Valentin

Images : Amic Bedel

Son : Laetitia Dutech

Montage : Stéphane Valentin

Interprétation : Révérien Rurangwa

Production : Piget Production

Article associé : la critique du film

Fiff, les autres rendez-vous du court

Parallèlement à sa sélection (internationale, nationale, clips), la 24ème édition du Festival International du Film Francophone de Namur programme entre le 2 et le 9 octobre différentes séances de courts hors compétition. A découvrir également…

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Films “Regards du présent”

* Pour lui (Pentru el) de Stanca Radu (Roumanie, 200!)
* La Raison de l’autre de Foued Mansour (France, 2009)
* Phone story de Berivan Binevsa (Belgique, 2009)
* Le Con de François Paquay (Belgique, 2009)
* Une pute et un poussin de Clément Michel (France, 2009)
* Naissances de Anne Emond (Québec, 2009)
* Le Noeud cravate de Jean-François Lévesque (Québec, 2008)
* Annie de Francia de Christophe Le Masne (France, 2009)
* Racines de Eileen Hofer (Suisse, 2008)
* C’est gratuit pour les filles de Marie Amachoukeli, Claire Burger (France, 2009)
* Choisir d’aimer de Rachid Hami (Algérie/France, 2008)
* En douce de Vanessa Lépinard (France, 2008)
* Fatma de Samia Charkioui (Maroc, 2009)
* Nous aussi nous avons marché sur la lune (Balufu Bakupa Kanyinda, République Démocratique du Congo/Algérie, 2009)
* Chaîne alimentaire de Marie-Louise Sarr (Sénégal/Belgique, 2008)
* Les Racines du brouillard de Dounia Bovet-Woltèche (Belgique, 2009)
* La Boule d’Or de Bruno Deville (Belgique/Suisse, 2008)

Séances spéciales

Carte blanche 10 ans – « Ambiances… asbl »

* Le Petit oiseau va sortir de Pascal Adant (B, 2006)
* L’Intrus de Michel Caulea (B, 1993)
* La Traviata de Guionne Leroy (B, 1994)
* La Paille et la poutre d’Eric Lacroix (B, 2002)
* La Désinvolture de Charline Lancel (B, 2007)
* La Nuit du 6 au 7 de Patrice Bauduinet, André Blavier (N, 2003)
* Amphytrion 94 de Patrice Bauduinet (B, 1998)
* Anthropeau de Joël Godfroid (B, 2006)
* Une fameuse journée de Jean-Marie Buchet (B, 2004)
* Une girafe sous la pluie de Pascale Hecquet (B/F, 2007)

Lauréats 2008 * Atelier Jeunes Cinéastes (AJC !) – Centre Vidéo de Bruxelles (CVB)

* L’Enfant du Dimanche de Manon Verkaeren (B, 2009)
* Les Cheveux coupés d’Emmanuel Marre (B, 2009)
* Les Évadé(e)s de Sophie Auby (B, 2009)
* Qui vit dans la rue Verbiest ? de Delphine Duquesne (B, 2009)

Cinéma belge flamand

* Afterday de Nico Leunen (B, 2009)
* Tunnelrat de Raf Reyntjens (B, 2008)
* Music Is The New Religion de The MKR (Kevin Meul, Nele Keukelier, Wim Reygaert) (B, 2008)

Infos : www.fiff.be

Les films sélectionnés au FIFF

Le 24ème Festival International du Film Francophone de Namur (FIFF) se tiendra du 2 au 9 octobre prochain. Le court métrage occupe une bonne place dans sa programmation. Les films sélectionnés seront départagés par le Jury officiel composé de Emilie Dequenne, Baloji, François-Eudes Chanfrault, Jérémy Clapin, et Dominique Dugas.

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Compétition internationale

* Vivre encore un peu… de  David Lambert (Belgique, 2009)
* Montparnasse de Mikhaël Hers (France, 2009)
* ¿ Donde esta Kim Basinger ? d’Édouard Deluc (France, 2009)
* Danse macabre de Pedro Pires (Québec, 2009)
* La Délogeuse de Julien Rouyet (Suisse, 2008)
* Ils se sont tus (Sektou) de  Khaled Benaïssa (Algérie, 2008)
* La Vie commence de Émile Proulx-Cloutier (Québec, 2009)
* Sous un coin de ciel bleu de Cecilia Marreiros Marum et Arnaud Demuynck (Belgique/France, 2009)
* Waramutseho ! ( Bonjour ! ) de Auguste Bernard Kouemo Yanghu (Cameroun/France/Belgique, 2009)
* Fard de David Alapont, Luis Briceno (France, 2009)
* Rénovation (Renovare) de Paul Negoescu (Roumanie/Allemagne, 2009)
* Un transport en commun de Dyana Gaye (Sénégal/France, 2009)

Compétition nationale

* Mimésis de Camille Meynard (Belgique, 2009)
* Climax de Frédéric Sojcher (Belgique/France, 2009)
* Vivre encore un peu… de  David Lambert (Belgique, 2009)
* Guitar Heroes de Nicolas Bruyelle (Belgique, 2009)
* Le Plein d’aventure de Dominique Reding (Belgique, 2009)
* L’Éclusier de Nicolas Boucart (Belgique, 2009)
* Classes Vertes de Alexis Van Stratum (Belgique/France, 2008)
* La Balançoire de Christophe Hermans (Belgique, 2009)
* Aral de Delphine Renard, Delphine Cousin (Belgique, 2009)
* Trompe l’oeil de Florent Sauze (Belgique/France, 2008)
* Sous un coin de ciel bleu de Cecilia Marreiros Marum et Arnaud Demuynck (Belgique/France, 2009)
* Juste la lettre T de Ann Sirot, Raphaël Balboni (Belgique, 2009)
* Dans nos veines de Guillaume Senez (Belgique/France, 2008)
* Hudûd de Federico Ariu (Belgique, 2009)
* Première nuit à Beijing de Olivier Meys (Belgique, 2008)
* De si près de Rémi Durin (Belgique/France, 2009)
* Europa 17:17 de Bernard Dresse (Belgique, 2009)

Compétition Clips

* « Bien mérité » de Jean-Marie Antonioni (France, 2009)
* « Chupee » de Marc & Sophie (France, 2009)
* « Coconut Night » de Jérémie Saindon (Québec, 2008)
* « Dans l’herbe » d’Olivier Martin (France, 2009)
* « Feedback in the fields » de Réalisation : Louis-Phillipe Éno (Québec, 2008)
* « Get It Right » de Stéphane Sednaoui (France, 2009)
* « Grand con » de Frédéric Fonteyne (Belgique, 2009)
* « Jolie coquine » de Réalisation : Victor Haegelin (France, 2009)
* « Kill the Surfers » de l’Atelier collectif Zorobabel (Belgique, 2009)
* « Little Ones » de Réalisation : Cédric Bourgeois (France, 2009)
* « Mademoiselle » de Yoanna Lemoine (France, 2009)
* « Masiteladi » de Laurent Gillot / Clément Bolla (S.P.E.C.T.R.E) (France, 2009)
* « Mr. Hurricane » de Ben Steiger-levine (Québec,  2009)
* « Non à l’excision » de Jessy Nottola (France, 2008)
* « Silly » de Artaban/David Baumann (Suisse, 2008)
* « Soleil du soir » de Michel Gondry (France, 2008)
* « Souvenir de Chine » de Körner Union (Suisse, 2009)
* « Tableau de chasse » de Patrick Volve (France, 2008)
* « Le Totem du progrès » de Hero (Belgique, 2009)
* « Your Disco Song » de Christine Massy et Brice Van der Haegen (Belgique, 2009)
* « The Wanderer » de Benoit Toulemonde (France, 2009)

Infos : www.fiff.be