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Cannes, news 6 : Semaine de la Critique. Un court métrage inédit réalisé par le comédien Shia LaBeouf

Un court métrage inédit réalisé par le comédien Shia LaBeouf en séance spéciale le vendredi 18 mai

C’est en tant que réalisateur que la Semaine de la Critique va accueillir l’acteur américain Shia LaBeouf, déjà présent sur la Croisette pour son rôle dans « Lawless » de John Hillcoat, en Compétition Officielle. Plus connu du grand public pour ses rôles dans la série des « Transformers » et dans des films comme « Wall Street : l’argent ne dort jamais » d’Oliver Stone, Shia LaBeouf suscite un intérêt grandissant pour ses débuts derrière la caméra.

Producteur des clips « New Divide » de Linkin Park et « I Never Knew You » de Cage, en 2011 il réalise le clip « Marijuana » du rappeur Kid Cudi ainsi que « Born Villain », un court métrage pour la sortie du dernier album éponyme de Marilyn Manson. C’est en 2011 également qu’il réalise « Maniac », un court métrage inspiré de « C’est arrivé près de chez vous ».

Avec son film « Howard Cantour.com », mettant en scène Jim Gaffigan dans le rôle d’un critique de cinéma, Shia LaBeouf vient livrer sa vision décalée et impertinente de la critique.

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Nijuman no borei (200000 fantômes) de Jean-Gabriel Périot

“Pro Hiroshimae defunctis”

Parce que Jean-Gabriel Périot sait très bien qu’entre l’horreur et la façon de la représenter, il existe un gouffre immense, cet humaniste convaincu a voulu témoigner à sa façon de la plus grande catastrophe nucléaire que le monde a connue et raviver ainsi les flammes d’un souvenir honteux. « Nijuman no borei » rappelle avec une originalité remarquable la nuit du 6 août 1945, celle qui a vu la destruction d’Hiroshima.

À l’aide d’une multitude d’images d’archives, Périot s’amuse à retracer l’histoire d’Hiroshima, de 1914 à 2006. Celle-ci peut se partager en deux parties, avant et après l’explosion de la bombe atomique. Il livre un portrait éclaté de la ville nous confrontant à l’impossibilité de retracer la linéarité d’un passé douloureux. Les images d’archives se superposent les unes aux autres faisant l’effet de dias de famille que l’on passe après un bon repas, se remémorant telle coupe hideuse ou tel objet perdu au fil des déménagements. Et pourtant, ce n’est pas une histoire individuelle que tente de nous conter le cinéaste mais bien une histoire collective. Au même titre que les dates historiques que l’on arbore avec fierté, cette tragédie doit être déterrée des abîmes de la mémoire et expliquée au monde pour ne plus la répéter mais aussi pour prendre conscience que même si l’on n’était pas là la nuit du 6 août 1945 et que l’on n’y a rien vu, Hiroshima réside en nous malgré tout, comme un murmure incertain, comme une preuve tangible de l’indicible.

L’audace formelle dont le film fait preuve dénote d’une volonté d’impliquer totalement celui qui regarde, au-delà de l’informer, Périot choisit de lui faire ressentir l’absence et le manque perçus dans les clichés d’avant et après la catastrophe. Dans la difficulté de représenter le néant, il intègre une image blanche, des silences significatifs et puis surtout la chanson “Larkspur et Lazarus” de Current 93 qui offre une magnifique réponse sonore aux images d’archives, comme si la poésie seule pouvait nommer l’ineffable et s’en approcher au point de s’unir à lui. Dédié aux 200.000 fantômes qui hanteront toujours la ville d’Hiroshima, « Nijuman no borei » est à l’image du Dôme de Genbaku, un véritable hymne à la paix.

Marie Bergeret

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Article associé : l’interview de Jean-Gabriel Périot

Undo de Jean–Gabriel Périot

Avec Undo, Jean–Gabriel Périot nous la fait à l’envers.

Réalisé en 2005 dans le cadre de la Collection Canal + « 10 minutes pour refaire le monde », « Undo » (qui signifie « défaire » en anglais) dresse une chronique de l’humanité dans une démarche de déconstruction historique originale. Film de montage reposant sur des images d’archives finement sélectionnées, « Undo » nous propose un voyage dans le temps subtile et acide dont la particularité est de nous le faire vivre à l’envers.

Les premières minutes du film sont magnifiques mais laissent quelque peu perplexe. On plane dans le cosmos dans une ceinture d’astéroïdes. Un soleil explose. On survole l’orbite terrestre. Seule une bande son où se mélangent des violons aux accents dramatiques et des sons synthétiques inversés semble nous orienter dans la direction du film. Progressivement et alors que les éléments se déchaînent sur la planète Terre, on pénètre dans l’univers de « Undo ». Lorsque, dans des cieux incendiés, des champignons atomiques se rétractent, le propos devient franchement explicite : Périot a fait de son film une machine à remonter le temps où tout fonctionne à l’envers. Dès lors s’enchaînent des scènes de désolation, de guerre, de révolte et de répression. Scènes macabres où le monde semble pris de folie apocalyptique, où les hommes marchent à l’envers dans des décors en ruine, ressortant les corps meurtris des ambulances pour les reposer à même le sol dans des mares de sang.

Les attentats du 11 septembre nous ramènent dans les rues de New-York, puis à d’autres villes où les foules avancent à reculons dans des ambiances plus pacifistes. Mais le propos de Périot ne perd pas d’intensité, et c’est la société de consommation qui est passée au crible. Dans les centres commerciaux, les tiroirs-caisses s’inversent et les consommateurs vident leur caddy en remettant les produits dans les rayonnages. Dans les cantines, les travailleurs encravatés régurgitent les aliments pour les remettre dans les assiettes de leur plateaux-repas qu’ils rendent aux cantinières. Comme par magie, la formule « Undo » remonte les cycles de production, et ce sont les piliers du système productiviste qui sont tour à tour défaits, déconstruits, démantelés. On désosse les téléviseurs, on désassemble les automobiles, on démonte les chars de guerre, et les animaux ressortent des abattoirs pour retourner à la campagne en marche arrière, comme un retour à la nature.

Le film prend alors une autre tonalité et évolue progressivement vers le noir et blanc avec des scènes de ruralité d’un autre temps. Travaux à la fourche, travaux à la main, outils rudimentaires, cueillette, les hommes vivent et travaillent dans un certain dénuement, une simplicité, un retour à une certaine pureté originelle qui trouve finalement son achèvement dans le mythe du jardin d’Eden. Entre apocalypse et genèse, manipulation géniale de l’inversion de l’histoire, le film nous laisse sur un questionnement : était-ce mieux avant ?

Jean-Gabriel Périot fait partie de ces artistes engagés dont le regard sur le monde sait saisir votre conscience. Son film « Undo » contribue à alimenter une filmographie sans concession qui place inlassablement, dans un pessimisme lucide, l’Homme face à la responsabilité de sa civilisation.

Xavier Gourdet

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Article associée : l’interview de Jean-Gabriel Périot

U comme Undo

Fiche technique

Synopsis : Refaire un monde en pleine détérioration ? « UNDO » propose une autre solution : avant de refaire ce monde, ne vaut-il pas mieux le défaire ? 
Dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, nous assistons à la création de la terre.

Réalisation : Jean-Gabriel Périot

Genre : Expérimental

Durée : 10’

Pays : France

Année : 2005

Scénario : Jean-Gabriel Périot

Montage : Jean-Gabriel Périot

Photographie
 : Stock Shots (banques d’images)

Recherche d’images
 : Emmanuelle Nowak

Son
 : Xavier Thibault, Laure Arto

Musique
 : Sylvia Filus

Production : Local Films

Article associé : la critique du film

15ème Brussels Short Film Festival – le palmarès

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Palmarès International

Le Grand Prix du Festival : € 2500 offerts par la SABAM au meilleur film de la compétition : SHORT FOR VERNESA B. de JONS VUKOREP – Bosnie-Herzégovine / Allemagne – 11’ – 2011

Mention Spéciale du Jury : JUNIOR de JULIA DUCOURNAU – France – 20′ – 2011

Le Prix d’Interprétation Féminine : € 1000 offerts par l’Echevinat de la Culture de la Ville de Bruxelles : ALDONA BENDORIUTE pour  TEVE MUSU de MARIUS IVASKEVICIUS – Lituanie – 28’ – 2011

Le Prix d’Interprétation Masculine : € 1000 offerts par l’Echevinat de la Culture de la Ville de Bruxelles : SHAWN CHRISTENSEN pour CURFEW de SHAWN CHRISTENSEN – Etats-Unis – 19’ – 2011

Le Prix du Public : € 1000 offerts par la Commune d’Ixelles – CURFEW de SHAWN CHRISTENSEN – Etats-Unis – 19’ – 2011

Palmarès National

Le Grand Prix National : € 2500 offerts par la SACD : CRI DU HOMARD de NICOLAS GUIOT – Belgique – 30’ – 2012
Mention spéciale pour « Sidewalk » de Berivan Binevsa

Le Prix de la Fédération Wallonie-Bruxelles : € 2500 offerts au réalisateur d’un film belge francophone – YOUSSOUF LE SOUFFLEUR de LIA BERTELS – Belgique – 5’20” – 2011

Le Prix d’interprétation féminine : € 500 offerts par la Commune d’Ixelles – EVA VAN DER GUCHT pour YOU WILL FIND IT de JESSIE DE LEEUW – Belgique – 17’11 – 2011

Le Prix d’interprétation masculine : € 500 offerts par la Commune d’Ixelles – ITSIK ELBAZ pour LE SYNDROME DU CORNICHON de GERALDINE DOIGNON – Belgique – 21’ – 2012

Le Prix du Jury : € 1500 en prestations techniques offerts par le Studio L’Equipe : OH WILLY… d’EMMA DE SWAEF & MARC JAMES ROELSBelgique – 18’30” – 2011

Le Prix Be TV  : € 1500 comprenant l’achat des droits de diffusion sur BeTV – L’ATTRAPE-REVES de LEO MEDARD – Belgique – 18’30” – 2011

Le Prix TV5 Monde : Un P 310 par Nikon au sein des compétitions nationale et internationale (attribué par des représentant de TV5 Monde) – QUE LA SUITE SOIT DOUCE d’ALICE DE VESTELE – Belgique – 23’ – 2012

Le Prix du Public : € 2500 en travaux offerts par Filmik : FABLE DOMESTIQUE d’ANN SIROT & RAPHAËL BALBONI – Belgique – 22’ – 2012

Le Prix des Centres Culturels : € 500 attribués par des membres de centres culturels et la diffusion du film dans certains des centres du réseau – A NEW OLD STORY d’ANTOINE CUYPERS – Belgique – 22’ – 2012

E comme Eût-elle été criminelle…

Fiche technique

Synopsis : France, été 1944. Les femmes accusées d’avoir entretenu des relations avec des soldats allemands durant la guerre sont publiquement châtiées.

Réalisation : Jean-Gabriel Périot

Genre : Expérimental

Durée : 9′

Année : 2006

Pays : France

Montage : Jean-Gabriel Périot

Son : Jean-Gabriel Périot

Production : Envie de Tempête Productions

Article associé :  la critique du film

Eût-elle été criminelle… de Jean-Gabriel Périot

Primé à de nombreuses reprises et montré un peu partout dès sa sortie en 2006, Eût-elle été criminelle fait partie des films phares de Jean-Gabriel Périot. Un court métrage qui sillonne les frontières du documentaire et de l’animation expérimentale pour servir un propos militant et engagé. Dix minutes citoyennes qui invitent à réfléchir sur la notion d’expiation collective.

France, été 1944, la libération : une foule en liesse exprime sa joie après 5 années d’occupation faite de privations, de souffrances et d’humiliations. Une masse intergénérationnelle processionne joyeusement à travers les rues du pays, brandissant des drapeaux tricolores, étendards d’une patrie unie dans un même sentiment de soulagement et d’espoir. La belliqueuse « Marseillaise » accompagne ces images d’archives qui retracent la guerre, les alliés, les camps, le nazisme, Hitler…

Les images défilent comme des souvenirs qui font mal et que l’on veut vite oublier puis, le rythme effréné se ralentit et l’on aperçoit çà et là des visages, on capture des regards et telle une gifle cinglante, Périot nous fait alors découvrir le revers de la médaille, l’envers du décor, celui qui ne se trouve pas dans les manuels d’histoire. Il s’arrête sur des images d’archives qui dérangent et font honte : la tonte des femmes accusées de collaboration avec l’occupant allemand.

Eminemment symbolique, la tonte se présente alors comme un acte exutoire d’une foule haineuse, un désir féodal de vengeance, une mesure nécessaire qui consiste à se réapproprier le corps de ces femmes « salies » par l’ennemi. Parmi celles-ci, il y avait aussi bien des femmes amoureuses que de vraies collaboratrices, des divorcées que des femmes seules et marginalisées. Dans ce qui s’apparentera à une véritable chasse aux sorcières, les femmes sont exhibées et lynchées sur la place publique. Les frontières entre vie privée et vie publique sont brouillées et le respect de la dignité humaine totalement remis en cause.

D’une efficacité implacable, le film de Périot interroge judicieusement la société sur le concept de châtiment public. La tonte hier, le corps de Kadhafi que l’on exhibe dans les rues de Syrte aujourd’hui, comment une société qui se dit « évoluée » peut-elle cautionner de telles atrocités à l’encontre d’autres êtres humains, s’interroge l’artiste, eurent-ils été des criminels notoires?

Marie Bergeret

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Article associé : l’interview de Jean-Gabriel Périot

21.04.02 de Jean-Gabriel Périot

Le fascisme n’est pas le contraire de la démocratie mais son évolution par temps de crise. – Berthold Brecht

Encouragé ou plutôt enflammé par l’accession de Jean-Marie Le Pen au second tour des présidentielles françaises de 2002, Jean-Gabriel Périot s’est offert un joli cadeau d’anniversaire en réalisant un court métrage dynamique et dérangeant sur les excès de l’image dans les médias. Dix ans plus tard, le film rappelle à l’ordre la conscience politique et sociale avec une effrayante pertinence.

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Avec une rapidité de montage vertigineuse aux limites de la persistance rétinienne, le vidéaste français déploie une fantasmagorie d’images de toutes sortes : iconographie chrétienne, art classique, art pop, images d’archive de politiques, de propagande, de société civile et de guerre, du cinéma, de la pornographie, de la publicité, ainsi que des photographies de famille du réalisateur lui-même (le titre du film représente également son anniversaire). Dix minutes « d’agression » visuelle rythmée par une bande son tout aussi agitée.

Malgré la vitesse de son défilement, chaque plan, lourd en connotation, évoque une réflexion d’ordre social, politique, religieux… Entre société de consommation matérielle et culturelle, décadence morale et spirituelle, chute de la vérité moderniste, éclatement de la vision postmoderniste, tout semble figurer dans ce kaléidoscope bizarre que l’on ose à peine appeler un film, tellement il s’affirme contre les codes reconnaissables du septième art.

Pour ce qu’il est du message politique lié au jour fatidique cité dans le titre, celui-ci apparaît en filigrane de cette panoplie de clichés se présentant comme un état des lieux de la civilisation moderne jusque là. La réponse personnelle qu’apporte Périot à un événement collectif a toute sa pertinence aujourd’hui, au moment où les valeurs fondamentales de la République – Liberté, Egalité et Fraternité – risquent pour beaucoup de s’inverser. Deux présidentielles plus tard, force est de constater que le sujet de consternation pour le réalisateur n’est plus le même, mais s’est déplacé vers la fille Le Pen, et son discours nationaliste de droite qui n’est qu’une prolongation de celui de son père. Mais on le sait bien, l’histoire ne cesse de se répéter : les détracteurs d’un certain « Napoléon du XXIème siècle » ont crié deux fois (en vain ?) aux dangers d’extrémisme prôné par sa soif du pouvoir. De même, « 21.04.02 » devra sans doute être revu en 2017 face à la potentielle réalisation du cauchemar de son auteur – la percée du nationalisme.

Adi Chesson

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Article associé : l’interview de Jean-Gabriel Périot

Focus Jean-Gabriel Périot

Cinéaste de la mémoire, fin analyste de l’image et sondeur passionné du sentiment humain, Jean-Gabriel Périot mène, depuis plus de 10 ans, une carrière prolifique et reconnue dans le milieu du court métrage et du documentaire français.

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© JS

Nous lui consacrons aujourd’hui un focus spécial et nous vous proposons, à travers plusieurs critiques de ses œuvres phares et au détour d’une interview fleuve, d’en découvrir un peu plus sur ce spécialiste de la mise en perspective, qu’elle soit intime ou d’ordre historique.

Retrouvez dans ce focus :

l’interview de Jean-Gabriel Périot

la critique de « Under Twilight » (2006)

la critique de « Nijuman no borei (200000 fantômes) » (2007)

La critique de « UNDO » (2005)

La critique de « Eût-elle été criminelle… » (2006)

La critique de « 21-04-02 » (2002)

La critique de « L’art délicat de la matraque » (2009)

La critique de « Les Barbares » (2010)

V comme 21.04.02

Fiche technique

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Synopsis : Le 21 avril 2002. Soir du premier tour des élections présidentielles. Un point de cassure irrémédiable. Un de ces rares instants où l’on vit vraiment l’Histoire. Et, malheureusement, l’Histoire dans toute sa noirceur. Ce soir-là fut aussi, pour des amis chers, le moment choisi pour une soirée surprise à l’occasion de mon anniversaire. La gâteau eut un goût amer.

Genre : Expérimental

Pays : France

Année : 2002

Durée : 9′

Réalisation : Jean-Gabriel Périot

Scénario : Jean-Gabriel Périot

Montage : Jean-Gabriel Périot

Son : Jean-Gabriel Périot

Production : Heure exquise

Article associé : la critique du film

Millenium Web-doc Meetings : 4 et 5 mai à l’espace Senghor

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Les Millenium Web-doc Meetings sont des événements qui se déroulent sur deux jours et mettent à l’honneur le web-documentaire.

Ce nouveau langage connaît un succès retentissant en seulement quelques années d’existence. Il s’adresse aussi bien aux cinéphiles traditionnels qu’à la nouvelle génération internet. Les web-docs rassemblent des communautés actives autour de thèmes cruciaux de notre époque.
Organisées dans le cadre du Festival Millenium, ces journées se dérouleront les 4 et 5 mai 2012 à l’Espace Senghor à Bruxelles.

Découvrez les cinq projets sélectionnés pour le concours de pitching !

CONNECTED WALLS
De Sébastien Wielemans

D’UNE RUE L’AUTRE
De Fabrice Osinski et Thomas Gabison

GEEK POLITICS : LA DÉMOCRATIE DANS LES CÂBLES
De Dancing Dog Productions / Adrien Kaempf

GÉNÉRATION TAHRIR
De Hervé Verloes
(en collaboration avec Joan Roels, Pauline Beugnies, Marion Guénard, Rachida El Azzouzi, Nina Hubinet)

INDIAN RAILWAYS
De Olivier Grinnaert
5 projets ont été sélectionnés. Les auteurs les présenteront lors d’une séance publique de pitching le 4 mai 2012 lors des MWM.

Ils y recevront les avis et les conseils de créateurs, de producteurs et de distributeurs reconnus.

Le meilleur projet recevra une bourse d’aide au développement de 2500 €, offerte par la SCAM.

Le Jury des Millenium Web-doc Meetings et composé de :
David Dufresne, Président du jury
Sophie Berque
Abel Carlier
Simon Duflo
Alain Gerard
Gerald Holubowicz
Patric Jean
Marc Lustigman
Alok Nandi

Deux courts métrages de Tsai Ming-Liang et João Pedro Rodrigues en Clôture de la Semaine de la Critique

Section dédiée aux découvertes, la Semaine de la Critique a toujours apporté une attention particulière au court métrage, y compris lorsqu’il est le terrain d’expérimentation de cinéastes confirmés. Pour la Clôture de sa 51e édition, la Semaine met à l’honneur le travail sur le format court des cinéastes Tsai Ming-Liang et João Pedro Rodrigues avec deux films qui questionnent la temporalité à travers des espaces urbains.

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Tsai Ming-Liang a imposé le cinéma Taïwanais dans le paysage mondial. Ses films ont remporté de nombreux prix parmi lesquels le Lion d’Or à Venise en 1994 pour « Vive l’amour » et l’Ours d’Argent en 2004 pour « La Saveur de la pastèqu »e . Ses films « The Hole » (1998), « Et là-bas quelle heure est-il? » (2001) puis « Visage » en 2009 ont été presentés en compétition au Festival de Cannes. ll a récemment commencé à produire une jeune génération de cinéastes asiatiques et continue sans cesse d’interroger sa pratique artistique en se confrontant au théâtre, aux arts plastiques et au court métrage.

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João Pedro Rodrigues est la grande révélation du cinéma portugais de ces dernières années. Le plus novateur par son œuvre qui explore des identités sexuelles troubles. Après son premier long métrage, « O Fantasma » en 2001, il s’impose avec « Odete », presenté à la Quinzaine des réalisateurs en 2005 où il obtient le Prix cinémas de recherche. En 2009, il signe « Mourir comme un homme », un mélodrame sur le milieu des travestis de Lisbonne présenté au Festival de Cannes dans la section Un Certain Regard. Cette année, João Pedro Rodrigues est déjà présent à la Semaine de la Critique comme Président du Jury Découverte Nikon du court métrage.

« Walker » de Tsai Ming-Liang et « Manhã de Santo António » de João Pedro Rodrigues seront présentés le jeudi 24 mai lors de la Soirée de Clôture de la 51e Semaine de la Critique.

Brussels Short Film Festival

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La 15ème édition du Brussels Short Film Festival a ouvert ses portes en grandes pompes ce vendredi 27 avril et les refermera le dimanche 6 mai. Au programme de cette édition anniversaire? Les habituelles compétitions nationale et internationale ainsi que de nombreuses séances thématiques (Courts des Grands, European Film Awards, Clips, Une Nuit du Court, des séances pour les écoles de cinémas…).

Découvrez le programme sur le nouveau site du festival!

Clermont-Ferrand, découvrez l’affiche du Festival 2013

C’est l’artiste et réalisateur canadien Théodore Ushev qui a signé l’affiche du prochain Festival du court métrage de Clermont-Ferrand, qui se tiendra du 1 au 9 février 2013. Son film « Les Journaux de Lipsett » avait fortement marqué les esprits à Clermont-Ferrand en 2011, en remportant le prix du Meilleur film d’animation. Les programmes croisés « Ushev / Lipsett », qui combinaient des films de ces deux réalisateurs exceptionnels, ont été l’un des temps forts du festival 2012. Théodore Ushev était membre du Jury international à Clermont-Ferrand en février dernier.

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(c) Théodore Ushev

L’actu des Lutins : sortie du coffret 3 DVD 2012

La 15e Nuit des Lutins connaîtra sa cérémonie annuelle de remise des prix le 11 juin prochain, à l’Institut du Monde Arabe. 25 films de fiction, animation et documentaire sont nominés cette année. Dès aujourd’hui, vous pouvez adhérer, recevoir le coffret 3 DVD des Lutins 2012 et participer au vote final.

Pour adhérer, recevoir le coffret DVD Lutins 2012 et participer au vote :

Vote professionnel : votez pour les 14 prix honorifiques, artistiques, techniques

Vote public : votez pour le film que vous estimez être le meilleur de l’année

Vous pouvez également télécharger le formulaire et le renvoyer à l’adresse suivante :

Les Lutins du Court-Métrage
14, rue des Croisiers 14000 Caen

Date limite des votes : 2 juin

Troisième Soirée Format Court, le 10 mai 2012

Nos séances mensuelles au Studio des Ursulines (Paris, 5ème) se poursuivent. Jeudi 10 mai, à 20h30, cinq films courts vus en festival (Dubaï, Vendôme, Clermont-Ferrand) ou rapportés par des oreilles amies seront projetés, en présence des équipes des films. L’occasion de s’initier ou de rester connecté au court métrage, de découvrir des films singuliers, français et étrangers, récents ou non, et d’en savoir plus sur les oeuvres montrées au contact des réalisateurs, des comédiens et des producteurs présents.

Tania de Giovanni Sportiello, Fiction, 20′, France, 2011. Sélectionné au Festival du Film de Vendôme

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Synopsis : Cachée dans un recoin d’une petite cité, Tania, seize ans, observe un groupe de jeunes, un marteau à la main.

La vie parisienne de Vincent Dietschy. Fiction, 38′, France, 2012. Prix du Public au Festival de Brive

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Synopsis : Pierre et Marion, un couple d’enseignants parisiens, ont une existence bien réglée. Quand ils rencontrent l’amoureux d’enfance de Marion, Rémi, leur vie s’éclaire d’un jour nouveau.

Posledný Autobus de Ivana Laucikova et Martin Snopek. Animation, 16′, Slovaquie, 2011. Prix de la Jeunesse au Festival de Clermont-Ferrand

Synopsis : C’est le début de saison de la chasse. Les animaux de la forêt montent à bord d’un autobus et partent se mettre à l’abri. Lorsque des chasseurs interceptent le bus au milieu de la nuit, ses passagers, craignant pour leur vie, révèlent leur véritable nature.

Casus Belli de Yorgos Zois, Expérimental, fiction. 11’11’’, Grèce, 2010. Meilleur Film au Festival du Golfe

Synopsis : Toutes sortes de gens, de nationalité, de classe, de sexe et d’âge différents, font la queue dans sept files d’attente. La première personne de chaque file devient la dernière de la suivante, formant une gigantesque chaîne humaine. Mais au bout de la queue, le compte à rebours commence.

Vivre avec même si c’est dur de Pauline Pinson, Magali Le Huche et Marion Puech, Animation, 07′30”, France, 2004. Prix du Rire Fernand Raynaud et Mention Spéciale du Jury au Festival de Clermont-Ferrand

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Synopsis : Une parodie d’émission de téléréalité nous présente une dizaine de petits reportages qui racontent les difficultés de l’existence d’animaux aux complexes drôles et absurdes.

Infos pratiques

Jeudi 10 mai, 20h30
Studio des Ursulines : 10 Rue des Ursulines, 75005 Paris
PAF : 6 €

Pour accéder au cinéma : BUS : 21, 27 (Feuillantines), 38 ou 82 (Auguste Comte), 84 ou 89 (Panthéon).
RER : Luxembourg (sortie rue de l’Abbé de l’Epée).
Métro le plus proche : Ligne 7 (Censier Daubenton), en marchant un peu…

Infos & réservations souhaitées : info@formatcourt.com

Prochaine projection : le 14 juin !

Hombre máquina d’Alfonso Moral et Roser Corella

« Homo homini lupus est »

Le documentaire d’Alfonso Morel et Roser Corella, programmé au Festival de films de femmes, pose une réflexion pertinente sur la condition de l’homme en ce XXIè siècle naissant.

Dans un contexte de globalisation, de mise en place de technologies miraculeuses visant à garantir un bien-être individuel et collectif, Alfonso Moral et Roser Corella ont placé leur caméra à Dhaka, au Bangladesh, là où une catégorie d’hommes travaille comme des machines, utilisant la force physique pour accomplir des tâches mécaniques et aliénantes. Hommes, femmes, et enfants effectuent des corvées harassantes sous un soleil de plomb. Du fabricant de briques au conducteur de rickshaw en passant par les recycleurs de bouteille en plastique, tous effectuent des tâches de façon mécanique, tous s’épuisent tout le jour durant dans le seul but de pouvoir se nourrir. Et quand à quelques kilomètres de là, des carrousels colorés amassent les privilégiés de la vie, on se demande s’il n’y a pas une faille dans le système. Ailleurs ou ici, le fossé s’agrandit de plus en plus entre ceux qui « ont » et ceux qui ne « sont » pas.

Par sa nature, on nous l’a si souvent répété, l’homme est un loup pour l’homme et même si dans la pensée de Thomas Hobbes, l’homme peut surtout être un Dieu pour ses semblables, à condition qu’il se trouve dans une structure sociale définie et structurée, force est de déplorer que le système économique et social moderne rend malheureusement compte d’un constat plus pessimiste, où l’homme apparaît comme cet être primitif, ce mauvais sauvage sans conscience (ou presque), bafouant la dignité de son alter ego et ignorant ses droits.

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« Hombre máquina » accuse, dénonce, et montre cette autre partie du monde qui ne connaît pas de répits, celle qui naît, vit et meurt sans jamais prendre conscience des avantages liés à sa condition. Car « l’homme est un roseau pensant », disait Pascal il y a un peu plus de trois siècles, une branche souple et résistante, capable d’évoluer grâce à sa pensée. Pas une machine abrutie, vivant au jour le jour et incapable de se projeter dans l’avenir. Au risque de se répéter, on se demande encore s’il n’y a pas une faille dans le système…

Marie Bergeret

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H comme Hombre Máquina

Fiche technique

Synopsis : Une réflexion sur la modernité et le développement global. L’utilisation de la force physique humaine pour effectuer des travaux dans le XXI e siècle. L’homme tel une machine : des millions de personnes deviennent le moteur de Dhaka, la capitale du Bangladesh
.

Réalisation : Alfonso Moral et Roser Corella

Scénario : Alfonso Moral et Roser Corella

Genre : Documentaire

Durée : 15’

Année : 2011

Pays : Espagne

Image : Alfonso Moral

Montage : Roser Corella

Son : Santiago Latorre

Production : Grafo Producciones

Article associé : la critique du film