A comme Annual Report

Fiche technique

Synopsis : « Annual Report » est une compilation d’idées, une archive des données et des renseignements personnels et elle apparaît comme une somme des plans, chacun consacré à un sujet. Cette vie cache l’intention de se pencher sur les conséquences de la culture numérique, en termes de comportements, de vocabulaire, de temps et d’espace. Il fonctionne aussi bien comme un journal de technique et de la culture numérique.

Genre : Expérimental

Durée : 4’

Pays : Portugal

Année : 2007

Réalisation : Cristina Braga

Scénario : Cristina Braga

Images : Cristina Braga

Son : Cristina Braga

Montage : Cristina Braga

Animation : Cristina Braga

Production : Faculdade de Belas Artes da Universidade do Porto

Article associé : la critique du film

A comme Arise(Zona)

Fiche technique

Synopsis : « Arise(zona) » est tiré du long métrage « A Zona » de Sandro Aguilar et émerge de toute la saleté cinématographique propre au support filmique. Ces images sur pellicule salie, destinées au vide et à l’oubli total, nous mènent vers l’ambiguïté et l’indétermination entre la vie et la mort, dans lesquelles les logiques narrative et temporelle sont suspendues.

Genre : Expérimental

Durée : 10’

Pays : Portugal

Année : 2009

Réalisation : Pedro Maia

Scénario : Pedro Maia

Images : Sandro Aguilar

Montage : Pedro Maia

Production : Pedro Maia

Article associé : la critique du film

M comme Montanha fria

Fiche technique

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Synopsis : La vie se perd en poussière, jour après jour. Les fleurs tombent, année après année. Les gens s’en vont. Le froid sentier qui mène à la montagne semble infini et même à présent, ne savez-vous pas ? La réalité questionne-t-elle l’ombre ?

Genre : Expérimental

Durée : 12’

Pays : Portugal

Année : 2009

Réalisation : Luis Alves de Matos

Scénario : Luis Alves de Matos

Images : Luis Alves de Matos

Son : Luis Alves de Matos, Luis Zhang

Montage : Hugo Santiago, Luis Alves de Matos, Rita Pestana

Production : Luis Alves de Matos, Amatar Filmes

Article associé : la critique du film

T comme Two Times 4’33 »

Fiche technique

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Synopsis : Manon de Boer a invité le pianiste bruxellois Jean-Luc Fafchamps à jouer deux fois la composition éponyme de John Cage 4’33 » face à un public installé dans un studio.

Genre : Documentaire, expérimental

Durée : 12’

Pays : Belgique

Année : 2008

Réalisation : Manon de Boer

Scénario : Manon de Boer

Images : Sebastien Koeppel

Musique : John Cage

Interprétation : Jean-Luc Fafchamps

Son : Aline Blondiau, Gilles Bénardeau

Montage : Julien Sigalas

Production : Auguste Orts

Article associé : la critique du film

Two Times 4′33” de Manon de Boer

« And echoed in the wells of silence. » – Paul Simon

Signé par l’artiste hollandaise Manon de Boer, « Two Times 4’33 » » livre une interprétation filmique en deux temps du morceau 4’33 du compositeur américain John Cage. Réalisé dans le cadre de la cinquième Biennale de Berlin, le film a également fait du bruit au festival du court métrage de Namur cette année où il a été sélectionné dans la catégorie OVNI.

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Devant une caméra immobile qui aperçoit les courbes d’un piano à queue, Jean-Luc Fafchamps, pianiste et compositeur belge, salue un public hors champ, s’assied et livre une interprétation d’une des compositions musicales les plus controversées de notre temps. 4’33 » part du principe que tout son – même des bruitages ambiants – peut constituer la musique. Hermétique, absolutiste et surtout avant-gardiste, le morceau de Cage se dispense en effet du composant musical indispensable, le son intentionnel, et remet ainsi en question la nature même de la musique.

Dans la mesure où la principale innovation provient de son contenu, le film de Manon de Boer s’approche plus du documentaire que de l’expérimental. La réalisatrice ne fait rien d’autre que de filmer une performance à deux reprises et ne peut aucunement prétendre à la nouveauté de son sujet. Pourtant « Two Times » fait preuve d’une originalité au moins aussi grande et remarquable que la pièce de Cage…

À l’instar des trois  »mouvements » de la partition de Cage, le découpage de de Boer divise le film en deux volets, chacun correspondant à une performance. Le premier est un gros plan fixe qui capture la discipline et l’état mental de l’interprète, entre l’intention musicale, la lecture attentive de la partition et la manipulation du métronome qui marque la durée des mouvements en l’absence de toute note.

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Le deuxième, un long travelling, fait défiler les visages du public, montrant tour à tour toute la gamme émotionnelle et les codes de réception qui définissent non seulement cette œuvre unique, mais la musique classique occidentale en général. À travers ce complexe jeu entre interprète, public et spectateur, le spectacle lui-même est mis en abîme, ce qui n’est pas sans rappeler une des meilleures expériences d’opéra filmé, à savoir « La Flute enchantée » de Bergman/Mozart.

Le coup de génie final qu’offre de Boer apparaît dans la dernière partie du film tel une coda au deuxième volet. Dans des derniers plans du film, la caméra abandonne les spectateurs et voyage à travers la fenêtre, expression parfaite du rapport entre les deux espaces : le champ visuel, quittant l’intérieur, s’élargit vers le monde extérieur, le véritable compositeur/interprète de cette « musique » absolue.

Adi Chesson

Consulter la fiche technique du film

Festival Média 10-10 2009

Il y a un mois, se clôturait la 31ème édition du Festival du court métrage de Namur, Média 10-10. Pour la première fois, une section OVNI (Objets Visuels Non Identifiés) jouxtait les films belges en compétition. Ouverte aux expérimentations en tout genre, aux aventures créatives et inventives menées à la frontière des genres et des médias, la catégorie OVNI témoignait d’une approche résolument originale, loin des formatages imposés, à travers 16 films portugais, français, belges, anglais, et espagnols.

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Retrouvez dans ce Focus :

Le Palmarès de cette 31è édition

Le Focus Média 10-10 2008

La critique de «Two Times 4′33”» de Manon de Boer (Belgique)

Des Ovnis portugais dans le ciel namurois

Poitiers, le palmarès 2009

Grand Prix du Jury : Anna de Runar Runarsson (Den Danske Filmskole – Danemark -Fiction – 2009 – 35 min)

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Syn. : Anna, jeune fille de 12 ans, vit dans un village de pêcheurs. Elle est à un croisement de sa vie. Son environnement est en train de changer – elle aussi.

Prix Spécial du Jury : Birds Get Vertigo Too de Sarah Cunningham (La fémis – France – Documentaire – 2009 – 20 min)

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Syn. : Barnz et Shaena vivent ensemble dans un cirque ambulant au Pays de Galles. Barnz fait contrepoids pour Shaena qui voltige dans les airs. Chacun s’appuie sur l’autre, sur scène et dans la vie. Le spectacle est au point, mais parfois, même les oiseaux ont le vertige…

Prix de la Mise en Scène : La Chanson des enfants morts (La Cancion de los niños muertos) de David Pablos (Centro de Capacitación Cinematográfica – Mexique – Fiction – 2008 – 42 min)

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Syn. : Ma mère a été tuée et mon père est resté seul avec cinq enfants à sa charge. Mon père ne pouvait pas nous consoler. Il nous a emmenés dans la cabane d’un étranger et la seule chose que je voulais était de fuir ce lieu.

Prix du Scénario : Roma de Elisa Miller (Centro de Capacitación Cinematográfica – Mexique – Fiction – 2008 – 26 min)

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Syn. : Un train de voyageurs clandestins s’arrête aux abords d’une usine de savon. Une jeune fille descend s’y réfugier. Là, quelques moments de solidarité l’aideront à poursuivre sa route. Du misérabilisme ou de l’espoir mièvre, rien de tel ne surgit de Roma, qui s’arrête un court instant sur le chemin d’une jeune immigrée.

Prix Découverte de la Critique Française : Never drive a car when you’re dead de Gregor Dashuber (Hochschule für Film und Fernsehen Konrad Wolf – Allemagne – Animation – 2009 – 10 min)

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Syn. : Un héros maladroit tombe par hasard sur un piano oublié depuis longtemps. La musique le conduit dans la ville, où il joue une dernière marche funèbre rejoint par de nombreuses silhouettes.

Prix du Public : The Last Page de Kevin Acevedo (Chapman University, Dodge College of Film and Media Arts – Etats-Unis – Fiction – 2008 – 21 min)

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Syn. : Jason Adams est un écrivain qui a passé des mois à essayer de finir la rédaction de la dernière page de son roman au point où cela est devenu une obsession. On rit de bon cœur devant les péripéties de ce personnage de looser…

Prix du Jury étudiant : Elkland de Per Hanefjord (Dramatiska institutet – Suède – Fiction – 2008 – 58 min)

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Syn. : Henrik revient à la maison familiale, après 15 ans d’absence, pour les funérailles de son père. Plus que jamais, il doit se rapprocher de son frère Ronnie, qui a passé sa vie à la ferme avec leurs parents.

Mention Spéciale du Jury : Racines de Eileen Hofer (Université de Genève – Médias Unis – Suisse – 18 min – Fiction – 2008)

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Syn. : Dans un village turc menacé par la construction d’un barrage, un père veuf et sans emploi cherche à célébrer dignement les 9 ans de son fils qui rêve de voler comme Spiderman.

Mention Spéciale du Jury : Suzanne (de Julien Monfajon et Baptiste Janon – Institut des Arts de Diffusion – 11 min – Fiction – 2008)

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Syn. : Suzanne travaille dans une usine. Emballer, déposer, transporter, tel est son lot quotidien.  Son lien avec le monde, un téléphone portable qui dans cette journée qui aurait pu être comme toutes les autres, va faire naître l’évasion, le rêve, le désir.

Clermont-Ferrand, les titres labos

Compétition Labo
A Family Portrait (Joseph Pierce, Royaume-Uni, Angleterre)
A Film From My Parish – 6 Farms (Irlande)
Avaca (Gustavo Rosa De Moura, Brésil)
Between Dreams (Iris Olsson, Finlande, Russie, France)
Bunker (Benjamin Van De Water, Belgique)
By the Grace of God (Ralitza Petrova, Royaume-Uni, Angleterre)
Catafalque (Christoph Rainer, Autriche)
Cicada (Amiel Courtin-Wilson, Australie)
Combo (David Ellis, Blu, Italie)
Contre-jour (Christoph Girardet, Matthias Mueller, Allemagne)
Gaarud (Umesh Kulkarni, Inde)
Hanasaari A (Pekka Veikkolainen, Hannes Vartiainen, Finlande)
Laitue (Nicholas Brooks, Royaume-Uni, Angleterre)
M (Félix Dufour-Laperrière, Canada, Québec)
The Marina Experiment (Marina Lutz, Etats-Unis)
Marker (Susana Wallin, Royaume-Uni, Angleterre)
Mira (Gregorio Graziosi, Brésil)
Mirror (Joachim Ladefoged, Danemark)
Mrdrchain (Ondrej Svadlena, Rép. Tchèque)
Munjiai (Yumi Jung, Corée du Sud)
Muzorama (Elsa Brehin, Raphaël Calamote, Maxime Cazaux, Emilien David, Laurent Monneron, Axel Tillement, France)
Origin of the Species (Ben Rivers, Royaume-Uni, Ecosse)
Petite Anatomie de l’image (Olivier Smolders, Belgique)
Photograph of Jesus (Laurie Hill, Royaume-Uni, Angleterre)
Please Say Something (David Oreilly, Irlande)
The Polish Language (Orla McHardy, Alice Lyons, Irlande)
Rébus (François Vogel, France)
Rojak (Jordan Suleiman, Mussadique Suleiman, Malaise)
Sam’s Hot Dogs (David Lopez Retamero, Royaume-Uni, Angleterre)
The Soliloquist (Kuang-Pei Ma, Taiwan)
The Spine (Chris Landreth, Canada)
Strange Lights (Joe King, Rosie Pedlow, Royaume-Uni, Angleterre)
Strata #2 (Quayola, Royaume-Uni, Angleterre)
Superbarroco (Renata Pinheiro, Brésil)
This is Alaska (Mârten Nilsson, Gunilla Heilborn, Suède)
To chto est u menya (Andrey Zhidkov, Russie)
Tomorrow-yeah ! (Daniela Abke, Allemagne)
Três tabelas (Tatiana Azevedo, Brésil)
Videogioco (Loop experiment) (Donato Sansone, Italie)
Yellow Belly End (Philp Bacon, Royaume-Uni, Angleterre)
Zeitriss (Quimu Casalprim Suarez, Allemagne)
Zigurate (Carlos Eduardo Nogueira, Brésil)

Le site du Festival : www.clermont-filmfest.com

Clermont-Ferrand, la sélection internationale

50 años en la Luna (Mariano Santilli, Argentine)
A Bike Ride (Bernard Attall, Etats-Unis)
Al-Gondorji (Ahd Kamel, Arabie Saoudite, Etats-Unis)
Aprilis Suskhi (Tornike Bziava, Géorgie)
Autopilot (John Michael Herndon, Etats-Unis)
Betty B. Et the The’s (Felix Stienz, Allemagne)
Bingo (Timur Ismailov, Pays-Bas)
Blue Sofa (Pippo Delbono, Giuseppe Baresi, Lara Fremder, Italie)
Les bons garçons (Antoine Russbach, Belgique, Suisse)
Cathrine (Mads Matthiesen, Danemark)
CintA (Steven Winata, Indonésie)
Civil…But Not Civilized (George Tarabay, Liban)
El Corazon de la Mancha (Ruben Mendoza, Colombie)
Daughters (Chloé Zhao, Chine, Etats-Unis)
Deng (Fatma Filiz Isik Bulut, Turquie)
Des poux dans la paille (Didier Crepey, Suisse)
Did Michael Knight End the Cold War ? (Stepan Altrichter, République Tchèque, Allemagne)
Dor (Ofir Raul Graizer, Israël)
Drogba est mort (Moussa Diarra, Eric Rivot, Mali)
Ecologie (Julia Kozyreva, Russie, Estonie)
Efecto Domino (Gabriel Gauchet, Cuba, Allemagne)
Ella (Hanne Larsen, Norvège)
Fatah (Abdenour Ziani, Algérie, France)
Fliegen (Piotr J.Lewandowski, Allemagne)
Focal Point (Ali Seiffouri, Alireza Khatami, Malaisie, Iran)
Foreign Parts (Michael Cody, Vietnam, Australie)
The Frozen (Naghi Nemati, Iran)
Geboren en Getogen (Eelko Ferwerda, Pays-Bas)
Glenn Owen Dodds (Frazer Bailey, Australie)
Helpless (Li Yang, Chine)
Hideg brek (Mihaly Schwechtje, Hongrie)
Al Hob Fy Zaman Al Kolla, (Ibrahim Abla, Egypte)
Hopscotch (Chiang Hsiu-Chiung, Taiwan)
I love Luci (colin, Kennedy, Royaume-Uni, Danemark, Royaume-Uni, Angleterre)
Ja, ja, nein, nein (Peter Volkart, Ulrich Schaffner, Suisse)
Jualas (Juan José Medina, Mexique)
Jenny & the Worn (Ian Clark, Royaume-Uni, Angleterre)
Jitenshsa (Dean Yamada, Japon, Etats-Unis)
Joel (Hlynur Palmason, Islande)
Ke Ego Gia Mena (Georgis Grigorakis, Grèce)
Los and Found (Philip Hunt, Royaume-Uni, Angleterre)
Lovers (Do Yeun Kim, Corée du Sud)
May (Wai Ha Ng, Singapour)
Métropolis Ferry (Juan Gautier, Espagne)
Moore Street Malasa (David Sullivan, Irlande)
A Mulher Biônica (Armando Praça, Brésil)
Muzica in sange (Alexandru Mavrodineanu, Roumanie, France)
Na izgrejsonce (Gjorce Stavreski, Macédoine)
Nao me deixe em casa (Daniel Aragao, Brésil)
La Neige cache l’ombre des figuiers (Samer Najari, Canada, Québec)
The Neighbour (Ben Weir, Australie)
Notes on the Other (Sergio Oksman, Espagne)
Nyarma (Edgar Bartenev, Russie)
On the Run With Abdul (Kristian Hove, James Newton, David Lale, Royaume-Uni, Angleterre)
Passion courte (Mahassine El Hachadi, Maroc)
Path Lights (Zachary Sluser, Etats-Unis)
La Patrona (Lizzette Argüello, Mexique)
Percorso # 0008-0909 (Igor Imhoff, Italie)
Phuket (Aditya Assarat, Tahïlande)
Pigeon : Impossible (Lucas Martell, Etats-Unis)
Roos Djaj (Bassam Ali Jarbawi, Palestine, Etats-Unis)
Runaway (Cordell Barker, Canada)
Sang bong (Jae Jin Jang, Corée du Sud)
Siemiany (Philip James Mc Goldrick, Pologne, Belgique)
Sinna mann (Anita Killi, Norvège)
The Six Dollar Fifty Man (Louis Sutherland, Mark Albitson, Nouvelle-Zélande)
Slitage (Patrick Eklund, Suède)
Sparni un Airi (Vladimir Leschiov, Lettonie)
Teleglobal Dreamin’ (Eric Flanagan, Philippines, Singapour)
Tiefensucht (Florian Fessi, Autriche)
Trolls (Brianne Nord-Stewart, Canada)
Tulum (Dalibor Matanic, Croatie)
Um dia frio (Claudia Varejao, Portugal)
Viikko ennen vappua (Hamy Ramezan, Finlande)
Vilay (Umesh Kulkarni, Inde)
Wamkelekile (Dorotea Vucic, Afrique du Sud)
Le site du Festival : www.clermont-filmfest.com

Les 32è Rencontres Henri Langlois : Reprise du Palmarès à la Cinémathèque

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Le créateur de la Cinémathèque française est aussi celui des Rencontres Henri Langlois, Festival international des écoles de cinéma. Du doc allemand à la fiction mexicaine, du drame argentin à la comédie finlandaise… : le Festival propose une sélection rigoureuse et éclectique parmi près de 1300 films reçus chaque année des écoles du monde. Un concentré de ce que la jeune génération de cinéastes du monde entier produit de plus abouti, de plus fort, de plus surprenant. Ces jeunes réalisateurs, qui tentent ici leur chance, offrent à leur film un beau début de carrière ; après les Rencontres Henri Langlois, d’autres grands festivals à Cannes, Clermont-Ferrand, et à l’étranger récompensent bien souvent les films ou les auteurs primés à Poitiers.

Séance : Lundi 14 décembre 2009 – 20h00 –(durée : 120’). Salle Jean Epstein
En présence de certains réalisateurs. Entrée libre.
Pour en savoir plus : www.rihl.org

Focus de femmes : Claire & Marie, Burger & Amachoukeli

La première rencontre remonte à mai, les pieds dans le sable, à proximité de l’Espace Miramar, le fief de la Semaine de la Critique. La dernière date de décembre, en baskets, sous la pluie, devant le Balzac, après la projection des films sélectionnés aux César.

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En faisant connaissance à la Fémis, Claire Burger, la monteuse, et Marie Amachoukeli, la scénariste, se sont trouvées « meilleures à deux que seules ». Inspirées par le réalisme teinté de fiction, le langage vrai, et les comédiens non professionnels, elles ont co-scénarisé « Forbach », le film de fin d’études de la première (entre autres, lauréat du Grand prix national à Clermont-Ferrand l’an passé et Deuxième Prix de la Cinéfondation en 2008) et co-réalisé « C’est gratuit pour les filles » (en lice pour le César et le Lutin du Meilleur court métrage).

Ces temps-ci, malgré une actualité festivalière chargée, leur collaboration se poursuit intensément : les deux jeunes femmes co-écrivent trois projets de longs métrages, l’un d’animation, les deux autres de fiction, en continuité thématique et formelle avec leurs deux premiers courts. Les « formatcourtois » s’en réjouissent d’avance…

Mesdemoiselles, c’est à vous…

– L’interview de Claire Burger et Marie Amachoukeli

– La critique de « Forbach »

– La critique de « C’est gratuit pour les filles »

Forbach de Claire Burger

Primé dans de nombreux festivals, dont ceux de Clermont-Ferrand et de Cannes, « Forbach » est le film de fin d’études de la réalisatrice lorraine, Claire Burger, monteuse diplômée de la Fémis. Délicatement équilibré entre documentaire et fiction, le film s’inspire librement de l’histoire de Samuel Theis, l’acteur principal et ami d’enfance de la réalisatrice, et se construit autour de son retour dans sa ville natale et sa famille.

Suite à son récent succès hertzien, la télé-vedette Samuel Koenig profite d’une cérémonie en son honneur à Forbach pour rendre visite à sa famille. L’euphorie des retrouvailles se mue vite en tension, rappelant à chacun la complexité des rapports familiaux.

Le récit lisse bascule ingénieusement d’un registre affectif à l’autre, et plonge, dès les premières images, le spectateur dans l’émotion ressentie. Grâce à une caméra aux mouvements souples et naturels, celui-ci accompagne les personnages au point de pénétrer dans leur intimité, un univers à la fois dérangeant par son réalisme brut et attendrissant par sa franchise naturelle.

Bien plus que les déclamations d’amour, de furie ou de regret, touchantes à leur propre manière, le non-dit de « Forbach » transmet avec une grande justesse les subtilités des relations entre les personnages. Pour traiter de sujets potentiellement dramatiques tels que la dépendance alcoolique et les enfreintes à la loi, la cinéaste privilégie le sobre à l’explicite et la démonstration des rapports ébréchés à la résolution des conflits.

« Forbach » est en quelque sorte un hommage à la ville natale de Samuel Theis et Claire Burger, co-scénaristes du film, avec Marie Amachoukeli. Interprété par des non professionnels, le récit gagne d’autant plus en intimité. À part Samuel, la vedette « parisianisée », la famille Theis alias Koenig se compose de Mario, le frère-reflet effacé et timide, et d’Angélique (Sonia Theis-Schmidt), leur mère. Entre femme fatale et femme fragile, celle-ci balance subtilement son « jeu » entre sa diction sans affectation, sa physionomie expressive, et son regard bleu cristallin, qui semble porter le fardeau d’une existence rude et l’espoir d’un bonheur disparu.

D’une durée ambitieuse de 35 minutes, ce court-moyen métrage réussit à émouvoir sans provoquer, à captiver sans exagérer, et à évoquer chez le spectateur un sentiment de sympathie et de complicité avec les personnages. Mi-fiction, mi-réalité, « Forbach » montre que la simplicité parle parfois plus fort que l’élaboration.

Adi Chesson

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Articles associés : l’interview de Claire Burger et Marie Amachoukeli, la critique de « C’est gratuit pour les filles »

27ème Festival Tous Courts : le Palmarès de la Compétition Internationale

Palmarès

Grand prix : Echo de Magnus Von Horn (Pologne)
Prix spécial du jury : La virée de Dalibor Matanic ( Croatie)
Prix Fujifilm : La harde de Katty Sebbah (France)
Prix du jury jeune : Next Floor de Denis Villeneuve (Canada)
Prix Cinécourt : Rough cut de Firouzeh Khosrovani (Hongrie)
Mention spéciale du jury (ex-aequo) : The Ground Beneath de René Hernandez (Australie)
Mention spéciale du jury (ex-aequo) : Coming out (Vallomas) de Pici Pàpai
Prix de la meilleure musique originale : décerné à Mourad Guechoud pour Ils se sont tus (Sektou) de Khaled Benaïssa / Samir Messaoudi(Algérie)
Prix du public : Bretelles, pudding et herbes hautes de Simon Lahmani (France)
Prix des Télévisions du Festival Tous Courts (ex-aequo) : L’ âge adulte de Pierre Daignière (France)
Prix des Télévisions du Festival Tous Courts (ex-aequo) : Beast de Lars Arendt (Danemark)
Mention spéciale du jury jeune : L’ année de l’Algérie de May Bouhada (France)
Prix du jury des enfants : Le petit dragon de Bruno Collet (France)

Les 10 ans parisiens de Prends ça court!

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Au programme :

La belle au verre de lait, de Félix Rocque
Le technicien, de Simon-Olivier Fecteau
L’homme et la bête de Martin Thibaudeau
King chicken, de Nicolas Bolduc
Jour sans joie, de Nicolas Roy
Les mots, d’Ivan Grbovic
Tête blanche, de Patrick Boivin
La vie commence, d’Emile Proulx-Cloutier
Léger problème de Hélène Florent
Danse macabre, de Pedro Pires

Infos pratiques :
Projection gratuite
Horaires : 15h-17h
Adresse : Forum des images – 2, rue du cinéma 75405 Paris
Le site du Festival : www.cinema-du-quebec.com

Côté Court #2 : l’écran & l’homme social

Il Figure de Romain Winkler & Raphaël Lambert (fiction, 17′, 2008, Prod. Quelque chose, France)

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Syn. : La vie d’un mannequin de vitrine. Son enfance mouvementée, son immersion dans la vie active, la crise, le succès, ses déboires sentimentaux. Plus globalement les questions que pose sa vie parmi les hommes et comment il y répond.

Administrators de Roman Klochkov (animation, 6’37 », 2006, KASK, Belgique)

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Syn. : Sur l’absurdité de la bureaucratie en temps de désastres.

Finding home de Christopher Daley (documentaire, 25’30 », 2008, KASK, Belgique)

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Syn. :Un premier sergent du Corps des Marines des États-Unis approche de la retraite après 19 ans de service actif, incluant trois missions en Irak. Il rentre dans sa ville natale. Petit à petit, les effets de la guerre refont surface.

L’impasse de Bram Schouw (fiction,5′, 2008, Hazazah Film & Photography, Hollande)

impasse

Syn. : Un homme blanc et une femme noire se rencontre dans un train de nuit.

Espèce(s) de patate(s) de Yoann Stehr (animation, 6′, 2009, La Cambre, Belgique)

patate

Syn. : Pomme de terre : n.f. Tubercule produit par l’espèce Solanum tuberosum, appartenant à la famille des Solanacées. Homo Sapiens : n.m Espèce de primate appartenant à la famille des hominidées.

Infos utiles

Date : Mercredi 16 décembre
Heure : 19:00
Lieu :  Actor’s Studio : Petite rue des bouchers, 16 – 1000 Bruxelles
Q. : artatouille@gmail.com, info@formatcourt.com
Groupe Facebook : oui !

Clermont-Ferrand, les titres de la Compétition Nationale

Compétition Nationale

-Adieu Général de Luis Briceno
-L’Aide au retour de Mohamed Lartèche
-Annie de Francia de Christophe Le Masne
-La Baie du renard de Grégoire Colin
C’est gratuit pour les filles de Marie Amachoukeli et Claire Burger
-Cabossés de Louise de Prémonville
-Cheveu de Julien Hallard
-Comme le temps passe de Cathy Verney
-La Conditionnelle de Bénédicte Mathieu
-Dans le décor d’Olivier Volcovici
-Le Début de l’Hiver d’Eric Guirado
-Les enfants dans les arbres de Bania Medjbar
-Le Détour de Cristina Ciuffi
-Donde esta Kim Basinger ? d’Edouard Deluc
-Dounouia d’Olivier Broudeur, Anthony Quéré
-L’Education sentimentale de Paul Bourgois
-Enterrez nos chiens de Frédéric Serve
-L’Etrangère de Guillaume Foirest
-Fard de Luis Briceno, David Alapont
-Le Frère de Julien Darras
-Les Fugitives de Guillaume Leiter
-Le Genou blessé et l’homme debout de Yann Chayia
-La Guitare de diamants de Frank Beauvais
-La Harde de Kathy Sebbah
-L’Homme à la Gordini de Jean-Christophe Lie
-Hymen de Cédric Prevost
Je criais contre la vie. Ou pour elle de Vergine Keaton
-Jeux pluriels de Nicolaï Troshinsky
-Kolo de Natacha Paganelli
-Logorama de Hervé de Crecy, Ludovic Houplain, François Alaux
-Madagascar, carnet de voyage de Bastien Dubois
-Marteau ciseaux de Christophe Lemoine
-Mission Socrate de Bertrand Lenclos, Jackie Berroyer
-Modus vivendi de Liliane Rovère
-Montparnasse de Mikhaël Hers
-Nouvelle lune de Benjamin Clavel
-Nuvole Mani de Simone Massi
-La Parade de Taos de Nazim Djemaï
-Plastic and Glass de Tessa Joosse
-Potlatch de Carole Garrapit
-Près d’ici de Maxime Lequement, Bryan Cavroy
-La Prévention de l’usure de Gilles Charmant
-Rendez-vous à stella-plage de Shalimar Preuss
-Reulf de Quentin Carnicelli, Jean-François Jego, Charles Klipfel
-Seydou de Muriel Coulin, Delphine Coulin
-Le Silence sous l’écorce de Joanna Lurie
-Les Statues baroques ne mâchent pas de chewing-gum de L’amicale du réel
-Stretching de François Vogel
-Sur mon coma bizarre glissent des ventres de cygnes de Vincent Cardona
-Un transport en commun de Dyana Gaye
-Une nouvelle vie ! de Fred Joyeux
-Une vie d’Emmanuel Bellegarde
-Les Ventilleuses de Sylvère Petit
-Vinyl de Julien Hallard
-Wakefield de Laurent Bébin, François Valla

Le site du Festival : www.clermont-filmfest.com

Focus Côté Court #2 Animal social

En collaboration avec Format Court et l’Actor’s Studio, l’asbl Artatouille vous convie à sa deuxième projection de courts métrages sur grand écran, le 16 décembre prochain. Le temps d’une soirée, cinq films, cinq regards s’articuleront autour de la thématique de l’animal social.

Rendez-vous au cinéma, et sur Format Court pour cette deuxième séance…

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Retrouvez dans ce Focus :

La programmation en images

La critique de « Administrators » de Roman Klochkov (Belgique)

La critique de « Impasse » de Bram Schouw (Pays-Bas)

La critique de « Espèce(s) de Patate(s) » de Yoann Stehr (Belgique)

La critique de « Ill Figure » de Raphaël Lambert et Romain Winkle (France)

La critique de « Finding Home » de Christopher Daley (Belgique)

Vous reprendrez bien un menu court ?

Autant vous l’annoncer tout de suite : le technicien d’octobre n’a jamais été retrouvé. Incertain quant à son retour, Format Court a choisi d’éteindre momentanément la télévision et de dépoussiérer les touches de son clavier. Oui, mais dans quel but ?

Celui de vous informer que la diversité s’est dernièrement manifestée sur le site, de façon écrite, audio et filmée, à travers les critiques de plusieurs films et les entretiens de Gerlando Infuso, Félix Massie, Jérémy Clapin, Alain Rocca, ou encore Lucie Thocaven, Jérôme Guiot, Demian Albers, Simon Van Rompay, et Julien Monfajon.

edito

© Gwendoline Clossais

Pour faire court, à l’image de notre format, sachez également que nos prochains Focus festivaliers, thématiques comme personnalisés, comptent bien déposer leurs attributs avant les fêtes. Soyez donc à l’affût de ces prochains dossiers, censés arriver avant Noël Joyeux et Année Bonne.

Ultime information : “Côté Court” se poursuit à l’Actor’s Studio, à Bruxelles, dans la foulée du succès de sa première projection (films d’écoles belges). La prochaine séance, consacrée à l’Animal social, verra cohabiter le 16 décembre un film-patate, un mannequin de vitrine, un soldat du réel, un lapin sans papiers, et des regards lourds de sous-entendus. Voilà pour le menu court.

Katia Bayer
Rédactrice en chef