Nicolas Schmerkin : “Ce n’est pas parce qu’un film est expérimental qu’il est chiant, non regardable, et qu’il doit rester dans un tiroir.”

Nicolas Schmerkin : “Ce n’est pas parce qu’un film est expérimental qu’il est chiant, non regardable, et qu’il doit rester dans un tiroir.”

Depuis bientôt dix ans, Autour de Minuit produit des films curieux, hybrides, expérimentaux, parfois drôles, souvent étonnants. Que ce soit sur un DVD de Repérages, en salle à Clermont-Ferrand ou lors d’une carte blanche à Anima, les films de Hendrick Dussolier, Luis Nieto, Simon Bogojevic-Narath, ou plus récemment Ondrej Svadlena intriguent. Rendez-vous pris avec Nicolas Schmerkin, producteur en chef d’ADM, quelques jours avant la remise des Oscars pour lequel « Logorama » est nominé dans la catégorie animation.

Édouard Deluc. Filmer l’Argentine, localiser Kim Basinger et sonder l’absolu

Édouard Deluc. Filmer l’Argentine, localiser Kim Basinger et sonder l’absolu

Il y a sept ans, un touche-à-tout tout nommé Édouard Deluc découvrait Buenos Aires, et revenait en France, stimulé par l’accueil de ses habitants, la beauté de sa ville, et l’envie d’y poser un jour sa caméra. Quelques années plus tard, une nuit de débauche hivernale à Pékin avec son grand frère lui inspira « ¿ Dónde está Kim Basinger ? ». Cette balade en noir et blanc dans une Buenos Aires musicale, drôle et follement torride, récemment récompensée du Grand Prix national et du Prix Canal + à Clermont-Ferrand, est en lice pour le César du Meilleur court métrage. Entrevue…

L’expérimental à Clermont-Ferrand : le Labo disséqué

L’expérimental à Clermont-Ferrand : le Labo disséqué

Aux côtés des compétitions nationale et internationale du Festival de Clermont-Ferrand, la sélection Labo se présente chaque année comme une plateforme pour des films peu classables, peu lisibles, ou carrément ovnis. Sous l’appellation générique facile de films expérimentaux, le Labo constitue la sélection certainement la plus riche du festival. Aperçu de cinq films représentatifs de la diversité des œuvres candidates.

Sergio Oksman : « The Question Is How And Not What »

Sergio Oksman : « The Question Is How And Not What »

Pendant plusieurs mois, le Brésilien Sergio Oksman s’est intéressé à Ernest Hemingway, à ses sosies, aux fantômes, et à une photographie vieille de 86 ans. Parlant de son film comme d’une imposture, le réalisateur de « Notes on the Other » (Notes sur l’autre) revient sur son parcours, sur la manière de raconter des histoires, et sur la frontière entre la fiction et le documentaire.

Zeitriss de Quimu Casalprim i Suárez

Zeitriss de Quimu Casalprim i Suárez

Présenté au Festival Premiers Plans d’Angers dans la section ‘’Figures libres’’ et bientôt en compétition dans la section Labo à Clermont Ferrand « Zeitriss » fait partie de ces films inclassables que l’on appelle, par commodité, ‘’expérimental’’. Dans un beau noir et blanc, le réalisateur, de Quimu Casalprim i Suárez, nous embarque pour une expérience filmique qui laisse toutes portes ouvertes à l’imagination.

Mihal Brezis. La femme, la religion et la structure

Mihal Brezis. La femme, la religion et la structure

Depuis leur rencontre à la Sam Spieghel Film School (Israël), Mihal Brezis et Oded Binnun font des films en duo, en symbiose, et en couple. Après « Sabbat Entertainment » et « Tuesday’s Women », leurs films de fin d’études, ils ont co-réalisé « Lost Paradise » présenté cette semaine à Angers, dans la compétition officielle des courts métrages français. Rencontre avec une femme momentanément sans binôme, Mihal Brezis.

Fuji tous courts…Le 19 janvier…

Fuji tous courts…Le 19 janvier…

Depuis ses débuts, en 1980, Fujifilm soutient le court métrage et aide à sa diffusion via des partenariats avec des Festivals de films courts dans toute la France. Parallèlement à ces actions, les soirées « Fuji Tous courts » ont été créées. Tous les deux mois, Fujifilm permet aux réalisateurs, directeurs de la photographie et producteurs de courts métrages de projeter en 35mm leur toute dernière création cinématographique. Les soirées permettent la projection de plusieurs courts métrages. Une rencontre avec les réalisateurs, producteurs et directeurs de la photographie des films présentés fait suite à ces projections.

Luc Engélibert : “Ce qui est captivant dans ce métier, c’est qu’on peut déjà prévoir ce qui va se passer dans la cinématographie des cinquante ans à venir. »

Luc Engélibert : “Ce qui est captivant dans ce métier, c’est qu’on peut déjà prévoir ce qui va se passer dans la cinématographie des cinquante ans à venir. »

Les interviews de directeurs artistiques se poursuivent sur Format C. Après Bernard Boulad du Festival de Brest, c’est au tour de Luc Engélibert des Rencontres Henri Langlois de s’exprimer sur le court en général, et les films d’écoles en particulier. Entretien-brasserie, Place du Trocadéro, en compagnie du bruit, du thé, et des changements de service.

20 ans…Et pas une ride

20 ans…Et pas une ride

À l’occasion de ses 20 ans, le Festival de Brest a eu la douce idée d’éditer, en 2005, un DVD « Spécial Anniversaire », en partenariat avec la revue Repérages. En présentant un large éventail de films venus de toute l’Europe, ce Festival est devenu une formidable passerelle entre les pays et les œuvres d’ici et d’ailleurs, pour le plus grand plaisir des cinéphiles et du grand public. Coups de projecteur, de parapluie, et de cœur, sur la présente sélection.

Louis Vuitton, Journeys Awards & Wong Kar-Wai

Louis Vuitton, Journeys Awards & Wong Kar-Wai

Dans la lignée de sa campagne institutionnelle articulée autour du voyage, Louis Vuitton a imaginé un concours international de création sur ce même thème, les « Journeys Awards »,dans le but de mettre en valeur les talents de cinéastes émergents. Des étudiants d’écoles de cinéma les plus prestigieuses ont été appelés à réaliser des films selon le scénario original « Journeys », dans le but de glaner un des deux prix proposés, le Prix du Jury et celui du Public.

Ovnis portugais dans le ciel namurois

Ovnis portugais dans le ciel namurois

Pour sa 31ème édition, le Festival Média 10-10 a fait preuve d’audace en élargissant sa programmation à des films inclassables, offrant par là même un espace ouvert aux créations filmiques en tout genre. Pour la première fois, une compétition OVNI (objets visuels non identifiés), composée de 16 courts atypiques venus d’un peu partout, a envahi les écrans de la Maison de la Culture. Généreusement représenté, le Portugal a coloré les projections avec cinq films et cinq artistes à la personnalité plutôt expérimentale.

Felix Massie : « Si on manque de confiance, il vaut mieux tenter de faire rire. On peut être aussi sot qu’on le veut, ça n’a pas d’importance »

Felix Massie : « Si on manque de confiance, il vaut mieux tenter de faire rire. On peut être aussi sot qu’on le veut, ça n’a pas d’importance »

Jeune diplômé de la Film School of Wales, Felix Massie est un animateur réservé, à l’origine de deux films pittoresques et morbides, « Keith Reynolds Can’t Make It Tonight » et « The Surprise Demise of Francis Cooper’s Mother ». Invitée au dernier Festival de Lille, cette nouvelle recrue de la boite de production The World of Arthur Cox se balade allègrement, de séance en séance, vêtu d’un t-shirt représentant un gros monstre vert fluo. Rapprochement de mise.

Alain Rocca : “Réalisateur/producteur, c’est une association de malfaiteurs. Faire un film, c’est faire un coup”

Alain Rocca : “Réalisateur/producteur, c’est une association de malfaiteurs. Faire un film, c’est faire un coup”

Piètre acteur selon ses dires, ancien régisseur, fondateur de la maison de production Lazennec, trésorier de l’Académie des Arts et Techniques du Cinéma, auteur du rapport Rocca sur la diffusion du court métrage en France, et président de la plateforme de cinéma indépendant VOD UniversCiné, Alain Rocca est aussi le Président du Jury Officiel des longs métrages à Namur. Pendant une heure, un lundi, jour de pluie et de mendiants au chocolat, il se raconte.

Mes copains de Louis Garrel

Mes copains de Louis Garrel

Entre deux tournages où il offre sa jolie (et étrange) gueule à la caméra, Louis Garrel s’est accordé un peu de temps pour passer derrière. L’icône du cinéma français d’auteur signe « Mes Copains » (les siens, les vrais, en l’occurrence), un court métrage de 26 minutes qui n’est pas sans rappeler un univers proche des films de son père et de ceux dans lesquels il tourne depuis quelques années.

Harvie Krumpet et autres histoires

Harvie Krumpet et autres histoires

Tout amateur d’animation en a entendu parler ou a vu sa tronche, surmontée d’un n°6, quelque part. « Harvie Krumpet » est un anti-héros en pâte à modeler, porté sur les faits, les clopes, le nudisme et l’affranchissement des poules. Son étoile n’est pas spécialement bonne, mais cela ne l’empêche pas d’attirer la sympathie de ses juges (Prix du Public, du Jury, Fipresci à Annecy, en 2003, et Oscar du meilleur court métrage d’animation en 2004).