Tous les articles par Katia Bayer

Côté court/concours vidéo

Côté court organise les 20èmes rencontres Ciné Vidéo le 19 janvier 2011 au Ciné 104 à Pantin. Vous avez entre 8 et 20 ans ? Vous réalisez des films dans le cadre d’ateliers en Seine-Saint-Denis ? Votre film dure moins de 15 minutes ? Ces rencontres vous concernent.

Après une première sélection, les films seront visionnés par un jury professionnel lors d’une projection en public et en présence des réalisateurs. Deux films seront primés et les réalisateurs récompensés en matériel audiovisuel le mercredi 19 janvier 2011 au ciné 104.

Vous avez jusqu’au 6 décembre 2010 pour inscrire vos films.
Plus d’infos : virginie@cotecourt.org

Format Court sur Aligre FM

Dimanche 21 novembre 2010, Format Court était l’invité de l’émission “Vive le cinéma” sur Aligre FM (93.1). L’occasion de faire le point sur le court métrage et la ligne éditoriale du site après plus d’un an et demi de mode web et cinéma.

Format Court aime l’image, Format Court s’intéresse aussi au son. C’est pour cette raison que sa rédac’ chef va rejoindre avec enthousiasme l’équipe d’Aligre FM dans le cadre d’une chronique sur le court métrage. En attendant ces prochains rendez-vous dominicaux, nous vous offrons l’occasion de l’entendre au micro de Géraldine Cance.

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L’art délicat de la matraque de Jean-Gabriel Périot

Le charme (peu) discret de l’autorité

Artiste de la trace et de la mémoire, Jean-Gabriel Périot aime pratiquer un cinéma hybride, à la lisière du documentaire et de la fiction, entre l’animation et l’expérimental, nourri d’images cinématographiques et photographiques fortement ancrées dans l’Histoire universelle. « L’art délicat de la matraque », présenté à Media 10-10 dans la compétition OVNI dénonce la brutalité extrême et souvent impunie de certaines forces de l’ordre lors de manifestations ou rassemblements.

Réalisé dans le cadre d’un film collectif « Outrage et rébellion » le film de Périot fait partie d’une quarantaine de courts métrages tournés dans l’urgence par des artistes et cinéastes français et étrangers en réponse aux violences policières perpétrées à l’heure actuelle. Comme c’est souvent le cas dans son œuvre, le réalisateur parle du présent et du futur en ayant recours au passé et décide de mettre en scène la réalité afin de se rapprocher de ce qu’il nomme la vérité.

Des images en noir et blancs issues de l’actualité d’hier et d’aujourd’hui, d’ici et d’ailleurs montrent des manifestants révoltés face à une police peu conciliante. Soudain, les deux entités se rapprochent comme aimantées, se confrontent et se jugent. L’espace d’un instant, l’affrontement ressemble à une parade minutieusement chorégraphiée, à une danse sociale hautement codifiée. Peuple et pouvoir semblent s’unir mais une frontière quasi invisible les sépare, une ligne de démarcation qui s’agrandit à mesure que les électrons libres s’agitent et se révoltent. Dans les interstices de cette faille s’engouffrent la violence et la barbarie commises en toute impunité.

Avec un montage nerveux rythmé au son punky de « This is not a love song » de Public Image Limited interprété par le groupe « Expérience », les images apparaissent de façon obsessionnelle et récurrente sans discours ni commentaires. Jean-Gabriel Périot les détourne habilement de leur contexte initial pour donner sa lecture des faits. Il pose la question de la légitimité de la violence dans un contexte social tout comme il met en évidence les inégalités et les incompréhensions existantes dans le dialogue avec la justice. D’un côté une masse compacte en uniforme, armée et sans visages, de l’autre, des hommes et des femmes qui expriment leur mécontentement. Une histoire d’amour qui n’en est pas une, un David et Goliath qui ne se termine pas toujours bien, en somme.

Marie Bergeret

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Média 10-10 : le palmarès 2010

Le Festival du Court métrage de Namur, Média 10-10, s’est clôturé ce samedi 20 novembre 2010. Découvrez le palmarès de cette 32ème édition.

Prix du Meilleur Court Métrage de Fiction : Thermes de Banu Akseki

Prix du Meilleur Court Métrage d’Animation : Condamné à vie de Hannah Letaïf et Vincent Carrétey

Prix du Meilleur Court Métrage Documentaire : Le costume en partage de Mathias Desmarres

Prix OVNI : Vous vous êtes déjà fait piquer par une abeille morte ? de Jonathan Rubin

Prix des Auteurs : Recardo Muntean Rostas de Stan Zambeaux

Prix de la Meilleure Bande Sonore : Nuit blanche de Samuel Tilman

Prix de l’Image Numérique, Prix « La deux » : Pour toi je ferai bataille de Rachel Lang

Prix de la Meilleure Image : Martha de Raphaël Dethier

Prix « Be tv », Prix de la Presse : Na Wewe de Ivan Goldschmidt

Prix du Public : Le grand jeu de Sylvestre Sbille

V comme Vasco

Fiche technique

Synopsis : Tu es parti, Vasco, tu voulais aller loin. On t’a retenu pourtant, avec du béton et des baisers, et tu as goûté au sang des baleines. Mais ce n’était pas assez, tu voulais l’ailleurs, rejoindre cet horizon qui te fascinait. Mais jusqu’où vas-tu aller, Vasco ?

Genre : Animation

Durée : 10′

Pays : France

Année : 2010

Réalisation : Sébastien Laudenbach

Scénario : Sébastien Laudenbach

Animation : Hugo Frassetto, Julien Laval, Sébastien Laudenbach

Son : Christian Cartier

Montage : Sébastien Laudenbach

Musique : Olivier Mellano

Voix : Mathilde Braure, Elina Löwensohn, Thomas Rouer

Production : Les Films du Nord

Articles associés : la critique du film, l’interview de Sébastien Laudenbach

Vasco de Sébastien Laudenbach

Influencé par le rythme propre de Dominique A et repéré dans les festivals d’animation mais pas seulement (Semaine de la Critique, Média 10-10, Vendôme, …), « Vasco » de Sébastien Laudenbach illustre en noir, blanc et rouge l’étrange destinée d’un personnage tiraillé entre ses sentiments, son amour pour la mer et son sens aigu de l’imaginaire.

Vasco aime Rosa la tentatrice, “son nouvel horizon”, ainsi que la mer, sa première maîtresse. Doit-il rester aux côtés de la première, goûteuse de baleines, ou rejoindre la seconde qui le fascine et qui le réclame sans répit ?

Ancien de l’Ensad, Sébastien Laudenbach nous avait intrigués avec son précédent film très coloré, « Regarder Oana », amalgamant des objets animés (viande, crêpe, oeufs, …), des messages très personnels et de la peinture sur verre. Lorsque « Vasco » est apparu, l’étonnement a enflé comme un bon ballon : cette fois, la sobriété de la palette graphique s’était alliée à un certain grain, celui du sable sur verre. La coquine.

Hormis le travail de fourmi formidable que l’on devine et que le Net confirme (4 secondes par jour et par animateur, à raison de deux mois et demi de tournage et de trois animateurs -Hugo Frassetto, Julien Laval et Laudenbach lui-même -), le film réussit à se doter d’une atmosphère étrange et fascinante et à explorer des sonorités particulières. L’apport de Christian Cartier mérite d’être évoqué tant le son du film prend des allures maritimes, mystérieuses, sourdes. Et pour cause, Laudenbach a cherché à retrouver l’idée du souffle et de l’appel du large propres à certaines chansons de Dominique A, dont “L’horizon“ datant de 2006.

Envie de liberté, récit de l’intime, baleines échouées, fuite effrénée vers l’inconnu, voilà différents thèmes traités par Laudenbach. Par moments, les films d’animations se réfugient derrière la technique et négligent les émotions et la narration. Ce n’est pas le cas de ce film tant il en appelle à l’exploration, au voyage, au lointain et à un certain mystère.

Katia Bayer

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Article associé : l’interview du réalisateur

Morgenrot de Jeff Desom

O weiter, stiller Friede,
So tief im Abendrot.
Wie sind wir wandermüde –
Ist dies etwa der Tod?
*
– Joseph von Eichendorff

Sélectionné en compétition OVNI au Festival du court métrage de Namur, « Morgenrot » fait pleinement honneur à cette appellation. Le clip vidéo réalisé par le Luxembourgeois Jeff Desom sur la musique de Hauschka est une véritable expérience esthétique en tempo di valse.

Animé sur la base de vieilles photographies new-yorkaises, le film s’ouvre sur une carte postale adressée à Ferndorf, le « village lointain » du compositeur allemand et laisse ainsi supposer que l’oeil subjectif de la caméra lui appartient. Celle-ci nous fait balader ensuite à travers l’écoutille du bateau, tel le dispositif du cinématographe, pour dévoiler de splendides vues de l’arrivée à New York en bateau. Une fois atterris, on continue à voyager dans la ville rendue quasiment antique grâce à la brume temporelle du sépia et par l’image presque carrée, évocatrice de la photo mais aussi du cinéma des premiers temps. En contraste total à cette esthétique d’époque, Desom use des mécanismes ultramodernes des vues à vol d’oiseau et du slow motion pour ralentir son image à la quasi-stase lors qu’il filme, pour la moitié de la durée de son très court, la chute depuis un gratte-ciel d’un piano droit en feu.

Ce que le clip accompagne (forcément) est un petit morceau de musique contemporaine signé Hauschka, alias du compositeur et pianiste Volker Bertelmann. Mais il s’agit de cette veine minimaliste de la musique contemporaine issue de l’école des Six et de la « musique d’ameublement » de Satie et que l’on associe à Philippe Glass ou à Michael Nyman; une veine bien plus « cinégénique » que d’autres courants de musique contemporaine plus intellos, comme celui de Steve Reich ou de John Cage, même si, à l’instar de ce dernier, Bertelmann privilégie le piano préparé. Minimaliste et harmoniquement épurée, la pièce se repose sur un seul accord répété (même si on entr’aperçoit quelques suggestions de variations harmoniques dans les fréquentes pédales du piano et du violoncelle).

Tout comme dans ses homonymes, un film de propagande nazi de 1933 et le blockbuster « Red Dawn » de 1984, la pulsion de mort (Todestrieb) est bel est bien présente ici, la ressemblance s’arrêtant heureusement là. En effet, Desom envisage « Morgenrot » comme une séquence du rêve récurrent du protagoniste de « Bloksky », son film de fin d’études et sa première collaboration avec Bertelmann. Ce personnage, un pianiste en manque d’inspiration devant le portrait animé de sa muse apparemment défunte, était incarné par le compositeur lui-même. Le piano brûlant dans « Morgenrot », avec sa chute, serait-il en quelque sorte l’expression artistique du même type de frustration ? En étirant un moment fatalement instantané et surréaliste, le réalisateur nous le fait vivre de l’intérieur, mêlant onirisme, nostalgie et polysensorialité.

Adi Chesson

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* O vaste paix sereine, Si profonde au crépuscule. Que nous sommes las d’errer – serait-ce donc la mort ?

Festival Média 10-10 2010

Du 16 au 20 novembre 2010, la capitale de la Wallonie se consacre au court métrage, avec la 32ème édition du festival Média 10-10. Comme chaque année, le programme est composé d’une compétition Communauté française Wallonie-Bruxelles, d’une compétition OVNI ainsi que des cartes blanches et des séances scolaires. Et cette année-ci encore, Format Court se rend à la Maison de la Culture de la province de Namur pour suivre l’événement.

Découvrez dans ce focus :

L’interview d’Eve-Laure Avigdor (Belgique)

la critique de « The solitary life of cranes » (La vie solitaire des grues) de Eva Weber (Royaume-Uni)

la critique de « L’art délicat de la matraque » de Jean-Gabriel Périot (France)

le palmarès 2010

la critique de « Vasco » de Sébastien Laudenbach (France)

la critique de « Morgenrot » de Jeff Desom (Luxembourg)

la sélection de la compétition nationale « CFWB »

la sélection de la compétition expérimentale « OVNI »

Redécouvrez également nos anciens sujets en lien avec ce focus :

La critique de « Juste la lettre T » de Ann Sirot et Raphaël Balboni (Belgique, 2009)

Le reportage sur « L’Œil du paon » de Gerlando Infuso (Belgique, 2010)

La critique de « Tabu » de Vincent Coen et Jean-Julien Collette/2010

– Les critiques de « Na Wewe » de Ivan Goldschmidt (Belgique, 2010), « Nuit blanche » de Samuel Tilman (Belgique, 2010) , « Pour toi je ferai bataille » de Rachel Lang (Belgique, 2010) et « Thermes » de Banu Aksek i(Belgique, 2010)

La critique de « Zeitriss » de Quimu Casalprim I Suárez/2009 (Espagne-Catalogne)

Moi, c’est Alfred et je ne suis pas raccord

Depuis le dernier édito, enregistré il y a deux mois, Format Court a vécu plusieurs vies : il a grossi (normal vu ses 114 sujets), rencontré Lia Bertels et Stéphanie Vasseur, sauté dans les flaques vénitiennes, croqué la pomme et le bagel à New York, cherché la bonne direction de Namur, profité du charme apaisant de Lille, fait trois bises à Huy et cherché Arthur (still in the kitchen) à Brest, … .

La suite paraîtra très bientôt, les prochains jours étant particulièrement chargés en festivals. Voici d’ores et déjà un avant-goût de la saga à venir.

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Cliquez sur l'image pour voir l'Edito !

Source : www.grapheine.com/classiktv

Katia Bayer
Rédactrice en chef

Festival du court métrage de Namur : la compétition OVNI

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Ailleurs de Lixin Bao/2010 (France)
Après le feu de Jacques Perconte/2010 (France)
L’Art délicat de la matraque de Jean-Gabriel Périot/2009 (France)
A step may be a world de Daniel Lima/2009 (Portugal)
Cantor dust man de Sébastien Loghman/2009 (France)
Code 1➝ Code 5 de Aurélien Doyen/2010 (Belgique)
Concrete & Samples III de Aglaia Konrad/2009 (Belgique)
Des rides de Renaud Perrin/2010 (France)
L’Eau, l’air et les songes de Cécile Ravel/2009 (France)
Emozioniere de Simon Baumann et Andreas Pfiffner/2009 (Suisse)
Essais pour un autoportrait de Clément Montagne/2009 (Belgique)
Evil de Carlos Casas/2010 (Espagne)
Il était une fois l’écologie de Pierre Merejkowsky/2009 (France)
La Malédiction du bonhomme Daniel de Antonin de Bemels/2010 (Belgique)
Mamiko de Vincent Richard/2010 (France)
La Montagne me parle de Aline Moens/2009 (Belgique)
Morgenrot de Jeff Desom/2009 (Luxembourg)
Oops wrong planet de Anouk de Clercq/2009
Royaume du O de Joaquin Breton/2010 (Belgique)
Sharing a beautiful sunset de Jasper Elings/2009 (Pays-Bas)
Trickland de Isabelle Tollenaere/2010 (Belgique)
Vous vous êtes déjà fait piquer par une abeille morte ? de Jonathan Rubin/2009 (France)
Zeitriss de Quimu Casalprim I Suárez/2009 (Espagne-Catalogne)

Retrouvez la programmation complète sur le site du festival.

Festival du court métrage de Namur : la compétition nationale

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Média 10-10, le Festival du court métrage de Namur célèbre sa 32ème édition du 16 au 20 novembre 2010.

Découvrez la compétition CFWB (Communauté française Wallonie-Bruxelles) !

Ad vitam de Mathieu Labaye/2010
À peine de Damien Collet/2009
Au bal des pendus de Johan Pollefoort/2010
Le Baptême du feu de Pierre Mousquet/2010
Christophe entre deux cafés de Yohan Guignard/2010
50 Cents de Mathieu Pujol/2009
Le Concile lunatique de Arnaud Demuynck et Christophe Gautry/2010
Condamné à vie de Hannaf Letaïf et Vincent Carrétey/2010
Le Costume en partage de Mathias Desmarres/2010
Le Dernier instant de Bouchra Moutaharik/2010
L’Éclusier de Nicolas Boucart/2009
Fille en face de Renaud Callebaut/2010
La Fin du monde de Michael Havenith/2009
Le Grand jeu de Sylvestre Sbille/2010
Groupe 73 de Elisabet Liado/2010
H-15’ de Pierre Debehogne/2010
Hôtel Chambord de Dorothée Baert/2010
Joueur hors catégorie de Loren Claessens/2010
Juste la lettre T de Ann Sirot et Raphaël Balboni/2009
La Maison des singes de Adrien Berthe/2010
Martha de Raphaël Dethier/2010
La Mer de la tranquillité de Antoon Cox/2010
Na Wewe de Ivan Goldschmidt/2010
Nimbus machina de Thomas Plaete/2010
Nuit blanche de Samuel Tilman/2010
La Nuit de l’ours de Alexis Fradier, Pascal Giraud et Julien Regnard/2010
L’Œil du paon de Gerlando Infuso/2010
Pare-chocs de Karine de Villers/2010
Pour toi je ferai bataille de Rachel Lang/2010
Putain lapin de Guérin Van de Vorst/2010
Recardo muntean rostas de Stan Zambeaux/2010
Saint-Lazare de Bastien Michaux/2010
Seize de Stephan Bellens/2010
Sredni Vashtar de Alana Osbourne/2010
Tabu de Vincent Coen et Jean-Julien Collette/2010
La Terrible Malédiction de Stéphane Papet/2009
Thermes de Banu Akseki/2010
Un duel de Camille Meynard/2010
Vasco de Sébastien Laudenbach/2010

Consultez la programmation complète sur le site du festival.

Semaine de la Critique, ouverture des inscriptions le 15 novembre !

La clôture des inscriptions est fixée au 24 mars 2011
La date limite de réception des films est fixée au 1er avril 2011

Les DVDs des films doivent être envoyés à l’adresse suivante :

Semaine de la Critique
Bureau des Films
17, rue des Jeûneurs
75002 Paris
Consulter le règlement

Pour tout renseignement sur les inscriptions, consultez le FAQ ou contactez :

Hélène Auclaire
Bureau des Films
Tel +33 (0)1 45 08 81 56
h.auclaire@semainedelacritique.com

Brest, le 25ème palmarès

Thermes de Banu Akseki (Belgique-France) : Grand Prix du Film Court de la Ville de Brest

Monsieur l’Abbé de Blandine Lenoir (France) : Prix Révélation du Festival Européen du Film Court de Brest, Prix du public, Prix des Passeurs de courts

Muzica in sange de Alexandru Mavrodineanu (Roumanie-France) : Prix Européen du Conseil régional de Bretagne

Bingo de Timur Ismailov (Pays-Bas) : Prix du moyen métrage du Conseil général du Finistère

Mona Andersson pour Ella de Hanne Larsen (Norvège) : Prix d’interprétation

Rita de Antonio Piazza et Fabio Grassadonia (Italie) : Mention spéciale

Bröderna Jaukka de Peter Grönlund (Suède / 14’) : Prix Européen France 2

Catharsis (France) : Prix Francophone France 2

Tre Ore de Annarita Zambrano (France, Italie) : Prix de la meilleure direction photo

Half Term de Sam Donovan (Royaume-Uni / 23’) : Prix du Jury Presse

Aglaée de Rudi Rosenberg (France / 20’) : Prix Beaumarchais

Ke ego gia mena de Georgis Grigorakis (Grèce / 20’) : Prix du jury jeune

Man and Boy de David Leon et Marcus McSweeney (Royaume-Uni) : Mention

Pixels de Patrick Jean (France / 2’35) : Prix du public Cocotte Minute

Leave Not a Cloud Behind de Pablo Gonzalez (France / 7’15) : Prix Canal+ Cocotte Minute

Le jury officiel était composé de Solveig Anspach, réalisatrice, Roberto Barrueco, directeur du festival Mecal, Patrick Blossier, Melanie Leray, Miguel Valverde, directeur du festival IndieLisboa

Les films primés repasseront aujourd’hui, dimanche 14 novembre , à 14h30 et à 18h30 au Grand théâtre du Quartz

U comme Ünnep (Celebration)

Fiche technique

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Synopsis : Deux parents s’apprêtent à célébrer l’anniversaire de leur enfant… « Ce n’est plus le poids qui, parfois, vous fait couler des heures durant. Celui-ci est d’un autre genre . » Paul Celan.

Genre : Fiction

Durée : 16′

Année : 2010

Pays : Hongrie

Réalisation : Ádám Császi

Scénario : Ádám Császi

Interprétation : Zsofia Szamosi, Zsolt Huszar, Mark Elliot, Laszlo Lukacs

Image : Andras Masik Szöke

Montage : Tamas Kollanyi

Son : Marton Kristof

Prod : I’m Film

Article associé : la critique du film

« Ünnep » (Celebration) d’Ádám Császi

Les pays de l’Est continuent à nous intriguer. Après la Pologne, c’est au tour de la Hongrie de nous stimuler l’esprit. « Ünnep » (Celebration), projeté hier et aujourd’hui au festival de Brest, offre un condensé de retenue, de questionnement intime et de cicatrices mal fermées.

Les yeux vides, l’air désabusé, elle rapporte son mixer au supermarché. Le regard terne, le souvenir dans la chair, il répète machinalement ses leçons d’allemand dans la voiture. Une fois chez eux, ils troquent leurs vêtements du jour contre leurs tenues de soirée, ajustent leurs boutons, se maquillent, croisent leurs regards tristes. Aujourd’hui, c’est un jour spécial. Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de David, leur fils victime d’un accident de voiture.

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Il suffit de voir une mère, la main sur la tête de son fils inerte, devant un dessin animé, pour comprendre ce qu’est la douleur. Celle-ci n’a pas besoin de mots pour s’exprimer dans le film d’Ádám Császi tant les silences qui y résident sont parlants. Comment réapprendre à se toucher quand on est blessé dans sa chair et quand on en veut à l’autre ? Comment ne pas vaciller quand on est désemparé ? Comment vivre sa vie de couple quand on est partagé entre deux sentiments, la culpabilité et le désir ? Comment concevoir l’après quand le bonheur est figé comme un sourire sur une vieille photographie ?

Partant d’un sujet pour le moins original et un traitement tout en sobriété, « Ünnep » s’insère dans l’intimité d’un couple brisé. Brisé par le destin, la faute, la guérison qui ne vient pas. Par ses scènes de douches (tout aussi hot que glaciales), par ses plans rapprochés de visages, ce film invite à la réflexion, à l’empathie et au coup de coeur. On lui souhaite tout au plus de remporter un prix tout à l’heure à la soirée de clôture du festival et tout au moins d’émouvoir quelques spectateurs au passage.

Katia Bayer

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H comme 8 et des poussières

Fiche technique

Synopsis : Yan est un jeune dealer sans domicile fixe ni emploi stable. Pour Morgane, sa copine, il est prêt à arrêter ses trafics et rechercher un contrat d’embauche dans un entrepôt, au salaire minimum. La pression de son entourage, le coût de la vie et l’angoisse de la précarité lui laisseront-ils la force de suivre cette route ?

Genre : Fiction

Durée : 23’

Pays : France

Année : 2010

Réalisation : Laurent Teyssier

Scénario : Guillaume Grosse

Image : Guillaume Hoenig

Interprètes : Baptiste Amman, Emilie de Preissac, Pierre Lopez, Emmanuel Blanc, Gérard Dubouche.

Montage : Nicolas Capus

Son : Stéphane Blanchardon

Production : Tita Productions, La Planète Rouge, Glasshouse

Le site du film : http://8etdespoussieres.over-blog.com

Article associé : la critique du film

8 et des poussières de Laurent Teyssier

Tout travail mérite (un bon) salaire

La société à deux vitesses, c’est de plus en plus vrai s’accorde à nous dire le premier film de Laurent Teyssier. « 8 et des poussières » sélectionné au Festival de Brest, détenteur de plusieurs récompenses et nominé aux Césars 2011, lève le voile sur une réalité peu glorieuse de la (douce) France d’aujourd’hui.

Dans la lignée d’un cinéma social européen, Teyssier filme avec subtilité et intelligence les symptômes d’une société malade. Petit dealer à la sauvette, Yan accepte de trier des fruits à un salaire qui dépasse à peine le Smic, par amour pour sa copine Morgane qui aspire à un confort matériel et à une stabilité affective.

Dans le carcan d’une mécanique vicieuse mais encore inévitable qu’est celle de l’univers du travail, le Français montre les paradoxes de cette génération précaire qui oscille entre ambition et désillusion. Face aux exigences de Morgane et animé par l’amour qu’il lui porte, Yan est partagé entre l’argent facile de la drogue et la nécessité de se ranger. Mais à quel prix ? Son salaire de 8 euros et des poussières par heure ne lui permettra plus de profiter pleinement des avantages qu’offre la Sacro-Sainte société laborieuse.

Porteur d’une caméra très mobile et placée aux plus près de ses personnages comme cela avait été déjà vu dans « Rosetta » des Frères Dardenne notamment, le cinéaste en herbe transmet admirablement les doutes, les peurs et les frustrations de ceux-ci. Grâce à une mise en scène efficace, un jeu d’acteurs naturaliste et une construction narrative subtile, il arrive à questionner le spectateur sur le monde qui l’englobe, sur une réalité dans laquelle cohabitent caprice d’enfants gâtés et déséquilibre mental.

Parce qu’on n’a pas les mêmes chances, parce qu’on arrive doucement mais certainement aux limites de ce que l’on peut et ce que l’on ne peut pas accepter au nom de la dignité, Teyssier nous fait parfaitement comprendre avec son premier opus qu’aujourd’hui, tout travail n’appelle pas forcément une rétribution digne.

Marie Bergeret

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Festival pointdoc, appel à films documentaires

Deux catégories de films sont proposées :

– « première création » : peuvent concourir dans cette catégorie tout premier film d’un auteur quelque soit son âge et le contexte de réalisation. Le film devra avoir été réalisé après le 1 janvier 2008.

– « film jamais diffusé » : peuvent concourir dans cette catégorie tout film documentaire n’ayant jamais été diffusé en festival, télévision ou cinéma quelque soit son année de réalisation.

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Le festival pointdoc aura lieu du 16 janvier au 30 janvier 2011. Durant ces 15 jours, les vingt films sélectionnés seront en libre accès sur le site.

Deux prix seront attribués dans chaque catégorie :
l’un par un jury de professionnels du documentaire,
le deuxième par le public qui pourra voter en ligne tout au long de cette quinzaine, ainsi qu’échanger autour des films.

Les quatre films primés symboliquement (le festival se faisant sans moyen financier) auront la chance d’être projetés lors d’une soirée de clôture à Paris.

Les participants doivent remplir une fiche d’inscription et signer un règlement à imprimer sur le site www.festivalpointdoc.fr.

Envoi des films jusqu’au 15 décembre 2010

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