Réalisateur sino-mongol, Altay Ulan Yang vient de remporter à Locarno le Pardino d’or de la compétition internationale pour son court-métrage de fiction « Hyena ». Le film, orné d’un très beau noir et blanc et d’un goût assumé pour le fantastique, s’intéresse à un groupe d’étudiants en art confronté à l’arrivée d’un nouveau venu, « 90 », esthète et bien meilleur élève qu’eux. Âgé de 27 ans, ultra ambitieux, le jeune réalisateur conçoit son parcours comme une série d’épreuves. Passé par la Beijing Film Academy, mais marqué par une enfance nomade et un séjour en monastère, il revendique un cinéma empruntant à la vie, la peur, l’instinct et les mots-clés.
Le festival de Locarno s’est achevé ce week-end. Du côté du Concorso Internazionale, deux films ont été primés du Pardino d’or et de celui d’argent : « Hyena », un film d’Altay Ulan Yang mettant en scène un internat angoissant en Chine et « Still Playing » de Mohamed Mesbah, le portrait d’un père de famille palestinien en Cisjordanie occupée. Ces deux films ont pour désir de confronter le spectateur aux travers sombres d’une humanité fragile. Avec peur, angoisse ou encore haine, ces deux réalisateurs cherchent à faire réfléchir sur la violence des humains.
Réalisateur brésilien installé entre Genève et Bruxelles, Felipe Casanova explore les zones floues entre fiction et documentaire. Formé à l’IAD (Institut des Arts de Diffusion), il revendique une pratique libre, intuitive et hybride. Dans cet entretien où il est autant question de création que de responsabilité politique et de spiritualité, il revient sur son parcours cosmopolite et la genèse de son deuxième court, « O Rio de Janeiro Continua Lindo », un film poignant inspiré par la lettre d’une mère brésilienne à son enfant disparu, sur fond de carnaval de Rio.
Son nouveau court, « Air Horse One », s’intéressant à Legacy, le meilleur cheval d’obstacle au monde, parcourant la planète pour participer aux plus grands tournois sportifs, entouré mais seul et exploité par les êtres humains, fait partie des 10 titres de la compétition suisse du Festival de Locarno. Son réalisateur, Lasse Linder, avait participé à notre Festival Format Court en 2021 à l’occasion d’un focus consacré au même Festival de Locarno. Il y avait présenté son précédent court, « All Cats Are Grey in The Dark » (« Tous les chats sont gris la nuit »), son film d’école réalisé en 2019 dans le cadre de sa formation à Luzern.
Benjamin d’un petit monastère perché dans les montagnes, le jeune Léonidas (Dimitri Doré) passe ses jours dans la marginalité et l’humilité de sa condition. Lorsqu’il croise le chemin d’une salle de musculation, le choc des mondes fait naître chez lui de nouvelles sensations qui grandissent, évoluent en tentations…
Le 6 août, débute le festival de Locarno, une rencontre estivale européenne incontournable pour les festivaliers du monde entier. En cette 78ème édition, le festival présentera 11 sections dont 3 compétitions et remettra 20 prix. Le Concorso Internazionale réunit le meilleur du cinéma d’auteur contemporain international lors d’avants-premières internationales et mondiales.
C’est la fin de l’été et déjà les premières lueurs de l’automne apparaissent. En ce temps de rentrée, que de mieux que de se remémorer quelques instants estivaux ? Et ainsi, se replonger dans le fameux festival suisse italien de Locarno qui a eu lieu en août. Une rencontre éclectique avec notamment une vaste proposition de courts métrages, mis à l’honneur cet été avec trois compétitions au sein de la catégorie « Pardi di Domani ». Nous y retrouvons une compétition internationale, une nationale et une nommée « Concorso Corti d’Autore » qui regroupe les courts métrages de réalisateur.ice.s établi.e.s.
Dans le camp du Service National Malaisien, un groupe de jeunes filles est réveillé en pleine nuit par leur superviseure, car elles doivent aller nettoyer les toilettes et laver leurs serviettes hygiéniques déjà usagées et jetées. Voici le sujet de WAShhh, nouveau film de la jeune réalisatrice malaisienne Mickey Lai, lauréat du Pardino d’Oro pour le meilleur court-métrage international à Locarno.
Le Festival de Locarno vivra sa 76ème édition du 2 au 12 août prochain. Côté longs-métrages, on repère dans la section Cineasti del presente le premier film de Hugues Hariche, Rivière, dans le programme Concorzo internationale El auge del humano 3 de Eduardo Williams, Rossosperanza de Annarita Zambrano, Stepne de Maryna Vroda et Sweet Dreams de Ena Sendijarević. En hors compétition, seront présentés Best Secret Place de Caroline Poggi et Jonathan Vinel tandis que dans le panorama suisse, sont programmés Foudre de Carmen Jacquier et L’Amour du monde de Jenna Hasse. Tous des auteurs passés par Format Court.
Le 75ème Locarno Film Festival, qui vient de se terminer, a offert une grande diversité de courts ce début août – ce qui n’est pas pour nous déplaire. L’expérimentation est un point-clé des animations présente cette année en compétition internationale du côté des Pardi di Domani : il ne faut peut-être pas chercher le sens (il n’y aura souvent rien à trouver), mais se laisser emporter par les sons et les images.
Sélectionné en compétition au Festival de Locarno, Hardly Working vient d’y recevoir le Prix de la mise en scène de la compétition internationale, une récompense d’autant plus audacieuse que le film est construit à partir d’images de jeu vidéo.
Zou, le festival de Locarno s’est clôturé ce weekend. Du côté des longs, on se réjouit de voir Valentina Maurel repartir avec 3 prix pour Tengo sueños eléctricos et Alessandro Comodin avec le Prix spécial du Jury pour Gigi la Legge. Côté courts, les films suivants ont été primés par les jurés et les partenaires du festival.
Depuis le 3 août, le plus grand festival suisse de cinéma bat son plein. Les Pardi di Domani, dédiés à la forme courte, accueillent depuis peu les Corti d’autore, une programmation de courts-métrages consacrée aux réalisateurs déjà expérimentés. Cette année, place à la fiction mais aussi à l’expérimental. Une sélection intéressante dans le fond et dans la forme, bien que l’on regrette l’absence d’animations et qu’on y recense très peu de documentaires. Voici les trois films qui ont particulièrement retenu notre attention.
Le Locarno Film Festival célèbre sa 75è édition. 75 années sous le signe du cinéma d’auteur et de cinéastes émergents, dont les films sont projetés en salles ou sur la célèbre Piazza Grande qui accueille en plein air plus de 8000 cinéphiles tous les soirs.
Le Festival de Locarno vivra sa 75ème édition du 3 au 13 août prochain. De nombreux courts et longs y sont programmés. Au vu du line-up sorti hier, on s’intéressera cette année à Tengo sueños eléctrico , le premier long de Valentina Maurel dont nous avions repéré les courts (Paul est là, Cinéfondation, Lucía en el limbo, Semaine de la Critique) ou encore à Annie Colère, le nouveau long-métrage de Blandine Lenoir avec Laure Calamy, Zita Hanrot et India Hair.
Les séances du Festival se poursuivent et ne se ressemblent pas ! Après un coup d’œil non exhaustif au riche catalogue de l’Agence du court, direction la Suisse et le canton du Tessin où se situe Locarno, hameau de villégiature et de passionnés de cinéma. Depuis 1946, la ville accueille chaque année le Locarno Film Festival, l’un des festivals parmi les plus célébrés et les plus anciens au monde. Terre d’expérimentation et d’innovation, le festival récompense l’audace des courts et des moyens métrages au travers de sa section Pardi di domani – les Léopards de demain. Dénués de limite de genre ni d’approche, les Pardi di domani se veulent le reflet d’une création cinématographique sans frontières ni barrières. Nous avons choisi de vous présenter quelques films internationaux sélectionnés ces dernières années au festival, accompagnés de membres de leurs équipes.
Charlotte Corchète est la nouvelle responsable du comité de sélection des Pardi di Domani, la section réservée aux courts et moyens-métrages du Festival de Locarno. Lili Hastin, la nouvelle Directrice artistique du festival, l’a choisie après une collaboration entamée au festival Entrevues de Belfort. Egalement membre du comité de sélection des Pardi, coordonné par Giacomo Hug, Charlotte Corchète travaille avec trois autres sélectionneurs : Tizian Büchi, Liz Harkman, Stefan Ivančić.
Alors que Venise bat encore son plein, Format Court revient sur la 72ème édition de Locarno qui vient d’avoir lieu du 7 au 17 août 2019. Locarno, situé dans le Tessin en Suisse italienne, est connu pour son Lac Majeur, ses montagnes magnifiques, ses projections en plein air sur l’écran géant de la Piazza Grande (la grand place, au coeur de la ville, qui peut accueillir jusqu’à 8.000 spectateurs), ses différents directeurs artistiques, son goût pour le cinéma d’auteur et son attention accordée à la relève.
Le 72ème Festival de Locarno s’est achevé ce samedi 17 août 2019. Voici les films primés par le jury des Pardi di domani, composé cette année d’Alice Diop (cinéaste, France), Mike Plante (programmateur des courts à Sundance, Etats-Unis) et Bi Gan (cinéaste, Chine).
Les Pardi di Domani du Festival de Locarno couvrent deux compétitions : l’une, internationale, l’autre, nationale, suisse. Cette année, 11 films suisses figurent dans ce programme. À Format Court, nous avons par le passé déjà repéré plusieurs courts suisses ayant concouru à Locarno. C’est le cas de Kwa Heri Mandima (Good Bye Mandima) de Robert-Jan Lacombe, un film ayant remporté le Pardino d’or du meilleur court métrage suisse à Locarno en 2010.