Jonas Odell remporte le Prix Format Court à Anima pour son film « Tussilago »

Jonas Odell remporte le Prix Format Court à Anima pour son film « Tussilago »

Le 30ème Festival international du film d’animation de Bruxelles s’est clôturé hier soir, avec la traditionnelle remise des prix. Format Court, proche du cinéma d’animation et du Festival Anima, a décerné le Prix Format Court, récompensant le meilleur court métrage dans la catégorie professionnelle, à Jonas Odell pour « Tussilago » (Suède), un film qui a eu le triple mérite « de redéfinir à sa façon le documentaire, de disposer d’une mise en images subtile et recherchée, et de livrer un témoignage individuel, celui d’une femme otage de l’Histoire ».

Format Court remet un Prix au Festival Anima !

Format Court remet un Prix au Festival Anima !

A l’occasion des 30 ans d’Anima, le festival belge de l’animation, Format Court attribue pour la première fois un Prix, celui du meilleur court métrage, catégorie films professionnels. Le Jury Format Court, composé de Katia Bayer, Marie Bergeret, Adi Chesson, Désiré Dupas, Nadia Demmou et Julien Savès, dévoilera l’identité du gagnant dimanche prochain, lors de la cérémonie de clôture du festival. Le lauréat bénéficiera d’un focus personnalisé sur Format Court et verra son film projeté dans des salles bruxelloises et parisiennes. Rendez-vous dimanche soir sur le site pour en savoir plus…

Dyana Gaye : “C’est important pour moi que la vraie vie soit là, qu’elle puisse surgir à n’importe quel moment »

Dyana Gaye : “C’est important pour moi que la vraie vie soit là, qu’elle puisse surgir à n’importe quel moment »

À cheval entre deux cultures, la française et la sénégalaise, Dyana Gaye a choisi le cinéma comme moyen d’expression. Depuis une décennie, elle fait des courts (Une femme pour Souleymane, J’ai deux amours, Deweneti et Un transport en commun) en adaptant à chaque fois la forme à son sujet et en gardant le Sénégal, champ des possibles, dans un coin de sa tête. Rendez-vous de dernière minute, loin des César, à proximité des origines multiples et de l’imprévu du réel.

Clément Michel : “Mon moteur d’écriture, c’est de jouer dans mes projets. Ça répond à mon désir d’acteur”

Clément Michel : “Mon moteur d’écriture, c’est de jouer dans mes projets. Ça répond à mon désir d’acteur”

Après un premier court Bébé moquant malicieusement les affres de la paternité, Clément Michel a réalisé un deuxième film en pensant à Julie Budet alias Yelle. Ce film, Une Pute et un Poussin, issu de la collection Canal + « Ecrire pour un chanteur », remportera peut-être tout à l’heure le César du meilleur court métrage. Rencontre croisée autour du rire triste, de l’insolite, et du touchant.

Benoît Felici : « Un être humain, c’est extrêmement compliqué, mais si on le prend avec sincérité, avec simplicité, ça le rend encore plus beau »

Benoît Felici : « Un être humain, c’est extrêmement compliqué, mais si on le prend avec sincérité, avec simplicité, ça le rend encore plus beau »

Parti d’Angers il y a quelques jours et arrivé à Clermont-Ferrand il y a peu, « Unfinished Italy » transporte un étonnant contenu : ruines, restes, jeunes vestiges, manque, vide, passé récent, peur(s). Le temps d’un film de fin d’études, son auteur, Benoît Felici, traverse la Sicile sauvage, s’arrête dans les cafés comme sur les ponts, dialogue avec le regard, enregistre les lieux sans histoires et les histoires sans lieux. Sa carte postale de l’Italie ne s’envoie pas, elle se voit, et puisque c’est d’authenticité dont il s’agit, notre entretien ne peut prendre ses aises que dans un lieu typique, au nom imprononçable et tendancieux.

Jacques Kermabon. Point de vue critique & forme brève

Jacques Kermabon. Point de vue critique & forme brève

En novembre, Jacques Kermabon, le souriant rédacteur en chef de Bref (plus de 20 ans au compteur. Respect) faisait partie du Jury officiel de Média 10-10 à Namur. En décembre, on décidait de le rencontrer pour revenir sur l’éditorial de Bref et sur les liens historiques de la revue avec l’Agence du court métrage. En janvier, on se remettait des fastes du Nouvel An, et en février, on profitait d’un focus rouge et dessiné pour sortir l’interview de cet habitué de Clermont-Ferrand.

Luc Moullet : « C’est en tant que cinéaste que s’élabore mon travail critique, et non pas en tant que critique de cinéma »

Luc Moullet : « C’est en tant que cinéaste que s’élabore mon travail critique, et non pas en tant que critique de cinéma »

Outre son travail de critique de cinéma, Luc Moullet est un cinéaste à part entière. Sa forte personnalité, son jeu sur les répétitions et ses formules truculentes trouvent un écho dans les sujets de société, comme le consumérisme, les conditions de travail et sa déshumanisation, que seule la comédie peut à la fois pointer et détourner. Clown amer, oscillant du burlesque au politique, Luc Moullet nous raconte, dans la seconde partie de notre entretien, comment il est devenu le « poil-à-gratter du cinéma français ».

Luc Moullet : « À l’époque, il était difficile pour un critique des Cahiers du cinéma de ne pas réaliser de film. Les producteurs se jetaient à vos genoux. »

Luc Moullet : « À l’époque, il était difficile pour un critique des Cahiers du cinéma de ne pas réaliser de film. Les producteurs se jetaient à vos genoux. »

Avant de passer derrière et devant la caméra, Luc Moullet a usé de sa plume aux Cahiers du cinéma. Dès 1956, il officiait aux côtés de Jacques Rivette, Éric Rohmer, François Truffaut et Jean-Luc Godard, avec lesquels il entretenait des rapports étroits et partageait une conception commune du cinéma. Devenu réalisateur, Luc Moullet s’est distingué rapidement du groupe par sa présence et son flegme caractéristiques. D’Un steak trop cuit (1960) à Toujours moins (2010), son œuvre compte aujourd’hui plus de quarante films, en majorité des courts-métrages. La première partie de notre entretien aborde les débuts d’une personnalité sous-estimée de la Nouvelle Vague, les relations avec ses pairs et l’essence comique de son inimitable travail de cinéaste.

Amal Kateb : “Je reste nourrie et habitée par un besoin de continuer à dire les choses qui me bouleversent et qui me sont proches »

Amal Kateb : “Je reste nourrie et habitée par un besoin de continuer à dire les choses qui me bouleversent et qui me sont proches »

Parfois, il se passe quelque chose d’important lors des interviews, ces moments peu naturels où deux inconnus se font face pour la première fois, où l’un est censé se livrer plus que l’autre. Ce genre de situation se produit rarement mais survient quand on rencontre quelqu’un comme Amal Kateb, comédienne et réalisatrice de « On ne mourra pas », Prix des bibliothécaires à Angers et film en lice pour le Prix France Télévisions. Habitée par l’Algérie, marquée par l’engagement et à l’origine de trous dans les murs, elle se raconte sur le fil, autour d’un film et d’une certaine histoire.

Rudi Rosenberg : “Je suis davantage admiratif devant un ado qui est juste et vrai devant une caméra que devant le plus grand des comédiens”

Rudi Rosenberg : “Je suis davantage admiratif devant un ado qui est juste et vrai devant une caméra que devant le plus grand des comédiens”

Stimulé par le jeu et le naturel des ados, Rudi Rosenberg fait des films avec eux après être passé par la case comédien. Son dernier film « Aglaée » a remporté le Prix CCAS et le Prix d’interprétation féminine à Angers et part bientôt pour Clermont-Ferrand. Rencontre entre deux villes, dans un café apaisant, à peine chamboulée par les rongeurs d’opéra.

Unfinished Italy de Benoît Felici

Unfinished Italy de Benoît Felici

Trop peu de documentaires retiennent l’attention des programmateurs de festivals bien implantés. Parfois, pourtant, ce triste état des choses change grâce à quelques films. A Angers, par exemple, seulement deux documentaires apparaissent parmi les 41 films en compétition. Comme il y en a peu, on les traque, on les repère, on les regarde. Et on aime, et on s’émeut pour « Unfinished Italy » de Benoît Felici.

Recardo Muntean Rostas de Stan Zambeaux

Recardo Muntean Rostas de Stan Zambeaux

Parmi les films proposés ces jours-ci par le festival virtuel pointdoc, figure le portrait d’un enfant rom formidable, « Recardo Muntean Rostas ». Agé de 7 ans, Recardo pétille, gribouille, aime le foot et fréquente l’école. C’est aussi un adulte immergé dans les difficultés financières et l’instabilité quotidienne qui fait office de trait d’union entre sa famille et les étrangers.

Annecy, 50 ans de cinéma d’animation

Annecy, 50 ans de cinéma d’animation

Il est peut-être curieux d’évoquer Annecy dans le cadre du focus Bruz. Annecy accueille un festival international depuis 50 ans, Bruz reçoit un festival national pour la première fois cette année. Il n’empêche, les deux événements défendent le cinéma d’animation, le court métrage, et des artistes jeunes comme confirmés. Et comme cette année, nous n’avons pas pu consacrer un focus à Annecy comme en 2009, nous profitons de l’actualité animée pour parler du DVD édité à l’occasion des 50 ans du festival.

Thomas Vinterberg : « J’ai appris la limite à l’école et j’ai construit tout ce que j’ai fait depuis autour de cette manière de penser »

Thomas Vinterberg : « J’ai appris la limite à l’école et j’ai construit tout ce que j’ai fait depuis autour de cette manière de penser »

Connu pour le mouvement Dogme 95, un film devenu culte, “Festen”, et son amitié avec Lars von Trier, Thomas Vinterberg était récemment président du jury du deuxième festival européen des Arcs. Fort sollicité et contraint par un planning chargé, le plus jeune étudiant de la Danske Film School en son temps était bel et bien la star des montagnes. Moment volé avec le petit génie danois.