Cannes 2009, les quelques photos

Comme Cannes se raconte aussi par l’image, quelques clichés liés au festival le plus médiatisé du monde ont été rassemblés dans un “diaphotorama”. Légendes et situations. Alternativement, le regard se pose sur…
Comme Cannes se raconte aussi par l’image, quelques clichés liés au festival le plus médiatisé du monde ont été rassemblés dans un “diaphotorama”. Légendes et situations. Alternativement, le regard se pose sur…
13 mai, premier jour du Festival de Cannes. Gare de Lyon, 7h36. Le quai du TGV est envahi de voyageurs endormis chargés comme des boeufs estoniens, se dépêchant d’embarquer, avant le coup de sifflet fatidique. Dans cinq heures, ils seront à Cannes. Penélope Cruz y est déjà, du moins en couverture de nombreux magazines. Curieusement, si les médias ont retenu une actrice pour cette 62ème édition, c’est bien elle.
Qu’il soit profane ou sacré, l’art emprunte à la réalité ce qu’elle a de plus banal, complexe ou intime. Reflet d’un monde en évolution, le cinéma exhibe, aujourd’hui, les failles de la société dans laquelle l’homme tente en vain de garder l’équilibre. C’est du moins l’impression ressentie au regard des films courts présentés en compétition nationale et internationale de la 12ème édition du Festival du Court Métrage de Bruxelles.
À l’image de ses éditions précédentes, Anima a consacré, cette année, une de ses séances au Cartoon d’Or. Unique prix européen récompensant un court métrage d’animation, il offre au lauréat l’opportunité de se lancer dans un projet plus ambitieux tel un long métrage ou une série télévisée. L’initiative comporte une particularité, mais aussi une limite : seuls les films récompensés dans l’un des principaux festivals européens d’animation peuvent concourir au Cartoon d’Or. Cette année, 5 finalistes avaient été retenus, par un jury de réalisateurs, parmi 32 films d’animation primés en festival. Présentation des nominés.
Certes, c’est la crise, le réchauffement de la planète, la catastrophe écologique, les émeutes de la faim, la guerre en Irak, au Darfour, au Congo, à Madagascar, en France (ben oui, les amis, en France aussi !)… Certes, certes, certes ! Et quand bien même, pas un seul des courts métrages belges d’animation présentés à Anima cette année ne s’ancrait dans le réel de nos jours difficiles – « Persepolis » est loin des préoccupations de notre plat pays dirait-on -, la plupart de ces films pourtant, étaient tristes, mais d’un triste ! – version condition de l’homme moderne, ab abstracto, entre solitude, folie, isolement, dérèglement, absurde…
À 63 ans, l’animateur et dessinateur Bill Plympton n’a rien perdu de sa superbe et de son humour subversif. Sélectionné pour les Oscars et récompensé par le Prix du Jury à Cannes en 1991 pour le court métrage « Push Comes to Shoves », sa réputation n’est plus à faire, et le nombre de ses productions ne semble pas se tarir, qu’il s’agisse de longs ou de courts métrages qu’il enchaîne à un rythme effréné.
Pourquoi est-ce que chaque année, à la même époque (fin janvier/début février), certains amateurs et professionnels du court métrage, quittent leur ville, leur famille, leur bureau, voire leur école, au profit d’un séjour à Clermont-Ferrand? Pas seulement pour rendre hommage à la ville qui a vu naître Blaise Pascal, André Michelin et Lolo Ferrari, et pour profiter de la gastronomie locale. Mais aussi – et surtout – parce que depuis 31 ans, y a lieu un événement réputé et incontournable en matière de cinéma bref : le Festival international du court métrage de Clermont-Ferrand. Le point, les points sur cette édition.