– « première création » : peuvent concourir dans cette catégorie tout premier film d’un auteur quelque soit son âge et le contexte de réalisation. Le film devra avoir été réalisé après le 1 janvier 2008.
– « film jamais diffusé » : peuvent concourir dans cette catégorie tout film documentaire n’ayant jamais été diffusé en festival, télévision ou cinéma quelque soit son année de réalisation.
Le festival pointdoc aura lieu du 16 janvier au 30 janvier 2011. Durant ces 15 jours, les vingt films sélectionnés seront en libre accès sur le site.
Deux prix seront attribués dans chaque catégorie :
l’un par un jury de professionnels du documentaire,
le deuxième par le public qui pourra voter en ligne tout au long de cette quinzaine, ainsi qu’échanger autour des films.
Les quatre films primés symboliquement (le festival se faisant sans moyen financier) auront la chance d’être projetés lors d’une soirée de clôture à Paris.
Les participants doivent remplir une fiche d’inscription et signer un règlement à imprimer sur le site www.festivalpointdoc.fr.
« Si la Chine ouvre ses portes, des mouches entreront forcément » (Deng Xiaoping)
Dusollier, non pas l’acteur fétiche de Resnais mais l’explorateur visuel, celui qui tutoie l’Histoire avec un grand H sur les toits des mondes virtuels et qui aime immerger sa caméra en des plongées vertigineuses et citadines est venu amarrer son « Babel » à Brest, le temps du Festival du court métrage.
Dès « Obras », son premier film consacré à Barcelone, Hendrick Dusollier fait sensation dans le beau milieu des Festivals. Rentré chez lui avec de nombreux prix et une nomination aux Césars en 2006, le réalisateur n’avait plus qu’à plancher sur son prochain projet qui viendrait d’une belle idée, une idée pour laquelle on aurait forcément le coup de foudre.
Babel est un mythe qui remonte aux origines (ou presque). L’on raconte que des hommes, venus d’un peu partout eurent un jour l’idée d’ériger à Babylone, une tour qui aurait été si haute qu’elle aurait touché le ciel. Or, Dieu voulant montrer que nul ne pouvait l’atteindre et donc l’égaler, fit disperser la main d’œuvre en multipliant les langues afin que les hommes ne se comprissent plus. La construction resta inachevée et les travailleurs s’en allèrent chacun de leur côté.
Le prodige Français revisite le mythe antique de manière toute personnelle et le transpose dans l’Empire du Milieu, à Shanghai, une ville en pleine mutation qui vit au rythme effréné du changement et des transformations, une cité qui navigue sans cesse entre un communisme rigide et un capitalisme vorace. Dans un voyage à travers le temps et l’espace, un homme et une femme s’effleurent, se ratent, s’oublient, se retrouvent. Sur des images réelles qui se mêlent à d’autres en 3D, la prose côtoie la poésie, la tradition affronte la modernité en une longue épopée lyrique et graphique menée par une musique originale signée Jean-François Viguié.
Bien sûr, on pense à l’esthétisme de Wong Kar-Wai mais ce serait faire preuve d’un esprit bien étriqué que de ne pas reconnaître l’originalité de ce faiseur d’images inédites et atypiques qui pose un regard moderne sur les métamorphoses d’une ville et d’un monde en éternelle effervescence dans une apnée visuelle et artistique à couper le souffle.
L’Académie des Césars va recréer un César dédié au cinéma d’animation, après une interruption de vingt et une années. En plus d’être dédié au cinéma d’animation, l’originalité de ce nouveau César consiste dans le fait que concourront ensemble d’une part tous les long métrages d’animation, de production française et européenne, sortis en salles durant l’année 2010, mais également une sélection de court métrages d’animation, l’Académie voulant ainsi mettre en valeur la qualité exceptionnelle du court métrage d’animation en France.
Cette sélection de court métrages a été effectuée lundi 18 octobre par un comité de seize personnes, le Comité Animation de l’Académie, choisies par l’Académie des César pour leur bonne connaissance de l’actualité du cinéma d’animation de court métrage.
Les Membres de l’Académie pourront voir ou revoir ces films en salle à l’occasion d’une séance spéciale organisée par l’Académie au cinéma Le Balzac à Paris le 18 décembre 2010 en matinée. La séance sera ouverte au public dans la limite des places disponibles. Ces sept films leur seront également présentés sur un DVD unique, qui sera inséré dans le « Coffret DVD César 2011 » que chacun des membres votants de l’Académie recevra personnellement à son domicile à la fin du mois de Décembre.
Parmi l’ensemble de films constitué des longs métrages de la production française d’animation de l’année, et des courts métrages ci-dessus, le premier tour de vote désignera les films « nommés » pour le César du Film d’Animation, qui seront dévoilés lors de la conférence de presse d’annonce des nominations qui aura lieu le vendredi 21 janvier 2011. La Cérémonie elle-même aura lieu le vendredi 25 Février 2011 au Théatre du Châtelet.
Voici la liste des courts métrages concourant au César du Film d’Animation 2011
Chienne d’histoire – Réalisation : Serge Avédikian / Produit par Ron Dyens pour Sacrebleu Productions / 15mn
L’homme à la Gordini – Réalisation : Jean-Christophe Lie / Produit par Valérie Schermann et Christophe Jankovic pour Prima Linéa Productions / 10mn
La femme squelette – Réalisation : Sarah Van Den Boom / Produit par Richard Van Den Boom pour Papy3D Productions / 9mn7s
Logorama – Réalisation : François Alaux, Hervé De Crécy, Ludovic Houplain / Produit par Nicolas Schmerkin pour Autour de Minuit / 16mn 5s
Love Patate – Réalisation : Gilles Cuvelier / Produit par Richard Van Den Boom pour Papy3D Productions / 13mn 12s
Matières à rêver – Réalisation : Florence Miailhe / Produit par Nathalie Trafford pour Paraiso Production Diffusion / 6mn
Mémoire fossile – Réalisation : Anne-Laure Totaro, Arnaud Demuynck / Produit par Arnaud Demuynck pour Les Films du Nord / 10mn
Synopsis : Après la mort de sa femme, le père de Wojtek fait une dépression nerveuse et perd peu à peu la raison. La direction de l’école de Wojtek s’en inquiète et veut intervenir : s’il s’avère que son père n’est pas capable d’assumer ses responsabilités, le garçon sera placé dans un orphelinat.
Genre : Fiction
Durée : 21’
Pays : Pologne
Année : 2009
Réalisation : Adrian Panek
Scénario : Adrian Panek, adapté d’une nouvelle de Joanny Łabuz, « On »
Image : Dominik Danilczyk
Montage : Marcin Kornarzewski
Son : Andrzej Kowalik
Musique : Tomasz Stroynowski
Interprétation : Mariusz Bonaszewski, Krzysztof Chodorowski, Adrianna Biedrzyńska
Production : Instytut Promocji Edukacji, Wydawnictwo Pedagogiczne Operon
Fort et libre, le cinéma polonais s’imprime à vif. Que ce soit devant un court de Polanski ou devant un long de Skolimowski, quelque chose vous précipite dans du jamais vu. Appelez ça une baffe dans la gueule ou un joli précipice, si vous le voulez. Apprêtez-vous surtout à découvrir dans le même ordre d’idées « Moja biedna głowa » (Ma pauvre tête) d’Adrian Panek, projeté en compétition ces jours-ci à Brest.
Le film d’Adrian Panek a été réalisé dans le cadre d’un projet éducatif bien particulier, le concours Décalogue 89 +, articulé autour de deux axes, l’un littéraire, l’autre cinématographique. Vingt ans après « Le Décalogue » de Krzysztof Kieślowski, les élèves des écoles secondaires polonaises se sont vu inviter à s’exprimer sur les valeurs morales auxquels ils ont foi et sur les dilemmes, soucis et sentiments de révolte auxquels ils peuvent être confrontés, le tout inspiré par l’un ou l’autre commandement du « Décalogue ». Après sélection, les meilleures histoires courtes imaginées par les jeunes ont été réalisées par des étudiants et récents diplômés d’écoles de cinéma polonaises ; dix films ont ainsi vu le jour, la jeune génération dialoguant avec elle-même.
Retenu parmi plus de trois mille projets, adapté d’une nouvelle de Joanny Łabuz, « On », « Moja biedna głowa » est ainsi inspiré par le quatrième commandement du « Décalogue » : « Honore ton père et ta mère ». Après la mort de sa mère, Wojtek est amené à s’occuper de son père dépressif, mutique et désœuvré. À 16 ans, il devient le vrai chef de famille et rejette toute ingérence du monde extérieur. Le jour où sa proviseure le menace de l’envoyer en orphelinat si son père ne se présente pas à l’école, Wojtek est plus que jamais confronté à ses responsabilités et à ses propres peurs.
Adrian Panek filme la maladie de l’intérieur et le fait avec tact et retenue. Il donne à voir le contact difficile voire impossible avec l’autre, le monde secret et le repli sur soi de celui qui souffre et qui a renoncé, et le sentiment de solitude et le réflexe de protection de celui qui lutte et qui maintient tant bien que mal les apparences. Tout le générique participe à la force d’impact du film, que ce soit le cadre serré, la musique aérée, le jeu étourdissant des trois comédiens principaux. Pour servir le tabou de son histoire, Panek use également de l’hors-champs mais il n’hésite pas pour autant à montrer des images saisissantes de cruelle vérité telles celles du père traîné de force dans la baignoire par son fils.
Film miroir sur la dépression, l’inversion des rôles, le chantage affectif, les limites mais aussi l’amour, ce « petit » court, plutôt anonyme de par son titre dans un festival francophone, a tout d’un grand film. Tant par sa sincérité et sa pudeur que par l’intimité de son rapport fils-père.
Cet atelier gratuit permettra aux participants non seulement d’acquérir les « réflexes pellicule » mais il leur fera également découvrir les avantages du support film. Grâce à sa qualité d’image reconnue par la profession et sa longue conservation, la pellicule est le support par excellence du cinéma.
Cet atelier d’une journée donnera la possibilité à chaque participant de réaliser et cadrer 1 à 2 scènes en 35mm, format 3 perforations. L’équipe professionnelle sera composée du Directeur de la Photographie Robert Fraisse, d’un premier assistant caméra et d’un chef électro français. Les participants pourront se rendre compte des spécificités de l’image pellicule, comme la profondeur de champ et la plastique de l’image. Après le tournage, les rushs seront développés et serviront de support à une véritable séance d’étalonnage, avant d’être projetés durant le mois de décembre sur grand écran à l’Espace Kodak Cinéma à Paris.
Les 2 sessions se tiendront à Paris (18ème arrondissement) les 1ers et 2 décembre 2010.
Demandez votre fiche d’inscription à cinematelevision@kodak.com. Puis envoyez-nous votre dossier d’inscription complet : la fiche d’inscription et votre attestation de responsabilité civile ceci avant le 18 novembre, à l’adresse suivante :
KODAK Cinéma & Télévision
att : Régine Perez
26 rue Villiot ,75012 Paris www.kodak.fr/go/cinema
Synopsis : Automne, la saison où la nature se prépare à renaître en mourant. En cette période de l’an, nous faisons la connaissance de deux jeunes gens. Ils sont peut-être pas les personnages les plus populaires de la petite communauté de Tornedalen depuis que leur mode de subsistance est à la limite de la moralité.
Voici un film de saison. « Höstmannen » (“Autumn Man”) de Jonas Selberg Augustsén débarque en Bretagne après avoir fait marrer plusieurs festivals. Suédois, beau et fou, ce court est l’une des surprises de la compétition européenne de Brest.
Ils sont comme ça, ils ne changent pas. Heikki et Markku, ploucs et copains en manque de café, parcourent en bagnole pourrie la petite ville de Tornedalen, s’en prennent aux vieilles dames, prônent le retour du râteau pour ramasser les feuilles mortes et ont parfois des sursauts de connaissance, surtout lorsqu’ils sont confrontés à la poésie (« de Dostoïevski ou quelque chose comme ça »).
Repéré dans son pays froid comme l’un des réalisateurs les plus audacieux du moment (comparé même à Roy Andersson et Aki Kaurismäki), Jonas Selberg Augustsén, menuisier au point de départ, cultive un goût immodéré pour la nature, les cycles de la vie et le naturalisme teinté d’onirique. « Höstmannen », son road-movie tant visuel que personnel, tant poétique que incongru, se balade entre palette sépia et folie furieuse. On n’est pas loin du ton et des couleurs de « Mompelaar » et du non-sens des films de Patrik Eklund, autre Suédois prolifique. Car là-bas, à Tornedalen, les illuminés se bousculent au portillon, l’image est brumeuse, froide et automnale, l’existentialisme est aussi présent que les köttbullar (boulettes de viande) et le tragique s’accouple avec le mystique. D’accord, le café est rare, d’accord, les râteaux sont en voie d’extinction, mais on peut aussi se laisser vivre au gré des saisons et des circonstances et parfois envisager de soulever un tout petit coin de changement.
Synopsis : Un court métrage d’animation où se mêlent une blatte affable, des cartes de Noël perverses, et une biographie d’Albert Einstein (pas celui auquel vous pensez)…
Premier court du réalisateur américain culte, bien avant qu’il se lance dans le mythique « Monty Python », « Storytime » ouvre le festival européen du court métrage de Brest ce soir. Au rendez-vous, la triple histoire loufoque d’un cafard joyeux, d’un Einstein relativement méconnu et de cartes de vœux qu’il vaut mieux ne pas envoyer. Un humour sardonique qui est encore aujourd’hui la marque de fabrique de la bande pythonienne.
Divisée en trois chapitres, cette animation s’ouvre sur un conte d’enfants ringard, avec une musique papier peint et un cafard comme protagoniste. Suite à la mort prématurée mais sans conséquences de ce dernier (cockroaches aren’t that interesting!), le narrateur passe de l’âne au coq pour trouver un sujet convenable, faute de quoi il se verra viré à mi-film. Volet deux : le portrait d’Albert Einstein, non pas celui qui a découvert la théorie de la relativité mais bien celui qui est « bon avec ses mains » et dont les mains sont en retour aussi gentilles avec lui. Après un scandale impliquant des relations clandestines avec des pieds, moins chics que les mains, nous assistons à une séquence de comédie musicale spectaculaire à la Hollywood, avant de passer à la troisième partie, nommée « The Christmas Card », dans laquelle Gilliam anime des cartes de vœux avec audace et hilarité.
Ce court, réalisé en 1968, fait écho à la série anglaise « Don’t Adjust Your Set » (1967-1969) pour laquelle Gilliam a effectué de nombreuses animations du même genre, et annonce en même temps les sketchs animés qui allaient ponctuer « Monty Python’s Flying Circus », série culte de la première moitié des années 70. Les amateurs de Gilliam y reconnaîtront tout de suite son style décalé et son univers mi-glauque mi-absurde. Après tout, il fait partie de ces auteurs qui impriment leur marque esthétique sur toutes leurs œuvres, comme Tim Burton ou David Lynch. Mais dans le cas de Gilliam, la trame narrative n’est qu’illusoire, qu’un prétexte pour déployer son humour (a)typique. Loin d’être au goût de chacun, il a pourtant mieux vieilli que l’humour lascif de « Carry On », une série de films anglais des années 60-70 à l’humour grivois du type Benny Hill, et se laisse apprécier pour son côté mordant, déjanté, surréaliste et, du moins pour l’époque, iconoclaste.
À quelle vitesse les choses bougent ? Il suffit de se plonger, comme nous le propose Blandine Lenoir, dans des courriers adressés à un abbé, conseiller conjugal dans une revue religieuse pendant l’entre-deux-guerres, pour mesurer la distance qui nous sépare d’une période pas si lointaine en termes de mœurs ou de comportements sexuels.
Comment contempler la vitesse d’un escargot ? Comment percevoir le parcours d’un chien d’aveugle au cœur d’une ville ? Toute en attention, la mise en scène de Christophe Loizillon suggère des réponses en éveillant d’autres questions.
Bastien Dubois et François Vogel, eux, animent, chacun à leur manière, des excursions plus ou moins lointaines, image par image. Certes, en nous faisant croire à un monde qui bouge par l’entremise de vingt-quatre images fixes par seconde, le cinéma se joue en permanence de l’immobilité et du mouvement. À chaque voyageur immobile d’apprécier si – et comment – les films de ce programme font écho à cette ruse de la perception.
Des hommes et des femmes dans les années 1930 ou 1940. Ils auraient pu être nos grands-parents. Comment s’aimer sans faire huit enfants ? Comment concilier morale catholique et amour conjugal ? Pourquoi le plaisir est-il coupable ? L’Abbé Viollet saura peut-être répondre à toutes ces questions.
À Madagascar, la Famadihana, coutume du retournement des morts, donne lieu à d’importantes festivités, à des danses et des sacrifices de zébus. L’histoire est racontée en carnet de voyage, au fil du parcours d’un voyageur occidental confronté à ces différentes traditions.
– Homo / animal de Christophe Loizillon
Un chien-guide et son maître. Un éleveur réceptionne la semence d’un verrat. Une caméra de surveillance filme un ours. Deux escargots traversent une route. Un enfant joue avec un chien-robot. Une vache regarde la caméra.
– Terrains glissants de François Vogel
Images déformées, temps élastique, Terrains glissants nous offre une vision poétique et singulière de l’homme sur la planète. Entre carnet de voyage et performance, le film retrace les errements d’un individu guidé par d’étranges voix intérieures. De New York à São Paulo, de la campagne française au désert californien, il glisse sur un monde à la fois minuscule et varié.
Infos : Soirée Bref n°121 / Mardi 09 novembre 2010 – Séance à 20h30
MK2 Quai de Seine
14 Quai de la Seine
75019 Paris
M° Jaurès ou Stalingrad
L’objectif de cette aide est de valoriser le travail effectué en amont entre un auteur-réalisateur et un compositeur. Elle peut être attribuée à tout projet de film court (Fiction, Documentaire, Expérimental, Animation) et porte naturellement sur des projets non encore tournés. Tous les genres musicaux sont recevables, cependant, un accueil favorable sera réservé au travail instrumentiste.
Le porteur de projet peut être
– Soit l’auteur-réalisateur seul (s’il n’est pas encore accompagné par une société de production), ou le compositeur seul
– Soit une société de production agrée par le CNC, quelle que soit sa domiciliation en France
– Soit une association loi 1901, dont l’objet est la production cinématographique.
La subvention ne pourra être reversée au film que si celui-ci trouve un soutien auprès d’une société de production ou d’une association.
Nature de l’aide
– Bourse numéraire reversée au compositeur par le bureau de la division culturelle de la SACEM pour l’écriture de la partition musicale : 500 euros
– Aide à l’enregistrement de la musique reversée à la production par la Maison du Film Court :
Seuil minimum : 1.500 euros
Seuil maximum : 2.500 euros
Les commissions peuvent également décider de l’attribution d’une résidence d’écriture en partenariat avec le CÉCI (Centre des Écritures Cinématographiques). Le compositeur pourra après son passage de 5 jours en résidence au Moulin d’Andé présenter son projet à une commission ultérieure.
La date limite de dépôt des dossiers pour la cinquième session 2010 est fixée au 8 novembre.
Synopsis : Dans la vie d’Alice et Vincent, Il y a le quotidien, le travail et surtout Paul, leur petit garçon. Un jour Alice comprend que dans la vie de Vincent, il y a aussi une autre femme…
Genre : Fiction
Durée : 12’50 »
Pays : France
Année : 2009
Réalisation : Stéphanie Vasseur
Scénario : Stéphanie Vasseur
Image : Mathieu Pansard
Son : Mélissa Petitjean, Stéphane Isidore
Montage : Chrystel Alépée
Musique : Etienne Junca, Matthieu Deniau
Interprétation : Laurent Bateau, Judith El Zein, Mathis Vive
Synopsis : Salomé ne s’intéresse qu’à ça. Son voisin Nicolas aussi, mais lui, il le fait. Il le fait même avec plein de filles qu’il ramène dans leur immeuble. Salomé aimerait bien être une de ces filles. Alors, elle rôde autour de Nicolas qui ne se méfie pas. Car, après tout, Salomé n’est qu’une gamine.
Genre : Fiction
Durée : 12′
Année : 2010
Pays : France
Réalisation : Stéphanie Vasseur
Scénario : Stéphanie Vasseur
Image : Mathieu Pansard
Son : Mélissa Petitjean, Stéphane Isidore, Regis Ramadour
Synopsis : La mort a le don de transformer toute personne disparue en un être admirable en tout point. Mais le souvenir et l’image que l’on garde des morts sont-ils toujours conformes à la réalité de ce que fût leur vie ?
Lorsqu’une amoureuse du cinéma transmet sa passion dans un court métrage tout en introduisant une forte dose de talent, le résultat ne peut être que réussi. Observatrice avisée du quotidien, Stéphanie Vasseur développe en seulement quelques courts métrages des thèmes qui nous parlent à nous tous : le délitement des relations familiales et amoureuses et, à travers elles, l’éveil du sentiment amoureux, ou encore celui de la trahison. La plupart sont des rendez-vous manqués, des tentatives pour raccorder les morceaux de vie et d’amour.
Stéphanie Vasseur sur le tournage de "3ème B, 4ème gauche"
Coutumière de l’écriture télévisée, Vasseur nous livre une œuvre singulière et prenante, telle que le cinéma français n’en connaît que trop peu. En regardant un court métrage de Stéphanie Vasseur, on entre dans un univers au raffinement inouï, avec une impression de première fois, car son Leitmotiv semble résolument se situer dans les nouvelles façons de conter des images. Derrière certaines histoires se cache parfois un style. Et c’est bien de style qu’il s’agit ici. Celui de Stéphanie Vasseur, qui a le don de rendre palpables personnages et situations et qui révèle une grande finesse dans la connaissance de l’être humain. La preuve en quatre films.
La Morte
Errant dans le cimetière où sa femme repose, un époux entrevoit les secrets d’outre-tombe et la double vie de celle qui a partagé sa vie. « La Morte », inspirée de la nouvelle éponyme de Guy de Maupassant, saisit les arrière-pensées les plus triviales des disparus et nous guide dans le labyrinthe des états d’âme des défunts et des faux-semblants.
Le velouté employé de couleurs estompe les pistes trop réalistes, valide les échappées oniriques et donne à ressentir ce que cache la surface des choses. La vie de ce couple n’était qu’un leurre : il se dissout dans un superbe conte fantastique où s’impriment avec force et âpreté des destins individuels et une mélancolie flottante telle l’aura de la morte qui redevient vivante et plus authentique que jamais par le biais de la vérité posthume.
Grâce à un style affirmé et à une maîtrise formelle de son récit, la réalisatrice aborde l’errance de personnages, en proie au doute, à la solitude et au mensonge, qui s’interrogent sur le rôle qu’ils ont à jouer dans cette douloureuse existence. À travers cette réflexion douce-amère sur l’identité (qui sommes-nous réellement ?), Stéphanie Vasseur efface les frontières entre rêve et réalité. Elle confirme avec ce court qu’elle a un regard particulièrement affûté pour saisir sur le vif la vulnérabilité de ses personnages. Rien n’est laissé au hasard, si bien que les doutes générateurs d’angoisse du veuf deviennent subrepticement nos propres angoisses.
Sous mes yeux
Certains films nous touchent et nous marquent tout particulièrement. « Sous mes yeux » en fait assurément partie. Au cours d’un trajet en voiture, une fillette surprend dans le rétroviseur le regard troublé de son père pour sa belle-sœur. Naïve d’apparence, c’est une personne à part entière qui voit tout et surtout qui comprend tout. Seule à intercepter les regards échangés, elle accuse le coup de cette trahison et porte sur cette relation supposée un regard néanmoins adulte.
Laissant poindre des silences et se concentrant sur les visages, le film se révèle humble, émouvant et fragile. Preuve qu’il est encore possible de dire des choses compliquées de façon simple, entre légèreté et profondeur.
3ème B, 4ème gauche
Stéphanie Vasseur filme dans ce court métrage bien plus que l’obstination : l’éveil du désir d’une adolescente qui n’a de cesse de provoquer l’attention de son charmant voisin de palier. Projetant sur lui tous ses fantasmes, elle le dévisage et l’envisage sans la moindre retenue, le dévorant des yeux, le cherchant, l’approchant de plus en plus près car elle aimerait volontiers y goûter.
Pour camper les personnages de son « 3ème B, 4ème gauche », Stéphanie Vasseur a arrêté son choix sur Salomé Godin, juste et pétillante, insolente et entêtée à souhait (une révélation !) et Olivier Rosemberg, magnifique de douceur abrupte qui résiste tant bien que mal à cette voisine intrusive et à sa belle insouciance.
Le Petit Marin
Avec ce titre, on pourrait croire à un conte pour enfants. C’est pourtant bien une histoire d’adultes dont il s’agit ici, une histoire où il est question d’amour et de trahison, mais d’amour malgré tout. Celle d’une femme, Alice, confrontée à l’adultère de son mari, qui décide de faire fi de sa rancœur pour préserver son couple.
Ce portrait d’une femme blessée mais amoureuse dissimule a priori une trame simple mais sublimée en un récit romantique, efficace grâce à son dépouillement. Dans « 3ème B, 4ème gauche » et « Sous mes yeux », Stéphanie Vasseur cultive également un minimalisme formel qui rehausse la complexité de ses personnages et des liens qui les unissent. Chaque spectateur pourra aisément se reconnaître dans cette manière d’aborder la vie à deux qui est parfois source de secrets, de mensonges, de non-dits et de trahisons. Aux mots qui peuvent blesser, la réalisatrice préfère pourtant le choix du pardon.
L’histoire de « Petit Marin » se définit avec élégance et pudeur, et sert un court métrage intime magnifiquement et finement filmé. L’écriture visuelle est savoureuse, l’écho des images, des silences et des regards se laisse déguster à l’envi. Judith El Zein éclaire le personnage d’Alice d’une flemme vacillante. Elle lui offre un émouvant contraste de force et de faiblesse, on la devine presque résignée et pourtant prête à s’embraser de plus belle pour l’homme qu’elle aime, source de son chagrin. Quant à Laurent Bateau (Vincent), il pousse à l’extrême une économie de jeu pour imposer d’autant plus sa présence et cette épure fait éclore une rare délicatesse. À l’image de cette scène, où Alice regarde si intensément Vincent qu’il comprend qu’elle connaît la vérité… Zéro dialogue, presque pas de mouvement, et tout est dit. Le film est à l’image de cette scène, il joue sur l’étirement du temps pour faire jaillir l’émotion.
Stéphanie Vasseur est décidément une réalisatrice à suivre. On aura plaisir à s’enfermer à nouveau dans sa bulle artistique alliant profondeur et grâce avec ses prochaines réalisations, dont l’adaptation d’une nouvelle d’Olivier Adam « Pialat est mort » avec Benjamin Biolay et Judith El Zein, prévue pour janvier 2011.
« Le petit marin » sera diffusé sur CinéCinema Premier à partir du 9 novembre et « 3ème B, 4ème Gauche » sera diffusé sur Orange Ciné Novoà partir du 12 novembre
– Le Marathon d’écriture du court métrage : 26 scénaristes écrivent pendant 48h un scénario d’une dizaine de pages avec l’aide de parrains professionnels. Trois jurys désigneront les lauréats qui se verront accompagnés par la suite dans leur travail d’écriture.
– Le Forums des auteurs de fiction, d’animation et de documentaire : Réservé aux auteurs sans producteurs (ou en recherche de co-production), il offre à 5 auteurs fiction, 4 auteurs documentaire, 2 auteurs animation la possibilité de présenter leur projet de long métrage accompagné de deux parrains : un scénariste/réalisateur confirmés et un producteur devant une assemblée de professionnels.
– Workshops des bibles de télévision : Il offre à une dizaine de scénaristes la possibilité d’établir un diagnostic précis sur leur projet de série (rapport à soi, faisabilité), ainsi qu’un renforcement de sa présentation afin d’augmenter sa lisibilité et sa force de conviction.
Les Portraits sonores : Formation pratique autour du son qui offre à des auteurs la possibilité d’expérimenter une approche nouvelle de l’écriture de l’image par l’association d’images fixes à des sons issus directement du réel. Il s’adresse à des réalisateurs de documentaires ou de fictions, des scénaristes mais aussi à tous les professionnels du cinéma et de l’audiovisuel curieux d’expérimenter l’univers de l’écriture sonore.
Magic web labo : Formation pratique permettant aux candidats sélectionnés de former une équipe de création et de développer leur projet pendant 5 jours pour arriver à une maquette de présentation.
Ce stage est destiné :
1-Aux porteurs de projets innovants élaborés exclusivement pour le net dans la catégorie web mini série de genre et web docu
2-Aux auteurs – réalisateurs/photographes – réalisateurs sonores – flasheur/graphiste /designers, etc. désireux d’intégrer une équipe de création et de participer au stage.