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Le Petit chevalier d’Emmanuel Marre

Pour la première fois en cinq ans, le jury décernant le Prix du Meilleur Court Métrage en compétition nationale (Fédération Wallonie-Bruxelles, ex-Communauté française) du FIFF ne s’est pas trompé. C’est que parmi la vingtaine de films sélectionnés cette année, celui d’Emmanuel Marre est, disons-le franchement, celui qui a le plus d’intérêt.

Pourtant, Le Petit chevalier est un film boiteux. C’est un travail maladroit, pas tout à fait abouti. Mais c’est parce qu’il est hésitant et plein de bleus qu’il bat toute une sélection de productions stylisées qui, faute d’un point de vue documenté, font la pose. Le Petit chevalier est trop long, trop improvisé; cependant il a la qualité de montrer simplement une société (en l’occurrence la cellule familiale) en essayant d’être objectif. Ce n’est pas tant l’histoire d’un divorce, de la garde d’un enfant, des mouvements dilettantes d’une mère et d’un père qui nous intéressent mais plutôt les questions : « Qu’est-ce qu’une mère ? Qu’est-ce qu’un père ? Qu’est-ce qu’un fils ? ». « On ne le sait plus », nous répond le film, et ce plus particulièrement dans son dernier plan. Le Petit chevalier est en fait un film à voir ne serait-ce que parce qu’il nous épargne cette insoutenable pesanteur du « dramatisme », tant en vogue aujourd’hui au cinéma, qui consiste à toujours rendre les choses sentimentales. Le reproche qu’on pourrait lui faire est d’y avoir quand même cédé quelques fois.

Sans ce petit chevalier qu’est Emmanuel Marre, il n’y aurait pas d’article à écrire sur ce Palmarès. Sans lui on aurait, encore une fois, accordé le Prix du Meilleur Court Métrage au premier prix au folklore blafard de « Dimanches » de Valéry Rosier, ou bien à l’alcoolisme falot de « Mauvaise Lune » de Méryl Fortunat-Rossi et Xavier Seron, soit des films sur lesquels il n’y a pas grand-chose à dire mais qui ont tout de même gagné des prix ici et ailleurs (Bruxelles, Semaine de la Critique, Le Court en dit long…). Mais on ne peut en vouloir aux jurys pour ces quelques déceptions; ils n’ont le tort que d’avoir été prévisibles. Hélas pour la nouvelle Fédération !

Pierre Esquivel

Consulter la fiche technique du film

P comme Le Petit Chevalier

Fiche technique

Synopsis : C’est l’histoire du fils qui veut passer du temps seul avec sa mère. C’est l’histoire du père qui ne veut pas que le fils voie la mère seule. C’est l’histoire de la mère qui n’a jamais su ce qu‘elle voulait. C’est l’histoire d’à peu près tout le monde.

Genre : Fiction

Durée : 30′

Pays : Belgique

Année : 2010

Réalisation : Emmanuel Marre

Scénario : Emmanuel Marre

Montage : Emmanuel Marre

Image : Stéphane Boissier

Interprétation : Maxime Damman, Aurore Fattier, Yoann Blanc, Jo Deseure, Jean-Benoît Ugeux, Charline Bellot

Son : Paul Maernoudt

Production : Hélicotronc

Article associé : la critique du film

Focus FIFF 2011

Le 26ème numéro du Festival international du film francophone de Namur, communément appelé FIFF, s’est déroulé du 30 septembre du 7 octobre. L’événement a regroupé une centaine de films issus des quatre coins de la Francophonie. Comme d’habitude, la programmation se divisait en longs métrages et courts métrages, avec deux compétitions (la nationale et l’internationale) consacrées à chacun des formats. Du côté court, on a eu également accès à deux sélections hors compétition : Regards du Présent et un focus sur le cinéma flamand.

Retrouvez dans ce focus :

La critique de Sophie Lavoie d’Anne Emond

La critique du Petit chevalier d’Emmanuel Marre

Le reportage sur la compétition internationale

Le palmarès

La programmation

La critique de Dimanches de Valéry Rosier

L’interview de Valéry Rosier

Reportage : L’Oeil du Paon. Aperçu de tournage

L’interview de Gerlando Infuso (l’Oeil du Paon)

La critique de La Version du loup d’Ann Sirot et Raphaël Balboni

L’interview de Ann Sirot et de Raphaël Balboni

La compétition internationale au FIFF : voyage au cœur du cinéma francophone

Le monde de la Francophonie a de nouveau bénéficié d’une digne représentation cette année à l’occasion de la 26ème édition du FIFF à Namur, avec des films issus des pays aussi divers que le Vietnam, le Liban et le Québec. Le genre court a pu y obtenir une bonne visibilité ; pas moins de 90 courts métrages et clips se trouvaient au programme. Aperçu de quelques titres de la compétition internationale.

Globalement, du côté de l’Europe occidentale, on remarquait des titres d’une qualité souvent irréprochable, mais dans le fond légers, abordant des thèmes relationnels et interpersonnels au sein d’un contexte invariablement bourgeois. Le phénomène n’est pas nouveau et on remarque depuis un moment une sorte de marasme en ce qui concerne surtout les fictions françaises et belges francophones. Trop souvent, le simple fait d’évoquer des problèmes existentiels suffit pour que le film ait réussi son « pari ». On se demande s’il s’agit de la véritable réflexion d’un malaise sociétal ou plutôt d’une complaisance à tous les niveaux de la production cinématographique.

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« Des nœuds dans la tête » de Stéphane Demoustier (France), par exemple, traite de la relation entre un garçon et sa petite amie pianiste, suite à l’arrivée du frère de cette dernière, qui entretient des rapports fusionnels et exclusifs avec sa sœur. Ce n’est pas la première fois que la thématique de l’inceste entre frère et sœur se retrouve dans le court métrage (on pense notamment à une récente tentative « estivale ») et on peut se demander si Stéphane Demoustier parvient à donner à ce sujet une forme plus adéquate que ses prédécesseurs. En tout cas, deux éléments du scénario semblent affaiblir le récit. Premièrement, la musique acousmatique est utilisée comme astuce narrative complètement accessoire ; le fait d’attribuer des rôles de musiciens à ses acteurs n’influant en rien les enjeux narratifs. Deuxièmement, le parti pris d’une fin ouverte se révèle une source de frustration lorsque le réalisateur n’approfondit pas la tension qu’il a réussi à établir entre les personnages. A sa décharge, cette tendance à aborder un sujet puis à le laisser suspendu est très répandue dans le genre court aujourd’hui, où on ne s’attend quasiment plus à ce qu’il y ait de fin narrative dans les films.

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Avec « La vie facile », production suisse signée Julien Rouyet, on assiste à un récit sur les relations familiales fragiles. Le film accompagne les colères effrayantes d’une jeune fille très aisée en réponse à l’arrivée de la nouvelle maîtresse de son père, à peine plus âgée qu’elle-même. Prémisse potentiellement banale, d’autant plus que le film ne se positionne pas suffisamment pour la rendre plus originale. On pourrait regretter un manque de fin narrative dans ce film aussi, ainsi que quelques éléments scénaristiques faibles (allusion insignifiante à une mère mystique partie en Inde, invraisemblable indifférence du père face aux vandalismes exagérés de sa fille…). Cependant, ce film réussit à séduire grâce au jeu d’acteurs dosé et persuasif, mais aussi en raison du parti pris d’une esthétique stylisée et audacieuse de la part du réalisateur.

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Deux films roumains offrent un souffle et confirment la richesse cinématographique du pays ex-soviétique francophone. « Fotografia » de Victor Dragomir est un modeste slice of life dépeignant le lien père-fils. En route vers une réunion de travail avec un collègue, un homme rend visite à son père vivant à la campagne afin de faire une photo de lui. Celui-ci, bien ancré dans un passé pré-révolution et inconscient des avancées de la technologie moderne, passe son temps à se mettre sur son trente-et-un pour l’occasion. A travers cet événement anecdotique, personnel, le réalisateur décrit la transmission, d’une génération à l’autre, de la vie, du savoir mais aussi de la dépendance. Sur le plan macrocosmique, le film traduit avec aplomb toute le fossé générationnel qui traverse la Roumanie, dernier arrivé dans l’Union Européen. Comme la plupart des pays du bloc ex-soviétique occidental, suite à un bouleversement subit de la structure sociale (l’emploi, l’économie, les nouvelles richesses et les racines). Sur le plan formel, la caméra à l’épaule qui suit les personnages renforce l’intimité du sujet tout en gardant une certaine distance pour éviter le voyeurisme. Grâce à cette économie de durée et de moyens, Dragomir arrive à un résultat admirable.

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« Skin » d’Ivana Mladenovic suit les retrouvailles entre Alex, récemment sorti de prison, sa copine Mihaela et son meilleur ami Cristi. Au sein ce triangle peu typique, les deux personnages masculins sont marqués par un dualisme peut-être un peu facile : Alex est un dur à cuire rustre, alors que Cristi est aimable, attentionné et civil. Le personnage de Mihaela, le plus intelligemment construit, se positionne dès lors comme pivot entre ces deux extrêmes, se lassant progressivement de l’un et doucement attirée par les qualités de l’autre. Sur fond d’éléments du film de gangster (arnaque, vengeance, etc.) que nous ne retiendrons pas, la réalisatrice serbe assemble un beau tissu d’émotions et de frustrations liées au changement, à l’amour et à l’émancipation féminine.

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De plus loin du nœud eurocentriste, sont venus des films fort marquants, avec une dimension sociale sensiblement plus responsable. Lauréat du Prix du Jury, « Mokhtar » d’Halima Ouardiri (Maroc-Canada) est une fiction basée sur une histoire vraie. Mokhtar, un jeune berger prend en charge un bébé hibou blessé mais il doit faire face à l’indignation de son père superstitieux qui le séquestre tant qu’il ne se débarrasse pas de la bête maléfique. Tourné dans les déserts du Maroc rural, le film nous plonge d’emblée dans un univers idyllique : on y retrouve d’ailleurs l’ambiance et le lyrisme de « Pera Berbangê », court métrage turc d’Aran İnan Arslan, traitant, lui aussi, des questions de la liberté par le biais d’une symbolique d’oiseaux. A travers l’isolement et la descente de Mokhtar vers la folie, le spectateur est amené à s’interroger sur le relativisme culturel qui fait que même un symbole quasi universel de la sagesse puisse représenter le diable dans une autre société. La question se pose également au sujet de la foi faisant loi contre les sentiments personnels et la raison. Percutant et bouleversant, « Mokhtar » pose un regard sur la rébellion et se présente comme une allégorie très pertinente à l’heure du Printemps arabe.

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« Un mardi » de Sabine El Chamaa, candidat libanais, est un film d’une grande beauté et, avec « Mokhtar », le titre le plus remarquable de cette année. Sorte de « Mrs Dalloway » extériorisé, il suit les péripéties d’une veuve au bord de la sénilité dans un Beyrouth bondé et labyrinthique. Celle-ci se rend dans une boutique, déleste un tailleur, assiste aux obsèques d’un parent et fait la connaissance d’un jeune policier. La simplicité et la spontanéité de l’histoire renforcent la dimension touchante du personnage principal, interprété splendidement par Siham Haddad (« Caramel »). En montrant le rapport tendre entre un justicier et un être humain fragile, la réalisatrice fait preuve d’un grand humanisme. Sa maîtrise du langage cinématographique lui permet de montrer subtilement les aspects de la vie antérieure de ses personnages sans pour autant devoir s’attarder sur des descriptions lourdes. Notamment, la scène où le policier découvre l’oud du mari défunt donne lieu à un passage musical, et sert de point culminant du film, un interlude musical non pas superflu mais foncièrement efficace en ce qu’il traduit la charge émotionnelle du sujet qu’il illustre. Face à la prolifération actuelle de films allant du très mauvais au très bon, il est rassurant de voir qu’un court métrage comme « Un mardi » ait pu retenir l’attention du Jury au FIFF qui a choisi de lui décerner sa plus haute récompense, le Bayard d’Or.

Adi Chesson

Consultez les fiche techniques de « Des noeuds dans la tête », « La vie facile », « Fotografia », « Skin », « Mokhtar » et « Un mardi »

M comme Un mardi

Fiche technique

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Un mardi, dans une rue de Beyrouth, une dame âgée vêtue d’un élégant tailleur noir est arrêtée par un policier qui lui demande de retourner à la boutique d’où elle est sortie sans régler la facture. Mais il finit par la raccompagner chez elle.

Réalisation : Sabine El Chamaa

Pays : Liban, France

Année : 2010

Genre : Fiction

Durée : 20 min

Photographe : Pascal Auffray

Interprètes : Siham Haddad, Chadi Akkouch, Mona Melhem

Production : Goyave Production

Article associé : reportage sur la compétition internationale du FIFF 2011

M comme Mokhtar

Fiche technique

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Mokhtar, un enfant chevrier, découvre un jeune hibou au pied d’un arbre à chèvres. Dans la région, un hibou est le signe d’un mauvais présage. Le soir, Mokhtar décide de rapporter sa trouvaille à son père, un homme taciturne et superstitieux. L’enfant se heurte à l’ignorance de son père avant de commettre un acte désespéré sous les yeux clairs et ridés de sa grand-mère, une femme fatiguée, témoin impuissant de ce drame marocain teinté de merveilleux et de fatalité.

Réalisation : Halima Ouardiri

Pays : Québec, Suisse, Maroc

Année : 2010

Genre : Fiction

Durée : 16 min

Photographe : Duraid Munajim

Interprètes : Abdallah Ichiki, Omar Belarbi, S’fia Moussa

Production : EyeSteelFilm

Article associé : reportage sur la compétition internationale au FIFF 2011

S comme Skin

Fiche technique

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Le jour où Alex sort de prison après un an d’incarcération, il rencontre sa petite-amie et son meilleur ami. Alors que le jour défile devant lui, il découvre que les choses ont changé pendant qu’il était là-bas.

Réalisation : Ivana Mladenovic

Pays : Roumanie

Année : 2010

Genre : Fiction

Durée : 16 min

Photographe : Diana Vidrascu

Interprètes : Maria Mitu, Andrei Seusan, Istvan Teglas

Production : UNATC

Article associé : reportage sur la compétition internationale du FIFF 2011

F comme Fotografia

Fiche technique

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En chemin vers une réunion d’affaires, Claudiu passe chez son père pour prendre une photo de lui. Ce qui semble simple se trouve être en fait une tâche compliquée, car la photo est très importante pour le vieil homme.

Réalisation : Victor Dragomir

Pays : Roumanie

Année : 2010

Support : 35 mm – Couleur – Fiction

Durée : 18 min

Photographe : Mihai Marius Apopei

Interprètes : Serban Pavlu, Victor Rebengiuc, Razvan Oprea, Luminita Gheorghiu

Production : UNATC

Article associé : reportage sur la compétition internationale du FIFF 2011

V comme La Vie facile

Fiche technique

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Catherine vit oisivement dans la villa de son père. Mais un soir, celui-ci ramène à la maison une jeune femme qui prend rapidement de l’influence. Catherine tente alors de l’écarter pour regagner ses privilèges.

Réalisation : Julien Rouyet

Pays : Suisse

Année : 2011

Genre : Fiction

Durée : 22 min

Photographe : Patrick Tresh

Interprètes : Milo McMullen, Michel Voïta, Delphine Théodore, Baptiste Gilliéron

Production : Box Productions

Article associé : reportage sur la compétition internationale du FIFF 2011

N comme Des noeuds dans la tête

Fiche technique

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Damien est en vacances chez Elise, sa petite amie, dans la maison de vacances familiale. Le grand frère d’Elise les rejoint pour le week-end. Il se montre possessif, intrusif. L’amour fraternel flirte avec les limites. Damien s’en tiendra t-il au rang de spectateur ?

Pays : France

Année : 2010

Genre : Fiction

Durée : 23 min

Réalisation : Stéphane Demoustier

Photographe : Benoit Rambourg

Interprètes : Anaïs Demoustier, Grégoire Leprince-Ringuet, Bruno Clairefond

Production : Année Zéro

Article associé : reportage sur la compétition internationale au FIFF 2011

Festival de Bruz. La sélection professionnelle

Et hop, après les sélectionneurs masculins et les films d’étudiants retenus au Festival de Bruz (animation nationale, 7-13 décembre), voici la compétition des films pro mis en avant par des filles européennes (Emmanuelle Gorgiard, pour la France, Matilda Tavelli Cunado, pour la Suisse et Katia Bayer, pour la Belgique).

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Les films de professionnels sont :

Apeurée, Patricia Sourdes, 04′

Apnée, Flora Molinié, 3’32

Beau Voyage, Samuel Ribeyron, 08’30

Bisclavret, Emilie Mercier, 14’07

Chroniques de la poisse, Osman Cerfon, 15′

Daniel, une vie en bouteille, Emmanuel Briand, Antoine Tardivier, Louis Tardivier, 13’24

Dripped, Léo Verrier, 08′

Gabrielle, Perrine Lottier et Rozenn Quéré, 8′

Il était une fois l’huile, Vincent Paronnaud, 14’40

La détente, Pierre Ducos et Bertrand Bey, 08’30

La douce, Anne Laricq, 8’50

La femme du lac, Mathilde Philippon Aginski, 14′

Là où meurent les chiens, Svetlana Filippova, 12′

Lazarov, Nietov, 05′

Le corbeau blanc, Anatoliy Lavrenishin, 10′

Le diable en bouche, Franck Ternier, 16’30

Les ciseaux pointus, Laurent Foudrot, 3′

Les conquérants, Sarolta Szabo et Tibor Banoczki, 12′

L’oiseau cachalot, Sophie Roze, 07’30

Mendelssohn est sur le toit, Jean Jacques Prunès, 14′

Miss Daisy Cutter, Laen Sanches, 5’40

My Window, Anabela Costa, 11’44

Planet Z, Momoko Seto, 9’30

Plume, Barry Purves, 14′

The Monster of Nix, Rosto, 30′

The Waterwalk, Johannes Ridder, 4’20

Tomatl, Luis Briceno, 9′

Un ogre, Gérard Ollivier, 06’30

Une après midi en forêt, Kyoung Won Tottoli, 02′

Wax Taylor feat. Charlie Winston « I own you », Romain Chassaing, 3’30

Festival de Bruz. Les films de fin d’études en compétition

Le mois de décembre est décidément bien chargé en festivals. La ville de Bruz, à proximité de Rennes, accueille du 7 au 13 décembre le festival national du film d’animation, avec deux sections compétitives, celle des films d’écoles et celle des films professionnels. Voici la première, munie de son détail, déterminée par un comité de sélection composé de Jean-Yves de Lépinay, Jérôme Descamps et Guillaume Bourrachot.

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A la vue du son, Marine Loscos, EMCA, 07’29 »

A portée de main, Haruna Kishi, La Poudrière, 03’30 »

Chroniques du pont, Hefang Wei, La Poudrière, 04’00

Cyndrome, Sandrine Kulbicki, EMCA, 01’50

D’une rare crudité, Emilien Davaud, Jérémy Mougel, Marion Szymczak, Supinfocom Arles, 07’40

Dérapage, Guillaume Petit, Mathias Barday, Olivier Landais, Luc-ewen Martin Fenouillet, Arnaud Saibron, Bertrand Saint-Martin, Isart Digital, 04’48

Elia, Matthieu Gaillard, Ecole Emile Cohl, 04’34

En Parties, Hugo Bravo, Ecole Emile Cohl, 03’49

Evim, Simon Barrere, Yannis Boultadakis-Arapinis, Abdel Zaidi, EMCA, 05’17

Exibison, Marielle Tollis, EMCA, 02’54

Pile ou face, Pierre Bottai, Kevin Herbrich, Foehn Gallet, Adrien Kedochim, Gauthier Troalen, Georges Méliès, 04’50

Infection, Mathieu Maurel, Vincent Dobbel, Jérome Ponzevera, ESMA, 07’47

Isis, Jonathan Martin, EnsAD, 04’11

Je t’aime, Ugo Bienvenu, Gobelins, 03’00

Kyrielle, Boris Labbé, EMCA, 10’00

La fille qui pleut, Tony Ferraud, Ecole des Beaux-Arts de Versailles, 03’09

La Première fois que j’ai découvert le sens de ma queue! Bruno Silva, Ecole Supérieure d’art, 03’08

La Voix de Simone, Léa Mazé, Ecole Estienne, 02’29

Laszlo, Nicolas Lemée, La Poudrière, 04’00

Le Dragon poubelle, Julien Jourdain de Muizon, EnsAD, 10’45

Le Roi des échos, Quentin Fovet, EMCA, 03’50

L’Enregistreur, Eponine Jacquet, Institut Sainte Geneviève, 04’58

Les Poisons, Benjamin Charbit, ENSAD, 08’02

Ludo, Romain Kurdi, Ecole Emile Cohl, 03’39

Lutins, Etienne Abelé, Lucie Gardes, Yoann Gueret, Solene Planas, ESMA, 06’08

M’échapper de son regard, Chen Chen, La Poudrière, 03’40

Matatoro, Raphaël Calamote, Mauro Carraro, Jérémy Pasquet, Supinfocom Arles, 7’05

Maximall, Nawel Rahal, Axel Tillement, Axelle Cheriet, Hadrien Ledieu, Axelle Cheriet, Supinfocom, 06’00

Mortys, Nicolas Villeneuve, Aurélien Ronceray-Peslin, Gaelle Lebegue, Mathieu Vidal, Linda Zaky, ESMA, 07’26

Paix, Solène Carpentier, EMCA, 02’10

Plato, Leonard Cohen, EnsAD, 07’50

Touolanka, Marion Bricaud, EMCA, 02’47

Trois petits points…, Rémy Schaepman, Ornélie Prioul, Tracy Nowocien, Florian Parrot, Alice Dieudonne, Lucrèce Andreae, Gobelins, 03’35

Un Drame, Margaux Duseigneur, Ecole Emile Cohl, 03’06

Danny Boy de Marek Skrobecki, Métrange du Format Court 2011 !

Le Jury Format Court s’est prononcé. Katia Bayer, Dounia Georgeon et Xavier Gourdet ont élu leur Métrange du Format Court, parmi les 40 films de la sélection européenne du Festival Court Métrange (20-23 octobre, Rennes). « Danny Boy » de Marek Skrobecki a été choisi pour la « qualité de son animation, l’émotion suscitée par son récit, et l’étrangeté de son monde acéphale ». Le Métrange du Format Court consiste en un dossier spécial consacré à Marek Skrobecki et à la projection de « Danny Boy » en salle.

Danny Boy, Marek Skrobecki, Suisse – Pologne, Animation, 2010, 9’58

Synopsis : Un jeune poète tombe amoureux dans un monde qui semble perdu. Une ville qui attend un drame dominant. Un temps de tristesse, un temps de décisions. Il y a de la lumière, il y a de l’espoir, il y a de la poésie derrière les nuages obscurs.

Festival Court Métrange, le palmarès

Le 8è Festival Court Métrange a refermé son rideau « fantastique » aujourd’hui, après quatre jours de mise en perspective de cinéma de genre, avec la reprise des films primés samedi soir, à l’Espace Rencontre du TNB (Théâtre National de Bretagne). Plusieurs prix y étaient projetés à cette occasion, dont le Métrange du Format Court (hip hip…)

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– Métrange Beaumarchais, Prix Lycée : L’Accordeur, Olivier Treiner (France)

– Métrange animé : Pixels de Patrick Jean (France)

– Métrange sonore : Le Vivier de Sylvia Guillet (France)

– Métrange spécial du Jury : Labyrinth Within de Pointus Lidberg (Suède)

– Métrange du Format Court : Danny Boy de Marek Strobecki (Pologne, Suisse)

– Métrange du Jury : Judas et Jesus de Olaf Encke et Claudia Romero (Allemagne)

Autres prix

– Métrange scolaire : Prochainement sur vos écrans de Fabrice Maruca

– Prix du Public – Métrange du Soleil Levant (Programmation Japon) : Rain town, de Hiroyasu Ishida

– Prix du Public – Métrange de l’Ouest (Programmation Etats-Unis) : Waking Eloise, de Bobby Marinelli

– Métrange Aztèque (Programmation Mexique) : Ninos de mis oros, de Guadalupe Sanchez Sosa.

Festival de Vendôme, la compétition européenne

Parmi les choix européens retenus en compétition par le Festival de Vendôme (2-9 décembre), il y a…

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Silent River (Apele Tac) – Anca Miruna Lazarescu – Allemagne / 2011 / fiction / 30 minutes

Le garçon lumière – Jérémy Van Der Haegen – Belgique / 2011 / fiction / 34 minutes

Birdboy – Alberto Vàzquez et Pedro Rivero – Espagne / 2011 / animation / 13 minutes

Asylum – Joern Utkilen – Ecosse / 2010 / fiction / 22 minutes

How to raise the moon – Anja Struck – Allemagne / 2011 / animation/ 9 minutes

Groll (Grudge) – Nikolaus Müller – Autriche / 2010 / fiction / 33 minutes

Las Palmas – Johannes Nyholm – Suède / 2011 / fiction / 13 minutes

DimanchesValéry Rosier – Belgique / 2011 / fiction, expérimental / 16 minutes

Dicen – Ruiz de Azua Alauda – Espagne / 2011 / fiction / 20 minutes

Killing the chickens to scare the monkeysJens Assur – Suède / 2011 / fiction / 24 minutes

Protect the nation – Candice Reisser – Allemagne, Afrique du sud / 2010 / fiction / 16 minutes

Rite – Michael Pearce – Royaume-Uni / 2010 / fiction / 16 minutes

Girl – Fijona Jonuzi – Suède / 2011 / fiction / 15 minutes

Festival de Vendôme, les titres de la compétition nationale

L’info du jour. Le Festival de Vendôme (2-9 décembre) dévoile ses choix pour la compétition nationale 2011.

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Les larmes – Laurent Larivière – 2010 / fiction / 26 minutes

Une île – Anne Alix – 2011 / fiction / 59 minutes

CrossMaryna Vroda – 2011 / fiction / 15 minutes

Sous la lame de l’épée – Hélier Cisterne – 2011 / fiction / 13 minutes

La maladie blanche – Christelle Lheureux – 2011 / documentaire / 42 minutes

Parmi nous – Clément Cogitore – 2011 / fiction / 30 minutes

Tania – Giovanni Sportiello – 2011 / fiction / 20 minutes

Petite pute – Claudine Natkin – 2011 / fiction / 27 minutes

Odéon dancing – Kathy Sebbah – 2011 / documentaire / 24 minutes

Le Marin masqué – Sophie Letourneur – 2011 / fiction / 35 minutes

Et ils gravirent la montagne – Jean-Sébastien Chauvin – 2011 / fiction / 33 minutes

Le commissaire Perdrix ne fait pas le voyage pour rien – Erwan Le Duc – 2011 / fiction / 27 minutes

Un monde sans femmes – Guillaume Brac – 2011 / fiction / 57 minutes

Planet Z – Momoko Seto – 2011 / animation / 9 minutes

La mystérieuse disparition de Robert Ebb – FX Goby, Matthieu Landour et Clément Bolla – 2011 / fiction / 13 minutes

Sylvain Rivière – Guillaume Bureau – 2011 / fiction / 22 minutes

Tempête dans une chambre à coucher – Laurence Arcadias et Juliette Marchand – 2011 / animation / 11 minutes

Courir – Maud Alpi – 2011 / fiction / 35 minutes

Les pseudonymes – Nicolas Engel 2011 / fiction / 33 minutes

Là où meurent les chiens – Svetlana Filippova –  2011 / animation / 12 minutes

Nano Nanni : 1986-2007

A la Cinémathèque française, les séances de courts métrages réalisés par Nanni Moretti se suivent et ne se ressemblent pas. Alors que le premier programme (voir le prochain article de Mathieu Lericq) présentait 3 films réalisés dans un intervalle resserré (de 1973 à 1974) qui correspondait aux tous débuts du cinéaste (son premier long, Je suis un autarcique, sortira en 1978), les deux derniers programmes sont eux beaucoup plus explosés (1986 à 2007) et fatalement beaucoup moins cohérents. Construits autour de documentaires, de making of améliorés, d’un film de commande pour Cannes, et d’une suite de scènes coupées tirées d’Aprile (1997), il en résulte parfois une impression de fourre-tout. Cette sensation s’explique par la difficile équation qu’est la rétrospective intégrale qui exclue par définition tout travail de choix de la part du programmateur puisque tout doit y être montré.

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Le cri d’angoisse de l’oiseau prédateur

Cette question sera d’ailleurs soulevée par Moretti lui même lors de sa conversation publique avec Serge Toubiana. Ce dernier souhaitait tout montrer alors que Moretti n’était – bizarrement – pas favorable à la présentation de ses premiers courts. Certes, en découvrant ses coups d’essai, on sourit souvent devant les quelques maladresses de l’auteur même si l’affection pour le cinéaste fait quelque peu oublier les défauts de ces films qui apportent un éclairage sur la suite de sa carrière.

La présence dans le deuxième programme d’un montage de scènes coupées d’Aprile est plus étonnant (Le cri d’angoisse de l’oiseau prédateur, 2001). Cette suite de vignettes semble plus relever d’un bonus dvd que d’un court métrage à proprement parler, même si ces scènes touchent juste à chaque fois et rappellent l’efficacité comique immédiate de Moretti. La scène qui donne son nom au « film » est en ce point un modèle. Moretti filme un homme chargé d’imiter le cri de l’oiseau prédateur qui fera fuir les centaines de volatiles qui arrosent de leurs fientes chaque jour à heure précise les rues de la capitale italienne. La situation, complètement surréaliste fonctionne à merveille.

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La Cosa

De ce regroupement de courts des années 90 et 2000, La Cosa (1990) est certainement le plus radical. Moretti filme en plans séquences et fixes les réunions des militants du parti communiste italien dans plusieurs villes du pays alors que le mur de Berlin vient de chuter et que le parti souhaite également changer de nom et d’image. Situé à la limite entre le long et le court (le film fait 60 min), La Cosa est un film qui prend son temps et qui cherche dans les discours revendicatifs de ces communistes italiens désarçonnés une parole libérée. C’est aussi, de tous les courts de Moretti, celui où on le sent le plus en retrait, le plus effacé, lui qui apparaît dans tous les autres (à l’exception de La dernière cliente) Il semble filmer en simple témoin, avec pour seule volonté celle d’enregistrer ces la parole de ces militants porteurs d’illusions et d’utopies. Le style, austère et froid, laisse tout de même filtrer le sentiment affectif du cinéaste pour ces hommes et ces femmes engagés.

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Le jour de la première de Close-Up

Deux films distants de 13 ans évoquent le rapport à la salle de cinéma et aux films de l’auteur. Dans Le jour de la première de Close-Up (1994), c’est sa casquette d’exploitant que Moretti enfile, lui qui est propriétaire d’une salle art et essai à Rome, dans un pays où la quasi totalité des films étrangers sont doublés. Ce petit film très enlevé de 7 minutes met en scène les efforts déployés par le cinéaste-exploitant pour faire exister le film de Kiarostami face à la déferlante du Roi Lion sorti à la même période. On y voit Moretti, véritable boule de nerfs, faire des insomnies à cause du box office, briefer les caissières du cinéma sur comment pousser les potentiels spectateurs à aller voir un film iranien en VO ou encore passer un savon au journal qui n’a pas imprimé sa pub assez grande. Journal d’un spectateur (2007) fait largement écho au Jour de la première de Close-Up. Avec ce film de 3 minutes – commandé par le Festival de Cannes à l’occasion de ses 60 ans et du programme Chacun son cinéma – Moretti nous emmène dans différentes salles de cinéma de Rome où il évoque via des anecdotes jubilatoires les films qu’il y a vu. De La Cérémonie à Rocky Balboa, l’auteur passe en revue des souvenirs cinématographiques souvent chaotiques, de son fils de 2 ans qui au bout de 30 minutes d’Anastasia se mit à pleurer en criant « Maman ! » à sa mère qui lui reprochera toute sa vie de l’avoir emmenée voir Légendes d’Automne avec Brad Pitt, Moretti n’établit pas un panthéon de ses souvenirs de cinéma mais au contraire évoque la salle comme un lieu de frustration, de plaisir, de déception et surtout comme un lieu collectif où l’autre influe sur sa propre expérience de spectateur quitte à la lui gâcher.

Dans Le Journal du Caïman (2006), c’est Moretti lui-même qui réalise le making-of de son film Le Caïman (2005), ce qui en dit long sur son besoin de tout contrôler, jusqu’aux images de tournage, exercice généralement confié à un observateur extérieur. Il y apparaît colérique, impatient, perfectionniste mais toujours capable de désamorcer les situations tendues avec un humour pince sans rire assez irrésistible, comme lors de cette scène où il se moque de ses deux acteurs qui sont censés nager et discuter mais qui n’arrivent pas à faire les deux en même temps. L’intérêt principal de cet objet assez long (60 min) est de voir le cinéaste au travail. Moretti est sur tous les fronts, le tournage se transformant en une expérience physique épuisante et réjouissante. Le débouchage des bouteilles de champagne vient d’ailleurs ouvrir et clore son récit de tournage et se transforme en épisodes burlesques lorsque Moretti n’arrive pas à ses fins avec le bouchon.

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La dernière cliente

La dernière cliente (2003) qui clôt le programme de courts est peut-être le film qui ressemble le moins – au premier abord- au style de Moretti. D’abord, car le cinéaste est à New York, une ville, une énergie mais aussi une langue qui contrastent fortement avec ses habitudes italiennes. Dans ce documentaire, Moretti filme la fermeture d’une pharmacie de quartier tenue par une famille d’immigrés italiens depuis plusieurs générations et contrainte à vendre leur commerce et leur logement pour laisser place à de nouveaux immeubles plus modernes et surtout plus rentables. Le film est inversé chronologiquement et débute par des images de la destruction des murs du bâtiment puis se termine par la dernière journée d’ouverture de la pharmacie , comme si ce montage permettait encore , quelque part, de pouvoir faire machine arrière. Bien que jamais présent à l’écran, Moretti semble prendre peu de distance avec la situation, son film parait volontairement chercher l’émotion (il va même jusqu’à utiliser la musique d’Alléluia de Leonard Cohen) et le pathos. Les larmes sont légion et chacun, les clients et les propriétaires viennent pleurer dans les bras des uns et des autres. On est parfois pris par un trop plein d’émotion même si l’on sent Moretti sincère dans l’affection qu’il porte à ces gens. C’est dans l’aspect politique de la situation que le sujet rejoint ses préoccupations premières, le film étant à l’évidence une critique amère d’un capitalisme outrancier qui pousse les gens à quitter les quartiers autrefois populaires des grandes villes.

On aurait pu penser que Moretti irait explorer d’autres facettes de son cinéma dans ses courts métrages réalisés après ses longs mais il reste fidèle à ses obsessions politiques et burlesques, sans oublier un certain narcissisme avoué et assumé, même si (et il le répète souvent) parler de lui est la meilleure façon qu’il a trouvé de parler des autres.

Amaury Augé

Retrouvez le dialogue avec Nanni Moretti sur le site de la Cinémathèque française

Nanni Moretti

L’autodidacte est devenu un maître. Le jeune homme à la moustache et aux longs cheveux hirsutes s’est changé en un quinquagénaire au regard plus droit et au sourire farceur. Le cinéma a enregistré les multiples mutations de l’acteur, a inventorié les pensées du cinéaste, à la manière d’un journal intime ouvert sur la présence d’une personnalité en renouvellement permanent. Dès le début, il se met devant la caméra et invite ses amis à parler de politique, à invoquer la philosophie, à ironiser sur les événements de son pays – l’Italie – autant que des phénomènes plus universels. Du 8 au 25 septembre derniers, la cinémathèque française a proposé une rétrospective de tous les épisodes de la vie cinématographique de ce mauvais garçon de la culture italienne, l’occasion de se plonger dans ses débuts en super-8 et dans les films courts qui composent sa filmographie. Vous l’avez sans doute reconnu, il s’agit de l’inclassable Nanni Moretti.

bianca

Retrouvez dans ce Focus :

Nano Nanni : 1986-2007

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Format Court attribue un Prix au Festival Court Métrange

Nouveau Prix, nouveau festival. Dans la foulée du Prix Format Court attribué à « The origin of creatures » de Floris Kaayk au Festival Paris Court Devant, Format Court poursuit son soutien aux films et aux festivals en suivant de près la sélection européenne du Festival Court Métrange débutant ce jeudi 20 octobre à Rennes. Le Jury Format Court, composé de Katia Bayer, Dounia Georgeon et Xavier Gourdet, devra juger 40 films issus de coins belges, français, finlandais, estoniens, italiens, espagnols, suisses, … et proches de l’animation, de l’épouvante, de l’étrange, de l’insolite et du fantastique. Résultat, en clôture du festival, dès le 23 octobre prochain. Comme pour les Prix précédents, le lauréat bénéficiera d’un Focus personnalisé sur le site et verra son film projeté en salle.

Les films concourant pour ce prix sont les suivants :

Condamné à vie de Hannah Letaïf et Vincent Carrétey 4′38/ 2010 / Belgique

Crossroad Jack de Germain Kern, Yann Berthonneau, Vianney d’Huart 3′ / 2010 / France

Cul de Bouteille de Jean Claude Rozec 9′ / 2010 / France

Danny Boy de Marek Skrobecki 10′ / 2010 / Pologne & Suisse

Judas and Jesus de Olaf Encke & Claudia Romero 15′ / 2009 / Allemagne

L’employé du mois de Clément Cornu 12′40 / 2010 /France

The backwater gospel de Bo Mathorne 9′ / 2011 / Danemark

Migration de Ly Kok Elie et Mathieu Clopez 3′29 / 2010 /France

Mortys de Villeneuve/Ronceray-Pescini/Lebegue/ Vidal 7′16 / 2010 / France

Nuisible(s) de Erik Hupin, Hans Baldzuhn, Pierre Nahoum, Baptiste Aude et Philippe Puech
4′21/ 2010 / France

Pixel de Patrick Jean 2′34 / 2010 /France

Little Quentin de Albert ‘T Hooft et Paco Vink 9′15 / 2010 /Pays Bas

The death of an insect de Hannes Vartiainen, Pekka Veikkolainen 7′/ 2010 /Finlande

The external world de David O’ Reilly 16′ / 2011 / Irlande

Love Patate de Gilles Cuvelier 13′4 / 2010 /France

Body memory de ülo Pikkov 9′2 / 2011 /Estonie

Mandragore de Fabrice Blin 17′ / 2011 / France

L’accordeur de Olivier Treiner 13′30 / 2010 / France

Al Crepusculo de Matteo Macaluso 20′ / 2011 / Italie

Le vivier de Sylvia Guillet 18′30 / 2010/ France

Ctin ! De Cyrille Drevon 15′ / 2011/ France

E pigs de Petar Pasic 14′58 / 2010 / Slovénie

Labyrinth within de Pontus Lidberg 28′ / 2010 / Suède

Form de David Aufdembrinke, Philip Piskorzynski & Chris Rudz 9′ / 2010 / Allemagne

Protoparticulas de Chema Garcia Ibarra 7′21 / 2011/ Espagne

Next floor de Denis Villeneuve 11′34 / 2010/ France

Prochainement sur vos écrans de Fabrice Maruca 10′47 / 2011 / France

The astronaut on the roof de Sergi Portabella 12′ / 2010 / Espagnol

Bloody Christmas de Michel Leray 12′30 / 2010 / France

Brutal relax de Rafa Dengra, Adrian Cardona et David Munoz 15′ / 2010 / Espagne

Lazarov de Nietov 5′ / 2010 / France

Tommy de Arnold de Parscau 8′32 / 2011 / France

36eme sous sol de Ph Debies 12′49 / 2010 / France

Mon père de Patrice Gablin 12′50 / 2010 / France

La madre de Alberto Evangelio 6′40 / 2010/ Espagne

Hungry Hickory de Damian Mac Carthy 7′ / 2010 / Irlande

The Midge de Rory Lowe 11′22 / 2010 / Angleterre

Ella de Dan Gitsham 8′54 / 2011 / Angleterre