Le Festival de Brive propose une rétrospective consacrée à Jean Eustache. On s’en réjouit, tant ses films sont compliqués à voir dans de bonnes conditions. L’auteur de « La Maman et la putain » (1973) a réalisé plusieurs moyens métrages, fictionnels comme documentaires : « Les Mauvaises fréquentations » (1963), « Le Père Noël a les yeux bleus » (1966), « Le cochon » (1970), et « Le Jardin des délices de Jérôme Bosch » (1979). Mais aussi « Une sale histoire », datant de 1977, qui, en 49 minutes sympathiques, affole une anodine journée d’avril.
Dans un salon, un homme raconte à trois femmes comment il devint voyeur dans un café qu’il fréquentait et pourquoi il y prit goût pendant un temps…
Réal. : Jean Eustache
Docu-Fiction, 49′, 1977
France
Présenté au Cinéma du Réel à Pompidou dans la compétition Contrechamp français, le film d’Aïda Maigre-Touchet rend hommage au poète et troubadour haïtien, Dominique Batraville. En suivant l’écrivain sur les ruines de Port-au-Prince, la réalisatrice offre une lecture lyrique d’une ville et d’un peuple qui traditionnellement « a un pied dans la vie et l’autre dans la mort ».
Charles Chinaski est un type à problèmes et se considère comme responsable de la plupart de ses problèmes. Il décide un jour de consulter le premier docteur venu.
Réal. : Joan Chemla
Fiction, 15′, 2010
France
Après « Mauvaise route » (2008), Joan Chemla a choisi de sortir des sentiers battus en réalisant « Dr Nazi », un court métrage inspiré de la nouvelle éponyme de Charles Bukowski. Lauréat du Prix Canal + à Clermont-Ferrand cette année et sélectionné à Créteil, au Festival International de films de femmes, le film traduit l’univers du romancier américain avec une aisance audacieuse.
« Like Love » de Sarah Cunningham est un documentaire de la Fémis, traitant de l’amour, de l’acceptation de soi et du handicap. Le film est présenté ces jours-ci en compétition française dans le cadre du Festival de films de femmes de Créteil.
À Brighton, Jacob et Ramona nouent jour après jour les liens de leur amour. A l’occasion d’une fête religieuse, Jacob se retrouve en famille et doit revivre le terrible souvenir du jour où il se brisa le cou en plongeant du mauvais côté d’une piscine.
Réal. : Sarah Cunningham
Documentaire, 30′, 2010
France
« It was on earth that I knew joy » est un titre qui interpelle. L’évocation d’un film qui éveille la curiosité sans doute car lorsque l’on apprend son existence, il n’est pas encore visible, mais également parce qu’il est présenté comme un hommage à « La Jetée » de Chris Marker. Il n’en aura pas fallu plus pour se saisir de l’agenda. Une date de diffusion annoncée : 9 mars 2011, un site internet : Fubiz, le rendez-vous était pris !
Un sultan découvre sa femme dans les bras d’un autre homme. Il fait exécuter les amants et s’abandonne à une rage vengeresse, jusqu’à l’arrivée de Shéhérazade…
Réal. : Thibault Huchard
Animation, 5’13 », 2010
France
En compétition lors de cette 61ème Berlinale, Momoko Seto était la seule représentante à la fois de la France et du Japon (elle est de nationalité japonaise) avec sa Planet Z organique et fascinante, plongée en mode macro au cœur d’une guerre biologique entre végétaux et champignons envahisseurs. Utilisant la technique du timelapse* associée à des ingrédients 100% naturels, Planet Z détourne admirablement les échelles et émerveille par son originalité visuelle.
« Une Pute et un Poussin » de Clément Michel, est cette année en lice pour le César du meilleur court métrage. Dans ce film, Julie Budet et le réalisateur lui-même nous livrent une interprétation positivement loufoque d’une probable prostituée et d’un improbable poussin.
Dans le cadre du programme « Collections », le 33ème Festival de Clermont-Ferrand a réservé une séance spéciale à Marius Rossillon dit O’Galop, pionnier du cinéma d’animation français et inventeur du Bibendum Michelin. La sortie d’un DVD, accompagnant cette projection, rend hommage à l’oeuvre de l’artiste. Il comporte un documentaire animé de 52 minutes réalisé par Marc Faye, arrière-petit-fils d’O’Galop, et 8 courts métrages d’animation réalisés entre 1910 et 1927, mettant en scène des fables de Lafontaine, des contes de Perrault, et des productions originales d’O’Galop, dont une dédiée au fameux Bibendum.
Assise à la terrasse d’un café, Blandine Lenoir, nommée aux Césars pour « Monsieur l’Abbé » qu’elle est venue présenter à Clermont-Ferrand, se prête au jeu de questions/réponses avec un humour et une spontanéité caractéristiques de ses films.
Edouard Salier est un habitué de la sélection Labo du Festival de Clermont-Ferrand, on se souvient de l’émerveillement provoqué par des oeuvres comme « Flesh » ou « Four », les années précédentes. Il est de retour cette année avec le premier clip du diptyque qu’il a réalisé pour l’album Heligoland de Massive Attack : le très envoûtant « Splitting the Atom » . Encore une fois, l’enthousiasme est au rendez-vous et cette nouvelle oeuvre nous conforte dans l’idée qu’Edouard Salier est l’un des réalisateurs les plus doués du Motion Design.
Quel rapport y a-t-il entre une banane et votre champ de vision ? Comment une boîte de camembert peut-elle modifier votre perception du réel ?
Réal. : François Vogel
Expérimental, 4’10 », 2007
France
François Vogel a réalisé une vingtaine de films expérimentaux. Manipulateur d’images qu’il aime tordre et déformer, François Vogel joue avec la perception visuelle dans des univers poétique toujours surprenants. Son dernier film “Terrains Glissants” est en compétition dans la sélection nationale du 33ème Festival du court métrage de Clermont-Ferrand.
C’est la psychose à l’école : un « serial killer » s’attaque aux poupées B. au nez et à la barbe des enfants et des adultes impuissants. Justice sera faite !
Réal. : Blandine Lenoir
Fiction, 36′, 2001
France