Cannes, le Petit Journal

Cannes, le Petit Journal

13 mai, premier jour du Festival de Cannes. Gare de Lyon, 7h36. Le quai du TGV est envahi de voyageurs endormis chargés comme des boeufs estoniens, se dépêchant d’embarquer, avant le coup de sifflet fatidique. Dans cinq heures, ils seront à Cannes. Penélope Cruz y est déjà, du moins en couverture de nombreux magazines. Curieusement, si les médias ont retenu une actrice pour cette 62ème édition, c’est bien elle.

Noamir, Marion et Romain Castera à propos de «#1»

Noamir, Marion et Romain Castera à propos de «#1»

Lorsqu’on invite Marion et Romain Castera pour une interview, c’est Noamir qui entre et s’installe. N O A M I R, six lettres, celles qui composent leurs deux prénoms. Frère et sœur, habitués depuis toujours à jouer ensemble, ont fusionné et prolongent ainsi leurs jeux d’enfants dans leur vie d’adultes sous forme de clips, de concerts, de films. Un corps à deux têtes en somme, artistiquement siamois. L’un a l’œil, l’autre l’oreille, et à quatre mains, ils ont réalisé « #1 », un court métrage de quatre minutes qui vient d’être sélectionné à Cannes par la Cinéfondation.

Cannes 2009

Cannes 2009

L’événement culturel le plus médiatisé du monde a son Focus sur Format court. Même si Cannes n’a pas pour vocation d’être un festival de courts métrages, ceux-ci s’affichent dans toutes les sections, officielles comme parallèles. À la Semaine de la Critique et à l’ACID, ils sont projetés avant chaque long. À l’officielle, ils concourent pour la Palme d’or. À la Cinéfondation, ils mettent en valeur les films d’étudiants. Et à la Quinzaine des Réalisateurs, ils sont présentés dans des programmes spéciaux.

Masculin, masculin

Masculin, masculin

Qu’il soit profane ou sacré, l’art emprunte à la réalité ce qu’elle a de plus banal, complexe ou intime. Reflet d’un monde en évolution, le cinéma exhibe, aujourd’hui, les failles de la société dans laquelle l’homme tente en vain de garder l’équilibre. C’est du moins l’impression ressentie au regard des films courts présentés en compétition nationale et internationale de la 12ème édition du Festival du Court Métrage de Bruxelles.

Z comme Zand (Sable)

Z comme Zand (Sable)

Luuk, chauffeur de poids lourd, est de toute évidence un bon père pour sa fille Isabel, qui vit avec sa mère. Dès qu’il le peut, il l’emmène faire une balade en camion. Mais un jour, il découvre la terrible vérité qui se cache derrière le silence de sa fille.
Réal. : Joost Van Ginkel
Fiction, 21’, 2008
Pays-Bas

B comme La Balançoire

B comme La Balançoire

Une station-essence autoroutière plantée entre deux-mondes, celui d’un père et celui d’une mère… L’histoire d’un petit garçon encombré d’une balançoire qu’il faudra bien fixer quelque part. C’est sa balançoire, à lui. Mais c’est où, chez lui, justement ?
Réal. : Christophe Hermans
Fiction, 18′, 2008
Belgique

Simon Bogojevic-Narath : Carte blanche au Forum des Images

Simon Bogojevic-Narath : Carte blanche au Forum des Images

Cartes blanches, hommages, reprises de festivals ou avant-premières, le Forum des images continue d’explorer le cinéma d’animation, une fois par mois, en partenariat avec l’Afca. Programmé le mardi à 19h00, ce rendez-vous est l’occasion de rencontrer des auteurs français et étrangers, venus parler de leurs parcours et de ceux qui les ont influencés. La prochaine carte blanche offerte est celle de Simon Bogojevic-Narath, le 30 juin prochain.

Betty Banned Sweets (Les délices interdites de Betty) de Michelle Savill

Betty Banned Sweets (Les délices interdites de Betty) de Michelle Savill

Sélectionné cette année au festival de Clermont-Ferrand et à celui de Rotterdam, « Betty Banned Sweets » a été programmé dans le Best of International au festival bruxellois. Premier film de la réalisatrice néo-zélandaise Michelle Savill, « Betty Banned Sweets » traite, de manière touchante, de l’incommunicabilité, de l’atavisme renié, et de divers usages de la farine.

Arbeit für alle (Travail pour tous) de Thomas Oberlies et Matthias Vogel

Arbeit für alle (Travail pour tous) de Thomas Oberlies et Matthias Vogel

Avec « Arbeit für alle », un documenteur allemand à la Peter Watkins qui s’ouvre avec le portrait d’un employé d’une agence d’aide aux séniors actifs et qui se clôt avec une chasse aux zombies précaires, Matthias Vogel et Thomas Oberlies signent l’un des films les plus jouissifs du Festival de court métrage de Bruxelles.

Instead of Abracadabra de Patrik Eklund

Instead of Abracadabra de Patrik Eklund

Comédie suédoise et décalée sur la magie, la famille, et la séduction, « Instead of Abracadabra » a obtenu, au dernier Festival du court métrage de Bruxelles, le Prix du Public et celui d’interprétation masculine pour le comédien Simon J. Berger (ex-aequo avec Harry Treadaway, pour « Love you more », de Sam Taylor-Wood). Découvert un lundi, en fin de séance, à 23h30, le film de Patrik Eklund a permis aux spectateurs de quitter les sensations qui les gagnaient, film après film : léthargie, sommeil, et ennui (biffer toute mention inutile).

Palme d’Or du court métrage attribuée à « Arena », de João Salaviza

Palme d’Or du court métrage attribuée à « Arena », de João Salaviza

Neuf courts métrages figuraient dans la Sélection officielle de Cannes. Dimanche soir, lors de la cérémonie de clôture, le Prix du meilleur court métrage a été décerné au réalisateur portugais João Salaviza, pour son film « Arena ». Une mention spéciale a également été attribuée au film néo-zélandais « The Six Dollar Fifty Man » de Mark Albiston et Louis Sutherland.

« Montparnasse » (Mikhaël Hers) récompensé à la Quinzaine des Réalisateurs

« Montparnasse » (Mikhaël Hers) récompensé à la Quinzaine des Réalisateurs

À l’occasion du Festival de Cannes, l’opérateur téléphonique SFR a décerné le 22 mai 2009 le ’’Prix SFR’’ au meilleur court métrage de la 41ème Quinzaine des Réalisateurs. Le Prix a été attribué à Mikhaël Hers, pour son film « Montparnasse », par un jury de professionnels et de jeunes réalisateurs. Il s’accompagne d’une dotation financière de 2 000€ destinée à encourager le cinéaste lauréat.