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Ira Sachs : « J’aime l’idée que tout peut changer à n’importe quel moment »

Ira Sachs : « J’aime l’idée que tout peut changer à n’importe quel moment »

Invité au Champs-Élysées Film Festival à présenter son dernier film Passages (sortie, ce 28 juin) – dans lequel jouent Franz Rogowski, Adèle Exarchopoulos et Ben Whishaw- ainsi qu’une sélection de ses films courts et longs, le cinéaste américain Ira Sachs revient sur son travail avec les acteurs, son initiation à la cinéphile à Paris, son intérêt pour l’identité et l’indépendance du court-métrage.

Flóra Anna Buda, Palme d’or du court-métrage 2023

Flóra Anna Buda, Palme d’or du court-métrage 2023

Palme d’or du court-métrage au mois de mai, le film 27 vient de remporter ce weekend le Cristal du court-métrage et le prix de la meilleure musique originale à Annecy. Ce premier film professionnel s’intéresse à la sexualité, aux couleurs, aux incertitudes liées au passage à l’âge adulte. Sa jeune réalisatrice d’origine hongroise, Flóra Anna Buda, s’est installée à Paris. Elle travaille déjà sur son prochain projet en noir et blanc et commence à réfléchir à son premier long-métrage.

Shlomi Elkabetz : « C’est en regardant les courts-métrages des autres que j’ai appris à filmer »

Shlomi Elkabetz : « C’est en regardant les courts-métrages des autres que j’ai appris à filmer »

Membre du Jury des courts-métrages et de la Cinef à Cannes 2023, le réalisateur, comédien, scénariste et producteur israélien Shlomi Elkabetz évoque sa découverte du plateau, sa curiosité pour le court-métrage et son goût pour les images, partagé avec sa soeur, la comédienne et réalisatrice, Ronit Elkabetz, disparue en 2016.

Anthony Ing : « Il faut essayer de cultiver quelque chose d’unique »

Anthony Ing : « Il faut essayer de cultiver quelque chose d’unique »

Jeune réalisateur britannique d’origine canadienne, Anthony Ing est l’auteur d’un film étonnant repéré cette année à Berlin. Jill, Uncredited est un film de montage centré sur une figurante, Jill Goldston, ayant tourné dans un nombre invraisemblable de films, pubs et séries TV. Le film qui lui rend hommage a été diffusé dans le focus que nous avons consacré à la Berlinale lors de notre Festival Format Court d’avril. Anthony Ing était présent pour l’occasion. Rencontre.

Cristèle Alves Meira : « Quand on filme quelqu’un, il ne s’agit pas simplement de le regarder, il faut l’amener à se laisser regarder »

Cristèle Alves Meira : « Quand on filme quelqu’un, il ne s’agit pas simplement de le regarder, il faut l’amener à se laisser regarder »

Cette semaine, est sorti le premier long-métrage de la réalisatrice des courts-métrages Tchau Tchau et Invisel Heroi, Cristèle Alves Meira. Véritable succès l’an dernier à la Semaine de la Critique à Cannes, Alma Viva montre sans concession la vie d’un petit village Portugais où les sorcières existent encore.

Amélie Bonnin : « La réussite vient avec une certaine forme de jeunisme. Jeune est devenu un argument ! »

Amélie Bonnin : « La réussite vient avec une certaine forme de jeunisme. Jeune est devenu un argument ! »

Lauréate du Meilleur Court-métrage lors de la dernière Cérémonie des César 2023, la réalisatrice Amélie Bonnin revient sur la genèse de son film « Partir un jour » et les apports significatifs du documentaire dans son approche de la fiction. Retour aux origines, nostalgie et monde rural, elle évoque aussi ses inspirations et sa collaborations avec Bastien Bouillon, parrain de la 4ème édition de notre Festival. Partir un jour sera diffusé ce jeudi soir dans le cadre de notre Focus Bastien Bouillon, en présence du comédien.

Agnès Jaoui : « Peut-être que voir les défauts des gens me rassure sur les miens ! »

Agnès Jaoui : « Peut-être que voir les défauts des gens me rassure sur les miens ! »

Lors de la 45ème édition du Festival de Films de Femmes, tenu à Créteil, l’invitée d’honneur Agnès Jaoui, scénariste, actrice et réalisatrice, a donné une masterclass devant un public enjoué. À cette occasion, l’artiste récompensée est revenue sur son parcours et a évoqué la création dans l’industrie cinématographique en tant que femme.

Nadia Parfan : « La guerre vole ton temps, elle vole ta vie »

Nadia Parfan : « La guerre vole ton temps, elle vole ta vie »

Mention Spéciale à Berlin 2023, It’s a Date est un film ukrainien de 5 minutes. Tourné à Kiev dans des conditions particulières, il s’inspire du court C’était un rendez-vous de Claude Lelouch, tout en s’ancrant dans l’actualité de la guerre. Sa réalisatrice Nadia Parfan vient du documentaire, son film raconte en quelques minutes le chemin parcouru en moto d’une femme cherchant à retrouver son amoureuse, à travers la ville et malgré le conflit, dans l’urgence du présent et l’incertitude du lendemain.

Azadeh Moussavi : « Mes films sont des préoccupations sur la société iranienne »

Azadeh Moussavi : « Mes films sont des préoccupations sur la société iranienne »

C’est la deuxième fois qu’Azadeh Moussavi présente l’un de ses courts-métrages au Festival de Clermont-Ferrand. 48 Hours date de 2022, The Visit a été réalisé en 2020. Cette cinéaste passée par le documentaire parle de ce qu’elle connaît : la prison, la séparation, la souffrance au sein d’une même famille.

Morgane Frund : « Le réel joue un grand rôle dans ce que je crée »

Morgane Frund : « Le réel joue un grand rôle dans ce que je crée »

Sélectionné à la Berlinale, le film d’école suisse Ours est un court-métrage documentaire réalisé à partir d’images d’archives du cinéaste amateur Urs Amrein, qui change de direction en cours de route. En regardant les cassettes, la réalisatrice découvre des films d’ours en milieu sauvage, de fleurs et d’oiseaux… et de femmes dont les images ont été volées. Entre passion pour la nature et images voyeuristes, le film part à la rencontre de l’autre en abordant la question du regard, notamment du male gaze. Rencontre avec sa réalisatrice Morgane Frund.

Mo Harawe : « Si tout le monde détourne le regard, qu’est-il dit sur l’être humain ? »

Mo Harawe : « Si tout le monde détourne le regard, qu’est-il dit sur l’être humain ? »

Grand Prix International du Festival de court-métrage de Clermont Ferrand, Will My Parents Come to See Me ? est un court-métrage réalisé par Mo Harawe. Originaire de Somalie et vivant à Vienne, celui-ci se livre sur le processus de création de son court-métrage traitant avec sobriété et puissance, du thème de la peine de mort par la perspective d’un condamné, et de la gardienne chargée de l’amener à sa fin, nous amenant dans une introspection existentielle dans la psyché des personnages. Mo Harawe nous parle de son travail.

Maxime et Audrey Jean-Baptiste : « Le documentaire, c’est du cinéma avant tout »

Nommé aux César dans la catégorie « meilleur court-métrage documentaire », le film Ecoutez le battement de nos images réalisé par Audrey et Maxime Jean-Baptiste retrace grâce à un montage alliant images d’archives et différentes sources sonores (voix-off et musique) l’histoire de la construction de la base spatiale de Kourou. Ce documentaire au traitement singulier nous rappelle notamment les expropriations dramatiques qui ont eu lieu et nous emmène dans un voyage sensoriel à travers cette époque et ce lieu. À la veille de la cérémonie des César, nous avons rencontré dans un café du 18ème arrondissement de Paris, la sœur et le frère, Audrey et Maxime Jean-Baptiste. Ils évoquent entre autre la façon dont ce projet a vu le jour, leur processus de création et la représentation de la Guyane.

Adrian Moyse Dullin. Partir d’une émotion qui nous est propre

Adrian Moyse Dullin. Partir d’une émotion qui nous est propre

Avec Haut les coeurs, son premier court-métrage, Adrian Moyse Dullin nous dresse un portrait des histoires d’amours chez les pré-ados à l’heure du numérique. Filmé entièrement dans un bus, un espace clos et oppressant, devenant un personnage à part entière du film, Haut les coeurs raconte l’histoire de Mahdi, pressé par sa soeur et sa meilleure amie de dévoiler ses sentiments à Jada. Adrian Moyse Dullin interroge entre autres dans ce film les rapports amoureux, la masculinité et les stéréotypes de genre. À l’occasion de sa nomination aux César dans la catégorie « meilleur court-métrage » et à quelques jours de la cérémonie, nous avons interviewé Adrian à Paris. Il nous parle de son parcours, de ses projets, de ses désirs de cinéma et de sa façon de travailler.

Emilie Pigeard. L’animation, le médium qui explore les souvenirs

Emilie Pigeard. L’animation, le médium qui explore les souvenirs

Récompensé du César du Meilleur court-métrage d’animation 2023, La vie sexuelle de Mamie revient sur la condition des femmes slovènes au XXe siècle. Mêlant histoires personnelles et dessins d’enfants, le film est réalisé par Urška Djukić et Emilie Pigeard, qui est également illustratrice du film et qui nous parle de son travail dans l’animation.

Margot Reumont. Le dessin, la liberté

Margot Reumont. Le dessin, la liberté

Margot Reumont est une réalisatrice française vivant en Belgique depuis ses études d’infographie à Saint-Luc et d’animation à la Cambre. Son film d’études Si j’étais un homme, un documentaire animé ayant tourné en festival, interrogeait des jeunes femmes sur la façon dont elles se servaient imaginées en mode masculin. Câline, son premier court-métrage professionnel, évoque de façon douce et crue à la fois l’inceste et l’enfance. Le film est en lice pour le César du meilleur court-métrage d’animation 2023.

Albert Serra : « Le cinéma contemporain est la rencontre de sensations multiples »

Albert Serra : « Le cinéma contemporain est la rencontre de sensations multiples »

Le réalisateur espagnol Albert Serra fait l’actualité avec son film Pacifiction qui nous emmène en Polynésie française dans lequel un haut-fonctionnaire, joué par Benoît Magimel, fait face à des rumeurs de reprise d’essais atomiques. Magnifique, le film est nommé aux César 2023, a été récompensé aux Prix Gaudi et aux Prix du Syndicat de la critique dans deux catégories (Prix du Meilleur film français et Prix singulier). Par ailleurs, Albert Serra est juré de My French film festival, qui vise à promouvoir le cinéma français en mettant à disposition, grâce à une plateforme, des courts et longs-métrages français contemporains.

Alain Guiraudie :  « Le cinéma, c’est l’idéal qui se prend le réel dans la gueule »

Alain Guiraudie :  « Le cinéma, c’est l’idéal qui se prend le réel dans la gueule »

Parce qu’il était membre du jury de la compétition nationale au festival du court-métrage de Clermont-Ferrand, nous avons pu rencontrer le cinéaste Alain Guiraudie, l’un des créateurs les plus importants du cinéma français actuel. Parce qu’on se situait en dehors de tout enjeu promotionnel – pas d’actualité de livre ou de film -, nous avons esquivé la compétition pour laquelle il était invité afin de revenir de façon transversale sur son cinéma. Son court-métrage Tout droit jusqu’au matin (1994), le plus bavard de ses films, était lui aussi projeté en séance spéciale pendant le festival.

Osman Cerfon : « Je n’ai jamais eu autant de mal à faire des films que quand je ne savais pas pourquoi je les faisais ! »

Osman Cerfon : « Je n’ai jamais eu autant de mal à faire des films que quand je ne savais pas pourquoi je les faisais ! »

Révélé avec Chroniques de la Poisse, Comme des lapins et Je sors acheter des cigarettes, Osman Cerfon vient de présenter son nouveau court d’animation Aaaah ! en sélection nationale à Clermont-Ferrand. D’ici peu, le film ira se balader du côté de la Berlinale, dans la section Génération. En attendant, on a rendez-vous avec son réalisateur, tenté par l’illustration, mais lui ayant finalement préféré l’animation.

Guillaume Gouix : « L’essentiel, c’est de rester curieux et créatif”

Guillaume Gouix : « L’essentiel, c’est de rester curieux et créatif”

Arrivé à l’écran à l’âge de 16 ans, déjà bien établi en tant qu’acteur dans des séries comme Les Revenants, Une affaire française, ou l’adaptation de Les particules élémentaires de Michel Houellebecq; et dans les films d’Emmanuel Mouret, Rebecca Zlotowski ou encore Teddy Lussi-Modeste, Guillaume Gouix avait déjà dévoilé trois courts-métrages prometteurs : Alexis Ivanovitch vous êtes mon héros (2011), Mademoiselle (2014) et Mon royaume (2019).

Samir Guesmi : « L’acteur ou l’actrice relaye l’histoire. C’est lui ou elle qui nous la raconte »

Samir Guesmi : « L’acteur ou l’actrice relaye l’histoire. C’est lui ou elle qui nous la raconte »

À l’occasion du festival Premiers Plans qui s’est achevé à Angers le week-end dernier, nous avons rencontré Samir Guesmi, acteur à la filmographie impressionnante, comptant des apparitions dans plus de 135 films. Samir Guesmi est également passé à la réalisation avec un court métrage (C’est dimanche !) et un premier long-métrage, Ibrahim, récompensé du Grand Prix à Angers en 2022. Cette année, c’est en tant que président du jury des courts-métrages que Samir Guesmi a été convié au festival. Il nous a fait part de ses considérations en tant que juré et de ses goûts personnels pour répondre à la question suivante : qu’est-ce qui fait un bon projet de cinéma ?