Elena López Riera : « On n’habite pas de façon individuelle les histoires du monde »

Elena López Riera : « On n’habite pas de façon individuelle les histoires du monde »

Auréolée du César du meilleur court métrage documentaire pour Les Fiancées du Sud, par écrans interposés, Elena López Riera revient sur sa filmographie attentive aux portraits de femmes et à l’oralité des récits. Elle nous parle de ses inspirations, ses envies, le féminisme et l’intime. Après trois courts-métrages, et un long-métrage de fiction, El Agua, elle revient au court-métrage avec un documentaire qui donne un espace de parole à des femmes matures sur l’amour, le mariage, le désir, couplé à une attention particulière vis-à-vis des gestes et rituels des archives de mariage. Avec une voix tendrement rauque, un bel accent qui n’éclipse pas sa parfaite maîtrise de la langue française, elle se livre tout sourire au jeu de l’entretien, dévoilant avec générosité ses obsessions d’artiste.

2ème After Short Magritte, jeudi 13 mars à Bruxelles !

2ème After Short Magritte, jeudi 13 mars à Bruxelles !

Pour la deuxième année consécutive, Format Court organise un After Short à Bruxelles autour des Magritte. L’événement a lieu le jeudi 13 mars prochain, à 19h sur le campus de l’ESRA Bruxelles. Organisée par Format Court, en  partenariat avec l’ESRA, le site de cinéma belge Cinergie.be et le soutien de l’Académie André Delvaux, cette soirée mettra à l’honneur le dynamisme et la créativité du cinéma belge. Y participent 11 professionnels, lauréats de la dernière cérémonie des Magritte qui s’est déroulée le 22 février dernier.

Florence Miailhe : « Ce n’est pas par hasard que l’on choisit un sujet en particulier »

Florence Miailhe : « Ce n’est pas par hasard que l’on choisit un sujet en particulier »

Dans l’effervescence discrète d’un café parisien, entre le tintement des tasses et le murmure des conversations, nous rencontrons Florence Miailhe, figure incontournable du cinéma d’animation. Réalisatrice au style pictural inimitable, elle façonne ses films comme des tableaux en mouvement, jouant avec la matière et la couleur pour donner vie à des récits empreints de poésie et d’humanité. Après le succès de La Traversée, son premier long métrage salué pour sa puissance narrative et son approche visuelle singulière, elle revient avec Papillon, un court métrage déjà remarqué, nommé aux César 2025. Une nouvelle occasion d’explorer son univers onirique et de comprendre ce qui anime son processus créatif.

Nebojša Slijepčević : « Les histoires marginales m’intéressent »

Nebojša Slijepčević : « Les histoires marginales m’intéressent »

Dans les années 90, quelque part en Bosnie-Herzégovine, en pleine guerre, un train s’arrête en pleine campagne. Des miliciens, dirigés par Alexis Manenti, montent à bord, ils se mettent à vérifier les papiers des 500 passagers et à débusquer les « ennemis » d’Etat. Dans une rame, un peu comme dans la vie, chacun se met à réagir à la menace imminente : certains se taisent, d’autres protestent mollement, un seul agit. Voici l’histoire de « The Man Who Could Not Remain Silent », un film passionnant, inspiré d’une histoire vraie, sur les utopies, la lâcheté et les gestes qui font la différence.

Avril Besson : « J’ai une très forte mémoire des rythmes des gens »

Avril Besson : « J’ai une très forte mémoire des rythmes des gens »

Son film « Queen Size », comédie romantique autour d’un matelas s’est fait une place dans la compétition des César. Tout en simplicité, Avril Besson y raconte la rencontre inopinée de India Hair et Raya Martigny, deux femmes aux caractères décalés dans un moment de passage à vide avec sensibilité et humour. Réalisatrice mais aussi monteuse et ancienne étudiante de la Fémis, elle prépare maintenant son premier long-métrage « Les Matins Merveilleux ». Entre deux deux moments de pré-production, Avril Besson a répondu à nos questions sur sa double casquette et sa manière d’écrire en restant proche des acteurs et de la vie quotidienne.

Un cœur perdu et autres rêves de Beyrouth de Maya Abdul-Malak

Un cœur perdu et autres rêves de Beyrouth de Maya Abdul-Malak

En lice pour le César du meilleur court métrage documentaire de l’édition 2025, « Un cœur perdu et autres rêves de Beyrouth » confronte les vestiges parcellaires des témoignages anonymes et les images d’une ville qui, après la guerre, le sang et les décombres retrouve une apparente tranquillité, spectrale. Que reste-il de nos récits, des corps meurtris, de nos autres rêves ? Dans quelle rue, quelle vague, quelle promenade de Beyrouth subsistent-ils ?

Mansi Maheshwari : « Les vrais mensonges me font peur. »

Mansi Maheshwari : « Les vrais mensonges me font peur. »

Avec impétuosité, la réalisatrice Mansi Maheshwari propose un film d’animation malicieux et rock and roll. Présenté à Clermont-Ferrand et lauréat du troisième prix de la Cinef à Cannes en 2024, son film d’animation Bunnyhood est un court métrage fougueux dans lequel l’adolescente Bobby découvre les vices du mensonge. Quelle pire trahison que celle d’une mère qui représente jusqu’alors l’honnêteté ? Suite à un guet-apens pour l’emmener à l’hôpital sans qu’elle le sache afin de subir une opération, le film de Mansi Maheshwari suit Bobby qui perd petit à petit confiance en sa mère. Elle ne comprend pas ce qu’il se passe, la panique s’empare d’elle et les personnages autour d’elles se transforment alors en lapins maléfiques. Rencontre.