Il Figure de Romain Winkler & Raphaël Lambert (fiction, 17′, 2008, Prod. Quelque chose, France)
Syn. : La vie d’un mannequin de vitrine. Son enfance mouvementée, son immersion dans la vie active, la crise, le succès, ses déboires sentimentaux. Plus globalement les questions que pose sa vie parmi les hommes et comment il y répond.
Administrators de Roman Klochkov (animation, 6’37 », 2006, KASK, Belgique)
Syn. : Sur l’absurdité de la bureaucratie en temps de désastres.
Finding home de Christopher Daley (documentaire, 25’30 », 2008, KASK, Belgique)
Syn. :Un premier sergent du Corps des Marines des États-Unis approche de la retraite après 19 ans de service actif, incluant trois missions en Irak. Il rentre dans sa ville natale. Petit à petit, les effets de la guerre refont surface.
L’impasse de Bram Schouw (fiction,5′, 2008, Hazazah Film & Photography, Hollande)
Syn. : Un homme blanc et une femme noire se rencontre dans un train de nuit.
Espèce(s) de patate(s) de Yoann Stehr (animation, 6′, 2009, La Cambre, Belgique)
Syn. : Pomme de terre : n.f. Tubercule produit par l’espèce Solanum tuberosum, appartenant à la famille des Solanacées. Homo Sapiens : n.m Espèce de primate appartenant à la famille des hominidées.
Infos utiles
Date : Mercredi 16 décembre
Heure : 19:00
Lieu : Actor’s Studio : Petite rue des bouchers, 16 – 1000 Bruxelles
Q. :artatouille@gmail.com, info@formatcourt.com
Groupe Facebook : oui !
-Adieu Général de Luis Briceno
-L’Aide au retour de Mohamed Lartèche
-Annie de Francia de Christophe Le Masne
-La Baie du renard de Grégoire Colin
–C’est gratuit pour les filles de Marie Amachoukeli et Claire Burger
-Cabossés de Louise de Prémonville
-Cheveu de Julien Hallard
-Comme le temps passe de Cathy Verney
-La Conditionnelle de Bénédicte Mathieu
-Dans le décor d’Olivier Volcovici
-Le Début de l’Hiver d’Eric Guirado
-Les enfants dans les arbres de Bania Medjbar
-Le Détour de Cristina Ciuffi
-Donde esta Kim Basinger ? d’Edouard Deluc
-Dounouia d’Olivier Broudeur, Anthony Quéré
-L’Education sentimentale de Paul Bourgois
-Enterrez nos chiens de Frédéric Serve
-L’Etrangère de Guillaume Foirest
-Fard de Luis Briceno, David Alapont
-Le Frère de Julien Darras
-Les Fugitives de Guillaume Leiter
-Le Genou blessé et l’homme debout de Yann Chayia
-La Guitare de diamants de Frank Beauvais
-La Harde de Kathy Sebbah
-L’Homme à la Gordini de Jean-Christophe Lie
-Hymen de Cédric Prevost
–Je criais contre la vie. Ou pour elle de Vergine Keaton
-Jeux pluriels de Nicolaï Troshinsky
-Kolo de Natacha Paganelli
-Logorama de Hervé de Crecy, Ludovic Houplain, François Alaux
-Madagascar, carnet de voyage de Bastien Dubois
-Marteau ciseaux de Christophe Lemoine
-Mission Socrate de Bertrand Lenclos, Jackie Berroyer
-Modus vivendi de Liliane Rovère
-Montparnasse de Mikhaël Hers
-Nouvelle lune de Benjamin Clavel
-Nuvole Mani de Simone Massi
-La Parade de Taos de Nazim Djemaï
-Plastic and Glass de Tessa Joosse
-Potlatch de Carole Garrapit
-Près d’ici de Maxime Lequement, Bryan Cavroy
-La Prévention de l’usure de Gilles Charmant
-Rendez-vous à stella-plage de Shalimar Preuss
-Reulf de Quentin Carnicelli, Jean-François Jego, Charles Klipfel
-Seydou de Muriel Coulin, Delphine Coulin
-Le Silence sous l’écorce de Joanna Lurie
-Les Statues baroques ne mâchent pas de chewing-gum de L’amicale du réel
-Stretching de François Vogel
-Sur mon coma bizarre glissent des ventres de cygnes de Vincent Cardona
-Un transport en commun de Dyana Gaye
-Une nouvelle vie ! de Fred Joyeux
-Une vie d’Emmanuel Bellegarde
-Les Ventilleuses de Sylvère Petit
-Vinyl de Julien Hallard
-Wakefield de Laurent Bébin, François Valla
En collaboration avec Format Court et l’Actor’s Studio, l’asbl Artatouille vous convie à sa deuxième projection de courts métrages sur grand écran, le 16 décembre prochain. Le temps d’une soirée, cinq films, cinq regards s’articuleront autour de la thématique de l’animal social.
Rendez-vous au cinéma, et sur Format Court pour cette deuxième séance…
Autant vous l’annoncer tout de suite : le technicien d’octobre n’a jamais été retrouvé. Incertain quant à son retour, Format Court a choisi d’éteindre momentanément la télévision et de dépoussiérer les touches de son clavier. Oui, mais dans quel but ?
Celui de vous informer que la diversité s’est dernièrement manifestée sur le site, de façon écrite, audio et filmée, à travers les critiques de plusieurs films et les entretiens de Gerlando Infuso, Félix Massie, Jérémy Clapin, Alain Rocca, ou encore Lucie Thocaven, Jérôme Guiot, Demian Albers, Simon Van Rompay, et Julien Monfajon.
Pour faire court, à l’image de notre format, sachez également que nos prochains Focus festivaliers, thématiques comme personnalisés, comptent bien déposer leurs attributs avant les fêtes. Soyez donc à l’affût de ces prochains dossiers, censés arriver avant Noël Joyeux et Année Bonne.
Ultime information : “Côté Court” se poursuit à l’Actor’s Studio, à Bruxelles, dans la foulée du succès de sa première projection (films d’écoles belges). La prochaine séance, consacrée à l’Animal social, verra cohabiter le 16 décembre un film-patate, un mannequin de vitrine, un soldat du réel, un lapin sans papiers, et des regards lourds de sous-entendus. Voilà pour le menu court.
Synopsis : Journée portes-ouvertes au club des femmes expatriées. Welcome to America. Autour de la mayonnaise et des petits fours, Hélène s’agite, furète, s’essaie à la conversation. Et Michael qui s’en va…
Genre : Fiction
Durée : 15’
Pays : Belgique
Année : 2009
Réalisation : Julien Monfajon
Scénario : Julien Monfajon
Images : Stéphane Boissier
Son : Marion Guillemette, Pierre Pinteaux
Montage image, son : Marie Beauné
Montage son et mixage : Maxime Vercruyssen, Quentin Wittner
Décor : Laurette Massant
Interprétation : Lara Persain, Davis Freeman, Emmanuelle Bonmariage
Après avoir co-réalisé « Suzanne » et avant de s’éloigner de l’IAD, Julien Monfajon a tourné « Goodbye Gift », un film plus basé sur le ressenti que la narration classique. Un an après « Suzanne », il retrouve sa comédienne, Lara Persain, précédemment mutine derrière une pomme rouge, dorénavant intimidée dans une cuisine américaine. Un samedi, avant de se rendre à Paris, il s’arrête devant une caméra, à Bruxelles.
L’année de l’Algérie de May Bouhada – La Luna Productions
Annie de Francia de Christophe Le Masne – Glaski Productions
Les astres noirs de Yann Gonzalez – Sedna Films
Bonne nuit de Valérie Rosier – Pétrouchka Films
C’est gratuit pour les filles de Marie Amachoukeli et Claire Burger – Dharamsala
Citizen versus Kane de Shaun Severi – Why us ?
Dans nos veines de Guillaume Senez – Les films Velvet
¿ Donde esta Kim Basinger ? de Edouard Deluc – Bizibi
L’endroit idéal de Brigitte Sy – Mezzanine Films
Faiblesses de Nicolas Giraud – Kazak Productions
Le genou blessé et l’homme debout de Yann Chayia – Les Films du requin
La harde de Kathy Sebbah – Ecce Films
L’Histoire de l’aviation de Balint Kenyeres – Bizibi
Icara de Alejandra Rojo – Ecce Films
Malika s’est envolée de Jean-Paul Civeyrac – Les Films du Bélier
Marcher de Jeanne Herry – Onyx Films
Montparnasse de Mikael Hers – Les Films de la Grande Ourse
La raison de l’autre de Foued Mansour – C’est à voir
La route du nord de Carlos Chahine – 13 Productions
Schéma directeur de Bernard Tanguy – Rezina Productions
Si seulement de Hélène Abram – La vie est belle Films Associés
Un transport en commun de Dyana Gaye – Andolfi
Vostok’ de Jan Andersen – Les rêves brisés d’Icare
Voyage autour de ma chambre de Olivier Smolders – Le Scarabée ASBL
Films d’animation
Dix de Bif – Autour de Minuit (animation – fiction)
L’homme à la gordini de Jean-Christophe Lie – Prima Linéa Productions
Madagascar, carnet de voyage de Bastien Dubois – Sacrebleu Productions
Malban de Élodie Bouedec – Les films Velvet
Le petit dragon de Bruno Collet – Vivement Lundi !
Synopsis : Un homme est attiré par la tentation d’être uni avec son obsession. Confronté à l’objet de son désir, pourrait-il se contrôler? Un conte de la lutte interne entre l’amour et le désir.
Diplômé depuis peu du département animation à la Kask (Gand), le Hollandais Demian Albers est l’auteur de « Pygmalion », un court explorant la relation complexe qui lie artiste et oeuvre. Face à la caméra, il raconte son parcours dans le monde de l’animation, ses études, ses inspirations, ses projets et son intérêt obsédant pour le thème de l’obsession. Entretien (progressivement) ensoleillé.
Très prochainement, le cinéma le Balzac, qui accueille le Goût du court, projettera l’intégralité des courts métrages sélectionnés pour les César 2010. Cela se passe les samedis 5 et 12 décembre, en matinée. Soyez (r)éveillés.
Samedi 5 décembre 2009 à 9h30
C’est gratuit pour les filles de Claire Burger et Marie Amachoukeli / 23 min
Voyage autour de ma chambre de Olivier Smolders/ 26 min
Lila de Broadcast Club / 12 min
La raison de l’autre de Foued Mansour / 25 min
La harde de Kathy Sebbah / 21 min
Séance familiale de Cheng Chui Kuo / 28 min
Samedi 12 décembre 2009 à 9h30
Le Feu, le Sang, les Étoiles de Caroline Deruas / 15 min
Mei Ling de François Leroy et Stéphanie Lansaque / 15 min
Les Williams de Alban Mench/ 14 min
Montparnasse de Mikhaël Hers / 58 min
Masques de Jérôme Boulbes / 7 min
Dónde está Kim Basinger ? d’Edouard Deluc / 30 min
Infos : Le Balzac :1 rue Balzac (Paris 8e)–www.cinemabalzac.com, info@cinemabalzac.com Tarif unique : 5 euros (par séance)
Après avoir vu bon nombre de K7 vidéo, Jérôme Guiot s’est orienté vers la sociologie avant d’opter définitivement pour le cinéma. Pendant ses études en montage à l’INRACI, il co-écrit un scénario, celui de Retour simple qu’il pense monter, mais qu’il finit par réaliser. Tourné avec peu de moyens, son film traite d’éloignement, de différences, d’amour et de non-dits.
Anna de Runar Runarsson – fiction – Den Danske Filmskole – Danemark – 2009- 35’ Goodbye Mr Pink de Helen Piercy – Animation -National Film and Television School – Royaume-Uni – 2009 – 10’ The Go-between (Posrednikat) de Dragomir Sholev – Fiction – National Academy for Theatre and Film Arts – Bulgarie – 2009 – 25’ Noche adentro de Pablo Lamar – Fiction – Universidad del Cine – Argentine –2009 – 17’ La Chirola de Diego Mondaca Gutierrez – Documentaire – Escuela International de Cine y Television – Cuba – 2008 – 26’ Never drive a car when you’re dead de Gregor Dashuber – Animation – Hochschule für Film und Fernsehen Konrad Wolf – Allemagne – 2009 – 10’ Mexico de Olga Sitovotaky – Fiction – Tel Aviv University of TV and Film Department – Israël – 2008 – 32’ The Last Page de Kevin Acevedo – Fiction – Chapman University, Dodge College of Film and Media Arts – Etats-Unis – 2008 – 21’
Le Géomètre (Maanmittari) de Kai Tuomola – Fiction – University of Lapland – Finlande – 2008 – 23’ Liebermans in the sky de Richard Vilensky – Fiction – Australian Film Television and Radio School – Australie – 2008 – 18’ Cocon (Kokon) de Till Kleinert – Documentaire – Deutsche Film und Fernsehakademie Berlin – Allemagne – 2009 – 7’ La Chanson des enfants morts (La Cancion de los niños muertos) de David Pablos – Fiction – Centro de Capacitación Cinematográfica – Mexique – 2008 – 42’ Sur le départ (Regila) de Asaf Saban – Fiction – Beit Berl Academic College of Arts – Israël – 2009 – 15’ Facteur mineur de Marc Czerwiec, Geoffrey Skrajewski, Arnaud Joli, François Ruiz – Animation – Supinfocom Valenciennes – France – 2008 – 6’ Mother of Exiles de Damian John Harper – Documentaire – Hochschule für Fernsehen und Film München – Allemagne – 2008 – 55’ Colchones de Lucía Garibaldi – Fiction – Escuela de Cine del Uruguay – Uruguay – 2009 – 15’ Away (Gaandeweg) de Margot Schaap – Fiction – Nederlandse Film en Televisie Academie – Pays-Bas – 2008 – 23’ Murder de Son Ye-eun, Kim Bong-seop, Nam Tack-woo, Moon Ye-joon, Ham Eun-sun – Animation – Kaywon School of Art & Design – Corée du sud – 2008 – 7’ Hazo Mena. Les Hommes du bois rouge de Federico Varrasso – Documentaire – Université Paris X – Nanterre – France – 2009 – 52’ Amoklove de Julia C. Kaiser – Fiction -Filmakademie Baden-Württemberg – Allemagne – 2008 – 10’ Der Die Das, The Amount of Small Things de Sophie Narr – Documentaire – Hochschule für Film und Fernsehen Konrad Wolf – Allemagne – 2008 – 92’ Echo de Magnus Von Horn – Fiction – Panstwowa Wyzsza Szkola Filmowa Telewizyjna i Teatralna – Pologne – 2009 – 14’ Samsa – Hommage à F. Kafka (Samsa – Hommage an Franz Kafka) de René Lange – Expérimental – Hochschule für Film und Fernsehen Konrad Wolf – Allemagne -2008 – 5’ Elkland de Per Hanefjord – Fiction – Dramatiska institutet – Suède – 2008 – 58’ L’Électricien (The Electrician) de Miina Alajärvi – Fiction – Tampere University of Applied Sciences, School of Art and Media – Finlande – 2009 – 14’ Suzanne de Julien Monfajon, Baptiste Janon – Fiction – Institut des Arts de Diffusion – Belgique – 2008 – 11’ Blackwater de Konstantinos Frangopoulos – Fiction – National Film and Television School – Royaume-Uni – 2009 – 30’ A Tear is Needed (Usnula Jsem) de Kristina Dufková – Animation – Film Akademie Muzickych Unemi – République Tchèque – 2009 – 19 min Nurse Ines (Schwester Ines) de Christiane Lilge – Fiction – Deutsche Film und Fernsehakademie Berlin – Allemagne – 2009 – 27’ Ollo de Marc Héricher – Animation – Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs – France – 2008 – 15’ Pour Miriam (Für Miriam) de Lars-Gunnar Lotz – Fiction – Filmakademie Baden-Württemberg – Allemagne – 2008 – 57’ Grown-up (Vzroslaya) de Ramune Cekuolyte – Fiction – Higher Courses of Scriptwriters and Film Directors – Russie – 2008 – 15’ Racines de Eileen Hofer – Fiction – Université de Genève – Médias Unis – Suisse – 2008 – 18’ Signalis de Adrian Flückiger – Animation – Hochschule Luzern Design & Kunst, Stud. Video (HSLU) – Suisse – 2008 – 5’ L’Hymne(Himnon) de Elad Keidan – Fiction – Sam Spiegel Film and Television School – Israël – 2008 – 36’ Janna & Liv de Thérèse Ahlbeck – Fiction – Dramatiska institutet – Suède – 2008 – 30’ Détour (Aplinkkelis) de Lawrence Tooley – Fiction – Deutsche Film und Fernsehakademie Berlin – Allemagne – 2009 – 35’ Law of Life (Zakon Zhizni) de Rishat Gilmetdinov – Animation – St Petersburg State University of Film and Television – Russie – 2008 – 9’ Roma de Elisa Miller – Fiction – Centro de Capacitación Cinematográfica – Mexique – 2008 – 26’ Birds Get Vertigo Too de Sarah Cunningham – Documentaire – La fémis – France – 2009 – 20’
Au centre du film de fin d’études de Simon Van Rompay, se trouve Geppino Cerqua, un personnage sensible et tendre. Le jeune réalisateur, fraîchement sorti du Rits, dresse dans son documentaire, un portrait doux-amer de celui qui fut l’un des protagonistes du très beau film de Paul Meyer « Déjà s’envole la fleur maigre ». Loin d’être une peinture sociale dénonciatrice et engagée, « Geppino chante » retentit au contraire comme une mélodie romantique à travers les terrils disparus d’un Borinage à réinventer.
Synopsis : Geppino Cergua habite dans le Borinage, où le passé cru lié aux mines est toujours très présent. Malgré ses 67 ans, il n’a pas enterré ses rêves.
Jeune diplômé de la Film School of Wales, Felix Massie est un animateur réservé, à l’origine de deux films pittoresques et morbides, « Keith Reynolds Can’t Make It Tonight » et « The Surprise Demise of Francis Cooper’s Mother ». Invitée au dernier Festival de Lille, cette nouvelle recrue de la boite de production The World of Arthur Cox se balade allègrement, de séance en séance, vêtu d’un t-shirt représentant un gros monstre vert fluo. Rapprochement de mise.
Quand t’es-tu réellement intéressé à l’animation ?
J’ai toujours dessiné. Quand j’ai découvert Wallace & Gromit et le court « The Wrong Trousers », j’ai un peu mieux compris ce qu’étaient l’animation, les maquettes, et la 3D. J’ai voulu travailler avec une caméra mais c’était trop cher, je me suis donc limité au dessin pendant tout un temps. Un jour, à l’âge de 16 ans, j’ai découvert le logiciel Flash qui m’a aidé à entrer dans l’univers de l’animation. Parallèlement, les dessins de Gary Larson m’inspiraient beaucoup, car ils racontaient des choses de façon très humoristique.
Tu t’orientais déjà vers l’humour ?
Si on manque de confiance, il vaut mieux tenter de faire rire. On peut être aussi sot qu’on le veut, ca n’a pas d’importance. Avec l’humour, il ne faut pas être plus confiant que ça. Ça m’arrange !
Le Royaume-Uni compte d’excellentes écoles d’animation. Comment ton choix s’est porté sur l’école du Pays de Galles, la IFSW ?
Quand on veut s’inscrire dans des écoles subventionnées par le gouvernement, on peut donner six préférences, six choix d’études. À l’époque, j’étais très intéressé par le graphisme et le design, donc j’ai choisi trois écoles de graphisme et trois d’animation, car je n’étais pas encore sûr de ce que je voulais faire. En deuxième année, l’animation m’est apparue comme une évidence, sauf que ce cours était supprimé dans tous les endroits où j’avais postulé. On m’a laissé encore une possibilité, la Wales School; c’est comme ça que je l’ai choisie. J’ai eu de la chance : c’était vraiment la meilleure des écoles proposées, et je suis tombé sur la bonne par hasard, sans me renseigner à son sujet au préalable.
Pourquoi estimes-tu que c’était la bonne ?
Parce que quand j’y suis allé, on m’a montré d’excellents courts récompensés en festivals : en particulier, un film de John Williams, « Robots » tellement bien fait qu’il m’a inspiré, « Astronauts », le film de fin d’études de Matthew Walker, le réalisateur de « John and Karen », et puis « t.o.m.» de Tom Brown et Dan Gray, sélectionné à Sundance et lauréat à Annecy. Cela fait du bien de savoir qu’il y a des gens si doués dans son université…
À la IFSW, on n’apprend pas simplement l’animation et les techniques comme dans beaucoup d’écoles, on nous apprend aussi comment construire une histoire. Et puis, en troisième année, c’est la liberté totale pour le film de fin d’études.
En deuxième année, tu as co-réalisé « Satisfactory » avec Joe Paine. Comment s’est conçu le travail à plein de doigts ?
Pour le film de deuxième année, on devait se concentrer sur un medium spécifique (2D, stop motion, CGI etc) et se regrouper pour travailler en équipe. Cette expérience de travail collectif a été très bénéfique pour la suite, car dans l’industrie de films, tu es souvent cantonné à un seul poste. « Satisfactory », je l’ai co-réalisé avec Joe Paine, qui était aussi étudiant en animation, mais qui est plutôt musicien, à vrai dire. Il a composé la musique de tous mes films, de « Keith Reynolds » et de « Francis Cooper » notamment. Il comprend très bien ce que la musique peut apporter à une image.
Est-ce que tu bénéficiais d’une liberté totale de sujet pour ce film ?
Oui. La seule consigne était le titre : ‘Recodage des conventions’. Je ne sais pas du tout ce qu’on a recodé, mais ça a été accepté !
« Keith Reynolds Can’t Make It Tonight » est ton film de fin d’études. Comment l’as-tu imaginé ? Y avait-il des contraintes imposées par l’école ?
En troisième année, la seule indication était que la durée ne devait pas dépassait trois minutes. On nous a dit que c’est une durée idéale car ainsi, le film était bien cadré et la perte de qualité nulle. Je n’ai pas tout à fait respecté cette indication, car mon film fait six minutes.
Au départ, n’ayant pas d’idée précise pour ce dernier film, j’ai repensé à des vidéos réalisées plus jeune qui comprenaient des silhouettes et des stick figures (‘I can’t colour in’). J’ai décidé d’en faire une version plus élaborée et de créer plus d’interactions entre les stickmen et de jouer avec les espaces, en mettant plein de carrés partout.
À l’université, on avait l’habitude de se réunir régulièrement pour présenter nos projets et d’avoir un retour des autres élèves. Lors que j’ai présenté mon idée, un ami qui avait travaillé sur « Satisfactory » m’a suggéré de voir « Flatlife » (Jonas Geirnaert) dans lequel l’action se situait dans quatre pièces simultanément. En le voyant, j’ai eu l’idée des pièces et de l’immeuble pour mon film.
Et puis, je me suis mis à écrire l’histoire de « Keith Reynolds ». C’est ici que Joe Paine est revenu… Un ami de sa mère s’appelle Keith Reynolds et a téléphoné un jour pour dire qu’il ne pouvait pas venir ce soir-là (« I Can’t Make It Tonight »). On a trouvé que cette phrase représentait un bon titre, et j’ai commencé à inventer une histoire sur la raison pour laquelle il n’avait pas pu venir.
Dans tes films, on remarque cette technique de panoramas, soit horizontal dans « Satisfactory » soit vertical dans « Keith Reynolds ». Cela fait partie de ton style ?
En fait, quand on travaille avec Flash, on est un peu limité, donc l’animation en panorama, c’est quelque chose de relativement facile à réaliser que j’ai naturellement tendance à faire, mais qui est aussi lié à l’histoire que je désire raconter. « Satisfactory » parle du travail à la chaîne dans une usine, donc le panorama horizontal s’imposait, tandis que dans « Keith Reynolds », cette technique, verticale mais aussi horizontale, permettait de voir précisément ce qui se passait et ce qui allait arriver sans devoir couper dans l’action. Ça ajoute de l’humour au film, je pense.
Tes deux derniers films, « Keith Reynolds Can’t Make It Tonight » et « The Surprise Demise of Francis Cooper’s Mother » reposent sur des voix-off. À l’école, vous apprend-on à travailler avec la voix, et ne vous met-on pas en garde contre les films trop bavards ?
À l’université, on ne nous décourage pas d’utiliser la voix, mais on nous avertit lors que son usage n’est pas assez bon. On ne nous apprend pas spécialement à l’utiliser, et il n’y a pas de cours de scénario ni de dialogues. Mais c’est vrai que je m’intéresse à certains films ‘vocaux’. « Astronauts » de Matthew Walker m’a peut-être influencé, même si je ne voulais pas consciemment imiter ce que les autres avaient fait avant moi. De même, un de mes films préférés est « Skhizein » (Jérémy Clapin) dans lequel le protagoniste se retrouve à côté de lui-même.
Depuis ta sortie de l’école, tu travailles pour The World of Arthur Cox, une des boîtes de production les plus en vues d’Angleterre. Comment y es-tu entré ?
J’y ai fait mon stage professionnel en troisième année, et j’ai rencontré Matthew Walker à Annecy. En novembre 2006, j’ai rencontré à l’université Sarah Cox [co-fondatrice de la boîte et réalisatrice] qui était invitée à juger les films de fin d’année. Elle a vu « Keith Reynolds » et l’a aimé. J’ai fait de l’animation sur quelques projets pour eux, puisque je savais travailler avec Flash, et un mois plus tard, elle m’a demandé si je voulais être représenté par eux. Depuis, j’ai travaillé sur plusieurs projets et j’ai réalisé « The Surprise Demise of Francis Cooper’s Mother » .
Y a-t-il selon toi une philosophie qui relie les films d’Arthur Cox ? Qu’est-ce qui les distinguent des autres productions ?
Je ne sais pas. Ils sont tous centrés sur l’histoire, je crois. Même si visuellement, tous ces films sont très différents, ils sont tous reliés par un souci de narration et même d’humour. Sinon, on aime tous la nourriture bio chez Arthur Cox !
Dans ce dernier film, tu traites avec humour de la mort, qu’elle soit provoquée par un accident, une irresponsabilité, ou la paranoïa. Est-ce que tu te reconnais dans un humour noir et morbide ?
Au début, je pensais ne raconter que l’histoire de Francis Cooper. Sa mère meurt avant son père et il est choqué par l’idée que les hommes puissent mourir avant les femmes. D’autres histoires sont apparues en parallèle. En fait, le thème du film, c’est comment faire face à la perte de quelqu’un de proche, et aux émotions liées à cette perte, et déterminer le moment où les personnages ont subitement conscience d’une vérité qui leur permet de surmonter leur agitation émotionnelle. Sauf que mes personnages en font beaucoup trop !
En faisant ce film, je pense que je me suis inspiré des animations en stick figures. Il existe sur Internet tout un genre d’animations appelé Stick Deaths dont le but est de tuer des personnages d’une manière drôle. Cette idée m’est un peu restée, « le côté amusant de la mort ».
Voudrais-tu explorer d’autres techniques, comme l’animation en volume ?
Je ne pense pas que je m’aventurerais dans la stop-motion à ce stade-ci, je m’y connais tellement peu. Aardman fait des choses géniales avec cette technique. Je me sentirais ridicule si je faisais quelque chose de médiocre ! Non, les dessins sur ordinateur, c’est plus facile pour moi.
Question de fin. Étudiant, percevais-tu correctement la réalité du milieu d’animation ?
Non pas vraiment. Dans le monde réel, on se rend très vite compte qu’on a beaucoup moins de liberté que ce qu’on aurait voulu avoir. Pendant nos études, on ne réalise pas toutes les subtilités et complexités du métier, comme le travail en freelance, par exemple. À l’école, on croit qu’on trouvera tout de suite un boulot comme animateur, mais ce n’est pas vrai. La vérité, c’est qu’on ne sait jamais quand on recevra notre prochain chèque !
Propos recueillis par Adi Chesson et Katia Bayer. Traduction, retranscription : Adi Chesson. Mise en forme : Katia Bayer
Synopsis : L’histoire de quatre individus et de leurs activités quotidiennes: accrochant une peinture sur le mur, regardant la télévision, construisant un château de cartes et faisant la lessive. Toutes ces actions paraissent innocentes et inoffensives.
Genre : Animation
Durée : 11’
Pays : Belgique
Année : 2004
Réalisation : Jonas Geirnaert
Scénario : Jonas Geirnaert
Images : Jonas Geirnaert
Décors : Jonas Geirnaert
Animation : Jonas Geirnaert
Storyboard : Jerzy Kucia, Jonas Raeber, Gabor Steisinger, Daniel Szczechura
Musique : Ward Seyssens. Composée par : Jonas Geirnaert.