« On ne mourra pas », lauréat du Prix France Télévisions

Aujourd’hui à Clermont-Ferrand, a été décerné le deuxième Prix France Télévisions du court métrage. Voici les lauréats…
Aujourd’hui à Clermont-Ferrand, a été décerné le deuxième Prix France Télévisions du court métrage. Voici les lauréats…
Avant de passer derrière et devant la caméra, Luc Moullet a usé de sa plume aux Cahiers du cinéma. Dès 1956, il officiait aux côtés de Jacques Rivette, Éric Rohmer, François Truffaut et Jean-Luc Godard, avec lesquels il entretenait des rapports étroits et partageait une conception commune du cinéma. Devenu réalisateur, Luc Moullet s’est distingué rapidement du groupe par sa présence et son flegme caractéristiques. D’Un steak trop cuit (1960) à Toujours moins (2010), son œuvre compte aujourd’hui plus de quarante films, en majorité des courts-métrages. La première partie de notre entretien aborde les débuts d’une personnalité sous-estimée de la Nouvelle Vague, les relations avec ses pairs et l’essence comique de son inimitable travail de cinéaste.
Entre 2007 et 2009, à l’occasion du festival Hors Pistes et en collaboration avec les éditions Lowave, le Centre Pompidou a sorti trois DVD comprenant chacun trois films issus de la sélection. Fidèles aux principes fondateurs de cet événement innovateur, et malgré leur diversité de durée, de genre, de nationalité et de style, ces œuvres partagent un trait commun : ils posent tous un regard inédit sur l’image cinématographique et son rôle narratif. Aperçu de quatre titres marquants dans les trois numéros.
« Because We Are Visual » d’Olivia Rochette et Gerard-Jan Claes, diplômés du KASK (Koninklijke Academie voor Schone Kunsten de Gand), porte un regard inédit sur la communauté des vloggers à travers le monde. Un essai documentaire d’exception sélectionné au Festival Hors Pistes.
Jusqu’au 6 février 2011, se déroule au Centre Pompidou la 6ème édition du festival Hors Pistes, qui pose, au travers d’une programmation de moyens métrages, un regard sur la variété des formes que l’image prend aujourd’hui : projections, performances, installations, images en réseau ou images éphémères, projection mentale ou images en devenir. Pendant trois jours encore, intéressez-vous au cinéma hybride, à l’ouverture des frontières, et aux nouvelles narrations.
Parfois, il se passe quelque chose d’important lors des interviews, ces moments peu naturels où deux inconnus se font face pour la première fois, où l’un est censé se livrer plus que l’autre. Ce genre de situation se produit rarement mais survient quand on rencontre quelqu’un comme Amal Kateb, comédienne et réalisatrice de « On ne mourra pas », Prix des bibliothécaires à Angers et film en lice pour le Prix France Télévisions. Habitée par l’Algérie, marquée par l’engagement et à l’origine de trous dans les murs, elle se raconte sur le fil, autour d’un film et d’une certaine histoire.
Stimulé par le jeu et le naturel des ados, Rudi Rosenberg fait des films avec eux après être passé par la case comédien. Son dernier film « Aglaée » a remporté le Prix CCAS et le Prix d’interprétation féminine à Angers et part bientôt pour Clermont-Ferrand. Rencontre entre deux villes, dans un café apaisant, à peine chamboulée par les rongeurs d’opéra.
Florence Loiret Caille fait partie de ces rares actrices qui n’ont pas de plan de carrière, pas de goût pour la compétition. En quinze ans, elle a déjà pourtant tourné avec Eric Zonca, Claire Denis, Michael Haneke, Benoit Jacquot, Xavier Giannoli et Jérôme Bonnel. Sa voix particulière, son physique gracile, sa justesse font d’elle une des plus belles présences du cinéma français.
Trop peu de documentaires retiennent l’attention des programmateurs de festivals bien implantés. Parfois, pourtant, ce triste état des choses change grâce à quelques films. A Angers, par exemple, seulement deux documentaires apparaissent parmi les 41 films en compétition. Comme il y en a peu, on les traque, on les repère, on les regarde. Et on aime, et on s’émeut pour « Unfinished Italy » de Benoît Felici.
Présenté cette semaine en compétition au festival Premiers plans d’Angers, « La Dame au chien » étonne par sa construction frontale mais élégante, en abordant la rencontre improbable entre deux corps que tout oppose dans un huis clos moite et alcoolisé.
« Siemiany » est un petit village situé dans la campagne polonaise. C’est aussi l’histoire de deux jeunes adolescents, qui, comme chaque année, se retrouvent dans ce même village pour y passer les vacances d’été.
Actuellement, se déroule la 23ème édition du Festival d’Angers. Des premiers courts européens et français en compétition, des “figures libres” (réalisées hors contraintes et formats), des “plans suivants“ (réalisés par des cinéastes découverts au festival) y sont projetés jusqu’au 30 janvier. À Angers, les premiers plans, les premiers pas sont souvent les premiers courts.
Découvrez la sélection des courts métrages de la 61ème édition de l’Internationale Filmfestspiele Berlin (Berlinale).
Tourné avant l’élection de Barack Obama et filmé avec une petite caméra stylo durant un voyage improvisé, ce documentaire donne la parole à des Américains qui ont peur, qui doutent,qui prônent une Amérique forte, en bref, à une Amérique conservatrice.
Réal. : Çiva de Gandillac
Documentaire, 39′, 2010
France
Antoine D’Agata, photographe de Magnum, est à Phnom Penh (Cambodge) où son parcours artistique semble toucher un point extrême. Après avoir été fasciné par les paysages désolés et les réalités marginales, Antoine D’Agata se focalise dorénavant sur l’intimité des relations, toujours plus complexes, avec ses sujets.
Réal. : Tommaso Lusena De Sarmiento, Giuseppe Schillaci
Documentaire, 55′, 2009
France, Italie
A l’origine de l’idée de promouvoir et diffuser le documentaire sur la toile du virtuel, le Festival pointdoc offre, pour sa première édition, une sélection des plus originales. Entre intimité et distance, entre reportage et cinéma, entre film sur l’autre et autoportrait filmé, l’approche du genre varie.
Comment, La Brûlure, ce documentaire de Leila Chaïbi tourné en Tunisie, s’est-il retrouvé dans la programmation de Point Doc pile à l’heure où le pays filmé attire toute l’attention des journalistes, que ce soit ceux de la radio, de la télévision ou de la presse ? Hasard ? Anticipation ? Choix de dernière minute ?
Parmi les films proposés ces jours-ci par le festival virtuel pointdoc, figure le portrait d’un enfant rom formidable, « Recardo Muntean Rostas ». Agé de 7 ans, Recardo pétille, gribouille, aime le foot et fréquente l’école. C’est aussi un adulte immergé dans les difficultés financières et l’instabilité quotidienne qui fait office de trait d’union entre sa famille et les étrangers.
En janvier 2009 nous rencontrons Hocine dans une friche artistique à la périphérie de Toulouse. A deux, apprentis et curieux de la surdité qu’il vivait nous décidons de faire un film, entre nous et lui, dans un endroit où nous pouvions communément le construire. Cet endroit nous l’avons cherché entre Arnehm, Toulouse, Paris et Strasbourg.
Réal. : Matthias Berger
Documentaire, 22′, 2010
France
Ce documentaire sélectionné à pointdoc suit les travaux d’un jeune artiste : Hocine. La particularité de ce dernier, celle qui a éveillé la curiosité du réalisateur Matthias Berger, est que, bien qu’étant danseur, Hocine est sourd-muet.