U comme Un beau matin

Fiche technique

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Synopsis : Dans une petite ville, un étudiant et un photographe acceptent de sacrifier leurs animaux domestiques qui ne correspondent plus aux normes édictées par l’Etat. Mais ces normes s’étendent bientôt au-delà des chiens et des chats…

Genre : Animation

Durée : 12’20 »

Année : 2005

Pays : France

Réalisation : Serge Avédikian

Scénario : Anik Leray , Serge Avédikian

Directeur photographie : Solweig Von Kleist

Musique : Michel Karsky

Montage : Annick Hurst, Chantal Quaglio

Animation : Alain Amielet , Sandrine Stoyanov

Interprétation : Maya Mercer

Voix : Hovnatan Avédikian , Samuel Jouy

Décors : Frédéric Tribolet

Effets spéciaux : Frédéric Tribolet

Montage Son : Yves Servagean

Mixage Son : Mélissa Petitjean

Production : La Fabrique

Article associé : l’interview de Serge Avédikian

 

L comme Ligne de vie

Fiche technique

Synopsis : Un camp de concentration. Des bourreaux et des victimes. Présence de la mort. Jeux de concurrence pour combler le vide. Un chronomètre pour mesurer la vitesse d’exécution des travaux. L’un des prisonniers se surpasse. Il gagne et il meurt. Un autre le remplace. Il dessine en cachette. Les autres l’admirent. Le gardien est pendu. Le prisonnier perd ses mains. Il trace malgré tout, la ligne de vie, aux yeux de tous.

Genre : Animation

Durée : 12′

Année : 2002

Pays : France

Réalisation : Serge Avédikian

Scénario : Serge Avédikian, Raymond Delvax

Directeur de la photographie : Frédéric Tribolet

Son : Christophe Bourreau

Story board : Serge Elissalde

Dessins : Raymond Delvax

Animation : Alain Amielet

Montage : Simon Pradinas

Musique : Michel Karsky

Montage : Chantal Quaglio

Voix : Bernard Ballet

Production : Les Films de l’Arlequin

Article associé : l’interview de Serge Avédikian

Serge Avédikian : Avec « Chienne d’histoire », j’ai découvert la force de la métaphore

Alternant le jeu, la réalisation et la production, Serge Avédikian nourrit un intérêt pour des mots-impacts tels que le court, l’animation, la pulsation, la mémoire, le fragment et la bonne distance. En mai, il obtient à Cannes la Palme d’Or du court métrage pour « Chienne d’histoire ». En juin, le film fait l’ouverture du festival Côté court à Pantin et est programmé dans son Panorama.  Rencontre hors-lieu et hors-temps.

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Dans ta filmographie, il y a beaucoup de liens avec le court métrage. Soit tu réalises des films courts soit tu joues dans ceux des autres. Qu’est-ce que ce format a pu représenter dans ton parcours ?

C’est intéressant comme question. Personnellement, je n’ai pas abordé directement le court. J’ai commencé en tant que comédien au théâtre et au cinéma. J’ai eu beaucoup de chance de travailler sur des films formidables, avec des metteurs en scène très différents que j’ai beaucoup observés. En 1989, j’ai réalisé mon premier court. « J’ai bien connu le soleil » est un film dédié à André de Richaud, un auteur maudit extraordinaire que j’ai découvert sous les conseils de Michel Piccoli.

Rétrospectivement, j’ai fait finalement peu de films longs. J’ai toujours défendu l’idée que les films courts devaient avoir leur durée, leur temps de pulsation propre. Lorsqu’il est vécu de façon libre, le format court est très, très fort, comme l’est parfois un poème, un quatrin, une chanson, … Le format a été réellement pour moi un espace de liberté mais aussi un espace d’adéquation économique, mentale, spirituelle et rythmique dans la façon dont je voulais m’exprimer. Il se trouve que mon histoire personnelle et familiale est fragmentée : mes parents sont nés en France et sont partis en Arménie, mon grand-père est né en Anatolie et est arrivé en France, moi, je suis né à Erevan et je suis arrivé à Paris. Ce sont des voyages qui fragmentent physiquement le temps et la pensée. Je pense qu’inconsciemment et consciemment, le format court a été une réponse propice à cette notion de fragment.

Tes courts empruntaient à la fiction et au documentaire jusqu’à ce que tu commences à t’intéresser à l’animation. Pourquoi as-tu privilégié ce genre dans tes trois derniers films adaptés de faits réels ou des nouvelles ? Est-ce que la forme a déterminé le fond ou était-ce l’inverse ?

Un artiste se doit d’être à l’écoute de ce qu’il y a l’intérieur de lui et de ses nécessités par rapport ce qu’il veut exprimer. Quand j’ai lu la nouvelle de Raymond Delvax, Quelque part dans le Nord de l’Allemagne, qui a donné le film « Ligne de vie » et que j’ai vu sa peinture, je me suis dit que ce serait une hérésie de filmer en prises de vues réelles l’histoire d’un peintre dont on coupe les mains dans un camp de concentration pour la liberté d’expression. À l’inverse, faire ce film à partir d’une peinture – celle de Delvax – s’est imposé comme une nécessité, en partie parce que j’ai une grande affection pour les peintres et la peinture. J’ai eu envie de raconter une histoire à partir de la suggestion et de la force des lignes picturales, en ayant recours aux nouvelles technologies.

Très rapidement, j’ai compris qu’il ne fallait pas faire de l’illustration ni du collage pour faire un film. Composer une image, c’est y intégrer des matériaux en faisant de telle façon que ça ne se voit pas et que l’alchimie prenne. Avec «  Ligne de vie », est né le goût pour les sujets universels, extrêmement forts et difficiles à traiter. Mon film suivant, « Un beau matin », traite de liberté, d’embrigadement, de pensée unique. « Chienne d’histoire » s’intéresse aux rapports au positivisme et aux extermination de masse. Ce sont des sujets qui, pour moi, ne pouvaient pas être traités autrement que par la peinture et l’animation. Je trouve d’ailleurs que le cinéma d’animation permet d’être métaphorique, allégorique. Pour moi, il ne faut pas prendre le spectateur en otage et ne pas retourner la violence contre lui.

Les sujets sont déjà relativement violents, ce n’est pas plus mal d’éviter de projeter des images d’horreur.

Oui. Actuellement, des gens m’écrivent pour me dire qu’ils ont beaucoup aimé « Chienne d’histoire » en le voyant sur Arte et qu’ils vont le montrer à leurs enfants. C’était déjà le cas pour « Ligne de vie ». Normalement, ce sont des sujets qu’on ne montre pas aux enfants, mais c’est ça la vertu de la peinture, de l’animation. Des enfants peuvent sentir qu’il y a une violence très forte dans un film mais qu’elle ne se retourne pas contre eux, qu’il y a une mise à distance par la poésie et l’esthétique.

Tu parlais de nouvelles technologies. Est-ce qu’il n’y a pas un risque de déformer une peinture préexistante en apportant des choses qui ne sont pas propres à l’artisanat ? D’être trop dans la tromperie, le trucage ?

De se perdre ? Mais même dans les prises de vues réelles, « un travelling, c’est politique », comme disait Godard (rires). Je n’irais pas jusque là, mais les choix qu’on fait nous viennent de loin. Ce sont des rapports à l’image, au son, à la forme, au mouvement qui composent avec notre sensibilité. C’est pour ça que comme j’aime la peinture, je travaille plus avec des peintres qu’avec des illustrateurs ou des graphistes, et que quand j’aime le trait de l’un de ces artistes, je le pousse à faire de la peinture et non pas de l’illustration. À moi après de mettre son travail en mouvement et de disloquer les images. Pour les peintres, c’est parfois fastidieux de faire des choses fragmentées afin qu’on puisse les animer, mais au final, on retrouve la peinture qu’ils aiment.

De film en film, tu travailles avec le même compositeur, Michel Karsky. Qu’est-ce qui t’intéresse chez lui ?

Avec Karsky, on a une relation particulière. Ça fait 15 ans qu’on travaille régulièrement ensemble. Il utilise beaucoup la voix dans ses créations : j’ai fait beaucoup de voix en russe, en arménien et en français pour lui. Il a été de mon premier film, « J’ai bien connu le soleil ». C’est un compositeur qui ne travaille avec personne d’autre au cinéma. Il a une façon d’écrire la musique, comme sa mère peignait ou comme je fais du cinéma : par couches, par montage/démontage, par construction mentale. Comme moi, je fuis la plupart du temps la parole dans mes films, j’ai besoin qu’ils soient portés par une dramaturgie musicale et non pas juste par des sentiments musicaux. C’est très différent, c’est ce que m’apporte Karsky.

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« Un beau matin »

« Un beau matin » s’intéressait au sacrifice des animaux domestiques. « Chienne d’histoire » semble lui être lié, même s’il se base sur un fait historique. Est-ce qu’un film a pu en déterminer un autre ?

Les choses n’arrivent pas par hasard, elles arrivent parce que des liens se mêlent entre l’inconscient collectif et personnel. Les chiens ont toujours été présents dans ma vie. Comme j’ai eu une vie rurale les six premières années de ma vie, ils ont joué un rôle important dans la peur ou l’apprivoisement des choses. Ça m’est resté. Évidemment, c’est la nouvelle Matin brun (ayant déterminé « Un beau matin ») qui m’a choisi, ce n’est pas moi qui l’ai choisie. Non pas à cause des chats et des chiens mais parce que le thème général m’intéressait. «  Chienne d’histoire » est arrivé peu après parce que je connaissais déjà cette histoire et que je voulais la raconter à ce moment-là.

Par contre, le travail et la technique m’ont aidé d’un film à l’autre. Je pense que je n’aurais jamais pu arriver à une forme aussi radicale et épurée dans « Chienne d’histoire » si je n’avais pas dû travailler sur « Ligne de vie » et « Un beau  matin ». Après, la vigilance d’un artiste, c’est de ne pas se répéter tout en sachant qu’il se répète de toute façon…

Comment fait-on pour ne pas se répéter dans trois films d’animations successifs ?

Je trouve que les films peuvent être considérés comme une trilogie mais en même temps, ils sont très différents. À chaque film, je travaille avec un nouveau peintre parce que je considère que le sujet appelle une forme nouvelle. En revanche, je garde la base : Chantal Quaglio monte les films, Frédéric Tribole travaille sur l’image, …. On a moins besoin de parler de nos approches techniques, on connait nos pulsations, nos goûts et on se comprend plus vite.

Dès qu’un artiste s’installe dans un savoir-faire, dans des recettes qu’il sait appliquer, dans une méthode trop fermée de travail, je pense qu’il peut améliorer ce qu’il fait mais qu’il se répète. Il ne se transcende pas lui-même, ne prend pas le risque de se perdre de nouveau. Si on dicte trop à un film ce qu’on veut, on finit par le rendre volontariste alors que si on le laisse nous parler et qu’on l’écoute, on commence à être dépassé par lui, et cela devient une vraie relation de corps à corps dont on ne peut jamais totalement prévoir le résultat.

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Est-ce que tu as découvert des choses que tu n’avais pas du tout prévu avec « Chienne d’histoire » ?

Oui. J’ai découvert la force de la métaphore. En le faisant, je ne pensais pas que les gens allaient à ce point penser que c’était une métaphore sur le génocide des Arméniens parce que je suis d’origine arménienne et parce que dans le passé, j’ai fait des choses dans ce sens. C’était très clairement un film politique, mais je ne pensais pas que les gens allaient s’engouffrer à ce point dans la question du génocide et du coup s’attacher moins à ce qui m’intéresse beaucoup dans le film (les rapports pervers entre Occident et Orient, entre chrétiens et musulmans, entre positivistes européens et turcs). Tout cela est dans le film alors que le génocide des Arméniens n’y est pas. Le film m’a appris qu’on a beau faire une œuvre radicale, « pragmatique » et politique pour essayer d’aller à l’essentiel, les gens s’attachent plus à ce qui entoure l’objet qu’à son contenu.

Est-ce que le film a été ou va être montré dans les écoles en Turquie ?

Dans les écoles non, mais à l’université, oui. Avant Cannes, je l’ai montré dans trois universités. C’est d’ailleurs après une projection dans une faculté d’Istanbul que j’ai appris que le film allait à Cannes. Je venais de le présenter, on était en plein débat quand à la fin, j’ai vu un texto de Ron Dyens, le producteur : « Yes pour Cannes ! ». Là, ça va plus loin : le film va être montré à la télévision turque, sur la chaîne privée NTV, avec un débat à la clé. Cette diffusion est inespérée, c’est un souhait que j’avais mais que je croyais impossible à réaliser.

Par le passé, tu as eu l’opportunité de fréquenter plusieurs festivals. Qu’est-ce que l’effet Cannes – une sélection, une Palme a pu t’apporter ?

Il y a plusieurs niveaux de lecture. En premier lieu, l’émotion. C’est une émotion forte d’être reconnu par des pairs qu’on estime, notamment par un jury présidé par Atom Egoyan pour qui j’ai une réelle admiration en tant qu’artiste. Cannes, c’est quelque chose d’énorme. Je ne mesurais pas à quel point c’était mondial : on t’écrit de partout, le film est demandé dans le monde entier, je reste devant mon ordinateur jusqu’à minuit pour répondre à différentes demandes et prendre des décisions dans différentes langues.

Pour l’instant, l’effet Cannes, je le vis au jour le jour. Je le mesurerai plus tard, je pense. En tout cas, ce que j’observe pour le moment, c’est que c’est formidable pour le film. Il va faire des festivals qu’il n’aurait probablement jamais fait, il s’ouvre à des endroits du monde inattendus (l’Asie, les Etats-Unis). D’un coup, les frontières tombent plus rapidement. Cannes est un accélérateur de particules, un amplificateur, une caisse de résonance : ce qu’on dit habituellement se vérifie. Vingt-six copies ont déjà été tirées rien qu’en France. Certaines personnes n’auraient jamais eu la chance de voir le film sans cette ouverture.

Propos recueillis par Katia Bayer

Articles associés : la critique de « Chienne d’histoire », la critique de « Histoire de chiens », l’interview d’Atom Egoyan

Consulter les fiches techniques de « Ligne de vie », « Un beau matin », et « Chienne d’histoire »

The Manhattan Short Film Festival 2010

An extraordinary global event will take place the week of September 26th to October 3rd 2010 when over 100,000 people in over 200 cities across six continents gather in Cinemas, Galleries, Museums and Cafes for one purpose…to view and vote on our Finalists’ Films in the Annual MANHATTAN SHORT Film Festival.

Rules and Regulations

The Festival screens off HD Cam, Digital Beta or Beta SP. No Film Prints are ever required.

For preselection the Festival requires films on DVD in NTSC and PAL formats.

Films in languages other then English require English subtitles.

Films should be no longer then 18 minutes in length. The festival will allow for 1 to 2 minutes leeway to suit the filmmaker’s vision

Deadline: July 31, 2010

Entry Fee: $35

There is no Late Deadline. All films MUST be in by July 31, 2010

Credit card payments are preferred by foreign applicants and no handling fee will be added to their entry. Payment by check is preferred for filmmakers entering from the USA. Should USA filmmakers wish to enter and pay via their credit card a $3.00 handling fee will apply.

Successful applicants will be asked to immediately submit master tapes on either HD Cam or any other HD format, Digital Beta or Beta sp in either PAL or NTSC formats.

Please have press kits, translations and stills including a still of the director on hand and ready to send into us ASAP, should your film be selected. As over 400 media outlets around the world request stills, images must be 300 dpi and saved as a tiff or jpeg files.

Mail entries to

The Manhattan Short Film Festival
22 Prince Street # 110
New York, NY 10012
USA

25ème Festival Européen du Film Court de Brest, appel à films

25 ans de découvertes… Des quatre coins du continent, le Festival Européen du Film Court de Brest rassemble une sélection de plus de 200 œuvres qui annoncent les nouvelles tendances narratives et esthétiques du cinéma de demain. À Brest, le court métrage révèle les cultures et impose le regard des jeunes créateurs européens sur le monde d’aujourd’hui.

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Le Festival fêtera ses 25 ans du 8 au 14 novembre 2010. Au programme :  Compétition européenne, Panorama animation, Panorama Bretagne, Programmes jeune public, Focus Royaume-Uni, Programmes spéciaux anniversaire.

Comment inscrire un film ?

1 – Votre compte
– Vous avez déjà un compte sur le site du festival.Identifiez-vous.
– Vous souhaitez créer un compte, remplissez le formulaire.

2 – Inscription film
Une fois votre compte créé, muni de votre identifiant et de votre mot de passe, vous pouvez inscrire votre(vos) film(s).

Dates limites d’inscription

Films français : 16 juillet 2010
Films européens : 2 août 2010

Pour plus d’infos, consultez le règlement.

Brussels European Film Festival 2010 : sélection des courts

Pour la première fois depuis sa première édition en 2003, le Brussels European Film Festival programme une sélection de courts métrages belges. Retrouvez les dix candidats de 2010 !

* L’ARBRE A CLOUS, Fabrice Couchard (Belgique – 2009 – 20′)
* LA BALANCOIRE, Christophe Hermans (Belgique – 2009 – 19′)
* CLIMAX, Frédéric Sojcher (Belgique – 2009 – 14′)
* DE SI PRES, Rémi Durin (Belgique – 2009 – 13′)
* HOW TO ENRICH YOURSELF BY DRIVING WOMEN INTO FINANCIAL AND EMOTIONAL BANKRUPTCY, Pim Algoed (Belgique – 2009 – 15’30 »)
* PAIX SUR TERRE, (Belgique – 2009 – 13′)
* PHONE STORY, Berivan Binesva (Belgique – 2009 – 16′)
* POST SCRIPTUM, Jef Vingerhoedt (Belgique – 2009 – 16′)
* TAPE, Jonas Wellens (Belgique – 2009 – 05’30 »)
* VASCO, Sébastien Laudenbach (Belgique – 2009 – 11′)
* WINDSTIL, Anthony van Roosendael (Belgique – 2009 – 12′)

Le site du festival

Soirée Florilège Annecy 2010

Programme :

CATÉGORIE FILMS PUBLICITAIRES

Harmonix « The Beatles : Rock Band » de Pete Candeland – USA – 2009 – 2’ – Ordinateur 2D
Introduction spectaculaire au nouveau jeu d’Harmonix.

CATÉGORIE FILMS DE FIN D’ÉTUDES

– The Visitor de Hu Rui – Allemagne/Chine – 2009 – 7’ – Ordinateur 2D
Une toile ravive, chez un homme, le souvenir de son propre cauchemar.

– Chair amie de Pierre Adrien – France – 2009 – 4’ – Dessin sur papier, Ordinateur 2D
Une femme se laisse tenter par une aventure d’un soir. Le lendemain, elles fait brutalement réveiller par… le lit.

– A Tall Tale de Brittany Biggs -USA – 2009 – 8’ – Ordinateur 3D
Ayant toujours cherché à se faire accepter, une exclue aux jambes anormalement longues découvre qu’elle est peut-être la seule suvivante du royaume qui l’a chassée.

CATÉGORIE FILMS EN COMPÉTITION

– Les journaux de Lipsett de Theodore Ushev – Canada – 2010 – 14’ – Rotoscopie / dessin sur papier
Le tourbillon d’angoisses du célèbre cinéaste expérimental canadien Arthur Lipsett, mort à 49 ans. Exploration d’une prodigieuse frénésie créatrice, le film est aussi le récit de la chute vertigineuse d’une artiste dans la dépression et la folie.

– The Lost Thing d’Andrew Ruheman et Tan Shaun – GB – 2010 – 15’ – Ordinateur 3D
Un garçon trouve une étrange créature sur une plage et décide de lui trouver une maison, dans un monde où tous pensent avoir des choses beaucoup plus importantes à faire.

– Going West de Line et Martin Andersen – Nlle-Zélande/GB – 2009 – 2’ – Éléments découpés
Le narrateur se souvient du voyage en train de Loomis, sa ville natale, à Auckland. Il quittait sa famille, sa petite ville avec ses pâturages, sa plage, pour Auckland, ville de lumières et de péchés.

– Love & Theft d’Andreas Hykade – Allemagne – 2009 – 7’ – Dessin sur papier
« Et j’ai toujours avec moi le cadeau que tu m’as donné, il fait partie de moi maintenant, je l’ai chéri et gardé, il sera avec moi jusqu’à ma tombe pour l’éternité. » (Bob Dylan)

– The Cow Who Wanted to Be a Hamburger de Bill Plympton – USA – 2010 – 6’ – Dessin sur papier
Séduite par la publicité, une vache se retrouve tragiquement entre les mains de bouchers et de carnivores.

Logorama de François Acaux, Ludovic Houdain, Hervé de Crecy – France – 2009 – 16’ – Ordinateur 3D
Une course-poursuite effrénée, des animaux sauvages lâchés dans la ville, une prise d’otages qui tourne au drame et bien plus encore !

– J’ai encore rêvé d’elle de Geoffroy Barbet Massin – France – 2009 – 3’ – Ordinateur 3D
Un homme chante son amour perdu, alors que sa femme dort à ses côtés.

Durée totale : 84 mn environ
Séance : 20h

E comme En rachâchant

Fiche technique

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Synopsis : Un petit garçon têtu et sérieux comme un pape derrière de grosses lunettes de myope réalise le rêve de tous les enfants en âge d’aller à l’école primaire : celui de dire une bonne fois pour toutes ‘merde’ au professeur et à ce qu’il représente.

Réalisation : Danièle Huillet, Jean-Marie Straub

Genre : Fiction

Durée : 7′

Année : 1982

Pays : France

Image : Henri Alekan

Montage : Jean-Marie Straub, Danièle Huillet

Son : Louis Hochet

Interprétation : Nadette Thinus, Bernard Thinus, Olivier Straub, Raymond Gérard

Production : Straub – Huillet, Diagonale

Article associé : la critique du film

En rachâchant de Danièle Huillet et Jean-Marie Straub

Programmé par le festival Côté court dans le cadre d’un panorama, « En rachâchant » du couple français Huillet-Straub renvoie son spectateur à ses années d’école et fait revivre les fantasmes contestataires de l’enfance, croisant une distanciation digne de Brecht lui-même avec l’absurde de la Rive gauche.

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Tiré et épuré de la nouvelle « Ah ! Ernesto » de Marguerite Duras (1971), ce court métrage revisite l’esprit de la Nouvelle Vague des années 60. Ernesto, un jeune écolier quelconque, transparent aux yeux de ses instituteurs, décide de ne plus aller à l’école où (bien aussi) des choses qu’il ne sait pas ! Inquiets mais pas trop, ses parents l’emmènent voir le directeur qui tente en vain de lui imposer son autorité de savant, jusqu’à se sentir obligé d’admettre l’échec de son quod erat demonstrandum.

Typiquement engagés malgré une façade plus légère, Huillet et Straub dressent ici une satire sociétale à travers une critique du système éducatif, la fameuse « brick in the wall« . L’absurde de Duras étant loin d’être gratuit, les réflexions rebelles du môme dévoilent une autre réalité, non moins valable que celle de l’institution : le président Mitterrand est assurément un « bonhomme » comme un autre, tout comme un papillon naturalisé représente un crime en quelque sorte…

Avec « En rachâchant », les cinéastes mettent en question la narrativité même du médium cinématographique : un (non-)jeu trop inconvenant même pour le théâtre, un dialogue en Sprechgesang sec et chantant, un décalage marqué entre image et parole et des plans drôlement cadrés, voire amputés, qui semblent parler dans le vide. Un court anti-didactique sur un message qui l’est autant : en 7 minutes, nous avons compris l’importance vitale d’être Ernesto !

Adi Chesson

Consulter la fiche technique du film

Festival du film de Vendôme, ouverture des inscriptions

Compétition nationale :

1- Film terminé après le 1er janvier 2009
2- Durée maxi : 59’
3- Support de projection : 35 mm (son optique), Beta SP, DV, DV Cam
4- Pays de production : France (pays de production principale et coproduction)
5- Seul les films ayant reçu une aide sélective des collectivités territoriales ci-dessous peuvent participer à la compétition nationale.
*Régions : Alsace, Agence culturelle d’Alsace, Aquitaine, Auvergne, Basse-Normandie, Bourgogne, Bretagne, Centre, Champagne-Ardenne, Corse, Franche-Comté, Guadeloupe, Ile-de-France, Arcadi, Haute-Normandie, Languedoc-Roussillon, Limousin, Lorraine, Midi-Pyrénées, Nord-Pas-de-Calais, Pays de la Loire, Picardie, Poitou-Charentes, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Réunion, Rhône-Alpes, Rhône-Alpes Cinéma.
*Départements : Alpes-Maritimes, Ardèche, Charente, Charente-Maritime, Corrèze, Côtes d’Armor, Deux-Sèvres, Eure, Finistère, Haute-Savoie, Isère, Loire-Atlantique, Lot, Sarthe, Seine-Saint-Denis (cinéma93, périphérie), Val-de-Marne, Vosges.
*Villes et Communautés urbaines : Aubagne, Décines, Paris, CU de Strasbourg.
6- Genres acceptés : fiction, documentaire, animation, expérimental, essai

Compétition européenne :
1- Film terminé après le 1er janvier 2009
2- Durée maxi : 40’
3- Support de projection : 35 mm son optique, Vidéo (Beta SP, DV, DV Cam)
4- Pays de production : Etats Membres de l’Union Européenne
(27 pays de l’UE sauf France), Pays de l’Espace économique européen (Islande, Liechtenstein et Norvège) ainsi que Suisse et Croatie.
5- Seul les films ayant reçu une aide sélective d’une collectivité territoriale peuvent participer à la compétition européenne
6- Genres acceptés : fiction, documentaire, animation, expérimental, essai

Inscription sur la plateforme des festivals : http://www.le-court.com/films_platform

Site du festival : www.vendome-filmfest.com

R comme Rome

Fiche technique

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Synopsis : Dans ce palais où je séjourne au coeur de Rome, j’observe le dehors, le dedans, et j’attends.

Genre : Fiction

Durée : 7′

Pays : France

Année : 2009

Réalisation : Thomas Salvador

Scénario : Thomas Salvador

Image : Thomas Salvador

Son : Thomas Salvador

Montage : Thomas Salvador

Interprétation : Thomas Salvador

Production : Thomas Salvador

Distribution : Thomas Salvador

 

 

P comme Petits pas

Fiche technique

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Synopsis : Une dizaine d’enfants jouent dans une clairière. Un jeune homme débarque parmi eux, venant de la forêt. Dans un premier temps, cette intrusion perturbe les enfants.

Genre : Fiction

Durée : 23′

Pays : France

Année : 2003

Réalisation : Thomas Salvador

Scénario : Thomas Salvador

Interprétation : Thomas Salvador, Douze Enfants

Image : Emmanuelle Le Fur

Son : Stéphane Léon, Olivier Dô Hùu

Montage : Agnès Bruckert

Production : Local Film

Article associé : l’interview de Thomas Salvador

R comme Une rue dans sa longueur

Fiche technique

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Synopsis : Un jeune homme rencontre trois hommes, séparément.Trois étapes d’un parcours, trois moments d’apprentissage.

Genre : Fiction

Durée : 8′

Pays : France

Année : 2000

Réalisation : Thomas Salvador

Scénario : Thomas Salvador

Interprétation : Jean-Christophe Bouvet, Jacques Boudet, Thomas Salvador, Émile Salvador

Image : Emmanuelle Le Fur

Son : Benoît Hardonnière

Montage : Renée Hainaut

Production : Local Films

Distribution : Agence du court métrage

Article associé : l’interview de Thomas Salvador

Thomas Salvador. Le corps, l’impro et le degré de satisfaction

Si certains parlent pour ne “rien” dire, d’autres filment pour ne “rien” montrer et refusent tout cinéma de séduction tout en étant résolument charmants. Dans les six films de Thomas Salvador (« Une rue dans sa longueur », « Là ce jour », « Petits pas », « Dans la voie. Portrait d’un guide au travail », « De sortie », « Rome »), “rien” ne se passe, mais quelque chose a lieu. Un focus lui est consacré à Pantin ? Il s’y rend en vélo, avec ses films, ses musiciens et ses inédits. Entretien dans le bureau du patron.

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© Laurent Thurin-Nal

Tu fais des courts, parfois du documentaire, parfois de la fiction. Pourtant, tu n’as pas eu de formation en cinéma.

Non, je n’ai pas suivi de formation. Je sais que je veux faire du cinéma depuis mon enfance. À 12 ans, je voulais être cadreur, à 14 ans, je savais que je voulais réaliser des films. La formation s’est faite notamment avec mon père. Le mercredi, je voyais avec lui des films classiques hollywoodiens, comme « Kiss Me Deadly » et « Philadelphia Story », et le samedi, je retournais au cinéma avec mes copains voir les grosses productions du moment comme « Rambo 2 », « Karate Kid » et « L’As des as ». Et avec ma mère aussi, j’ai vu beaucoup de films. D’ailleurs, à l’âge de trois ans, j’ai vu « Les Fiancées en folie » de Buster Keaton. J’avais 3 ans, c’était mon premier film en salle.

Pourquoi n’as-tu pas fait d’école si le cinéma t’intéressait tellement ? Pour des raisons financières ou parce que la vie a provoqué d’autres choses ?

Je voulais m’inscrire en cinéma à Paris 1, mais il y avait très peu de places et je m’y suis pris très tard. Je me suis retrouvé en Arts Plastiques, j’y suis allé quelques mois, puis j’ai fait des boulots alimentaires pour gagner ma vie. J’ai fait des chantiers, j’ai été pompiste dans une station-service et puis, j’ai fait de la régie. Au final, j’ai fait mon premier court métrage à l’âge de 23 ans. J’étais plutôt jeune.

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« Une rue dans sa longueur » traite d’apprentissage, et en même temps, c’était ton premier film. Tu n’avais pas de craintes à gérer un plateau ?

À l’époque, j’avais déjà pas mal travaillé comme régisseur et un peu comme assistant mis en scène. Je savais très bien comment fonctionnait un plateau. J’avais aussi une connaissance induite de par mes lectures. J’ai lu plein de biographies de cinéastes, de livres sur le cinéma. De cette manière, j’ai appris beaucoup de choses.

Est-ce que ces livres t’ont appris à construire des scénarios ?

Non, je n’ai lu aucun bouquin théorique, essentiellement des biographies et des entretiens, mais les cinéastes parlent de pratique, alors, j’ai appris la théorie en lisant ce que les autres racontaient sur le sujet et j’ai regardé beaucoup de films. On y devine ce qu’est un plateau et le découpage. Les scénarios, je les ai faits comme ça, pas du tout de manière orthodoxe. En plus, je pouvais vraiment écrire le premier film comme je le voulais vu que je le produisais moi-même, donc je n’avais aucune contraintes de forme. J’étais maître de ce film, y compris de « Là, ce jour », le deuxième. Le film dure trois minutes et demie et le scénario fait un quart de page.

Pour le suivant, « Petits pas », tout était écrit, même trop décrit. Chaque geste, chaque regard, était écrit. La première version du film fait 50 pages. On a réduit le nombre de pages pour le financement, mais dès qu’on l’a eu, j’ai remis tous les détails !

C’est important pour toi, les détails ?

Bien sûr. Un film, c’est un travail de fou, donc si tu n’as pas une idée du rythme, des mouvements, des arrière-plans, de la décoration, des accessoires, etc, ton équipe va te proposer le minimum. Si toi, tu es déjà très en avance et que tu as plein de propositions, tes partenaires vont en avoir encore plus.

Ce n’est pas évident de diriger un enfant. Comment as-tu fait pour en briefer douze pour « Petits pas » ? Avaient-ils vu tes films auparavant ?

Ah non ! Mes films font peur. Je les montre très peu facilement. Leur narration semble naturelle dans le milieu du court métrage, mais il y a plein de gens qui, en voyant mes films, disent : « C’est quoi, ce délire ? Mais c’est n’importe quoi ! ».

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Alors, comment ces enfants se sont retrouvés là ? À quoi ressemblait l’annonce de « Petits Pas » ?

Je ne voulais pas de « vrai » casting. J’ai dit à la personne qui s’en occupait qu’il me fallait juste douze garçons. Ainsi, j’étais sûr qu’il y aurait une variété. Je ne voulais pas choisir le petit mignon, le petit gros à lunettes, le noir de service, … Je savais qu’avec un nombre pareil, je pourrais tirer quelque chose de chacun d’entre eux. On mettait en place les plans, j’en choisissais un que je sentais capable de jouer telle émotion, et si ça ne se passait pas bien, j’en prenais un autre ou j’adaptais la séquence en fonction de ses capacités. Dans certains plans, ils n’étaient que six au lieu d’être douze, parce qu’il y en avait deux qui s’étaient tapés dessus, un qui avait piqué le bonbon de l’autre, un autre qui en avait assez de moi et qui me disait : « J’en ai marre de ton film, je veux rentrer chez moi ! », un dernier qui avait trouvé une grenouille dans la clairière et qui ne voulait plus venir tourner ! C’était vivant, ça m’allait très bien. Ils m’ont vraiment donné tout ce que j’attendais, je sentais les énergies possibles, je les dirigeais de l’intérieur des plans quand je jouais avec eux.

Au moment du tournage, respectes-tu beaucoup la linéarité de ton scénario ou te laisses-tu une part d’improvisation ?

Je me laisse toujours une part d’improvisation. Ça ne me dérange pas de tout changer. « Une rue dans sa longueur » faisait 14 minutes, j’ai coupé la moitié du film. Au premier montage de « Petits pas », on avait quinze aller-retour prévus entre la clairière et la forêt, au final, il y en a cinq. On a tourné 14 jours, le premier montage faisait 39 minutes, au final, il en fait 23. Aujourd’hui, ça me semble encore trop long. Quant à « De Sortie », il y a plein de plans que j’ai supprimés et d’autres que j’ai inversés pour des questions de rythme, d’équilibre plastique, … Je ne suis pas du tout rigide à cette étape du film. Je le suis pour plein de trucs mais pas pour ça !

À un moment, tu tournes avec des enfants, à d’autres, tu te mets en scène. Est-ce que depuis que tu tournes, tu as le sentiment que tu t’autorises à être plus libre ?

Oui, mais j’ai toujours l’impression que c’est la première fois et vu que je ne pense qu’aux erreurs, j’ai l’impression que j’ai tout à réapprendre. Mes films ont tous beaucoup de choses que je regrette, que je trouve inabouties. Ils ont pour moi une certaine valeur, mais comme expérience, comme apprentissage.

Le tournage, c’est toujours hyper tendu parce que tout se joue là. Comme j’ai, je crois, une exigence un peu extrême, je ne suis jamais satisfait. Si on progresse, l’exigence progresse elle aussi, donc je n’ai jamais de seconde de satisfaction.

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Dans ta filmographie, il y a des films conçus de longue date et d’autres nés de hasards comme « Rome » …

« Rome » s’est fait « comme ça ». J’ai acheté une caméra et j’ai tournés des plans, comme des essais, sans aucune intention de film. Ils se sont mués en film grâce à Jacky Evrard à qui j’ai montré les images et qui m’a dit : « Tu sais que ça peut faire un film ? ». J’ai dit : « Ah ben, non ». Il m’a dit : « Ah ben, si ». J’ai dit : « Ah bon » (rires).

Faire un film long maintenant, c’est lié à quoi ? Se sentir prêt, en avoir envie ou avoir une idée qui n’entre pas dans le format du court ?

C’est un peu de tout. J’en ai l’envie, je me sens prêt. C’est vrai qu’il y a encore cinq ans, ça me semblait très lointain, très hypothétique. On me disait : « Alors, tu as un projet de long métrage ? », et je trouvais ça presque vulgaire.

Le mot était vulgaire ?

Non, mais il y avait comme une obligation, comme si c’était évident. Non, ce n’est pas évident pour moi de vouloir faire un long métrage. J’avance prudemment en voulant bien sentir les choses et en prenant le temps de les faire, donc il n’y a aucune précipitation pour faire à tout prix un long métrage. Mais là, j’en ai vraiment l’envie et j’ai aussi un sujet qui est celui d’un long et pas d’un film d’un quart d’heure.

Qu’est-ce que le court a pu t’apporter tout au long de ces années ?

La pratique. J’ai expérimenté le cadre, le rythme, la topographie, l’utilisation de décors, le montage, la direction d’acteurs, etc. C’est ça que ça m’a apporté, en plus de faire des films et d’apprendre un métier.

Propos recueillis par Katia Bayer

Consulter les fiches techniques de « Une rue dans sa longueur », « Petits Pas », « Rome »

Côté court, le palmarès

COMPETITION FICTION

GRAND PRIX Côté court : Des rêves pour l’hiver de Antoine Parouty

Prix spécial du jury : Petit tailleur de Louis Garrel

Prix de la jeunesse : La Dame au chien de Damien Manivel

Prix du public : Annie de Francia de Christophe Le Masne

Prix de la presse : Le Rescapé de Aurélien Vernhes-Lermusiaux

Mention spéciale : La Dame au chien de Damien Manivel

Prix d’interprétation féminine : Fani Kolarova pour son interprétation dans le film La Passagère de Florent Darmon

Prix d’interprétation masculine :  Vivien Galinon pour son interprétation dans le film Des rêves pour l’hiver de Antoine Parouty

Prix du meilleur scénario : Stéphane Raymond et Julien Lacheray pour leur scénario La Fonte des glaces

Prix de la résidence côté court : La Dame au chien de Damien Manivel

Prix emergence : ¿ Dondé esta Kim Basinger ? de Edouard Deluc

COMPETITION EXPÉRIMENTAL – ESSAI – ART VIDÉO

Grand prix côté court : L’arrière-pays de Safia Benhaim

Prix du GNCR (ex-æquo) : Après le feu de Jacques Perconte et Stretching de François Vogel

Prix du Pavillon : Ensemble (Coexistence / Juxtaposition) de Le Zheng

C comme Un Chant d’amour

Fiche technique

chant

Synopsis : Depuis leurs cellules, deux prisonniers arrivent à communiquer grâce à un trou percé dans le mur qui les sépare. Avec la complicité silencieuse du gardien qui les observe par le judas, ils vont établir un contact amoureux et érotique en utilisant divers objets tels qu’une cigarette, une paille…

Genre : Fiction

Durée : 25’

Pays : France

Année : 1950

Réalisation : Jean Genet

Scénario : Jean Genet

Interprétation : André Reybaz, Lucien Sénémaud

Image : Jacques Natteau, Jean Cocteau (Non Crédité)

Montage : Jean Genet

Musique : Maurice Bryars

Production : Nico Papatakis

Article associé : la critique du film

Un Chant d’amour de Jean Genet

Brûlot charnel et sublime, “Un Chant d’amour” demeure l’unique film jamais réalisé par Jean Genet. Encensé par Sartre et Cocteau, le court métrage du révolté de la scène littéraire française a été censuré pendant 25 ans. Montré au Festival Côté court dans le programme Mauvais genre, “Un chant”ouvre les voies d’un onanisme esthétique au sein de l’univers carcéral.

chant

Depuis leur cellule, deux prisonniers entretiennent une relation amoureuse grâce à un minuscule trou percé dans le mur qui les sépare. Sous la pupille dilatée de leur geôlier sadique, ils se livrent à des jeux sensuels. Érotique, brut et rugueux à la surface lisse, ce poème visuel se pose à mi-chemin entre le songe et la réalité, entre l’introspection autobiographique et l’expression d’un sentiment fictif. L’auteur du “Condamné à mort” aborde le thème du désir et du fantasme homosexuel liés à l’enfermement, à une époque où l’homosexualité était encore considérée comme une maladie mentale.

Enfant abandonné, Genet a toute sa vie durant alimenté les polémiques et joué les provocateurs mettant en valeur dans ses écrits comme dans sa vie son attirance pour le pouvoir de la violence qu’il rapproche de la jouissance sexuelle, tout en se montrant ouvertement contre la colonisation et la domination “blanche”. Paradoxal et complexe, Genet vouait aussi un réel culte au corps masculin : des hommes, jeunes, beaux et bien musclés parcourent son intérieur artistique. Esthétique que l’on retrouve tout naturellement dans “Un Chant d’amour”. Entre le noir et le blanc, le clair et l’obscur, les pulsions animales et la douceur d’un amour naissant, le spectateur se promène dans un monde sans parole (ce n’est que beaucoup plus tard que Simon Fisher-Turner décide de réaliser la musique du film) nourri d’antagonismes, tout à la fois beau et sordide, doux et sauvage.

Sous la caméra de Genet et la photographie de Jean Cocteau notamment (non crédité), le sexe, le confinement, le désespoir, la frustration, puis la violence cathartique dans le film ne sombrent jamais dans la vulgarité mais arrivent au contraire à élever les bassesses de la nature humaine vers les cimes de la pureté et de la beauté.

Marie Bergeret

Consulter la fiche technique du film

Vilnius Film Shorts : Call for Entries

Entries to be submitted via the online submission form on the website.

The deadline of the submissions is 30 June, 2010!

REGULATIONS

* The films should be completed by film school students or independent young filmmakers (only debuts allowed).
* The maximum length allowed for each film school or young film director is 40 minutes.
* Genres may be fiction, documentary, animation or experimental.
* Each film should be sent on the separate DVD subtitled in English.
* DVD’s are accepted as preview and screening copies for the festival screenings.
* DVD copies and other film material must be received by the Festival at the following address:

VILNIUS FILM SHORTS 2010
SKALVIJA film center
A.Goštauto 2/15,
Vilnius LT-01104
Lithuania

DVD’s must be sent by mail or courier service at the expense and at the risk of the sender, and carry the declaration: “FOR TEMPORARY, CULTURAL PURPOSE ONLY. NO COMMERCIAL VALUE.

The copies will be returned on request only. They can be collected by the participants attending the festival.