Absences, présences et distorsions aquatiques dans une chorégraphie des fluides. Forces énigmatiques contorsionnent les lois physiques et affectent le comportement des êtres vivants dans des espaces épurés.
Réal. : Mihai Grecu
Expérimental, 05’56 », 2008
France
En dix minutes, Mihai Grecu nous fait voyager dans les terres arides du Chili avec son film « Centipède Sun ». Nom révélateur au sens où centipède est un gros animal dangereux comme le soleil du désert. Ces terres hypnotiques, poétiques font bouillir notre imagination par une musique qui nous transporte et nous envoûte. À la limite de l’oppression, ces airs mystérieux nous dévoilent des paysages calmes et reposants.
Une vidéo-poème hypnotique sur le paysage en changement: cette suite de métaphores sur l’isolation, la déconstruction et les limites du territoire habitable présente une perspective unique sur la crise environnementale contemporaine.
Réal. : Mihai Grecu
Expérimental, 10’10 », 2010
France
Hier soir, s’est ouvert le 19ème festival de Vendôme, avec la projection du « Grand Amour », en la présence de son auteur, Pierre Etaix. Si le film n’a pas vieilli, son auteur de 82 ans avoue, lui, avoir pris beaucoup de rides. Digne hériter du slapstick, Etaix a créé au fil de ses films un personnage qui n’est autre que sa propre caricature. Et cela, dès ses courts métrages.
Une jeune femme prépare la table pour fêter son anniversaire de mariage. Le mari se trouve coincé dans les encombrements parisiens. Les quelques arrêts pour les derniers achats ne font que le retarder davantage.
Réal. : Pierre Etaix, Jean-Claude Carrière
Fiction, 12′, 1962
France
Artiste de la trace et de la mémoire, Jean-Gabriel Périot aime pratiquer un cinéma hybride, à la lisière du documentaire et de la fiction, entre l’animation et l’expérimental, nourri d’images cinématographiques et photographiques fortement ancrées dans l’Histoire universelle. « L’art délicat de la matraque », présenté à Media 10-10 dans la compétition OVNI dénonce la brutalité extrême et souvent impunie de certaines forces de l’ordre lors de manifestations ou rassemblements.
Tu es parti, Vasco, tu voulais aller loin. On t’a retenu pourtant, avec du béton et des baisers, et tu as goûté au sang des baleines. Mais ce n’était pas assez, tu voulais l’ailleurs, rejoindre cet horizon qui te fascinait. Mais jusqu’où vas-tu aller, Vasco ?
Réal. : Sébastien Laudenbach
Animation, 10′, 2010
France
Influencé par le rythme propre de Dominique A et repéré dans les festivals d’animation mais pas seulement (Semaine de la Critique, Média 10-10, Vendôme, …), « Vasco » de Sébastien Laudenbach illustre en noir, blanc et rouge l’étrange destinée d’un personnage tiraillé entre ses sentiments, son amour pour la mer et son sens aigu de l’imaginaire.
Yan est un jeune dealer sans domicile fixe ni emploi stable. Pour Morgane, sa copine, il est prêt à arrêter ses trafics et rechercher un contrat d’embauche dans un entrepôt, au salaire minimum. La pression de son entourage, le coût de la vie et l’angoisse de la précarité lui laisseront-ils la force de suivre cette route ?
Réal. : Laurent Teyssier
Fiction, 23′, France
2010
La société à deux vitesses, c’est de plus en plus vrai s’accorde à nous dire le premier film de Laurent Teyssier. « 8 et des poussières » sélectionné au Festival de Brest, détenteur de plusieurs récompenses et nominé aux Césars 2011 lève le voile sur une réalité peu glorieuse de la (douce) France d’aujourd’hui.
Depuis les montagnes célestes jusqu’au sommet des tours de Shanghai, deux jeunes paysans quittent leur village pour rejoindre la mégapole.
Réal. : Hendrick Dusollier
Fiction, 15′, 2010
France
Dussolier, non pas l’acteur fétiche de Resnais mais l’explorateur visuel, celui qui tutoie l’Histoire avec un grand H sur les toits des mondes virtuels et qui aime immerger sa caméra en des plongées vertigineuses et citadines est venu amarrer son « Babel » à Brest, le temps du Festival du court métrage.
Salomé ne s’intéresse qu’à ça. Son voisin Nicolas aussi, mais lui, il le fait. Il le fait même avec plein de filles qu’il ramène dans leur immeuble. Salomé aimerait bien être une de ces filles. Alors, elle rôde autour de Nicolas qui ne se méfie pas. Car, après tout, Salomé n’est qu’une gamine.
Réal. : Stéphanie Vasseur
Fiction, 12′, 2010
France
Alors que le festival de film d’écoles de Poitiers se met doucement en place, son équivalent belge, le FIDEC bat son petit plein à Huy. A la soirée d’ouverture, mercredi, deux best of étaient proposés aux premiers spectateurs de l’événement. Parmi les films projetés, « Qui veut du pâté de foie ? », un film glouton de l’EnsAD (Ecole nationale supérieure des arts décoratifs) réalisé par deux filles, Anne-Laure Bizot et Amélie Graux.
Présidente du Jury au dernier Festival du court métrage de Lille, Laetitia Masson ( « Je suis venue te dire », « En avoir (ou pas) », « A vendre », …) est une actrice/réalisatrice rebelle et contemplative inspirée par l’amour de l’être humain et la prise de risques au cinéma. Jeu de regards, jeu de questions.
Dans les eaux marron de l’estuaire de la Gironde, entre les rochers repeints au fioul et le sable vaseux qui abrite les meilleures huîtres du monde, personne ne se doute de la tragédie qui nous frappe depuis cent vingt millions d’années, nous les Pachygrapsus Marmoratus, appelés communément « chancres mous » ou plus souvent « crabes dépressifs »…
Réal. : Arthur de Pins
Animation, 4’50 », 2004
France